bretagne 2020

Publié le 29 Septembre 2020

Voyages avec ma Fille - 8ème Edition- Un coin de Bretagne.

Après le Donegal et l'Allemagne de l'Est, passés à la trappe cause Covid, nous avons décidé de rester près de chez nous et d'utiliser notre maison près de Vannes comme 'base' pour explorer différents endroits de la région, essentiellement richesses historiques, faisant des bonds à travers les siècles, mais en essayant de garder un semblant d'ordre chronologique.

Promenades dans le Golfe, Mégalithes, Forteresses et Chapelles peintes seront au programme d'une dizaine de jours de très belle météo, permettant à nos ânes de métal de s'aérer sur les voies vertes et petites routes de campagne.

Lundi 14 septembre 2020.

Jenny arrive de Paris, avec son vélo, par le train de l'après-midi. Bagarres habituelles pour accéder à la place dédiée aux vélos dans le TGV à étage, nécessitant de virer toutes les énormes valises qui l'encombraient. Heureusement, elle se fera aider par un autre cycliste tout aussi excédé par la politique vélos de la SNCF, que par le chacun-pour-soi de certains passagers.

On passe la fin de l'après-midi à peaufiner le programme et regarder les cartes.

Sans avoir donné le premier coup de pédale on est déjà en route, rêvant des découvertes à venir, des chemins que l'on allait parcourir. La Fête, c'est avant la Fête !

Mardi 15 septembre 2020. Vannes - Séné - Port Anna - Mousterian et retour. 40 km

Mise en route après "l'heure des bureaux" pour éviter la grosse circulation des abords de Vannes le matin. Dès que l'on se trouve au Poulfanc, sur la contre-allée, puis sur la piste cyclable en direction de Séné, le chaos de voitures et de camions se calme. A l'hippodrome on est enfin presqu'à la campagne.. Continuation en direction du lieu-dit le 'Purgatoire'. Puis à droite vers Port Anna sur la GR aménagée pour recevoir les vélos.

Peu de marcheurs à cette mi-septembre, mais très belle météo sur le petit chemin qui serpente à travers bois et plaines, pour déboucher sur les 'hauteurs' de Port Anna, où on espérait voir les quatre Sinagots amarrés dans l'étroite Marle. Pas de chance, ils n'y sont pas aujourd'hui.

 

 

 

Un beau chemin creux sur la GR en direction de Port Anna

Un beau chemin creux sur la GR en direction de Port Anna

Vue de Port Anna

Vue de Port Anna

Après un pique-nique sous les pins surplombant le petit port, on reprend la GR puis un bout de la route principale desservant la petite presqu'île pour rapidement reprendre un chemin de l'autre côté, en direction de Moustérian. 

Passage au Dolmen de Gorneveze puis direction la Pointe du Bill, étendant sa 'chaussée' de pierres vers la minuscule île de Béchit. Une école de voile est de sortie, colorant le gris des flots de leurs petites voiles rouge/orangées.

Le dolmen de Gorneveze abritant une cycliste ravie.

Le dolmen de Gorneveze abritant une cycliste ravie.

Les p'tits mousses au boulot..

Les p'tits mousses au boulot..

Retour à la maison via le sentier pédestre zigzaguant à travers les marais et les bois alentour. A l'hippodrome on choisit de passer par le port de Vannes en empruntant la piste cyclable longeant les bâtiments de l'université au Campus de Tohannic. Une 'contribution à la culture' nous attend à la hauteur du musée "DéDaLe Rive gauche", sur le port.

Une erreur de GPS peut être fatale en camping-caravanning...

Une erreur de GPS peut être fatale en camping-caravanning...

Mercredi 16 septembre 2020. Vannes - Locmariaquer (avec traversée maritime...). 52km

Partis de bonne heure cette fois pour ne pas louper le ferry de milieu de journée à Port Navalo. Belle météo qui promet soleil et chaleur. Au giratoire de la route de Nantes, au Poulfanc, Jenny, qui se trouvait derrière moi, m'appelle à l'aide, à hauteur de la station service. Son filet, accroché normalement au porte-bagages, et qui sert de fourre-tout en route, s'était détaché à une extrémité et enroulé autour du moyeu de la roue arrière, heureusement côté opposé à la cassette.

Dans ces moments, d'avoir quelques outils dans la sacoche se révèle d'un grand secours. Le crochet rigide, type extrémité de sandow, était sérieusement coincé dans la base des rayons côté moyeu. En outre, impossible de dérouler les fils caoutchouc qui avaient fait une demi douzaine de tours avant de bloquer la roue...

Il faudra la clé plate de 15, normalement utilisée pour démonter les écrous de sa roue avant, pour pouvoir enfin extraire le gros crochet déformé des rayons où il s'était coincé. Heureusement pas de casse au niveau des rayons. Seulement une légère déviation du porte bagages arrière.

Remise en route sur la route de Nantes jusqu'au petit chemin qui entre dans le bois à droite, au niveau de la petite rivière qui se jette dans le chenal de Saint Léonard, en face du restaurant 'Le Bouchon Breton'.

A partir de ce point nous suivrons l'excellente véloroute N° 45, qui part du port de Vannes et qui se termine à deux pas de l'embarcadère à Port Navalo. 

A l'extrémité de la rue de Saint Goustan, celle qui se trouve à l'arrière et en contrebas de Leroy Merlin, du Golf et de la maison de retraite, et qui passe sous la route de Sarzeau, filant ensuite vers Theix, nous empruntons une variante au niveau de l'aire de co-voiturage (dénommé 'Theix-Giratoire de Since'). La véloroute N° 45 fait normalement une boucle via Theix, ce qui rallonge inutilement le trajet. 

Donc, à la sortie de la zone de co-voiturage, côté sud, nous prenons la rue des Nouettes (R338) qui longe la route de Sarzeau (D780) sur quelques centaines de mètres pour brusquement virer à gauche en légère montée. Après les quelques maisons au lieu-dit La Nouette on continue pendant une centaine de mètres sur la petite route et on emprunte le chemin agricole à droite, menant aux bâtiments de la Laiterie à 200-300m de là. Au-delà de la laiterie une petite route asphaltée mène tout droit au lieu-dit Lanfloy où on tourne à gauche sur la C333 en direction de la D7/Plaisance.

Au Stop, on prend à droite vers Noyalo. Bref arrêt au moulin à marée.

Dans Noyalo, (excellent far à la boulangerie Place de Rhuys...) on continue sur la Vélo-route N° 45.

Pendant un bon bout de chemin celle-ci longe la D780. A la hauteur de Saint Armel nous poursuivons le long de la route de Sarzeau, laissant à gauche 'Les Meubles de Sophie" et continuons, au-delà de Saint Colombier, puis bifurquons à gauche dans les bois, en direction de Kerhouet-St. Colombier, et au-delà, vers Sarzeau, après avoir coupé la route menant de Sarzeau à Suscinio/Penvins (la D198).

De Noyalo à St. Colombier la véloroute est asphaltée et en site  quasi propre (route essentiellement agricole). De Saint Colombier à Sarzeau, super balade sur des chemins bien compactés, très souvent ombragés, ce qui, lors de notre voyage, était très bienvenu.

Après un court transit dans Sarzeau nous sommes "ré-expédiés" dans la la nature sur une succession de petites routes très calmes : La Bas Bohat, Le Riellec, Kerdouin, Botpenal, puis une longue piste en tout venant bien compacté qui nous mènera au giratoire du Net, très proche d'Arzon.

Les derniers kilomètres se font sur des petits chemins sympathiques avant de déboucher sur les 'hauteurs d'Arzon' pour ensuite longer l'église et descendre dans des rues très calmes vers la baie et un peu plus loin, l'embarcadère.

Après avoir repéré le petit guichet du 'Passeur des Îles', nous pique-niquons dans un coin d'ombre du port, assis sur une plate retournée, en profitant de la magnifique vue offerte par le port et les nombreuses îles (Les îles Vezit, Er Runio, Le Grand et le Petit Huernic...). Il fait très chaud !

Tickets achetés, c'est l'heure d'embarquer pour la croisière, certes plus modeste que celles que nous avons faites avec Brittany Ferries vers l'Irlande, mais croisière quand-même ! La durée importe peu, c'est le dépaysement qui compte !

 

 

En route pour Locmariaquer ! Les vélos sont dans la cabine. Que du bonheur !

En route pour Locmariaquer ! Les vélos sont dans la cabine. Que du bonheur !

Traversée le nez au vent, cap 333°, à 8 nœuds. Les poissons sous la quille devaient aller plus vite que nous... Mais qu'importe !

L'arrivée au port du Guilvin se fait par un étroit chenal qui nous mène à l'embarcadère. Les vélos retrouvent la terre ferme et en quelques coups de pédale nous atteignons l'excellent 'Relais de Kerpenhir' situé à quelques centaines de mètres au sud du port, en direction de la pointe.

Déchargement des sacoches et en route, sans perdre de temps, pour remonter quelques millénaires dans l'histoire et nous rassasier une fois encore de menhirs, de dolmens, de tumulus, de tombes à passage, témoins miraculeusement survivants du génie de peuples qui ont encore beaucoup à nous apprendre et dont les inscriptions dans la roche, les multiples et magnifiques gravures, resteront certainement à tout jamais inexpliquées.

Nous nous concentrons aujourd'hui sur le 'Site des Mégalithes' renfermant entre autres Le Grand Menhir Brisé et le Tumulus de la Table des Marchands, magnifiques monuments érigés il y a plus de 250 générations !!

Ici, comme à Newgrange, en Irlande, visité en 2018 (voir article), ou Gavrinis, tout proche, que nous avons découvert l'an dernier, les chercheurs, les scientifiques et les guides acceptent avec humilité leur incapacité à produire une explication définitive de la raison-d'être de ces extraordinaires réalisations, laissant à chacun le soin de se faire une opinion, d'imaginer ce que ces hommes ont voulu exprimer, de rêver aux significations de cet héritage. Comme nous disait notre guide à Newgrange : "Your guess is as good as mine" (Votre opinion est aussi bonne que la mienne).

Loin de nous en faire une, nous préférons simplement nous imprégner des 'ondes' qui enveloppent ces lieux, nous accroupir pour passer la porte basse, remonter le temps dans l'étroit couloir menant à la cavité funéraire de la Table des Marchands, pour finalement être éblouis par la beauté des gravures rupestres que nous avons la chance de découvrir, quelques 4 000 ans après leur réalisation sur ces roches énormes.

Après l'extraction de la pierre, ce qui n'a pas dû être une mince affaire, après un transport de 10 à 20km,  combien de coups de percuteur en quartzite ont été nécessaires pour dégrossir les 280 tonnes (estimés) du Grand Menhir Brisé et en 'lisser' la surface ? Se poser la question est comme tenter de comprendre la signification d'un univers infini...

Se poser de telles questions ne sert à rien, car nous n'aurons jamais les réponses. Mieux vaut simplement accepter que depuis la nuit des temps, face à l'inconnu, des peuples dits 'primitifs' ont fait preuve d'une ingéniosité surprenante et ont su, confrontés aux cycles des saisons, de la vie, de l'univers, donner une dimension spirituelle/scientifique à leurs réalisations.

 

 

La table des Marchands

La table des Marchands

Une explication relative à la Table des Marchands

Une explication relative à la Table des Marchands

La cavité funéraire de la Table des Marchands

La cavité funéraire de la Table des Marchands

Newgrange, Eire

Newgrange, Eire

Une inscription à l'intérieur de la cavité funéraire de Newgrange, Eire

Une inscription à l'intérieur de la cavité funéraire de Newgrange, Eire

Le Tumulus d'Er Grah et Le Grand Menhir Brisé

Le Tumulus d'Er Grah et Le Grand Menhir Brisé

Fougères sur le Tumulus d'Er Grah

Fougères sur le Tumulus d'Er Grah

Nous avions bien pédalé sous la chaleur et avions reçu en cadeau d'arrivée cette visite magique du Site des Mégalithes. Un bon repas, bien mérité, clôt cette belle première journée à Locmariaquer. Le coucher du soleil sur la Pointe Er Hourel sera la cerise sur le gâteau.

Juste un peu tard pour les derniers rayons, mais quelle vue !

Juste un peu tard pour les derniers rayons, mais quelle vue !

Jeudi 17 septembre 2020. Locmariaquer.

Visites de mégalithes et retour vers Vannes (2ème traversée maritime !). 49 km. Météo très chaude.

Une fois encore, la journée s'annonce très belle.

Mise en route, sans hâte, vers le Tumulus de Mané er Hroek, situé à deux pas de l'hôtel. Classé comme 'Tumulus géant', (100m de longueur, 60m de largeur, hauteur 10m !), érigé il y a plus de 6 000 ans !

Le tombeau, qui était hermétiquement clos à sa découverte, renfermait une collection extraordinaire de 'mobilier' funéraire : haches polies (roches alpines et ibériques), perles de pendeloques etc. Aucun ossement n'y a été retrouvé.

Aujourd'hui, il est accessible par un escalier en pierres construit récemment. Une impression curieuse s'en dégage car contrairement aux tumulus des tombes à couloir, 'en surface', celui-ci, s'enfonçant sous terre, se rapproche beaucoup plus de la notion de tombeau comme nous les connaissons de nos jours. Nous ne nous y attardons pas.

L'entrée du tumulus de Mané er Hroek.

L'entrée du tumulus de Mané er Hroek.

Notre deuxième arrêt sera au Tumulus de Mané Lud, situé en bordure nord-ouest de Locmariaquer, sur la route d'Auray. Celui-ci est d'une toute autre nature, Un couloir constitué de pierres plates dressées, plantées à la verticale, donne accès, par une 'porte basse', à une chambre funéraire dont le sol, les murs et le 'plafond' sont constitués d'énormes dalles portant de nombreuses gravures. Il est admis que l'ensemble a été construit il y a 6 000 ans. Des fouilles menées au XIXè et début du XXè siècles ont mis à jour deux inhumations ainsi que des ossements de chevaux. (source Wikipédia).

La porte basse du couloir d'accès à Mané Lud

La porte basse du couloir d'accès à Mané Lud

Jenny photographiant des inscriptions

Jenny photographiant des inscriptions

Quelques unes d'entre-elles..

Quelques unes d'entre-elles..

Vue de la chambre funéraire, Mané Lud

Vue de la chambre funéraire, Mané Lud

Position debout impossible.

Position debout impossible.

Notre dernière visite avant le retour sera au Tumulus de Mané Rutual, autre dolmen à couloir, d'environ 20m de long, érigé lui aussi il y a environ 6 000 ans. De nombreuses gravures ont été découvertes sur les pierres constituant le monument, principalement sur les faces intérieures des dalles de couverture, ce qui pourrait signifier que celles-ci provenaient du ré-emploi de menhirs gravés antérieurement. Des objets provenant des fouilles sont exposés au Château-Gaillard à Vannes.

L'accès est condamné du fait de la fragilité de l'ensemble.

Cette visite termine notre court mais riche séjour à Locmariaquer. Il est temps de faire quelques courses en ville pour le pique-nique et de nous rendre à l'embarcadère pour la navigation de retour.

Celle-ci se fera sur une mer toute aussi calme qu'hier. La marée basse nous permettra de voir les ostréiculteurs au travail sur leurs 'tables', supports métalliques surélevés pour éviter tout contact avec la vase, le sable et les éventuels prédateurs. Travail de Romains qui peut, à tout instant, être anéanti par une pollution de l'eau de mer.

Attente sur l'embarcadère.

Attente sur l'embarcadère.

Sur les 'tables' les nombreuses 'poches' d'huîtres

Sur les 'tables' les nombreuses 'poches' d'huîtres

Au loin, une vue furtive du cairn de Gavrinis.

Au loin, une vue furtive du cairn de Gavrinis.

Vendredi 18 septembre 2020. Visite de la Forteresse de Largouët et de la Chapelle de Cran. 33km.

Aujourd'hui, balade quasi digestive ponctuée cependant d'une série de côtes que nos mollets, surpris, n'avaient pas connues les jours précédents.

Il faut être à la billetterie de la Forteresse avant 12h10, heure de la pause déjeuner du responsable. On peut cependant rester dans le parc durant la fermeture de mi-journée, ce que nous ferons, profitant d'un banc au pied de la tour, face à l'étang, pour déjeuner en compagnie des centaines de canards en charge de la musique. 

Ayant sous-estimé la rudesse des côtes et surestimé notre vitesse moyenne, nous arrivons devant le guichet des billets à 12h04...

A peine l'entrée réglée et les vélos garés derrière le chenil, le préposé nous quitte, bouclant la porte d'accès derrière lui, nous laissant libres de découvrir l'extraordinaire domaine qui nous propulse quelques 4 500 ans en avant par rapport à notre passage récent dans le Néolithique...

Une longue allée nous mène à la forteresse proprement dite, cachée par une courbure du chemin non loin de la tour et du donjon. On découvre tout d'abord les ruines sécurisées d'un logis du 17ème siècle, derrière lesquelles un mur de chapelle avec rosace en pierre résiste, lui, au temps et à l'histoire depuis le 15ème siècle. Le donjon, haut de 57m, est du 14ème, la façade du châtelet du 15ème...

Celui-ci, entrée principale de la 'zone intérieure' de la forteresse, se dresse fièrement au-delà de l'ancienne douve. On y voit les emplacements du mécanisme permettant de faire fonctionner le pont levis. Au centre,  "l’écu à dix besants du seigneur de Rieux et la hure de sanglier, attribut des Raguenel-Malestroit, famille de son épouse". Les Rieux seront les détenteurs des lieux jusqu'en 1643...

A gauche, la tour en forme de fer à cheval et plus au fond, à droite, l'immense donjon, dont la structure en pierres est pratiquement intacte.

Alors que la Tour est inaccessible au public, le Donjon, gardé par des centaines de pigeons, offre aux visiteurs un magnifique escalier à vis permettant de monter très haut dans l'édifice et d'en découvrir de nombreux recoins. Les murs sont parsemés de marques gravées par les Compagnons tailleurs de pierre ayant contribué à la construction.

Très peu de visiteurs sont présents, alors, comme des enfants réservant le meilleur du gâteau pour la fin, nous ne nous pressons pas, délectant le moment présent dans l'attente de la découverte du Donjon.

 

 

Le Châtelet. Au fond, le Donjon.

Le Châtelet. Au fond, le Donjon.

La Tour ronde, en forme de fer à cheval.

La Tour ronde, en forme de fer à cheval.

Quelques unes des marques des Compagnons Tailleurs de pierre

Quelques unes des marques des Compagnons Tailleurs de pierre

Vue du Donjon et des mâchicoulis 'ceinturant' la partie supérieure

Vue du Donjon et des mâchicoulis 'ceinturant' la partie supérieure

Une gargouille du Donjon

Une gargouille du Donjon

Le pique-nique terminé, et l'impatience de visiter le Donjon à son comble, nous pénétrons l'édifice par un long couloir et débouchons au niveau du "rez de chaussée", partie réservée aux gardes, constellée de plumes et animé par les allées et venues des nombreux pigeons y ayant élu domicile.

Aucun plancher n'entrave la vue vers le haut, mais les nombreuses cheminées des étages supérieurs restent collées aux murs, condamnées à jamais à ne plus être que des conduits véhiculant des courants d'air froids. La mousse verte recouvrant les murs sombres de cet immense tuyau vertical, dont la section change à chaque étage, la couleur orange-rosée des voutes surplombant les "fenêtres" et divers éléments d'architecture suspendus dans le vide du fait de l'absence des planchers, donnent à ce Donjon un aspect surréel, magique. On ne peut détacher les yeux des cinquante et quelques mètres de murailles qui se terminent, tout là-haut par un petit coin de ciel bleu. 

L'opposition des couleurs ajoute au mystère qui agite l'imagination..

L'opposition des couleurs ajoute au mystère qui agite l'imagination..

La chaleur s'est envolée depuis bien longtemps..

La chaleur s'est envolée depuis bien longtemps..

Le large escalier à vis permet d'accéder aux "étages" supérieurs. De nombreuses petites 'pièces' et couloirs sont disposés de part et d'autre de cet escalier richement gravé des marques des Compagnons tailleurs de pierre. A chaque étage, la vue vers le bas devient de plus en plus surprenante, la couleur verte de la mousse ajoutant un élément fantastique tout droit sorti de 'Game of Thrones' ou du 'Nom de la Rose'...

L'ecalier à vis desservant les étages

L'ecalier à vis desservant les étages

Vue plongeante du 'haut' du Donjon..

Vue plongeante du 'haut' du Donjon..

Tout en haut, l'escalier est protégé des éléments

Tout en haut, l'escalier est protégé des éléments

Il est temps de quitter ce lieu passionnant et de reprendre la route pour une plongée dans un autre aspect de l'Histoire, dont l'époque est sensiblement la même que celle de la Forteresse de Largouët.

Direction sud-est, puis plein sud à travers une campagne très vallonnée, vers Treffléan puis Crann.

Le second objectif de la journée est la Chapelle classée 'Notre-Dame de Cran'. Elle se situe dans un petit hameau charmant au sud de la route reliant Treffléan à Sulniac.

Elle aurait été construite au 12ème siècle par les Templiers, même si cette origine n'est pas totalement vérifiée. Il est dit qu'elle aurait appartenu à l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.

La chapelle contient plusieurs éléments très anciens, présentant un intérêt particulier au niveau historique.

La première merveille que l'on découvre en y entrant est le magnifique dallage constitué de grosses pierres plates et irrégulières, noires et blanches. Puis le regard est immédiatement attiré par une fresque peinte sur les murs des côtés sud et ouest de la Chapelle. Elle est datée de 1594 et représente le Jugement dernier, la Passion du Christ et plusieurs Saints.

Le décor peint couvrait originellement l'entièreté des murs de la nef. Suite à d'importants dégâts de toiture subis au début du XXème siècle, une partie importante des fresques a été détruite.

Dans le chœur, des sablières en bois sont sculptées et datées de 1524 à 1556. On peut notamment y voir un renard soufflant dans une cornemuse, un singe tirant la barbe d'un homme, plusieurs personnages dont un homme à grandes oreilles, un poisson avalant ou recrachant un humain, un dragon, etc...

La chapelle possède également plusieurs statues très anciennes en bois polychrome ainsi que des visages en pierre sculptée dont l'âge, bien que très ancien,  ne semble pas encore bien défini. (Les commentaires en italique ont pour sources les panneaux descriptifs de la chapelle ainsi que Wikipédia)

Malheureusement, le ciel s'est couvert durant notre trajet en vélo rendant difficile l'observation de toutes ces merveilles.

Les photos ci-dessous proviennent d'une première visite que j'avais faite, au courant de l'été.

On reste émerveillés à penser que ces fresques, comme la Forteresse visitée précédemment, ont survécu toutes les folies des hommes et de l'histoire depuis plus de cinq siècles !

 

Le mur du sud, et au fond, le choeur

Le mur du sud, et au fond, le choeur

Une partie de la fresque représentant, entre autres, la Passion du Christ

Une partie de la fresque représentant, entre autres, la Passion du Christ

Détail de la fresque, roue de la fortune

Détail de la fresque, roue de la fortune

Le Jugement dernier

Le Jugement dernier

Sablières sculptées, renard jouant de la cornemuse, singe tirant la barbe...

Sablières sculptées, renard jouant de la cornemuse, singe tirant la barbe...

Une autre sablière, l'homme aux grandes oreilles

Une autre sablière, l'homme aux grandes oreilles

Oeil de boeuf du XVIème siècle

Oeil de boeuf du XVIème siècle

Notre dernière visite, souhaitée par Jenny, sera à l'abbatiale de Saint Gildas de Rhuys, Saint Gildas étant contemporain de la Légende d'Arthur, et présentant ainsi un intérêt particulier pour ma fille.

Pendant le week-end des journées du Patrimoine nous avions eu la chance de voir le Trésor de l'abbatiale, exceptionnellement ouvert à la visite ces jours-là. Bien au-delà des considérations religieuses des pièces exposés, que chacun est libre d'apprécier en fonction de ses convictions, c'était principalement, pour nous, la valeur historique, le travail magnifique des orfèvres de l'époque, qui nous intéressait.

Les objets en or, en argent, en cuivre, en bois précieux recouvert de soie et de pierres, de cabochons en cristal de roche poli - la pierre de l'union de la matière à l'immatériel -  représentaient pour nous une autre forme de témoignages uniques du génie des artisans de l'époque.

 

 

 

Le Trésor dans son ensemble

Le Trésor dans son ensemble

Croix et reliquaires (or)

Croix et reliquaires (or)

Détail d'un des reliquaires avec cabochons de cristal de roche poli, permettant de voir à l'intérieur

Détail d'un des reliquaires avec cabochons de cristal de roche poli, permettant de voir à l'intérieur

Détail de la manche avec cabochon en cristal de roche poli

Détail de la manche avec cabochon en cristal de roche poli

Un détail du coffre en cuivre avec les hermines sur le blason

Un détail du coffre en cuivre avec les hermines sur le blason

Inventaire du Trésor, établi en 1619... retrouvé derrière des panneaux de boiseries.

Inventaire du Trésor, établi en 1619... retrouvé derrière des panneaux de boiseries.

Mardi 22 septembre 2020. Abbatiale de Saint Gildas de Rhuys et île Tascon

N'ayant pu consacrer le temps que nous aurions voulu à la visite de l'édifice, lors des journées du patrimoine, nous y sommes retournés pour une visite plus détaillée le surlendemain.

Chœur magnifique, très beaux vitraux, belles lumières.

 

Le Choeur.

Le Choeur.

Ornement près du Choeur

Ornement près du Choeur

Un des très beaux vitraux.

Un des très beaux vitraux.

Saint Bugs Bunny..

Saint Bugs Bunny..

Retour à la maison via un passage à l'île Tascon. La marée se retirait ce qui nous a permis de ne pas mouiller le bas de nos jeans en traversant le gué en béton. La réserve d'oiseaux de l'île d'Enesy nous a réservé de belles surprises.

Les derniers centimètres d'eau filaient à toute vitesse vers la sortie du Golfe..

Les derniers centimètres d'eau filaient à toute vitesse vers la sortie du Golfe..

Que demander de plus ?

Que demander de plus ?

Vaguelettes sur le béton de la chaussée.

Vaguelettes sur le béton de la chaussée.

Notre cadeau : une spatule blanche !

Notre cadeau : une spatule blanche !

Dernières photos avant le retour.

Dernières photos avant le retour.

Nous n'avions pas pu retourner en Irlande, ni aller en Allemagne de l'est, mais les quelques jours de dépaysement en vélo à travers notre belle Bretagne, les bonds dans la très riche histoire qui baigne notre région, nous ont procuré autant de plaisir que toutes les expéditions lointaines que nous avons faites par le passé.

L'aventure c'est se laisser aller au rêve, sortir des sentiers battus, quitter ses repères habituels, goûter le changement que l'on vit; c'est la perception personnelle et sensible d'un lieu, d'une situation... c'est redevenir curieux !

Et on n'a pas besoin d'aller bien loin pour vivre tout ceci. La preuve !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bretagne 2020

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Publié le 5 Août 2020

En route !

En route !

Le COVID ayant contrarié nos plans initiaux, nous décidons de rester près de chez nous et de partir à la découverte de la belle Bretagne. Le parcours sera un mélange de voies vertes, de véloroutes et d'imagination quand ni l'une, ni l'autre ne convenaient.

Comme dans chaque voyage, malgré un tracé longuement étudié, des modifications de parcours sont intervenues, bien souvent suite à des conversations avec nos hôtes à l'étape ou tout simplement en découvrant des lieux, des points de vue méritant un détour.

La boucle de Vannes à Vannes fait un peu plus de 700km. Nous l'avons parcourue en 12 jours.

Bien que cela résulte en une 'moyenne' d'environ 60km par jour, (certaines étapes sur le plat étant plus longues), le trio "chaleur, vent et relief côtier", intimement complices, justifierait de limiter certains tronçons à des longueurs plus modestes. (Surtout que nos vélos ne sont pas à assistance électrique...et que je ne souhaite pas décourager ma femme..)

Le voyage vélo doit rester un plaisir des sens. Il n'est pas question de gâcher ce bonheur par des velléités de performance, ou pour avoir mis la barre trop haut.

Bien qu'à partir de Tréméreuc, nous avons très souvent suivi le parcours côtier de l'EV4 (La Vélo Maritime) jusqu'à Plougasnou, j'avais retracé certaines sections qui me paraissaient trop rudes en vérifiant les nouveaux reliefs via l'application 'Google maps', onglet vélo. Cela nous a permis d'éviter les profils trop pénalisants.

D'autres fois nous avons préféré traverser la campagne sur de toutes petites routes, plutôt que de suivre aveuglément le tracé de La Vélo Maritime, surtout quand celle-ci prenait plaisir à rajouter des kilomètres, ou quand elle passait trop loin d'un site présentant un intérêt pour nous.

Comme chaque année, une fois les vélos revenus à l'écurie, le relief, les caprices de la météo et tous les jurons émis au pied de chaque côte interminable laissent rapidement place au bonheur que procurent les cyclo-voyages.

Nos têtes pleines de sensations, d'images lentement emmagasinées en 'slow motion' le long des routes et des chemins, semblent avoir arrêté le temps, nous donnant l'impression d'être partis depuis longtemps et d'avoir vécu une très longue aventure, mais surtout l'envie de recommencer... 

Voici donc quelques lignes illustrées de photos de ce voyage qui vous donneront, j'espère, l'envie d'aller découvrir notre belle Bretagne, par vous-mêmes.

Je reste bien évidemment à votre disposition pour essayer de répondre à vos questions et partager avec vous notre expérience.

 

 

Tracé du voyage. Vannes-Questembert en TER pour éviter 20km de D775, dangereuse et désagéable.

Tracé du voyage. Vannes-Questembert en TER pour éviter 20km de D775, dangereuse et désagéable.

Vannes - Questembert : 12 minutes de train pour rejoindre la Voie Verte.

Vannes - Questembert : 12 minutes de train pour rejoindre la Voie Verte.

6 juillet 2020

Vannes - Questembert - Saint Méen le Grand - 81km via la Voie Verte Questembert-St Malo.

10h00, check-list cochée, maison fermée et en route pour la gare de Vannes. TER à l'heure. 12 minutes pour rejoindre Questembert. Ce sera le seul trajet en train de ce voyage. Un grand bonheur de ne pas avoir à nous battre avec la SNCF comme l'an dernier (et de nombreuses fois avant..). Surprise, le vélo de Sylvie passe tout juste dans l'ascenseur de la gare. Le mien sera débâté et devra emprunter l'escalier...comme d'hab.

A Questembert, la VV démarre juste à côté de l'hippodrome. En site propre jusqu'à Mauron. Au-delà, ce sera une succession de petites routes de campagne jusqu'à Saint-Méen, patrie de Louison Bobet.

 

Le calme de la VV

Le calme de la VV

Super météo, mais vent du N-E...

Super météo, mais vent du N-E...

A Ploermel, passage le long de l'ancienne gare où la 'contribution à la culture' vue il y a quelques années continue de rouiller et de se foutre de la g..... des passants et des contribuables de la commune. Une honte !

Y'a même plus la plaque de "l'artiste"...

Y'a même plus la plaque de "l'artiste"...

Heureusement qu'à quelques kilomètres de là, la beauté reprend ses droits... L'allée d'hortensias bordant la VV et le golf, au niveau du lac, est magnifique et présente de nombreuses variétés aux promeneurs. L'hortensia allait nous accompagner tout au long du périple, ceux des Côtes d'Armor battant les records en taille et en coloris.

Le golf, une rangée d'hortensias et derrière, le lac.

Le golf, une rangée d'hortensias et derrière, le lac.

Près de Mauron, une croix adossée à un arbre, que peut-elle bien faire là ?

Près de Mauron, une croix adossée à un arbre, que peut-elle bien faire là ?

Au-delà de Mauron, le village de Saint Léry marque la limite du Morbihan.

Très belle église, malheureusement fermée, nombreuses statues extérieures. Magnifique toiture en ardoises.

On rejoint Saint-Méen  sur une succession de petites routes de campagne, très peu passantes.

Longue mais belle journée de pédalage sous un soleil d'été qui augure une moisson sans délais.

Mise en route tonique. L'arrivée à l'étape est bienvenue. Après un dîner reconstituant, petite marche digestive "en ville" avant de sombrer dans les bras de Morphée.

 

L'église de Saint Léry

L'église de Saint Léry

Détail de la porte en bois

Détail de la porte en bois

Un chef-d'oeuvre de couverture

Un chef-d'oeuvre de couverture

7 juillet 2020

Saint-Méen - Dinan par la véloroute avec quelques variantes. 55km

Petit déjeuner pris, courses pique-nique de midi faites chez le traiteur en face de notre petit hôtel.

En route plein Est sur la VV, qui passe devant le château d'eau rendant hommage à Louison Bobet.

Surprenante architecture de la Mairie de Saint-Méen !

Surprenante architecture de la Mairie de Saint-Méen !

L'hommage à Louison

L'hommage à Louison

Le marquage de la VV est sans défauts. Belle et facile balade en campagne, parmi les champs de sarrasin et de maïs. Au carrefour du chemin menant au lieu-dit 'Pinvert', à 2km de Médréac, au milieu de nulle part, une Sainte Marie en porcelaine est prisonnière d'une croix. A voir l'expression sur son visage, elle ne semble pas apprécier d'être enfermée dans la petite cavité grillagée. Un "vélo-rail" fonctionne à Médréac.

Au Quiou - Château de Hac nous quittons la VV pour nous diriger vers Saint André des Eaux et Evran. Cela permet d'éviter une boucle, de pique-niquer sur le bord du plan d'eau et de rattraper le halage du Canal Ille et Rance à Evran.

Une antique tarare, méritant mieux qu'un abandon aux éléments dans une cour de ferme en restauration, rappelle une époque durant laquelle le travail des champs exigeait de gros investissements humains.

La vieille tarare. Vu son âge elle serait mieux abritée..

La vieille tarare. Vu son âge elle serait mieux abritée..

Après un pique-nique au bord du plan d'eau de Saint André, remise en route vers Evran pour rattraper le halage vers Dinan. Courte visite de l'église, ouverte, mais surveillée de derrière leurs rideaux légèrement tirés, par de vieilles bigotes. Les vitraux projettent de belles couleurs sur le dallage. 

Intérieur de l'église d'Evran

Intérieur de l'église d'Evran

Les vitraux agissent tels un kaléidoscope

Les vitraux agissent tels un kaléidoscope

Après avoir salué l'archevêque de Shanghai, Mgr. Haouisée, né à Evran et dont le portrait orne un des murs de la nef, c'est direction le halage pour la dernière partie du trajet. Une section est fermée et nous oblige à emprunter une courte déviation non fléchée. Passage à Léhon, située juste au sud de Dinan, dont elle fait partie depuis 2018 et derniers coups de pédale vers l'étape du jour.

Une fois encore le B&B est situé sur les hauteurs de la ville. Bien qu'une course à pied se déroule chaque année dans la rue du Jerzual, pas question pour nous d'essayer de monter la côte en pédalant sur les gros pavés. Après plusieurs centaines de mètres à 10% environ, les bras engourdis par l'effort, on atteint le Bd Flaud, terminus de la journée.

Comme si la première ascension n'avait pas suffi, nous redescendons dîner sur les berges de la Rance. Occasion au retour de combiner la marche digestive de la seconde montée avec une visite trop courte de cette ville magnifique.

Des toits de Dinan

Des toits de Dinan

Une très belle maison à colombages

Une très belle maison à colombages

Une décoration extérieure

Une décoration extérieure

Une porte sur le quai

Une porte sur le quai

Non sans rappeler Morlaix

Non sans rappeler Morlaix

Pas question de la monter en vélo

Pas question de la monter en vélo

Reflets du soir

Reflets du soir

La vigie

La vigie

"L'Homme", bronze de Roger Vène, sur l'Esplanade, située à côté de la bibliothèque

"L'Homme", bronze de Roger Vène, sur l'Esplanade, située à côté de la bibliothèque

8 juillet 2020.

Dinan - Les Sables d'Or les Pins. 68km par la VV et l'EV4, avec quelques variantes.

La journée commence par une belle descente des rues pavées, jusqu'au quai, rive gauche. Après quelques kilomètres à longer le fleuve, nous quittons la Rance à Taden en direction de Saint-Samson-sur-Rance où on reprend la VV jusqu'à Dinard. Nous resterons en site propre jusqu'à Tréméreuc où nous rejoignons l'EV4 (qui part vers le Nord-ouest en direction du Guildo, de Matignon, puis de Fréhel/Erquy).

De là nous suivrons le fléchage de l'EV4 qui s'avère moins difficile que ce que nous pensions : quelques belles montées suivies (ou précédées) de quelques tout aussi belles descentes à travers une campagne paisible... pas de quoi inquiéter les cyclistes ! 

Tout de suite après le pont du Guildo la véloroute passe devant le restaurant 'Gilles de Bretagne' et entre dans un bois qui débouche, au niveau du plateau, dans la commune de Saint-Cast-le-Guildo. Le nom du chemin : 'Rue de la Petite Suisse' n'augurait rien de bon.. En fin de compte, rien de bien difficile. Un chemin bien compacté, une pente régulière.

Une table de pique-nique judicieusement placée dans un minuscule parc à la sortie du bois, au croisement avec la D19, nous permettra de faire un break bien mérité.

Sur la VV après Taden, pour rappeler qu'elle fut d'abord une ligne de chemin de fer à vapeur.

Sur la VV après Taden, pour rappeler qu'elle fut d'abord une ligne de chemin de fer à vapeur.

Sylvie débouchant sur le plateau après avoir 'gravi' la rue de la Petite Suisse.

Sylvie débouchant sur le plateau après avoir 'gravi' la rue de la Petite Suisse.

La rue du Petit Train, autre ancienne ligne de chemin de fer, nous conduira tout droit et sans problèmes jusqu'à Matignon. De là, continuation sur l'EV4 vers Préboulle et Port à la Duc où débouche Le Frémur.

Passé le petit pont, plutôt que de monter à Sainte Aide par l'horrible D786, nous décidons de suivre la route qui longe la baie, bien moins fréquentée et autrement plus agréable.

A Port Nieux/Pointe du Muret. Pour le prochain départ, il faudra attendre la marée...

A Port Nieux/Pointe du Muret. Pour le prochain départ, il faudra attendre la marée...

La baie du Frémur à Port Nieux

La baie du Frémur à Port Nieux

Sur le quai : tracteur à suspension pneumatique.

Sur le quai : tracteur à suspension pneumatique.

Après un petit raidillon on se retrouve de nouveau sur les hauteurs, direction Plévenon, via la D34. De là, quelques coups de pédale nous amènent au Cap Fréhel. Visite rapide du site et remise en route pour les dix derniers kilomètres vers Les Sables d'Or les Pins, étape de la journée.

Arrêt obligé à 'La pointe aux Chèvres' pour admirer la perspective de plages et côtes rocheuses s'étendant jusqu'au Cap Fréhel. Vue magnifique à travers les pins bordant la route.

 

La perspective offerte depuis La Pointe aux Chèvres.

La perspective offerte depuis La Pointe aux Chèvres.

Comme l'an dernier, lorsque nous sommes passés avec Rémi, notre sympathique hôte nous réserve une table en 'ville' pour le dîner et nous y conduit en voiture. On remontera à pied.

Après un excellent repas à 'La Potinière', longue balade le long de la plage et du Bd de la Mer, histoire de profiter des derniers rayons du soleil et de la belle lumière.

Durant une conversation avec nos hôtes, je découvrirai qu'ils avaient tenu un magasin à quelques pas de celui de mes parents -à la même époque- tout près de la Place Courteline, à Paris ! Ce fut l'occasion d'une plongée dans nos souvenirs communs d'il y a soixante ans.. Le monde est petit !

Le long du Bd de la Mer

Le long du Bd de la Mer

Le petit pin est bien accroché...

Le petit pin est bien accroché...

....la bruyère aussi !

....la bruyère aussi !

Conclusion d'une très belle journée !

Conclusion d'une très belle journée !

9 juillet 2020.

Les Sables d'Or-les pins - Hillion, 44km principalement sur l'EV4.

Mise en route tardive. Sortie de ville par l'Allée des Acacias/D34 et bifurcation à droite, vers l'EV4, un peu avant le camping des Salines. Belle promenade tantôt en forêt, tantôt à découvert jusqu'aux faubourgs d'Erquy où l'on tourne à droite en direction du Cap à hauteur du dolmen de la Ville Hamon.

S'ensuit un parcours parfois physique à travers bois et sur des chemins peu carrossables en direction de la Plage du Guen (direction Nord), où un lotissement implanté tout en bordure de plage défigure honteusement le site magnifique.

Le chemin longe la plage, serpentant entre des pins puis sur la lande en direction du Cap d'Erquy, offrant un spectacle extraordinaire de bruyères en fleur, d'ajoncs, de falaises abruptes, de mer, en contrebas, colorée d'une multitude de teintes de bleu et de vert. Un vrai Paradis !

Plage du Guen. Une telle vue se passe de commentaires.

Plage du Guen. Une telle vue se passe de commentaires.

Le Cap d'Erquy.

Le Cap d'Erquy.

Le bonheur à l'état pur.

Le bonheur à l'état pur.

Après des achats pique-nique dans Erquy, nous reprenons l'EV4 en direction de Pléneuf val André. La véloroute passe par le village de Saint Pabu, où le muret de la Chapelle, situé à l'ombre d'un grand arbre, nous offre une place idéale pour déjeuner de notre énième salade Sodébo..

Pique-nique à Saint Pabu

Pique-nique à Saint Pabu

Repus, nous remettons en route par monts et vaux sur chemins de toutes conditions. Gravier, sable compacté, vieux bitume etc... le tout zig-zaguant à travers la campagne et les champs, parfois en sous bois. Arrêt obligatoire à l'entrée de Pléneuf, sous un mirabellier dont les branches ne demandaient qu'à être allégées..

 

Quand les guèpes les attaquent elles sont mûres...

Quand les guèpes les attaquent elles sont mûres...

Quelques côtes à couper le souffle sur le dernier tronçon vers Hillion, en particulier, la rue de la Fontenelle à Port Morvan.

Arrivée à destination vers 17h00, heureux d'avoir fait une erreur de calcul kilométrique, cette fois en notre faveur.

Philippe Baudet et son épouse, les très sympathiques propriétaires de l'Hôtel du bon Saint Nicolas, nous accueillent avec la même gentillesse que l'an dernier, lorsque nous étions passés avec Rémi. 

Un repas roboratif clôt une dure journée de pédalage. Heureusement, chaleur, vent et côtes sont un bon somnifère. Pas besoin de tisane pour dormir !

L'EV4 emprunte le viaduc des 'Ponts Neufs' entre Morieux et Hillion. La légende de la photo vaut son jus..

L'EV4 emprunte le viaduc des 'Ponts Neufs' entre Morieux et Hillion. La légende de la photo vaut son jus..

Oeuvre de Louis Harel de la Noë, aujourd'hui il n'y a que piétons et vélos qui passent.

Oeuvre de Louis Harel de la Noë, aujourd'hui il n'y a que piétons et vélos qui passent.

10 juillet 2020

Hillion - Plouha par l'EV4 avec quelques variantes. 47km... heureusement pas plus de prévus.

Mise en route par le petit chemin de l'EV4 qui descend vers Yffiniac et Langueux. Remontée côté ouest de la baie par le Chemin des Grèves, en partie ancienne ligne de chemin de fer aménagée en VV.

 

Le long de la baie de Saint Brieux, côté ouest

Le long de la baie de Saint Brieux, côté ouest

Les supports de traverses sont restés en place

Les supports de traverses sont restés en place

Le chemin débouche tout près de l'entrée de Saint Brieuc. En face, un panneau indique "Promenade Louis Harel de la Noë". Comparée à la route, le chemin semblait une belle alternative pour éviter circulation et bruit...

Kolossale erreur ! Au fur et à mesure que nous entrions dans le bois, la 'Promenade' se transformait en un chemin étroit, serpentant au milieu d'orties et de ronces, agrémenté de montées et de descentes nous obligeant à un endroit à débâter mon vélo pour passer les rochers et les racines que l'eau de ruissellement avait dégagés du sol.. Ma boussole donnait des directions complètement à l'opposé de notre destination.

Après plusieurs essais infructueux pour retrouver un chemin vers le nord nous sommes "secourus" par une joggeuse qui nous remet en bon chemin.

Une heure et demi de bagarre contre la nature. 1,5 km parcourus. C'était pire qu'Hannibal traversant les Alpes avec ses éléphants !  Il ne manquait que la neige. Le tout, pour nous retrouver, à la sortie du bois, à 1km d’où l'on avait commencé la "Promenade"...

A 12h30 nous nous retrouvons sur le port du Légué. D'un commun accord, sans concertation préalable, nous décidons que l'effort du matin valait mieux qu'une salade Sodébo. A 12h45 nous étions à table à la terrasse du restaurant 'Le Grand Léjon', devant un bon repas bien mérité.

Pour les cyclistes, c'était tout le chemin qui était mortel.

Pour les cyclistes, c'était tout le chemin qui était mortel.

L'ancien viaduc (donne une idée du relief du chemin...)

L'ancien viaduc (donne une idée du relief du chemin...)

La sortie du Légué par le chemin alternatif que j'avais préféré à l'EV4, procure encore quelques joies à nos mollets avant de nous  amener sur le plateau que l'on quittera de nouveau à Binic. La sortie de cette petite ville par la D21 sera encore une fois l'occasion d'utiliser tous les pignons de la cassette. Les quelques kilomètres restant à couvrir pour atteindre Plouha se font sans peine sur une route bien tranquille.

Arrêt à Plourhan au monument érigé à la mémoire des aviateurs américains du bombardier B17, "Lady Godiva" tombé en mer suite à de grosses avaries subies au retour d'un raid sur Saint Nazaire.

L'équipage avait pu sauter. Le pilote avait pu regagner l'Angleterre, les autres membres seront fait prisonniers.

Au risque de leur vie, des habitants courageux cacheront le pilote et l'aideront à fuir. Deux d'entre eux paieront cet héroïsme de leur vie, mourant en captivité dans les camps.

Nos hôtes écossais nous reçoivent avec chaleur et gentillesse et nous proposent de réserver une table pour le dîner dans le seul restaurant de Plouha. Ils y allaient eux-mêmes avec des amis, pour la première fois, l'établissement ayant récemment changé de propriétaires.

Sans entrer dans les détails, ce fut une très grosse déception pour eux et nous. Le lendemain au petit déjeuner ils se confondaient encore en excuses de nous avoir indiqué l'endroit. Comment leur en vouloir quand eux aussi avaient été si mal traités ? ("Au Rest'o", situé dans l'ancien Hôtel du Midi..... à éviter !!)

Petite marche digestive dans Plouha, pas tout à fait 'by night'. Retour à notre B&B pour une nuit bien méritée !

Quelle journée, heureusement de peu de kilomètres...

 

Le monument.

Le monument.

La plaque décrivant les faits

La plaque décrivant les faits

Le pilote, Theodore M. Peterson, 23 ans. Source : Association Bretonne du Souvenir aérien. Photo Famille Poulouin.. Avec les remerciements de johnsbikingtrips.

Le pilote, Theodore M. Peterson, 23 ans. Source : Association Bretonne du Souvenir aérien. Photo Famille Poulouin.. Avec les remerciements de johnsbikingtrips.

11 juillet 2020.

Plouha - Tréguier via Pontrieux. 40 km.

Départ tardif de chez Bill et Helen qui nous avaient préparé un petit déjeuner écossais. La journée commençait bien !

Sortie de ville plein ouest sur la RD21, le premier objectif étant d'aller voir la Chapelle Kermaria an Isquit renfermant une des très rares 'Danses Macabres' existantes, peinte dans la nef entre 1483 et 1501. 

Grosse déception, car malgré un appel téléphonique à la guide, qui nous assurait, quelques jours avant notre passage, que la Chapelle était visitable, nous nous cassons les dents devant la porte d'entrée, l'édifice étant fermé le samedi et le dimanche matin... Un comble !

(Les photos que j'ai mises à la fin du présent texte proviennent d'une deuxième visite faite quelques jours après la conclusion de notre périple, cette fois en voiture).

Continuation sur la D21 vers Pontrieux, via Pléhédel et Lanleff où là, la chapelle était ouverte. Arrivée à Pontrieux à la mi-journée, après une belle balade à travers la campagne sur des routes tranquilles offrant toutes sortes d'expériences à nos mollets.

Halte pique-nique à Pontrieux, joli bourg aux 57 lavoirs, situé sur le Trieux, et magnifiquement fleuri. Du parc où nous avons déjeuné nous avons pu suivre les A/R de barques électriques, faisant découvrir les berges insolites de la rivière aux touristes. Un imbécile aigri avait choisi de passer son rotofil pétaradant dans un jardin minable en pleine heure de repas, gâchant quelque peu ce moment qu'on aurait aimé plus paisible. Malheureusement, la race des emmerdeurs adeptes de 'droits autoproclamés' n'est pas près de disparaître...

Remise en route sur la D6 en direction de Ploëzal, puis Pouldouran et enfin Trédarzec, avant de 'plonger' sur le pont de Tréguier, enjambant le Jaudy, évitant ainsi, une fois encore d'avoir à emprunter la D786.

Installation dans un B&B de rêve sur la place de la cathédrale Saint Tugdual. Les vélos sont rangés, les cyclistes douchés avant de repartir, cette fois à pied, découvrir les merveilles de la ville.

Recommandé chaudement par nos hôtes, nous dînons superbement à "L'Auberge du Trégor", à deux pas du B&B. Nourriture, service...et prix, tout était parfait !

Une bonne marche digestive clôt encore une fois une très belle journée de pédalage.

Porche de la chapelle de Kermaria. De G à D, St Thomas avec son équerre; St Jude, baton etlivre; St Jacques le mineur, croix à l'envers; St Matthieu, hache; St Simon, scie.

Porche de la chapelle de Kermaria. De G à D, St Thomas avec son équerre; St Jude, baton etlivre; St Jacques le mineur, croix à l'envers; St Matthieu, hache; St Simon, scie.

Détail de la fresque de la Danse macabre. Personne n'échappe à la mort.

Détail de la fresque de la Danse macabre. Personne n'échappe à la mort.

La mort mène la danse

La mort mène la danse

Adoration des Mages. Retable en albâtre, origine anglaise, XVè siècle.

Adoration des Mages. Retable en albâtre, origine anglaise, XVè siècle.

Statue de bois polychrome de Ste Catherine

Statue de bois polychrome de Ste Catherine

Saint Joseph

Saint Joseph

Vierge à l'enfant, bois polychrome, XIIIè siècle.

Vierge à l'enfant, bois polychrome, XIIIè siècle.

Une des nombreuses débauches de fleurs

Une des nombreuses débauches de fleurs

Lumière dans la chapelle de Lanleff

Lumière dans la chapelle de Lanleff

Bateau fleuri sur le Trieux

Bateau fleuri sur le Trieux

Même les artichauts étaient en fleur...

Même les artichauts étaient en fleur...

Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier

Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier

Intérieur

Intérieur

Détail d'un vitrail.

Détail d'un vitrail.

Un autre vitrail

Un autre vitrail

Intérieur de la cathédrale

Intérieur de la cathédrale

Expo de toitures

Expo de toitures

La Douleur, de Francis Renaud (1887-1973). Hommage aux Morts de 14-18.

La Douleur, de Francis Renaud (1887-1973). Hommage aux Morts de 14-18.

Le modèle est vétu de la mante traditionnelle des veuves et porte la 'Toukenn', coiffe du pays de Tréguier.

Le modèle est vétu de la mante traditionnelle des veuves et porte la 'Toukenn', coiffe du pays de Tréguier.

12 juillet 2020.

Tréguier - Trébeurden, via l'EV4 avec quelques écarts..

Après une nuit de plomb dans le B&B extra-ordinaire, petit déjeuner non moins étonnant et excellent dans une salle à manger à couper le souffle tant l'aménagement et la décoration étaient raffinés. L'hospitalité sincère et généreuse de nos hôtes était la cerise sur le gâteau.. Dommage qu'il faille partir si vite.

La route aujourd'hui sera un panachage d'EV4, de mon parcours et finalement de découvertes inattendues occasionnant de petits détours. Succession de villages et de campagnes remplies de fleurs, de senteurs des champs, de soleil d'été, le nez au vent.

Plusieurs arrêts pour admirer chapelles et autres merveilles. Quelques passages un peu plus bruyants, mais dans l'ensemble, belle journée sur petites routes, sentes et chemins de tous ordres.

Belle sente en sous-bois, au sud de Trévou-Tréguirec

Belle sente en sous-bois, au sud de Trévou-Tréguirec

Un lavoir en pleine forêt, sur la même sente, près de l'étang de Boisriou.

Un lavoir en pleine forêt, sur la même sente, près de l'étang de Boisriou.

A Perros-Guirec, décision de quitter la côte trop passante et de continuer sur l'EV4. Beaucoup de relief, qui ajouté à la chaleur et la circulation côtière, nous amène à décider de faire une route directe sur Pleumeur-Bodou, histoire de visiter ce site mythique des télécoms.

Au préalable, un arrêt à la chapelle de La Clarté nous procure des bancs de pierre pour déjeuner.

Malheureusement, pas beaucoup d'ombre.

Malheureusement, pas beaucoup d'ombre.

Plafond en bois de cette chapelle qui aurait été bâtie en 1445

Plafond en bois de cette chapelle qui aurait été bâtie en 1445

Déception à Pleumeur-Bodou. Le centre télécoms était fermé, malgré une indication selon laquelle il aurait dû être ouvert. Heureusement, le radôme dépasse des arbres... On ne sera pas passés pour rien.

Maison de Schtroumpf ?

Maison de Schtroumpf ?

Remise en route tantôt sur EV4, tantôt par d'autres chemins. A quelques kilomètres de Trébeurden on découvre la petite chapelle St Uzec, ouverte !!

St Uzec. Sa statue se trouve aussi dans La Vallée des Saints, à Carnoët, Côtes d'Armor.

St Uzec. Sa statue se trouve aussi dans La Vallée des Saints, à Carnoët, Côtes d'Armor.

A 17h00 nous sommes chez Madame Curti, notre hôtesse de Trébeurden. Saison touristique oblige, une réservation est faite à la crêperie que l'on nous recommande. Petite balade découverte "en ville". Beaucoup de très gros blocs de granit, formant d'innombrables îlots dans la baie.

De très gros blocs de granit !

De très gros blocs de granit !

Ca change de La Baule...

Ca change de La Baule...

Une des plages

Une des plages

Belles lumières du soir

Belles lumières du soir

Un paradis pour les enfants : sable, rochers et petites mares..

Un paradis pour les enfants : sable, rochers et petites mares..

Sur les hauteurs de Malibu ?

Sur les hauteurs de Malibu ?

L'excellente galette complète/saucisse de la crêperie "Sous le Vent" (à recommander !)

L'excellente galette complète/saucisse de la crêperie "Sous le Vent" (à recommander !)

Une traditionnelle balade digestive clôt cette belle journée.  On attendra 22h14, comme de nombreux autres visiteurs, pour voir le soleil disparaître sous l'horizon..

En bout de plage, 'pied-à-terre' de vacances d'été..

En bout de plage, 'pied-à-terre' de vacances d'été..

 Chine, Thaïlande, Japon, Viet-Nam ??  Non, Trébeurden, Côtes d'Armor, Bretagne !

Chine, Thaïlande, Japon, Viet-Nam ?? Non, Trébeurden, Côtes d'Armor, Bretagne !

Tout est relatif.

Tout est relatif.

L'attente valait la peine !

L'attente valait la peine !

13 juillet 2020

Trébeurden - Plougasnou. 61 km bien physiques

Mise en route vers 9h30. Descente sans problèmes vers Lannion. En sortir sera la première mise en jambes de la journée. En effet, il nous fallait emprunter un bout de D786 pour remonter sur le 'plateau'. Longue côte pénible tant au niveau de la pente que de la circulation. Heureusement qu'en haut, dès le premier rond-point près de la zone commerciale, on la quittait pour des chemins plus calmes.

La route du Corvezou part de derrière l'Intermarché, prenant une direction sud-ouest à travers bois et champs. Puis ce sera route de Kerloas sur une courte distance, avant de tourner à droite au niveau de la ferme maraîchère de Kergistalen pour rattraper la D38, plein sud.

Au rond point du Clandy, on continue sur la D38 puis la D38A. Pas question de passer par Ploumilliau et Saint-Michel en Grève et de retrouver la D786. Dommage, car la baie devait valoir le coup, mais l'idée de se retrouver dans la folle circulation de la 786 n'était pas envisageable.

Passage à Pouzélambre où l'église St Sylvestre était malheureusement fermée. Continuation tranquille jusqu'à Lanvellec où l'on s'arrête sur le terrain de la salle des fêtes pour le pique-nique Sodébo.

Bonne surprise. Non seulement les WC publics de la salle des fêtes étaient ouverts et ne sentaient pas l'enfer comme dans la plupart des autres endroits que nous avions traversés, mais il y avait même savon et serviettes en papier !

Merci à la commune de Lanvellec.

Remise en route vers Tréduder. A la Mairie, ce sera 'à gauche toutes' direction plein ouest. Succession de belles côtes, jusqu'à la chapelle Saint Sébastien, fermée elle aussi.  (Pourquoi promouvoir un 'Circuit des Chapelles' quand elles sont toutes fermées au public, qui plus est, en périodes de vacances ??)

 A Plestin les Grèves nous descendons vers Toul an Héry et au milieu du pont enjambant le Douron, nous passons des Côtes d'Armor au Finistère.

Un sentier praticable en vélo permet de faire le tour de "l'Ile Blanche", lieu à ne pas manquer, sous aucun prétexte. Magnifiques plages de sable fin et blanc bordées de sapins. Quelques escarpements rocheux. Les photos en parleront mieux que les mots.

Sortie de Locquirec sur la D64 jusqu'à l'embranchement de la 64A/Route touristique/St Jean du Doigt. Longue balade sympa sur la corniche avant une descente préfigurant une énième montée vers l'intérieur des terres.

La chapelle du Christ de Guimaec était ouverte mais totalement vide. Continuation via Prajou, Kerbaul, Kermorvan, Kervary avant de descendre, sur la D79A, vers la longue plage de Plougasnou.

Une dernière côte à couper le souffle nous amène à notre très sympa B&B, librairie-journaux, situé sur la place de Plougasnou, face à l'église.

Dîner à "l'award-winning" crêperie. Nourriture excellente mais service défaillant et confus. Dommage.

Malgré les difficultés du relief, super journée de découvertes et de paysages magnifiques.

Belle restauration entre le  'Potager de Kergistalen' et D38

Belle restauration entre le 'Potager de Kergistalen' et D38

La faîtière de la tour d'angle.

La faîtière de la tour d'angle.

Saint Sylvestre à Pouzélambre - Fermée.

Saint Sylvestre à Pouzélambre - Fermée.

Pique-nique à Lanvellec

Pique-nique à Lanvellec

Encore une dépense bien réfléchie

Encore une dépense bien réfléchie

Chapelle Saint Sebastien - Fermée

Chapelle Saint Sebastien - Fermée

...mais bien fleurie...

...mais bien fleurie...

Plestin-les-grèves

Plestin-les-grèves

Toul an Héry, baie du Douron

Toul an Héry, baie du Douron

L'île blanche, anse de Porz Morvan

L'île blanche, anse de Porz Morvan

Locquirec, Plages du fond de la Baie

Locquirec, Plages du fond de la Baie

Plougasnou

Plougasnou

Dommage que le service était si approximatif

Dommage que le service était si approximatif

14 juillet 2020.

Plougasnou - Morlaix - Carhaix, par départementale et voie verte. 69km.

Premier jour de mauvais temps. Ciel plombé. Petit crachin du Finistère..

Le patron du B&B nous recommande une directe sur Morlaix, en empruntant la D46, très peu passante les jours fériés. Seule 'difficulté' : les abords du Durduff, fleuve de 20km de long et d'un mètre de large.

Très belle et longue descente pour le franchir, suivie d'une magnifique côte pour retrouver le plateau surplombant Morlaix. La route passe devant l'aéroport, où deux avions font la grasse matinée.

Courses au Leclerc et continuation vers le départ de la voie verte qui nous mènera directement à Carhaix. Montée en pente douce sur le premier tiers de cette ancienne voie ferrée. Le trajet s'effectue tantôt sous gros nuages menaçants, tantôt sous brumisateur.

Arrêt pique-nique à la gare de Scrignac, transformée en gîte très sympathique. Un thé chaud sera bienvenu !

La fin de parcours ne présente aucun problème : c'est une interminable descente vers Carhaix, ponctuée de quelques bosses qui n'en méritent même pas le nom.

Excellent accueil par notre logeuse qui nous avait réservé une table pour le dîner et qui nous y a même conduits en voiture. Heureusement pour nous, l'édition 2020 du Festival des Vieilles Charrues avait été annulé... Le contraire nous aurait bien rajouté une cinquantaine de kilomètres à la journée.

Après un très bon repas, servi par du personnel plein de bonne humeur, retour au B&B sous une petite pluie stimulant la cadence de la marche digestive.

 

La voie verte. Montée jusqu'à Kermeur, puis descente jusqu'à Carhaix.

La voie verte. Montée jusqu'à Kermeur, puis descente jusqu'à Carhaix.

Aux abords de la Gare de Scrignac, 3 petits cochons au repos.

Aux abords de la Gare de Scrignac, 3 petits cochons au repos.

La Gare de Scrignac, il y a bien longtemps. Photo Internet.

La Gare de Scrignac, il y a bien longtemps. Photo Internet.

La Gare de Scrignac en 2020. Photo 'Rando29', avec les remerciements de 'johnsbikingtrips'.

La Gare de Scrignac en 2020. Photo 'Rando29', avec les remerciements de 'johnsbikingtrips'.

Le long de la voie verte.

Le long de la voie verte.

Le long de la voie verte - 2 -

Le long de la voie verte - 2 -

Le long de la voie verte - 3 -

Le long de la voie verte - 3 -

Abords de Carhaix. Le 'P'tit Vélo Bleu' sent l'écurie.

Abords de Carhaix. Le 'P'tit Vélo Bleu' sent l'écurie.

En attendant la moisson...

En attendant la moisson...

15 juillet2020.

Carhaix - Pontivy. 80km sur voies vertes et halage.

Après le petit déjeuner, mise en route vers la voie verte qui démarre à l'est de Carhaix, sur la route de Trébrivan, après le rond-point de la D787.

Quelques courses pour le pique-nique au Biocoop où un employé, cycliste lui aussi, est intrigué par nos selles Proust..

Voie verte sans histoires, moins monotone que celle d'hier. Les kilomètres filent vite.

Pique-nique à Gouarec dans le jardin public très fleuri et traversé par un tout étroit Blavet. Visite du village qui vaut vraiment le détour. Des paniers suspendus remplis de pétunias, surfinias, lobélias etc. égaient la pierre sombre des maisons du centre, autour de la halle.

De Gouarec, continuation sur le halage jusqu'à Bon Repos sur Blavet et reprise de la voie verte sur les hauteurs surplombant le Lac de Guerlédan quelques kilomètres plus loin..

Avant Mûr de Bretagne on quitte la voie verte qui continue vers Saint Méen, pour rejoindre le Blavet au pied du barrage. Après une vingtaine de kilomètres le long du Blavet, totalement inutilisable dans cette section en aval du barrage, on atteint Pontivy vers 18h00.

Quelques surprises .. L'entreprise Eiffage réhabilitait des parties de la voie sur berge et procédait à la mise en place d'une couche de fond en ballast. C'est dur de pédaler dans de la caillasse non compactée, surtout quand c'est sur plusieurs  kilomètres..

On atteint notre B&B à Pontivy vers 18h00 sans autres difficultés. Un bon repas au restaurant d'à côté et une marche digestive le long du Blavet concluent cette belle journée de pédalage facile.

Cette année, annulation du festival cause covid.

Cette année, annulation du festival cause covid.

La voie verte, ancienne voie de chemin de fer Carhaix - Saint Méen

La voie verte, ancienne voie de chemin de fer Carhaix - Saint Méen

Omniprésente bruyère

Omniprésente bruyère

Loco Mallet (?) en gare de Gouarec

Loco Mallet (?) en gare de Gouarec

Pique-nique le long du tout étroit Blavet

Pique-nique le long du tout étroit Blavet

Centre ville Gouarec

Centre ville Gouarec

Dans la vitrine du brocanteur

Dans la vitrine du brocanteur

Près de Bon Repos sur Blavet

Près de Bon Repos sur Blavet

C'était autrefois les Côtes du Nord

C'était autrefois les Côtes du Nord

Au pied du barrage

Au pied du barrage

Un Tour de Bretagne - été 2020
Le château des Rohan à Pontivy

Le château des Rohan à Pontivy

Reflets de "La Duchesse Anne"

Reflets de "La Duchesse Anne"

16 juillet 2020.

Pontivy - Hennebont via le halage du Blavet. 58km.

Partis sans se presser de Pontivy, car l'idée était d'arriver à Saint Nicolas des Eaux à l'heure du pique-nique.

Courses à Inter et mise en route sur le halage du Blavet pour 56km d'un parcours très tortueux.. Bref arrêt à une énième chapelle fermée (Notre Dame de Gouazé - St Thuriau). Pédalage sans effort jusqu'à St Nicolas, atteint vers 12h15.

Désolé de constater que le petit magasin/location vélos etc. qui était situé face à la statue en métal de la "Venus du Blavet", n'a pas survécu à sa première saison.

Après le déjeuner pris sur la berge d'en face on profite de l'ouverture de la chapelle (enfin une !) pour visiter l'intérieur.. Magnifique charpente et gravures sur bois.

Le reste du voyage sur le halage est une très agréable balade agrémentée par les innombrables écluses jalonnant le Blavet, certaines très fleuries.

Arrivée à Hennebont en fin d'après midi après une super journée de pédalage reposant.

Ici, les herbes folles et les fleurs ne connaissent pas la sécheresse...

Ici, les herbes folles et les fleurs ne connaissent pas la sécheresse...

Rêve ou réalité ?

Rêve ou réalité ?

Un Tour de Bretagne - été 2020
La charpente de St Nicolas

La charpente de St Nicolas

Détail de boiserie

Détail de boiserie

Autres détails

Autres détails

Un Tour de Bretagne - été 2020
Chapelle semi-troglodytique  (St Gildas de Bieuzy)

Chapelle semi-troglodytique (St Gildas de Bieuzy)

Les chaumières de La Garenne

Les chaumières de La Garenne

17 juillet 2020

Dernière étape : Hennebont - Saint Nolff, par la campagne. 56km

Cette fois, ce sera un retour à la maison via Brandérion, Landévant, Landaul, Brec'h, Sainte Anne d'Auray, Mériadec, Plescop et finalement Saint Avé.

Belle route sympa et peu physique.

Pique-nique sur le terrain de foot de Sainte Anne sur le banc de l'équipe locale.

Profitant de leur ouverture, on s'arrête à Brandérion pour visiter la chapelle, puis à Brec'h, pour voir l'église défendue par un vaillant poilu de 14-18..

Les 700km sont passés juste avant Le Poteau à St Avé. Arrivés à la maison le compte final sera 707km !

Bravo à la cycliste qui n'a jamais baissé les bras malgré quelques belles difficultés !

Notre très beau voyage se termine là où il a commencé. Beaucoup de souvenirs, de découvertes, de rencontres, de bonheur accumulé tout au long des magnifiques chemins parcourus, la tête pleine de vent, de soleil, de couleurs d'été, de fleurs, de mer et de côtes... la beauté de celles du littoral faisant vite oublier les autres !

"Le P'tit Vélo bleu" et "Rock'n'Roll" ont retrouvé leur écurie.

Les promeneurs, eux, n'ont qu'une idée en tête... "Vite que l'on recommence" !

Quelques vues prises à la chapelle Sainte Anne de Brandérion

Quelques vues prises à la chapelle Sainte Anne de Brandérion

Vitrail de Saint Roch

Vitrail de Saint Roch

Saint Roch, pèlerin

Saint Roch, pèlerin

Gardien de l'église de Brec'h

Gardien de l'église de Brec'h

Intérieur de l'église de Brec'h

Intérieur de l'église de Brec'h

A l'époque du "chacun pour soi" à outrance, ce serait une idée à explorer...

A l'époque du "chacun pour soi" à outrance, ce serait une idée à explorer...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bretagne 2020

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