Publié le 15 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. 

20 juin 2014. Tolède - Calera y Chozas. 91 km

 

A 7h45 on est en route, direction plein ouest ! La sortie de Tolède ne présente aucun problème : c'est à droite sur la route qui passe devant le camping.

 

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On n'avait pas vu la pancarte à l'arrivée...

Les premiers kilomètres sont perturbés par une alternance de camions poubelles et de transports de cochons qui nous dépassent en nous encensant de leurs odeurs pestilencielles. Heureusement que cela ne dure pas trop longtemps..

 

11 2128La lumière du matin est toujours belle ! 

La route est large et super roulante mais devient valonnée une fois le Tage traversé.

 

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Ici, c'est plus une rivière qu'un fleuve..

Circulation soutenue alors on reste abonnés à la bande d'arrêt d'urgence. La campagne commence par de gros vignobles et se transforme peu à peu en céréales et oliveraies. 

 

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La paille est courte... elle ne produit pas beaucoup de balles..

 

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Effets de style entre les oliviers..

A Carpio de Tajo, arrêt dans une épicerie pour faire les courses du pique-nique de midi. On en profite également pour poster les cartes écrites à Tolède. Vaut mieux le faire pendant que l'on y pense, ça évite de les ramener à la maison..

 

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Pour ceux qui voudraient s'y rendre...

 

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Pas grand monde dans la rue..

Au-delà de Carpio, interminables lignes droites plutôt à plat, et même en légère descente.

 

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Bergerie peu active..

Il fait chaud, la plaine est grillée par le soleil, même si le Tage n'est jamais très loin.

 

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Il y en a tout le long de la route.

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A l'entrée de Talavera de la Reina la circulation s'active un peu plus. Classique approche de ville avec entrepôts, marchands de voitures, vendeurs de mobilier, bureaux... Y'a même une piste cyclable que l'on ne peut pas louper : elle débute juste sous un avion qui est perché en haut d'un mât. Elle mène vers le centre-ville et semble même continuer plus loin!

 

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Un peu étroit pour décoller, d'où le mât...

Le pique-nique sera pris sur un banc en pierre le long de la piste, pas loin d'un 'Carrefour' où l'on s'arrêtera pour refaire les pleins. Galerie marchande 'mondialisée' que l'on trouve dans chaque ville sur la planète. Le super-marché lui-même est adapté aux goûts et habitudes du pays. Curieux quand-même de trouver un énorme rayon de jambons fumés à trois tours de roue du rayon de pneus automobiles...

 

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A € 49 le jambon c'est une affaire !

 

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"Eau minérale naturelle de Galice, sans gaz"...

Si c'est cela l'EPO de l'équipe d'Espagne, pas étonnant qu'ils aient pris de telles piquettes !

 

On passe en caisse comme à la Sécurité Sociale : une seule queue qui se dispatche sur une longue rangée de caisses au fur et à mesure qu'elles se libèrent.

Traversée de Talavera décevante. En plus, l'Office du Tourisme est fermé.

De l'autre côte de la rue plusieurs vététistes sont rassemblés sous les arbres devant une table chargée de sandwiches, de fruits et de boissons. Il y a même une petite délégation de la Croix Rouge. Un portique gonflable semble signaler une arrivée d'étape. On traverse histoire de les saluer. On ne le savait pas encore, mais ce sera le début d'une extraordinaire expérience d'amitié et de fraternité cycliste !

Nos premiers échanges ne sont pas aisés car ils sont Portuguais. Ils effectuent une descente VTT le long du Tage depuis sa source, jusqu'à Lisbonne, où le fleuve s'échappe de son cours tortueux et encaissé pour se fondre dans l'immensité de l'océan. João, un des organisateurs, l'a fait en solo et l'idée est de promouvoir ce 'raid' dans l'espoir d'en faire, à terme, une épreuve annuelle. Cette 'première' se compose de quatre cyclistes 'pionniers' dont une participante, assistés par une très sympathique équipe technique et par les associations cyclistes des villes traversées.

Ils nous offrent à boire, des fruits.. On parle de leur projet, de notre expédition, mêlant Espagnol, Français et Anglais..

 

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Rémi, John et Vitor, un des quatre participants du raid..

Photos.. poignées de main, puis remerciements pour leur accueil chaleureux. L'heure tourne, faut y aller, hasta la vista ! 

 

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Encore un beau gâchis...

Pendant le dernier 'coup de cul' de 16 km, de Talavera à Calera, je me disais que le bonheur arrive quand on s'y attend le moins. Il y a quelques jours on avait vécu un bien mauvais passage et aujourd'hui, le destin nous offre un superbe moment de générosité et de partage  !

Le petit groupe Portuguais allait encore nous surprendre !

Sortie de Talavera consternante : une succession de friches industrielles et commerciales où tout est à vendre. Le seul point positif est que la route est plate !

Installation à l'hostal que les Portuguais nous avaient indiqué. Les vélos sont rangés dans le garage du patron. La lessive rapidement faite sèche sur une corde tendue entre le balcon et la poignée de l'armoire. Etude du parcours de demain qui semble se corser un peu.

Diner à 21h30, Espagne profonde oblige : salade, deux côtes de porc à la plancha et un Flamby, le tout agrémenté du programme télé qui braille 'France - Suisse' dans un coin de la salle. Le serveur pensait nous faire plaisir en remontant le volume ... résultat : repas vite envoyé !

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 14 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

21 juin 2014. Calera y Chozas - Almaraz. 84 km.

 

7h30 : on remballe les sacoches et on descend prendre le petit déjeuner au bar parmi des clients qui sont déjà entrain de s'envoyer autre chose que du 'cafe con leche'.. Un expresso et deux petits pains sous cellophane offerts gracieusement par le patron et on est partis.

 

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Vue de Calera y Chozas le matin

Mise en route direction El Puente del Arzobispo. Longue ligne droite sans intérêt particulier si ce n'est une installation de panneaux solaires montés sur des pivots permettant de suivre la marche de l'astre.


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           'Tuile' décorant une maison d'Alcolea de Tajo

 

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Saint Pancrace, protecteur de la caisse du Dia d'El Puente


Quelques courses à El Puente et visite de la ville qui semble être un haut lieu de l'azulejo tant ces magnifiques carreaux de céramique colorée sont partout, décorant murs, bancs, fontaines et édifices publics. Nombreuses fabriques en ville. 

 

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      La place de l'Eglise d'El puente


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      Azulejos sur la place, l'imaginaire va bon train !

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A l'autre extrémité du spectre de la beauté, des jeunes, avinés et hagards, déambulent la canette à la main, finissant leur nuit à la bière.. C'est la fête au village !

 

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      A la sortie du bourg


Le pont à une voie, à la sortie de la ville, est construit en gros blocs de pierre. Les arches enjambant le Tage sont très hautes et leurs voûtes tapissés de nids d'hirondelles qui vont et viennent dans un ballet bruyant mais gracieux. Les fils électriques en surplomb servent de salle d'attente évitant ainsi les collisions en plein vol.

 

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Les hirondelles attendent leur tour..

 

En amont du pont des pêcheurs tentent leur chance dans les eaux vertes et peu profondes du très paisible fleuve.

On quitte le bourg pour Valdelacasa de Tajo, sur une route de qualité polonaise. Bref arrêt sous l'arbre qui projette l'ombre la plus longue sur la route pour jeter un dernier coup d'oeil à la ville et boire un coup : le soleil chauffe déjà !

 

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L'ombre est rare..


Le paysage est magnifique, malheureusement le relief l'est aussi ! Succession de montées et de descentes plus physiques les unes que les autres, notre route coupant perpendiculairement plusieurs rivières alimentant le Tajo.

 

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A Peraleda de San Roman on se trouve un banc en marbre à l'ombre, dans la rue principale du village et on déballe tout not' fourbi pour le pique-nique. Histoire de ne pas passer pour des gueux, Rémi sort la nappe de sa sacoche, un sac en plastique blanc soigneusement conservé pour les agapes quotidiennes. Ce midi, pour changer, ce sera chorizo et fromage quelque peu liquéfiés par la chaleur, yaourts, pain rassi...ainsi que la canette de bière que l'on traînait depuis avant Tolède. Des gamins du village passent et repassent devant les curieux cyclistes..

Remise en route après avoir pas mal discuté avec les locaux. Pour commencer, ce sera une belle côte, merde !     

 

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On s'était dit que ce serait sympa de conclure la journée à Valdecañas de Tajo. La pancarte touristique à l'entrée du village n'augurait rien de bon. Il y avait tout sauf le sigle d'un éventue hostal ou camping.

Le village, perché en haut d'une côte, est totalement vide. Il dort. Rien. Les portes des maisons sont grandes ouvertes, les rideaux de lamelles en plastique ondulent au vent, mais il n'y a personne, pas un chat ! Les gourdes sont pratiquement à sec... La fontaine sur la place nous crachotte de l'eau marron. La totale !

Pas d'autre solution que de continuer vers Almaraz dans l'espoir d'y trouver un peu plus d'activité.

Au seuil du pont traversant le Tage, en aval de l'immense barrage de Valdecanãs, j'entends des voix et des rires sur une terrasse surplombant la route : un café ! Miracle, car cette fois-ci les gourdes sont bien vides.

 

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      Le barrage de Valdecañas


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Photo souvenir avec le patron (à gauche) et les clients du bar. 


Un coca et le patron nous raconte qu'un autre Français était passé chez lui jeudi...

Temps de remettre en route. Le tenancier refuse que l'on paye et nous remplit les gourdes d'eau fraîche en prime. Le sourire en coin il nous prévient que la côte en face est raide et longue.. plusieurs kilomètres de montée suivis d'une belle descente vers Almaraz. Il nous recommande l'hôtel 'Portugal 1'.

Quand faut y aller, faut y aller !  Photo souvenir, remerciements chaleureux et on repart.

Les premiers deux cents mètres, jusqu'à l'autre côté du pont, se font sans problèmes... C'est après que ça se corse.

 

Pas la peine de se fatiguer inutilement : je pousse Rock'n'Roll sur un bon kilomètre et finis les deux autres sur la monture. Comme d'hab. Rémi est en haut de la côte à m'attendre.

La route de descente vers Almaraz nous offre des vues splendides. On file à plus de 50 km/h ! 

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Pour une fois on termine l'étape en descente !

A l'hôtel 'Portugal' les vélos sont remisés dans la réserve. Selon le patron, un autre Français est passé quelques jours avant nous. Il semblerait que le coureur de tête creuse l'écart ! Dans quel but ? On reste perplexe. Une chose est sûre, la performance n'est pas notre but. Pour nous c'est l'intensité du vécu qui compte, pas les kms quotidiens !

Mains lavées, pieds déchaussés, douche... il ne faut pas grand chose pour être heureux.

21h00. une salade de riz au thon, deux côtes de porc à la plancha avec frites et salade, une glace et une bière : €12,5... avec, en prime, Ghana-Allemagne à la télé.

Journée de pédalage difficile mais quels paysages magnifiques sur le trajet : 'savanes' de fines herbes jaunes, semblables à un lit de duvet soufflé par le vent, oliviers, petits chênes, biches, poissons dans la rivière au barrage, immense retenue d'eau de "l'Embalse de Valdecañas", cañons, pitons rocheux, broussailles...  sans oublier les bergers et leurs 'moutons à clochettes', les chevaux en liberté et les aigles...


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Savane d'herbes jaunes soyeuses..


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Le barbelé était-il réellement nécessaire ?


La cerise sur le gâteau sera la centrale nucléaire d'Almaraz... Avec un peu de chance elle nous insufflera l'énergie nécessaire pour les côtes de demain, car à la lecture de la carte, ça promet encore...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 13 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

22 juin 2014. Almaraz - Serradilla. 77 km.

 

Levés de bonne heure car l'étape du jour démarre fort dès les premiers kilomètres. Petit déjeuner en deux parties, une en chambre et l'autre en salle pour être sûrs de mettre suffisamment de pétrole dans les cyclistes. L'expérience de Caleras nous a rendu prudents. C'était une bonne idée car 2 madeleines et un expresso ne remplissent pas la bête.

Sortie d'Almaraz en passant devant la centrale nucléaire puis belle et longue descente vers le Tage.

 

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Bonheur éphémère car de l'autre côté ça monte plus encore...

 

Pont ancien à grandes arches de pierre..

 

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Court arrêt avant la montée

 

La première vraie aventure du jour commence de l'autre côté du pont : d'abord une pente douce qui longe le fleuve... puis, dans un virage, passées les ruines d'un hôtel, on commence la montée. Dix kilomètres d'une côte qui n'en finit pas, pour finalement atteindre le Puerto de Miravete à 666m d'altitude.

 

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On a quitté Almaraz à 274m d'altitude...

 

Ce sera ensuite 'up and down' parmi les eucalyptus qui bordent la route. Les vues sont splendides !

 

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On a démarré près du plan d'eau, à l'arrière plan de la photo..

 

La descente vers Jaraicejo est pas mal valonnée car on passe un rivière coulant perpendiculairement à la route.

 

11 2284La vieille route..

 

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Amandiers couverts de fruits

 

Comme à l'accoutumée le bourg est perché sur une butte.

 

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Rue de Jaraicejo

Passant par des ruelles étroites, vides et ombragées on se rend à la place de l'église, car c'est là qu'habituellement tout se passe.

 

11 2296Petit autel de rue.. 

 

En haut du clocher, cigognes à foison, claquant du bec, installées sur leurs nids énormes.

Une minuscule épicerie nous permet de faire les courses pour le pique nique de midi : jambon blanc -pour changer- pain (de forme et de consistance curieuses), yaourts et boissons. Le patron insiste pour que l'on goûte ses pêches. Résultat, on repart avec un kilo supplémentaire dans les sacoches.

 

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L'épicerie, le patron et son fils

 

Une caravelle trône sur un piédestal dans le mini jardin public en bas de l'église, pourtant la mer est loin... 

 

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Le Portugal, patrie de Vasco da Gama..

 

Pas beaucoup d'ombre entre Jaraicejo et Torrejon el Rubio. Casse croûte sur le bord de la route en plein soleil dans un paysage de savane africaine. Manquait plus que les giraffes...  Tous les achats du matin y passent.

 

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Pique-nique champêtre..

 

Le ventre calé on repart vers la route EX 208. A Torrejon un car de touristes bruyants envahit le bar du petit hôtel. Nous on file en direction du sud-ouest jusqu'à l'intersection de la route de Serradilla, l'objectif du jour. A la sortie du village une 'contribution à la culture' ... Bouts de ferraille soudés sensés représenter un homme, le tout bien rouillé et pas mal délabré. 

 

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Impôts bien employés...

 

La dernière partie du parcours, les 11 km jusqu'à Serradilla, sera très éprouvante.

 

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Chaud et sec...

 

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Entrée d'Hacienda..

 

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Fin de la descente et pont sur le Tage

 

D'abord une descente très longue et par endroits vertigineuse, jusqu'au pont qui enjambe le Tage, puis une interminable remontée de l'autre côté pour atteindre le village.. On en avait déjà plein les jambes depuis le matin... c'était pas nécessaire d'en rajouter, mais les ânes de métal sentant l'écurie trouvent le petit reste d'énergie nous permettant une arrivée triomphale en ville.. où pour la seconde fois on rencontre le groupe de Portuguais pour qui c'était aussi l'étape.

Tout le monde s'installe dans le petit hostal 'Laurel', le seul en ville. Vélos rangés dans la réserve à bouteilles.. Ablutions 'rituelles', lessive et coca sur la minuscule terrasse.

 

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Ce soir, pour moins de 10 euros : salade de riz cubaine (riz, un oeuf sur le plat, sauce tomate brute de conserve, banane flambée..), chevreau rôti et frites (il avait du être tué à la 12.7 tant les os étaient fragmentés..), fromage blanc.

C'était très bon et ça nous changeait des côtes de porc à la plancha...

Promenade digestive en ville. Si le Mexique, l'Argentine, le Chili vous tentent, pas la peine de prendre l'avion : c'est ici qu'il faut venir ! On s'y croirait.

 

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Serradilla la nuit

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'Notre' rue... en travaux..

Rude journée de pédalage à cause du relief et de la chaleur mais le souvenir des paysages magiques fait vite oublier la fatigue !

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 12 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

23 juin 2014. Serradilla - Alcantara. 89 km.

 

A discuter avec les amis portuguais on n'avait pas vu l'heure passer. Résultat, on quitte l' hostal juste avant 9h du matin pour une journée de bonheur cycliste. 

Grosso modo la journée se découpe en trois périodes distinctes.

La première partie nous mène de Serradilla à Casas de Millan via le "Camino natural del Tajo", petite route serpentant parmi les "encinas" (chênes verts).


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Chênes verts

 

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Paysage du matin..

Le revêtement est superbe et les paysages alentours magnifiques dans le soleil du matin.


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Les abords de Casas de Millan

Les jeunes portuguais nous doublent avant de bifurquer vers les chemins longeant le fleuve. Pour eux aussi Alcantara est l'objectif du jour.

Petite grimpette pour atteindre Casas de Millan, village encore bien endormi en milieu de matinée.


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Passage au dessus de l'autoroute A66 pour rattraper la N630, désertée depuis la mise en service de la voie rapide.

A Cañaveral, arrêt pour un café et pour effectuer quelques courses pour le midi. Rien d'original : pain, jambon, yaourts et gâteaux secs.. le régime habituel.


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La cigogne du rond-point est en plastique...

La deuxième partie de la journée, au bord de l'eau, c'est Cañaveral - Garrovillas de Alconeta, où l'on s'arrêtera pour manger. Cette section du parcours commence par une très longue descente vers le Tage qui forme un énorme lac à cet endroit, retenue du barrage d'Alcantara.


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Ruines d'un pont menant nulle part..


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Super route plate longeant la retenue du barrage..

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Au dessus, la route; en dessous, la voie de chemin de fer..


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Nous, on devait monter sur le plateau d'en face..

 

Le surlignage en vert sur la carte Michelin est justifié : on en a plein les yeux. La route plate, doublée de la voie ferrée, borde l'immense plan d'eau sur plusieurs kilomètres.  On y rencontrera plusieurs pèlerins, en route pour Santiago, dont un homme de 75 ans qui effectuait le trajet (routier) sur des patins à 3 roues ! 

Y'a pas foule à la gare ferroviaire de Rio Tajo.

 

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La gare de Rio Tajo..


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Comme au Far West...

A gauche de la route : chantier impressionnant d'une ligne de TGV reliant Madrid à la frontière portuguaise. Les deux ponts en construction, bien que d'architecture différente,  rappellent par la taille et la hauteur, le viaduc de Millau.


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Faut pas que le grutier ait le vertige...


Quittant l'eau, la montée arride vers Garrovillas est du même tonneau que celle d'hier matin, mais heureusement plus courte.


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Le Tage : pas de risques de débordement..

 

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Un coup à boire avant la montée

Appliquant les recommendations de Rémi, je la gravis d'un seul coup ! Plutôt fier de l'exploit, le 'cyclo-touriste amateur'...

Le village n'est qu'à quelques coups de pédale du sommet.. Pique-nique sur la place, à l'ombre!


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Une très jolie porte de la place

 

Le bourg est une imbrication de rues partant en tous sens. Après avoir cherché la sortie pendant un bon moment, un conducteur sympa nous guide vers la route d'Alcantara.


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Le labyrinthe de Garrovillas.

 

Cette dernière section du trajet sera une succession de creux et de bosses occasionnés par trois rivières à traverser.

 

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Autre vue du Far West

Tout autour c'est un plateau aride, semé d'énormes blocs rocheux, usés par les éléments et le temps. Boeufs, vaches, chèvres et moutons s'y activent inlassablement cherchant dans la caillasse leur maigre pitance.

 

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Champs de pierres 

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Il fait 30°, l'air est lourd... Le ciel menace.  

Les cigognes font leurs nids sur les bras des pylônes. Aux endroits critiques un système simple mais ingénieux les en empêche. 

Depuis que l'on a quitté Tolède les lotissements et autres projets immobiliers foireux ont disparu du paysage. Faut dire qu'il n'y a pas grande activité en Extremadura..

Alors que l'on passe dans Mata de Alcantara, dernier village avant l'étape, l'orage éclate (enfin)... d'abord quelques gouttes puis soudain une énorme averse qui nous oblige à nous mettre à l'abri dans l'atelier d'un maréchal ferrant... 

La pluie se calme. On repart.... A peine sortis du village, la deuxième averse arrive, nous obligeant à embrayer à la vitesse 'grand V'. Même pas le temps de mettre les habits de pluie, tant pis ! On arrive trempés à Alcantara.. Ca fait du bien après tant de chaleur. 

Installation à l'hostal d'Alcantara. Les amis y arrivent peu de temps après, trempés eux aussi !

Magnifique journée de pédalage couronnée par un repas pris en commun à 21h00 (dur à s'y faire...). On ne se verra pas demain car leur circuit diffère du notre mais rendez-vous est pris pour après-demain à Abrantès, leur ville étape (et de résidence), au Portugal !

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Rédigé par johnsbikingtrips

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Publié le 11 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

24 juin 2014. Alcantara - Castelo de Vide .... PORTUGAL !  89 km.

 

Mise en route vers 8h15 après avoir souhaité bonne chance aux amis portuguais encore à table, au petit déjeuner.


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Le ciel dans l'étang ou le monde à l'envers ?

 

Départ sur l'EX 117 plein sud sur 5 kms, puis à droite en direction de Membrio. Plateau très aride.


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C'est un peu le Midwest américain..

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C'est une insolation que le pêcheur risque d' attraper...

 

Pas grand monde sur la route. Un peu d'élevage, très peu d'arbres. Côtes "up and down", le plus souvent 'up'..


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Avec l'élan on passait la bosse suivante...    

A l'approche du Rio Salor, longue descente dans un vaste cañon magnifique... suivie bien évidemment par une montée à l'identique... à 8%.


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C'est après le virage que ça se gâte..

Au sommet de la côte c'est le vent qui prend la relève. On l'aura de face le restant de la journée. 

Quelques courses à Membrio qui dort d'un sommeil profond.


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Membrio, Place de la Mairie

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Rues de Membrio, le jour....

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Un coup de tampon à la Mairie et on attaque la N 521, plein ouest. Vent debout... le relief n'est pas simple non plus !


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"Papa, c'est encore loin l'Amérique ?"...    

14h00. Arrêt à Valencia de Alcantara pour pique-niquer sur les marches devant l'église 'Rocamador'. Les cigognes claquent du bec en haut du clocher. Enième sandwich 'Vache qui Rit' - jambon fumé; yaourts et fruits.

 

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Même pas effrayées par la cloche !

L'eau de la place est potable. Gourdes remplies ainsi que ma casquette, histoire de rafraîchir le cerveau avant la remise en route. La sortie de Valentia vers la frontière est une longue montée aggravée par le vent. Les derniers villages sont plutôt tristounets.

A la dernière station service espagnole les Portuguais font la queue... 

Au loin on devine la grande pancarte bleue et sa couronne d'étoiles jaunes entourant le mot magique "PORTUGAL". Encore un kilomètre et ça y est !

 

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Non, non, ce n'est pas un rêve, ni du 'Photoshop',  je suis bien au Portugal !

La frontière est lugubre. Quelques bâtiments décrépits couverts de vieilles affiches et de graffitis, un parking vide, une plate-bande de rosiers qui auraient bien besoin d'un coup de sécateur... les restes d'une autre époque que personne ne semble vouloir effacer..

Côté portuguais, on assiste à un changement radical de végétation et de décor. Ca semble plus verdoyant, plus gai.. et ça n'en finit pas de descendre. Les maisons sont peintes, les villages fleuris. Portagem ne laisse pas indifférent après les kilomètres parcourus sur les plateaux arides..


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La piscine fluviale de Portagem

La N 246 n'est pas très large mais ici on n'abat pas les arbres qui bordent la route, c'est aux usagers de faire attention ! 

 

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Incroyable N 246 à la sortie de Portagem..

Les derniers kilomètres jusqu'à l'étape se font tranquillement tant le paysage alentour est splendide. Pas question cependant de monter la côte pour aller voir Marvão de plus près... Dommage, c'est très impressionnant !


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Marvão, c'est en haut ...

Castelo de Vide, ville étape : on se trouve un hostal sympa. Les vélos sont rangés à l'abri dans une pièce 'débarras'. 


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La piscine municipale de Castelo de Vide... en été..

La douche est très appréciée, tout autant que la bière 'obligatoire' au petit bar... 'Obligatoire' car descendus pour dîner, on avait oublié de retarder nos montres d'une heure... le Portugal étant à UTC +1 en été... soit une heure de moins qu'en France.


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Le soleil éclaire les dernières maisons de la colline d'en face..

Et dire qu'il y a 15 jours, ce pays semblait à des années lumière... comme quoi !...    

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

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Publié le 10 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en Vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

25 juin 2014. Castelo de Vide - Abrantes. 77 km.

 

Temps magnifique, pas de vent. Ca augure bien, (mais tout peut changer)...


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Couleurs véritables... garanties sans 'maquillage'

 

Mise en route juste après 8h00 le temps de charger les ânes de métal et de se payer un super petit déjeuner. Le village dort encore.


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Pas beaucoup de risques d'être dérangés pendant la prière..

La lumière du matin est splendide. La première partie du parcours de cette belle journée se passe sur la N 246, route à peine plus large qu'une petite départementale chez nous...


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Beaucoup d'arbres plantés..

Pas de bandes d'arrêt d'urgence.. beaucoup de camions pressés.. Petits talus et murets de pierres sèches de part et d'autre... pas d'échappatoire possible...


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La N 246 n'est pas très large...

 

C'est 'chaud' jusqu'à Alpalhao. Chênes liège partout. Nombreux frènes et eucalyptus, sans oublier les mimosas.


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Derrière les arbres, ce n'est pas encore la mer..


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Quelques paysages de rêve...

Les paysages sont magnifiques et semblent plus verts que du côté espagnol. On passe des fermes où des camions chargent des 'tuiles' d'écorce de chêne-liège, rectangles incurvés d'environ 60 x 25cm, dont l'utilisation, en tant que produit fini, est multiple. Le Portugal est le premier producteur mondial de liège.

Alpalhao, beau petit village de maisons peintes ...


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L'église d'Alpalhao

 

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César serait-il passé par là ?

 

Les rues sont pavées.. de gros galets, un calvaire pour les roues de 700 ! Cigognes omniprésentes : juchées en haut des poteaux, sur les bâtiments, en haut des arbres, sur les pylones électriques (munis de systèmes pour limiter les dégâts)..


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Une-pièce-cuisine avec vue...

 

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Des hélices, tels des anémomètres, tournent sans arrêt. Les cigognes devront construire ailleurs...

Continuation via Gafete et Tolosa jusqu'à l'intersection avec la N 118. On est un peu plus à l'aise car la route est maintenant équipée d'une bande d'arrêt d'urgence. Les camions, bien moins soucieux des cyclistes que les chauffeurs espagnols, peuvent passer sans nous serrer. Arrêt au carrefour sous les eucalyptus pour une rapide collation... fallait finir les pains au chocolat industriels d'il y a 3 jours et ne rien laisser des excellents "Perrunillas" de la panaderia-dulceria Artura, de Roturas.. (Biscuits sablés divins..).


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Les jeunes eucalyptus sont bleu-gris.

La route serpente en zig-zag 3D à travers des forêts d'eucalyptus et de landes plantées de chênes-liège. L'écorce est retirée jusqu'aux premières branches. Les troncs dénudés sont rouge brique.


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Chênes-liège tout nus.. ils rougissent un peu de leur condition..

Le vent se lève, pleine face, merde ! A Gavião on trouve un petit chemin en bordure de route pour pique-niquer, Rémi sur son pliant, moi debout (ça repose..). Re-énième sandwich 'vache qui rit'-jambon fumé, suivi des rituels yaourts et d'un fruit..

Le chemin est bordé de mimosas aux feuilles si délicates...


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Branche de mimosa. L'arbre, c'est du vrai chiendent..

Remise en route les genoux un peu mous, comme après chaque arrêt repas. Le vent forcit, nous obligeant malheureusement à pédaler en descente.

Up and down à travers des villages bien différents de ce que l'on avait vu jusqu'alors.

Beaucoup de maisons mal entretenues, écroulées, abandonnées, même jusqu'aux abords des villes.


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Dommage qu'elle soit à l'abandon.


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L'azulejo en haut de la 'tour'


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Celle-ci, qui a du être très belle,  est à  l'entrée d'Abrantes

Ca sent un peu la misère. Arrêt en pleine campagne à une échoppe de fruits et légumes tenue par une vieille dame. Le kilo de pêches aurait eu besoin d'une semaine de plus sur l'arbre... tant pis, l'euro dépensé sera notre BA de la journée.

A Rossio ao Sul do Tejo, c'est virage à droite pour traverser le fleuve sur un vieux pont étroit. Pour ne pas changer, Abrantes est perché sur le haut d'une colline surplombant le Tage et l'Auberge de Jeunesse où l'on doit retrouver les amis portuguais est là-haut aussi.

 

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Les chemins de fer portuguais ont du coeur, sauf pour les cyclistes...


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Le Tage à Abrantes


L'architecture de la 'Pousada Juventud' est typique 'années 60' :  bâtiment relativement plat, angulaire, fonctionnel. A part nous, il n'y a personne. La responsable, très sympa et parlant Français, nous donne une chambre de 5 lits pour Rémi et moi. C'est le Pérou !

20h15. Départ pour le diner, cette fois-ci en fourgonnette, avec une partie de l'équipe. On retrouve les autres membres du raid dans un petit restau de village à la sortie d'Abrantes. Grande table pour tout le groupe plus le club cycliste local assurant une partie de la logistique... bière noire, salades, grillades, frites et riz... buffet de desserts tous plus appêtissants les uns que les autres.. un repas mémorable servi par le fils de la maison qui, après accord de sa mère,  nous mettra un beau coup de tampon dans nos carnets en partant.  

Pendant le repas, João fignole le tracé pour l'étape du lendemain.


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João en plein boulot..

 

Les 4 concurrents en auront chacun une copie sur leur GPS, car les chemins qu'ils devront emprunter le long du Tage ne sont pas (encore) balisés et c'est pas agréable de se perdre au milieu de nulle part...

Minuit arrive vite. C'est l'heure de lever le camp et de rentrer.

On reste abasourdis par tant de générosité, de simplicité et de gentillesse. La fraternité cycliste, ça existe, la preuve ! Rendez-vous est pris à Lisbonne, au pavillon du Portugal de la Foire Expo, à 16h00 vendredi. En effet, c'est là qu'aura lieu l'arrivée de cette Première... avec journalistes et télévision, s'il vous plaît ! 

Coïncidence ou clin d'oeil ? Notre "camion-atelier-logistique" était garé devant le même restaurant....

 

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Notre camion de pièces détachées et de matériel divers..

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 8 Juillet 2014

 

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

26 juin 2014. Abrantès - Salvaterra de Magos. 92 km

 

Super bien dormi malgré les ripailles d'hier soir ! Pas un son dans la bâtisse. Pas de coucou dans mon lit, comme ça avait été le cas la première nuit à Bayonne. "Re-fumier" au mec qui avait viré mes affaires pour s'installer dans le lit que j'avais eu tant de peine à faire ! Non mais !!

Levés à 6h30. Petit déjeuner 'par arrangement' avec la patronne, à 7h30. Bâtage des ânes dans le couloir et c'est parti pour l'autre côté du pont, cette fois-ci en descente !

 

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Belle descente vers le pont enjambant le Tage.

Contre-jour bleuté du matin...

 

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Le Tage en aval d'Abrantes

Le fleuve s'étale, léthargique, majestueux entre des bancs de sable... c'est un peu la Loire mais en version XL.

 

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Eduardo Duarte Ferreira... "self-made man" devenu Capitaine d'Industrie.

Statue près de Tramagal.

Quelques petites montées au début du parcours, jusqu'au sud de Constancia puis peu à peu la route s'aplanit !

 

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Les parts de marché, ça se gagne avec le canon.. !

C'est quelque chose que l'on n'avait pas vécu depuis le début du voyage. Vaste plaine alluviale plantée de maïs, de tomates, de fruitiers, de vignes, de chênes-liège et même de riz aux abords de Salvaterra.

A Carregueira, passage à la mairie pour un coup de tampon. L'employée parle couramment le Français. Elle est née en France et "l'appel de la famille" l'a ramenée ici il y a 25 ans ! Bon brin de causette. Elle nous recommande de nous arrêter à Salvaterra plutôt qu'à Benavente. C'est plus sympa paraît-il. 

 

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Un apiculteur original, roi du recyclage...

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On en profite pour faire les courses de midi. Remise en route par une succession de bourgs plus rupins que ceux d'hier. Beaucoup de maisons sont décorées de frises en carreaux colorés, certaines même, la devanture entièrement recouvertes.

 

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Celle-ci a vu de meilleurs jours..

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Shakespeare revu et corrigé..

Pas, ou très peu de contributions à la culture sauf à Alpiarça où une muse à la poitrine opulente et dressée porte une grappe de raisins (?) sur la tête et où, de l'autre côté, deux coureurs cyclistes en bronze vantent le village !

 

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"A Melhor Casta" (tant mieux pour lui...)

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"Premier parmi les premiers..."

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Vu la tête du premier, vaut mieux être second...

On trouve un coin d'ombre pour pique-niquer, juste devant l'église. Dommage que l'on n'ait pas traversé le bourg : à la sortie il y avait une superbe base de loisirs avec tables de pique-nique, jets d'eau etc...

La route continue à travers les vignobles qui s'étalent de chaque côté. Les bourgs défilent rapidement tant la route est plate et facile.

 

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A la gloire du monde paysan...

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Maison de poupées..

Les maisons sont plus belles au fur et à mesure que l'on avance... Lisbonne n'est pas très loin...

Les rues dans les villages sont indiquées par des compositions de carreaux en faïence. Les arrêts de bus sont décorés de scènes pastorales en carreaux bleus... pas de tags, pas de destructions.. ça fait du bien. Beaucoup de fleurs, des bougainvillers, des 'liserons' bleus, des roses, des lauriers blancs, roses et rouges. Y'a même de la canne à sucre par endroits.

 

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Chaque ville a la sienne..

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Eglise de Muge... Comme à Sneem en Irlande, un poisson coiffe le clocher...

Les gens rencontrés sont très sympas et malgré les difficultés de langage, essaient de nous aider quand on les aborde. Ils sont chaleureux et très spontanés.

On arrive à Salvaterra vers 17h00. C'est vrai que la ville est belle. Une rue principale bordée de commerces, de cafés et de banques.. Les habitations sont dans des rues adjacentes. Grande 'Praça de Touros' et statue à la gloire des cavaleiros sur le rond-point à l'entrée. On sent tout de suite que la commune 'a les moyens'. 

 

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Vaut mieux d'abord découper la bête quand on veut faire des brochettes..

Au premier passage on ne trouve pas d'hostal alors on s'arrête boire un coup. La patronne du petit restau/bar nous indique l'hostal, juste en face.... Pendant que Rémi converse avec un vieux monsieur qui lui raconte sa vie, je file voir s'il y a une chambre. Ouf, c'est OK ! € 20 euros chacun, petit déjeuner compris. Et en plus les vélos sont garés à l'intérieur. 

 

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Les toits et l'église de Salvaterra

Super journée de pédalage sur des routes plates. On aurait pu continuer tant ça roulait ! Mais les camions au Portugal, c'est comme l'autoroute A1, la nuit. Pour un pays qui se dit en crise, on se demande bien pourquoi il y en a tant... et ce qu'ils peuvent bien transporter ? En tous cas, ça doit être du frêt urgent car ils roulent comme des malades.. Alors plat ou pas plat, on avait eu notre dose pour la journée.. 

On prend le diner au café de l'après-midi... Un repas qui aurait mis Gargantua en difficulté !!! Heureusement que la bière Sagres noire coule à flots !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 8 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

27 juin 2014. Salvaterra de Magos - Lisboa !  57 km.

 

Mise en route vers 8h30 pour une petite soixantaine de kilomètres qui à première vue ne semblaient pas aussi compliqués que l'approche de Madrid...

La route agricole, dont nous avait parlé le grand-père hier au café, et qui devait nous mener à travers la campagne, de Buenavente au pied du pont enjambant le Tage à Vila Franca de Xira, resta introuvable... dommage car elle nous aurait évité la fin de la N 118 et surtout la N 10. Un Rui Alberto Faria Da Costa local, cycliste de 80 ans (qu'il nous a dit), nous double sans se préoccuper de la circulation complètement dingue. Ca a failli être sa dernière sortie en vélo... Nous on rasait les murs car les camions portuguais étaient de nouveau de sortie. De Porto Alto à Vila Franca on reste scotchés à la bande d'arrêt d'urgence 'à largeur variable', faisant attention de ne pas être happés par le vent des dépassements.

 

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Toute seule au milieu de nulle part, le long de la N10


Le pont de Vila Franca est franchi sur les 'trottoirs', derrière le rail métallique.


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Le pont, telle une énorme bête préhistorique...Vila Franca de l'autre côté

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Deux voies dans un sens, une dans l'autre...

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Notre trottoir.. parfois fallait slalomer..

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Un bateau au déchargement...

En effet, pas question de rouler sur la chaussée. Trop dangereux ! Déjà XL à Abrantes, le Tage n'en finit pas de s'élargir dans ses derniers kilomètres avant l'océan.

 

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Le Tage en amont de Vila Franca. Les environs sont très plats !

Bref arrêt à la mairie de Vila Franca pour un coup de tampon.


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Grosse activité en ville qui se préparait pour des festivités. Les petits immeubles, les commerces, les places sont décorés de drapeaux et de fanions.


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La Mairie de Vila Franca

 

Des musiques traditionnelles sortent des hauts-parleurs, projetant le bourg et ses visiteurs dans une autre époque.

 

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Les toros ne sont pas à la fête dans la péninsule ibérique..

Les vingt derniers kilomètres vers Lisboa paraissent interminables et sont rendus pénibles par la circulation et la signalisation routière approximative.


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Une chapelle dans un mur

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Celle-là je ne pouvais pas la louper... 1er prix hors concours du Foutage de gueule !!

Par le plus curieux des hasards on arrive à la gare 'Orient' juste à côté des pavillons de l'expo où l'on devait rencontrer les amis à 16h30.


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Le centre commercial Vasco da Gama, vu de la gare 'Orient'

Nos vététistes nous avaient dit que c'est de cette gare que l'on repartirait pour rejoindre la frontière espagnole au nord.

Pas d'office de tourisme à la gare : ça commence bien ! Par l'intermédiaire d'une agence de voyages située dans le centre commercial Vaso da Gama, en face, on se trouve une chambre bien située, nous permettant d'abandonner les vélos en toute sécurité et de visiter l'extraordinaire ville toute en montées et en descentes, en métro, bus et tram, meilleur moyen d'optimiser son temps.


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Un des deux immeubles encadrant le centre commercial !

A la gare on se casse les dents sur des employés visiblement pas interessés de nous faire découvrir les joies des chemins de fer portuguais. Le préposé aux renseignements nous suggère de trouver d'autres moyens de transport pour nous rendre à la frontière.. Passage rapide aux compagnies de bus à l'arrière de la gare. Même Alsa n'est d'aucun secours, ils ne transportent pas les vélos "à l'international".

On avait déjà perdu trop de temps à tourner en rond sans résultats avec les trains et les bus... Restait l'option voiture de location. A deux, considérant le ratio coût/gain de temps/plaisir du voyage/ possibilité de laisser le véhicule à Santiago (!) etc.. cette option était de loin la meilleure, et c'est celle qui fut choisie. La voiture est réservée pour dimanche matin.

A 16h15 on file au pavillon portuguais où les concurrents du raid devaient arriver.


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Les escrocs à la culture sont partout..

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L'invraisemblable toit du pavillon portuguais !

Congratulations, presse, télévision, photos, poignées de main et arrangements pour le soir. Ils nous conviaient à un diner d'adieu dans un petit restau au pied du château. RdV à 19h30 devant la pharmacie de la place Martim Moniz. 

 

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Arrivée des quatre concurrents de la "transibérica em btt". João à droite, en blanc.


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En attendant les amis, place Martim Moniz, un tram historique et le château..

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A 20h30, ne voyant venir personne du groupe, on se décide, bien tristement, à trouver un endroit où diner. Vers 21h00 les plats arrivent...  ainsi qu'un coup de fil... Trop tard, cela aurait été compliqué de tout laisser en plan et de filer alors que la commande était déjà aux mains des cuisiniers... Les amis avaient pris du retard...

Inutile de dire que l'on était très déçus. Peut-être s'y ajoutait-il aussi le fait qu'après tant de jours sur la route, avançant à une dizaine de kilomètres à l'heure, on avait soudain atteint le terme de notre beau voyage,  le passage à St Jacques de Compostelle n'étant qu'un 'plus' sur le retour, mais pas l'objectif.

La salade et le gratin de morue furent rapidement expédiés. Retour à l'hostal en métro.

 

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Station de métro. Certaines sont très originales. 

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L'accès au métro à la gare 'Orient'

Demain, visite de la ville !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 7 Juillet 2014

 

 

 

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

 

28 juin 2014. Lisbonne "all day".

 

Mise en route en métro direction la 'Praça da Figueira' pour prendre le bus de la 'Yellow Bus Company'. C'est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour découvrir les principales curiosités de la ville quand le temps est compté. On choisit le tour 'bleu' qui passe en centre ville pour filer ensuite vers Belém. Comme à Madrid, on fait le circuit complet histoire de lister les quartiers que l'on approfondira à pied.

 

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Statue du roi João, Praça da Figueira

 

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Belle façade en bas de l'avenida da Libertad

 

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  L'Eden

 

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C'est beau tant qu'il n'y a pas à faire les carreaux...

 

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La "Cité Radieuse" de Lisbonne ?

 

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Décorations urbaines

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  Forte do Bom Sucesso e Museu do Combatente

 

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Monument  à la mémoire de G. Coutinho et S. Cabral. 1ère traversée Lisbonne - Rio de Janeiro, 1922

Appareil : Fairey III-D.

 

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(Photo Air France - Une histoire d'Amour)

 

 

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Street art 2D et 3D

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'Amphores fondues' le long du Tage

 

Bon choix, car l'extension vers Belém le long de l'estuaire du Tage nous réservera bien des surprises.

 

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L'eau et les oiseaux attirent toujours les enfants !

 

 

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Façade de la gare de Rossio

 

A la fin du tour complet on repart à pied, passant devant la gare de Rossio, étonnant monument à la façade magnifique.

 

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'Hard Rock Café' Lisbonne

 

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Pyramide des âges, y'a plus de jeunesse...

 

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Elevador da Gloria

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Street art à l'arrivée du funiculaire

 

L'elevador da Gloria, funiculaire historique,  nous évite une sérieuse grimpette vers le quartier de la Praça Principe Real, joli petite place surplombant la ville, entourée de maisons anciennes décorées d'azulejos.

 

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Des azulejos de la Praça Principe Real

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Belles demeures d'un autre temps sur la même place, devenues galleries d'artisanat et cafés chics.

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C'est pas San Francisco mais c'est tout comme..

 

 

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Eglise du quartier Rato

 

 

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Froideur du moderne

 

Marche à pied dans le quartier puis descente vers l'Avenue de la Liberté menant à la place du Marquês de Pombal. Continuation jusqu'en haut de la côte vers le jardin Amalia Rodriguez. De là on a une vue superbe de la ville et du fleuve.

 

Très courte attente à l'arrêt du bus pour un quart d'heure de trajet jusqu'à la Basilique Estrela. L'intérieur du monument est splendide !

 

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Basilica Estrela

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Tombeau de la Reine Marie 1ère

 

 

Continuation sur Belém. Soleil + vent s'ajoutent à l'immensité du fleuve -qui retrouve finalement l'océan- pour donner à ce lointain quartier de la capitale une atmosphère très particulière, accueillante, paisible..

 

Mauvais (et cher) déjeuner à la caféteria du Musée de la Marine...

 

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Musée de la Marine, vu de la cafétéria.

 

.... puis mise en route pour le Monastère des Jeronimos.

Le choc est rude ! L'intérieur de la bâtisse est d'une beauté indescriptible. Les multiples voûtes défient les lois de la pesanteur.

 

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L'incroyable beauté du Mosteiro dos Jeronimos

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Le maillage de croisées d'ogives est une dentelle géométrique, supportée par de très hauts et fins piliers travaillés à l'extrême. La lumière qui inonde l'intérieur augmente un peu plus encore l'extraordinaire impression de légèreté de l'ensemble.

 

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Une dentelle fragile qui a bravé les siècles..

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Et tout tient sans contreforts ni arc-boutants à l'extérieur. Génie des bâtisseurs !

 

Face au Tage, c'est l'immense monument 'dos Descobrimentos' (Monument aux Découvertes). Il a été érigé à l'occasion du 500ème anniversaire de la mort d'Henri le navigateur, découvreur du Cap de Bonne espérance.

 

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Le Padrão dos Descobrimentos

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... pour donner l'échelle..

 

Au pied, une mappemonde / rose des vents en marbres de différentes couleurs -offerte au Portugal par la République Sud-africaine- rappelle les itinéraires des grands navigateurs portugais.

 

Tel un rassemblement de fourmis aux ponchos colorés, un orchestre andin s'époumonne à la flute de pan, bataillant l'immensité des lieux et le vent... Peine perdue c'est une histoire sans paroles...

 

Retour en ville où le bus nous dépose au terminus. Là aussi, différentes musiques se disputent les places avec force décibels..

 

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Sardine et Morue.... les deux spécialités !

 

 

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Elevador Sta. Justa

 

Le soleil est encore haut mais la lumière de fin d'après-midi commence à dorer les maisons. Par une succession de ruelles on gravit la côte qui mène au Castelo de S. Jorge.

 

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La montée au château

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Il est encore tout là-haut...

 

C'est un quartier de petits restaurants 'typiques', de boutiques de souvenirs, de vieilles maisons décorées d'azulejos... Les allées ombragées à l'intérieur de l'enceinte du château offrent des perspectives époustouflantes de la ville en contrebas.

 

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Une "allée" du château

 

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Vues d'en haut..

 

 

Retour à l'hostal en métro. Rapide passage à la poste pour expédier les cartes... et 'diner' au centre Vasco da Gama.. dans un espace rassemblant toutes les marques de 'fast-food', immense bouffoir bruyant, paradis du coca-cola et du pop-corn,  où l'obésité règne en maître.

 

La belle journée se termine et même si le tour en bus ne fait qu'effleurer les richesses à découvrir, on aura tout de même eu un bel aperçu de cette magnifique ville qui appelle à une nouvelle visite, plus approfondie !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 6 Juillet 2014

 

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Espagne et Portugal en vélo. 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

 

29 juin 2014. Lisbonne - Santiago de Compostela en voiture.

 

La voiture de location est devant l'hostal à 8h30. Contrat signé. Pour ne pas effrayer le louageur on attend qu'il soit parti pour préparer le transport... sièges démontés, bâches en place... La Clio break est trop courte pour y mettre les vélos tout montés. Les roues avant sont retirées, le restant est enfourné tant bien que mal par le hayon avec moultes précautions pour ne pas abimer le véhicule ou les ânes de métal. Les sacoches calent le tout evitant ainsi chocs et casse.

 

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Après plusieurs tentatives sous les yeux de badauds incrédules, tout est rentré !

 

La sortie de Lisbonne est un jeu d'enfant car les routes vers le nord, avec Porto comme première destination, sont très bien indiquées.

Trajet sans problèmes sur des autoroutes excellentes. Plusieurs péages en route...  Paysages magnifiques. Vigo est très sympa et semble très actif. Dommage que les ferries boudent le port.

Plus on s'approche du nord, plus le relief devient sérieux. A certains endroits on se croirait en Suisse tant c'est vert et les 'chalets' fleuris. Ce ne sont plus de simples collines qui nous entourent mais de la petite montagne, très boisée.

L'idée première de rejoindre la frontière en train et de parcourir les 75 km restants en vélo n'aurait pas été très réalisable dans le temps qui nous était imparti.

 

16h00 locales : on entre dans Saint Jacques. Le ciel est chargé mais il ne pleut pas.

La température en a pris un coup...

Rapide tournée en ville limitée aux rues accessibles en voiture. Beaucoup de monde portant anorak, poncho ou autre vêtement de pluie. Beaucoup de sacs à dos. Très vite on quitte le centre pour prendre une chambre en périphérie.

Les vélos sont déchargés, remontés et mis en sécurité..les sacoches déposées dans la chambre. On fait le plein d'essence de la voiture que l'on gare au pied de l'hostal en attente de récupération par le louageur.

 

La logistique assurée c'est un départ vers le centre ville, cette fois avec les vélos qui "répondent" bien différemment, sans leur chargement habituel.

Dès la rue principale quittée, on se retrouve rapidement à pousser les ânes parmi la foule, dans les ruelles étroites menant au "saint des saints":  la cathédrale, Praza do Obradoiro.

Pas mal de "Palais du Rosaire" vendant toutes sortes de souvenirs :  cannes, coquilles, magnets pour frigo, cartes postales, porte-clefs, colliers, bracelets, drapeaux et autres objets made in China mais tous vendus à prix d'or.. Le Temple est bon pour les marchands... Le 'Bazar Tanger' garantit les prix les plus bas...

 

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Ils proposent tous la panoplie du parfait pèlerin...

 

Les restaurants se bousculent dans la Rua do Franco.. La cathédrale est fermée mais la boutique de souvenirs est bien ouverte !

Commerce, commerce, commerce... mangeant la laine sur le dos des pauvres bougres hagards de fatigue, épuisés par leurs 70 jours de marche, les pompes explosées, scotchées au ruban adhésif, fauchés par les ponctions journalières des albergues et autres profiteurs du système.

Les bâtiments sont gris, les pierres couvertes de lichens. La cathédrale est en travaux, une de ses flèches recouverte d'une bâche. Heureusement le ciel se dégage en fin d'après-midi. Sans soleil, l'endroit est prèsque lugubre. 

 

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Le bout du Chemin...  la cathédrale...

 

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Beaucoup de contradictions entre le luxe d'un "Parador hostal dos Reis Catolicos", hôtel cinq étoiles occupant tout un côté de la place de la cathédrale, abritant les "pèlerins des derniers 100 km",  et le dénuement des "authentiques" ayant concrétisé leur rêve, après un parcours à pied de mille ou mille cinq cents kilomètres....

 

Rapide petit tour en ville.

 

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Même ici ils ne peuvent pas s'en empêcher....

 

Quelques photos au Convento de San Francisco, lui aussi affublé de son quatre étoiles, plus modeste, préséance oblige...

 

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Convento de San Francisco

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Partie haute du retable

 

Drôle de première impression. On verra si elle se confirme demain !

 

 

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... "et la Lune alla se promener seule, pour muser avec l'étoile du matin..."

(Chanson folklorique letto-lithuanienne)

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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