Publié le 12 Août 2018

Bandeau du Périple 2018

Bandeau du Périple 2018

Itinéraire du voyage.

Itinéraire du voyage.

A l'origine on avait prévu de faire le tour du Lac de Constance : 300 km sympas et pleins de couleurs, 3 pays traversés et beaucoup de choses à voir...

La SNCF (encore elle...) en a décidé autrement ! Bien plus rédhibitoire que la période de grèves du printemps elle a en effet décidé que les vélos tout montés ne seraient plus acceptés dans les trains à destination de l'est de la France ! Aux TGV 'vélos' supprimés au printemps s'ajoutent maintenant Intercités et TER ! 

La seule façon de nous rendre vers une des villes frontalières des pays civilisés faisant la part belle aux vélos (Allemagne, Suisse..), nous aurait obligé à tout démonter et de les mettre sous housse, ce que nous n'avions aucune intention de faire.

C'est donc à regrets que nous avons abandonné cette destination et redéfini un nouveau parcours. (C'est quoi au juste le service public ?)

Sylvie ne connaissant pas la côte normande, nous avons décidé de nous rendre chez nous en Bretagne, en empruntant la route historique des plages du débarquement et en coupant à travers le Cotentin pour rejoindre la baie du Mont Saint Michel. De là on filerait vers Pontorson, Antrain, Montreuil sur Ille, Rennes, Redon...pour terminer à côté de Vannes. 

Lundi 30 juillet. Paris - Caen - Bénouville. 25 km.

Levés aux aurores pour réveiller les ânes de métal et les bâter. Belle météo.

Qu'allait nous réserver le ciel ?

Qu'allait nous réserver le ciel ?

Mise en route à travers un Paris pas encore très actif. Peu de circulation. Mélange de visages pâles des 'vacanciers aoûtiens' piaffant dans les starting-blocks, et de bronzage fièrement exposé des 'juilletistes', reprenant le collier..

Arrivée sans problèmes à la gare Saint Lazare. Direction quai n°. 28 où notre Intercités nous attendait. C'était un 'vieux' modèle avec crochets pour 2 vélos dans le coin de la plateforme d'accès, au bout du wagon. Toujours un peu compliqué d'accrocher les montures mais au moins le  train existait... et le transport des ânes de métal était gratuit, alors vive la vie !..

Une colo et deux monitrices montent à Evreux. Des distributions régulières de chips et de bonbons parviennent difficilement à contenir l'excitation de la troupe. Comme nous, tout le petit monde descend à Caen, heureusement par l'autre extrémité du wagon..

Le train n'allant pas plus loin, arrive 'au large' nous obligeant à emprunter les escaliers vers le souterrain de sortie. Un petit escalator et des mains secourables  nous facilitent la remontée vers le niveau rue....et devinez quoi ? 

Le hall à peine traversé, il se met à pleuvoir d'un crachin misérable nous obligeant à sortir les K-Ways et de rester à l'abri. Des semaines de températures difficiles à supporter, un ciel bleu azur parfait...et aujourd'hui, premier jour de notre périple, il pleut !! Murphy était du voyage !   

Ça commençait bien...

Ça commençait bien...

Le ciel met fin aux hostilités et on peut enfin remettre en route, après avoir perdu une bonne demi-heure abrités dans une entrée de parking. La route vers le Mémorial est bien fléchée. Les vélos sont attachés aux arceaux d'un petit parking dédié, et la visite peut commencer.

Même émotion que lors de la première visite avec Rémi, mais cette fois avec un meilleur ciblage et plus de temps passé dans des sections trop rapidement vues auparavant.

Une très intéressante expo temporaire sur la guerre froide complète notre visite. Au delà des vitrines décrivant les aspects historiques et politiques, un volet de l'expo compare les modes de vie chez les deux principaux protagonistes (URSS et USA) et montre des exemples de la propagande utilisée pour 'miner' le régime adverse.

A travers les objets, films, bandes sonores, photographies et écrits de tous ordres, le Mémorial conduit le visiteur sur les chemins de notre histoire récente, mais paraissant si lointaine déjà.. d'où l'urgence et l'importance absolues d'un constant travail de mémoire, car depuis la nuit des temps, l'histoire semble ne rien savoir faire d'autre que de se répéter. 

 

Chamberlain et ses acolytes ne manquaient pas de modestie !

Chamberlain et ses acolytes ne manquaient pas de modestie !

"Mon royaume pour un cheval" Richard III, Shakespeare....ma vie pour un pigeon... Louis Berrier.

"Mon royaume pour un cheval" Richard III, Shakespeare....ma vie pour un pigeon... Louis Berrier.

Quand les moyens justifient la fin..

Quand les moyens justifient la fin..

L'abominable ironie des mots...(Gift = cadeau en Anglais..)

L'abominable ironie des mots...(Gift = cadeau en Anglais..)

Y'avait pas que le Führer qui peignait..

Y'avait pas que le Führer qui peignait..

Johannes Travöltat ?

Johannes Travöltat ?

"Né sous une bonne étoile"...et quelle étoile !

"Né sous une bonne étoile"...et quelle étoile !

Vitrine Glasnost

Vitrine Glasnost

Quel moment !

Quel moment !

La visite terminée, on remonte à la belle lumière d'une fin de juillet 2018, non sans être passés devant le poster du navire de l'Europe, rappel, s'il en faut, de la principale contribution de l'Union, durant les 70 dernières années : la Paix !

Mais la Paix demande un travail de tous les instants. Elle n'est jamais acquise définitivement. Protégeons-là des egos de tout poil !

Le soleil était revenu. Les fanions de nos vélos battaient au vent. Passage centre- ville pour retrouver la voie verte du canal menant à Bénouville. Dix kilomètres de bonheur. 

18h00. Au Pegasus Bridge, on laisse le fascinant Café Gondrée à gauche pour entrer dans le bourg.

Notre hôtel est trouvé sans mal. Les ânes débâtés et rangés au garage. Pour les cyclistes, c'est direction la salle à manger pour un dîner bien mérité.

 

 

    

La protéger à tout prix !

La protéger à tout prix !

Mardi 31 juillet. Bénouville - Tracy sur Mer (sortie Arromanches direction Bayeux). 60 km.

Sans tarder on se met en route direction le Pegasus Bridge et le musée Mémorial qui se trouve de l'autre côté. Arrêt obligatoire au café Gondrée pour montrer cet endroit très particulier à Sylvie.

En effet, selon Mme Arlette Gondrée-Pritchett, l'actuelle propriétaire, rencontrée lors d'un précédent passage, et dont les parents tenaient l'établissement depuis les années '30, cette maison a été la première libérée en France par la 6ème division aéroportée britannique, sous le commandement du général Gale, aux petites heures du 6 juin 1944.

Au fil du temps, la salle du café est devenue un véritable mini musée. Les murs sont couverts de photographies, de lettres, d'insignes, de fanions et d'une foule d'autres objets que des vétérans de passage ont confié à Arlette. Un arrêt dans ce lieu chargé d'histoire est un must. 

 

 

 

Le café Gondrée : première maison libérée au petit matin du 6 juin 1944...

Le café Gondrée : première maison libérée au petit matin du 6 juin 1944...

Le Pegasus Memorial est situé de l'autre côté du canal de Caen à la mer. Il faut emprunter une réplique du pont d'origine pour y accéder.

Ce dernier se trouve maintenant dans les jardins du musée, dédié principalement aux événements, aux hommes et aux matériels utilisés durant la nuit du 5 au 6 juin pour assurer la prise du pont et neutraliser l'ennemi dans et aux abords de Ouistreham.

La visite du musée est un moment de grande émotion. Un film, passant en boucle dans les langues des différents alliés, même vu en Néerlandais, fige le spectateur dans un respect sans bornes pour ces hommes, qui, nombreux, ont fait le sacrifice suprême pour libérer notre pays.

Un salut au sergent Louis Lanternier du Commando Kieffer, dont le regard semble irradier un mépris de la mort et une infaillible détermination de réussite des objectifs fixés.

 

 

Le sergent Louis Lanternier, matricule 1578FN40, décédé le 2 avril 1986, inhumé à Ouistreham.

Le sergent Louis Lanternier, matricule 1578FN40, décédé le 2 avril 1986, inhumé à Ouistreham.

Badge du béret de Louis Lanternier. (Merci au blog "commandokieffer.canalblog.com)

Badge du béret de Louis Lanternier. (Merci au blog "commandokieffer.canalblog.com)

La visite se poursuit parmi des vitrines thématiques richement dotées d'objets d'époque ayant appartenu aux deux camps. Dans les jardins : la réplique d'un planeur Horsa. Un petit bâtiment abrite même une section originale de carlingue. Un autre est dédié aux aumôniers alliés, à leurs actions et contributions dans les terribles moments qui ont suivi le débarquement. Nombreux sont ceux qui disparaîtront aussi... Les allées sont bordées de pièces d'artillerie, d'autels du souvenir "fleuries" par de nombreuses couronnes de coquelicots en papier..

L'heure tournait. Il fallait que l'on mette en route. La piste file plein nord vers Ouistreham où des Africains, candidats à la traversée vers Portsmouth, errent dans les jardins publics attenants au port. Les barrières ont été sérieusement renforcées depuis le dernier passage. Les forces de l'ordre veillent.

Le trajet se déroule sans problèmes sur les voies cyclables longeant la côte, tantôt en site propre, tantôt en site partagé. Soleil, ciel bleu et léger vent de trois quarts arrière nous conviennent parfaitement.

A Graye-sur-mer on quitte la route pour le site de la Croix de Lorraine marquant l'endroit où le Général de Gaulle a débarqué en France le 14 juin 1944. Quelques panneaux explicatifs, quelques photos, illustrent ce moment historique.  

Sentiment d’irréel..

Sentiment d’irréel..

Dinky Toys..

Dinky Toys..

A la mémoire des Agents de liaison cyclistes de la 3ème Division d'Infanterie canadienne

A la mémoire des Agents de liaison cyclistes de la 3ème Division d'Infanterie canadienne

Graye sur Mer

Graye sur Mer

Autre temps, autres embarcations !

Autre temps, autres embarcations !

La Croix de Lorraine.

La Croix de Lorraine.

Après un pique-nique au soleil et au vent du large on reprend la véloroute à la sortie de Graye.. Elle nous mène par monts et par vaux à Sainte-Croix sur mer, Ver-sur-mer, Crépon, Bazenville, à travers la belle campagne normande. Champs de lin, blockhaus, panneaux de mémoire jalonnent notre balade. 

Près des blockhaus de Sainte Croix un panneau rappelle Johnny Johnson, as britannique aux 34 victoires sur l'aviation ennemie.

Passage au cinéma 360° situé sur les hauteurs d'Arromanches. Encore un moment fort de cette journée déjà bien remplie !

Pas de chance ! Pour rejoindre l'étape en évitant la route de Bayeux, étroite et très passante, nous sommes obligés de descendre un long et sinueux raidillon jusqu'au centre ville, longer la plage...pour ensuite remonter de l'autre côté par un chemin en terre battue tout aussi pentu. 

Arrivée à Tracy vers 18h45 après une journée bien remplie d'histoire. 

Installation à La Ferme de la Petite Noé, B&B exceptionnel à tous points de vue !

Un délicieux repas pris en commun avec des Belges et des Lorrains, auxquels se sont joints des Danois, clôt la soirée que nos généreux hôtes Karine et Jean-Claude truffent d'anecdotes et de bonne humeur !   

En route pour Arromanches. Magnifique campagne d'été !

En route pour Arromanches. Magnifique campagne d'été !

Quelle émotion !

Quelle émotion !

Arromanches : quelques caissons rappellent encore l'histoire.

Arromanches : quelques caissons rappellent encore l'histoire.

Pas de chance, le vent contrariait les plans !

Pas de chance, le vent contrariait les plans !

Rouissage du lin.

Rouissage du lin.

Mardi 1er août. Tracy sur mer  - Carentan (via Colleville sur mer). 71 km.

Karine et Jean Claude nous indiquent une petite route de campagne pour éviter la route principale menant à Bayeux (D516). Bordée de haies et de talus, notre petit chemin nous conduit à travers bois et champs pendant la majeure partie du trajet. On retrouve la D516, le bruit et la circulation à l'entrée de Bayeux, heureusement sur une très courte distance.

Premier objectif du jour : le Musée abritant la Tapisserie de la Reine Mathilde. 

Passage dans le vieux Bayeux totalement gâché par l'envahissement de l'automobile. Dommage, car le centre historique pourrait être tellement plus agréable pour tous, en mode 'piéton'. 

Par chance la file d'attente est très courte en milieu de matinée au musée. La visite s'effectue en défilant lentement le long des 68m de la magnifique broderie de l'an mille, retraçant le règlement de comptes entre Guillaume et le parjure Harold. Chevaux, bateaux, soldats, espions, comète et batailles illustrent l'incroyable ouvrage fourmillant de moultes détails. 

Chez Jean-Claude et Karine. Magnifiques et généreux hôtes !

Chez Jean-Claude et Karine. Magnifiques et généreux hôtes !

Un beau matin sur la route de Bayeux.

Un beau matin sur la route de Bayeux.

Cette fois-là l'invasion partait de France.

Cette fois-là l'invasion partait de France.

On n'a pas le temps de visiter le reste du musée car le programme de la journée prévoit aussi une visite au cimetière militaire américain de Colleville, et Carentan, notre étape, est à 35km au-delà..

Sortie de Bayeux par la voie verte en direction de Sully, belle piste en site propre, malheureusement trop courte. Puis c'est Maisons et Etréham où l'on s'égare, le marquage laissant à désirer.

Résultat : on se retrouve à Mosles avec comme seule solution d'emprunter la D613 (qui court parallèle à la N13) jusqu'à la sortie Surrain.

N'ayant rien trouvé pour nous asseoir, (on dirait que les bancs, disposés jadis sur les parvis des églises ont tous disparu...),  le pique-nique sera consommé debout à l'ombre d'un sumac de Virginie..

Les derniers 4km de Surrain à Colleville se passent sans problèmes une fois gravie la côte à la sortie de Surrain.

La perception des lieux est bien différente de la première visite il y a 3 ans. Soleil, ciel bleu et petite brise du large donnent une toute autre impression des lieux. L'entretien des gazons, des massifs et des arbres est toujours aussi impeccable. 

Après avoir parcouru quelques unes des bandes gazonnées séparant les rangées de tombes, lisant, gravés dans les croix blanches, les noms, unités, villes d'origine et date de décès de tant de jeunesse gâchée, nous avons quitté les lieux, non sans déplorer la conduite de certains se croyant en voyage organisé chez Mickey.... La race des cons est inoxydable.

Cimetière militaire américain à Colleville.

Cimetière militaire américain à Colleville.

Le plan d'attaque.

Le plan d'attaque.

Soldat inconnu..

Soldat inconnu..

Quelques unes des 9 385 tombes...

Quelques unes des 9 385 tombes...

D'autres encore...

D'autres encore...

Les derniers 35 km vers Carentan  s'effectuent sur des départementales longeant la N13. C'est plat et sans intérêt. La chaleur est accablante et les gourdes remplies à chaque passage de cimetière. On en profite pour mouiller la casquette aussi. Faut éviter que le cerveau ne se mette à bouillir !

Arrêt limonade à Isigny, sur une place où un manège d'enfants tourne à vide. 

Pas loin de notre destination, à La Fourchette/Catz, le panneau du musée de la "Bataille des haies" propose le 'moules frites à volonté' pour  € 11... et ce, 7 jours sur 7 ! Y'a pas de petits profits. Faut prendre l'argent du gogo là où il se trouve !

Un peu de décence s'il vous plaît !

Le B&B est trouvé sans mal. Selon les propriétaires, la bâtisse aurait été construite au début du siècle dernier par les fondateurs de "Carrefour", d'où notre extraordinaire salle de bains art déco toute en mosaïques et feuille d'or.

Un super repas dans un restaurant du port clôt cette très émouvante et riche journée de périple.

Retour par le centre ville désert après une découverte étonnante : un drakkar viking était amarré au quai ! Copie conforme de ceux que l'on avait vus à Roskilde l'an dernier.

Et cerise sur le gâteau, le panneau de la véloroute, en centre ville, Place de la République, celui que Rémi et moi avions eu tant de mal à trouver, est toujours au même endroit, faisant face à l'ancienne banque, caché derrière un panneau de stationnement pour handicapés..

 

 

Consternant !

Consternant !

Les Vikings à Carentan

Les Vikings à Carentan

Mercredi 2 août. Carentan - Coutances, via Sainte Mère Eglise. 63 km.

Mise en route vers 9h00 en direction de Sainte Mère Eglise. Saint Côme du Mont, Houesville, La Croix Pan, Blosville et Sainte Mère. Routes tranquilles, essentiellement chemins de dessertes agricoles parallèles à la N13. Bon revêtement. Peu de monde. Le soleil chauffe déjà.

Désolé de voir que le para est encore accroché au clocher. C'est de mauvais goût, un peu comme les Pères Noël qui restent pendus aux toitures toute l'année... John Steele mérite mieux. 

L'objectif était la visite du musée Airborne. Peu d'attente aux caisses ce matin. Direction les différents pavillons qui restent tout aussi émouvants que lors de la première visite. 

Carlingue des paras, C-47, planeur Waco, discours de Reagan à la Pointe du Hoc, photos, films, reconstitutions des parachutages et des "comités d'accueil" qui les attendaient au sol... etc. 

Comme à Bénouville, on aurait pu passer la semaine à tout lire, tout regarder, tout écouter.

Passage à l'église pour admirer les vitraux. Snack à prix parisiens dans un petit café tenu par des Anglais. 

Sainte Mère Coutances c'est 46km. Début de parcours sympa sur des routes peu fréquentées. Chef du Pont, La Bastille, travers de Beuzeville la Bastille (qui aurait mérité un arrêt), Liveteau, Coigny, La Butte... Très belles maisons, chemins bucoliques zigzaguant entre talus et haies. Fleurs sauvages, belle nature paisible d'un autre temps. 

Malheureusement cela ne devait pas durer... D'abord on subit la D24, route up and down, sans intérêt. (Le Plessis Lastelle, Saint Patrice de Claids et au-delà jusqu'à l'intersection avec la D900 où on se retrouve enfin au calme). Un bout de la Voie Romaine jusqu'au travers de La Ronde Haye permet de respirer.

Ayant loupé la continuation sur la D535, la dernière section, de Saint Sauveur Lendelin jusqu'à Coutances, se fait sur la D971, véritable piste de dragsters pour automobilistes énervés, impatients et agressifs..à éviter à tout prix, même si l'on doit faire un long détour ou porter vélo et sacoches à travers bois et champs jusqu'à destination. 

Arrivée en ville vers 18h00, fourbus, abrutis par la chaleur et le bruit de la route. Fin d'étape pénible.

La douche et le repas du soir, pris tout à côté de l'hôtel, ralentissent les gyros internes. Une belle balade digestive nous remet tout à fait d'aplomb. Demain, direction Courtils, via Avranches et Pontaubault.  

 

 

Sur la Route de la Liberté

Sur la Route de la Liberté

Tout est bon pour vendre la marchandise..

Tout est bon pour vendre la marchandise..

Au Musée Airborne

Au Musée Airborne

Le pavillon du planeur Waco

Le pavillon du planeur Waco

Détail de vitrail

Détail de vitrail

Vitrail des paras.

Vitrail des paras.

Z'auraient pu trouver un autre nom à cette rivière...

Z'auraient pu trouver un autre nom à cette rivière...

Curieuse coïncidence : le siège de Case était au Plessis, mais dans le '60'...

Curieuse coïncidence : le siège de Case était au Plessis, mais dans le '60'...

...en pelisses et en fourrures j'espère...

...en pelisses et en fourrures j'espère...

A consommer au grand-air !

A consommer au grand-air !

Façade de la cathédrale de Coutances au couchant.

Façade de la cathédrale de Coutances au couchant.

Théâtre municipal : Don de l'URSS

Théâtre municipal : Don de l'URSS

Jeudi 3 août. Coutances - Courtils, via Avranches. 69km.

Petit déjeuner classique à "La Pocatière". Passage à l'OT pour le coup de tampon et pour savoir comment rattraper notre route en sortie de ville (très souvent problématique...).

On sera malheureusement obligés de commencer la journée par une sérieuse grimpette pour retrouver la D 235 qui file plein sud vers Cérences. Route très vallonnée mais super calme.

Quelques courses en ville pour le déjeuner et c'est reparti vers Saint Sauveur la Pommeraie, puis Le Loreur où on s'arrête pour pique-niquer sur de vraies tables de pique-nique installées sous des arbres au milieu de nulle part ! C'est à ne rien y comprendre.

A la Haye Pesnel on se retrouve une fois de plus sur la D7 qui file directement sur Avranches.

Pas question de recommencer comme hier. Un circuit alternatif est trouvé, via Champcervon et Lolif où, en refaisant le plein des gourdes au cimetière, on aperçoit le Mont Saint Michel pour la première fois ! Vue magique !!

Merci à la Secrétaire de mairie de Grappon de nous avoir dessiné un plan pour traverser la campagne. Seuls les initiés s'en sortent sans se perdre et vu la chaleur et les côtes, on n'avait pas envie de faire plus de km que le strict nécessaire.

 

Mais pour aller où ?

Mais pour aller où ?

Faudrait savoir !

Faudrait savoir !

Dommage qu'il n'y avait pas de bancs de pique-nique...

Dommage qu'il n'y avait pas de bancs de pique-nique...

Décidément c'est une journée en pension complète !

Décidément c'est une journée en pension complète !

Le Mont Saint Michel vu de Lolif  : une belle récompense après une dure journée de pédalage.

Le Mont Saint Michel vu de Lolif : une belle récompense après une dure journée de pédalage.

Lolif - Marcey les grèves est une longue et agréable descente sur la D105, à travers champs et bois, jusqu'à la D911... Là, ça se complique car cette dernière est la route 'côtière' reliant Granville au second cauchemar de notre périple, à savoir Avranches. Beaucoup de voitures en cette fin d'après-midi. Beaucoup de gens pressés...

La seule route qui semble traverser la ville nord -sud est encore la D7. Mais venant 'de la campagne', il faut encore pouvoir la trouver !

Après un rond-point, qui avait plus l'allure d'une centrifugeuse à voitures que d'un système routier, on trouve enfin l'accès à notre route, qui bien entendu, passe par le sommet de la ville, plutôt que d'en faire le tour. On hallucine en voyant des bancs disposés sur l'étroite bande piétonne, face à la circulation qui n'avait rien à envier au périphérique à la Porte de Bagnolet ! 

Montée pénible, sur le trottoir jusqu'à la place de la cathédrale, car les Fangios du soir étaient encore bien énervés. Ce sera ensuite une très longue descente de l'autre côté, vers Pontaubault.. 

On apprendra, une fois rentrés, qu'une piste permettant d'éviter la D7 existe bien, mais à moins d'être Mohican, il y a peu de chances d'en trouver le départ. Encore une ville à éviter à tout prix.

On se retrouve au calme au passage sur la Sélune puis c'est un virage à droite vers Céaux, avant d'atteindre Courtils où Martine, généreuse et sans chichi nous accueille pour l'étape.

Après la douche bien méritée on reprend les vélos, débâtés cette fois, pour un pèlerinage au "Petit Quinquin", superbe restaurant de Céaux. Joyeux repas multiculturel entourés de Russes, d'Italiens et de Kenyans ! Encore de belles rencontres à inscrire au carnet des souvenirs !

Et cerise sur le gâteau au retour: une vue extraordinaire du Mont St Michel au couchant !

 

 

Cathédrale d'Avranches

Cathédrale d'Avranches

Encore une surprise au retour du dîner !

Encore une surprise au retour du dîner !

Vendredi 4 août. Courtils - Betton sur Ille. 81km.

Mise en route de bonne heure pour une longue journée de pédalage sous une grosse chaleur.

Passage obligé à la Roche Torin pour admirer le Mont, planté au loin dans sa baie, bien au-delà des prés salés. C'est marée basse. On est seuls avec le vent. Pas de chance, une brume de mer coiffe la partie haute de la Merveille et les moutons sont ailleurs ce matin... Qu'importe, la magie n'est pas dans le visible.

Ayant décidé de ne pas passer par le Mont, on se rend au Cimetière allemand de Huisnes sur mer, dernier lieu de mémoire de notre périple. A 9h00 on est les seuls sur le parking. 

11 956 soldats allemands, ramenés de plusieurs départements où ils sont tombés, reposent ici, sur deux étages, dans les multiples alvéoles d'une crypte en partie souterraine.

Une petite route passant par Ardevon et Les Pas nous mène à Pontorson où l'OT nous indique une très belle voie verte tracée parallèle au Couesnon, jusqu' Antrain.

Autant Pontorson (Manche), ancien nœud ferroviaire, situé à la croisée de plusieurs routes actives vit pleinement (de sa proximité au Mont Saint Michel), autant Antrain (Ille et Vilaine), situé quelques kilomètres plus au sud, semble encore plus mal en point que lorsque j'y étais passé, il y a quelques années.  

D'un côté, une ville active aux nombreux commerces, pleine de vie et de couleur, de l'autre, une ville endormie où les panneaux "à louer", "à vendre" ont remplacé la plupart des enseignes de la rue principale, y compris les bistrots et les restaurants...

Un petit Carrefour Market sauve la mise pour les habitants mais étouffe toute velléité de reprise d'une activité commerciale dans le centre. 

Le pique-nique acheté, on file, non sans s'être perdus en sortie de ville (faute à la signalisation confuse de la VD4.)

Ce sera direct Bazouges la Pérouse sur une route peu passante mais sous un soleil de plomb. Quelques belles montées et descentes jusqu'à la petite zone artisanale en bas de la côte à l'entrée du bourg.

On pique-nique debout, sur les sacoches de guidon, à l'ombre d'un gros arbre particulièrement bienvenu. La énième salade avalée, quelques bons coups de pédale nous amènent en haut de la côte où c'est 'arrêt obligatoire' pour boire un coup au petit café et refaire le plein des gourdes.

La tenancière nous indique la route de Marcillé-Raoul. "Elle part à droite, dans le virage, à mi-côte. Ne la loupez pas sinon vous devrez tout remonter...". Pas question de la louper, on avait déjà eu notre compte de raidillons depuis Antrain.

Continuation vers Marcillé-Raoul, atteint après une nouvelle série de côtes. Passage à la base de loisirs de l'étang du Boulet, particulièrement fréquentée durant cette chaude journée, puis c'est Feins (re-plein des gourdes au cimetière) et enfin, Montreuil sur Ille. 

Plutôt que de suivre le halage de l'Ille, qui bien qu'étant plat nous aurait allongé le parcours d'environ 10km du fait des méandres, nous décidons de guérir le mal par le mal et prenons une route directe sur Betton, les côtes en prime. On passe successivement Saint Médard sur Ille, La Croix de Brin, Saint Germain sur Ille (nouveau plein des gourdes plus encouragements des habitués du bar de la place..), Chevaigné, puis enfin Betton, terme d'une très chaude, "très soif" et longue journée.

Pas de soucis pour trouver notre B&B 'nickel', super bien situé près du canal.  

Douche +++ et dîner à l'excellent restaurant Dupont & Dupont juste à côté. Quelques pas digestifs sur le halage, où un beau chat nous adopte, terminent cette rude étape. 

Le couchant est magnifique. Il devrait faire beau demain (encore...) !

 

         

 

 

 

Les Prés salés : au loin le Mont

Les Prés salés : au loin le Mont

Soldat inconnu à Huisnes sur Mer. Lui non plus n'avait rien demandé..

Soldat inconnu à Huisnes sur Mer. Lui non plus n'avait rien demandé..

On ne peut se lasser de le regarder.

On ne peut se lasser de le regarder.

Abords de Pontorson

Abords de Pontorson

Sur la voie verte, direction Antrain.

Sur la voie verte, direction Antrain.

Marcillé- Raoul.

Marcillé- Raoul.

Demain il fera beau ! (et chaud)..

Demain il fera beau ! (et chaud)..

Dimanche 5 août. Betton sur Ille - Guipry-Messac (via Rennes). 65km

Pas de difficultés aujourd'hui car le trajet se déroule uniquement sur le halage, de l'Ille d'abord, puis de la Vilaine, rejointe au bout du Mail François Mittérand, à Rennes.

Passage au marché installé sur la cale, à côté du restaurant d'hier soir, pour y acheter le pique-nique de ce midi, à savoir trois délicieuses galettes-saucisses et des fruits. Nombreux méandres sur le halage du canal Ille et Rance vers Rennes. Un peu plus d'activité qu'hier : normal, c'est dimanche. Malgré tout le cheminement reste paisible. Alternance d'ombre et de soleil. Beaucoup de poussière.

Peu de monde en ville. Le mail est pratiquement désert. Un zig-zag à la confluence et nous voici le long de la Vilaine. Pas mal de coureurs, de piétons et de cyclistes pendant quelques kilomètres au-delà du stade, puis peu à peu on retrouve le silence, le vent et les hérons, plantés près des berges, dans l'attente du passage de leur déjeuner. Des cormorans se sèchent les ailes en haut des arbres. 

La chaleur devient écrasante. Arrêt à Pont Réan pour une limonade au bord du fleuve. Pas de cimetières aujourd'hui..

On croise un marcheur vu plusieurs fois depuis Rennes. Il se rend à la borne kilométrique 20, un peu en aval de notre arrêt, puis fait demi-tour : 40 km de marche en 8 heures. Il l'a fait en vélo et s'est dit que c'était faisable à pied.. Chapeau !

 

 

Encore plus lent que nous..

Encore plus lent que nous..

Sur le mail à Rennes.

Sur le mail à Rennes.

Halage de la Vilaine

Halage de la Vilaine

Halage de la Vilaine

Halage de la Vilaine

Comme neuf !

Comme neuf !

Un héron surpris au décollage.

Un héron surpris au décollage.

Arrivée à Guipry vers 18h15. L'avenue du port, menant à notre B&B, est une réplique à petite échelle de la laideur des entrées de tant de villes en France : banques, grandes surfaces, magasins de matériaux, artisans divers, concessions automobiles et garages, serres et jardinage, parkings, enseignes en tous sens, etc... le tout, planté en vrac le long de la route, sans aucune idée d'esthétique ni d'harmonie.. triste !

Craignant de ne rien trouver d'ouvert pour dîner, on avait judicieusement réservé une table à la Créperie du Port en passant à Rennes le midi. Bien nous en a pris, car à 20h00 l'établissement affichait complet. Des Espagnols, rencontrés durant la promenade digestive, du côté Messac de la Vilaine, pédalaient comme des fous dans l'espoir d'arriver à une pizzeria qu'on leur avait indiquée, avant la fermeture..

 

 

Herbes folles.

Herbes folles.

Le lent cours du fleuve.

Le lent cours du fleuve.

Saison des Amours..

Saison des Amours..

"Je vous ai compris", (Charles de Gaulle, 4 juin 1958, Alger).

"Je vous ai compris", (Charles de Gaulle, 4 juin 1958, Alger).

Sylvie devant !

Sylvie devant !

Les "gorges" de la Vilaine

Les "gorges" de la Vilaine

Lundi 6 août. Guipry - 'chez nous' via Redon et Vannes. 48 km

On démarre à 9h00 pile dans l'espoir de rejoindre Redon en tout début d'après-midi. En effet, la section Redon - Vannes (via Arzal, Muzillac, Ambon, Surzur et Le Poulfanc) ne présente aucun intérêt, hormis La Roche Bernard, les environs du barrage d'Arzal et la très courte traversée en bateau au Passage à St Armel. On avait donc décidé de prendre le TER de Redon à Vannes pour abréger la fin de parcours.

Quarante kilomètres de zigs et de zags le long de la Vilaine, tantôt au soleil, tantôt à l'ombre, entrecoupés d'arrêts fruits secs et boisson nous amènent tranquillement à la gare de Redon, à temps pour le train de 13h25. 

Rapide repas dans le hall de la gare et c'est l'exercice habituel d'accès au train.. Rampe pour descendre au souterrain et escaliers pour monter au quai. Question de budget probablement..

Fait nouveau : le vélo de Sylvie entre tout juste dans l'ascenseur. C'est toujours cela de gagné ! Rock'n'Roll, trop long, passe par les escaliers.

Arrivée à Vannes sans histoires sauf que notre train, terminant sa course dans cette gare est dirigé vers le quai N° 4... donc même cinéma avec sacoches et vélos, dans le sens inverse cette fois. Ici, l'ascenseur est un modèle std, donc trop court, obligeant les deux ânes et leurs cavaliers à jouer à la taupe. 

Une demi-heure après, les vélos sont enfin au repos sur la pelouse et les cyclistes dans la douche.

La machine à laver, elle, fait son premier tour !

La semaine a filé très vite malgré les kilomètres parcourus, les côtes et la chaleur. Le parcours fut parfois physique, mais les sens contribuent à chaque instant à en atténuer la difficulté et en révéler la beauté : un champ de lin, des blés dorés, le vent d'été, coquelicots et bleuets, le chant des alouettes.. la silhouette du Mont au coucher... que la lenteur du vélo permet d'absorber.

Et pour conclure, "au diable la modestie" ! Sylvie peut être fière de son exploit : pratiquement 500 km en une semaine, soit presque 70 km par jour, visites comprises.

Pas mal pour un troisième voyage !

 

Chapelle à la sortie de Guipry

Chapelle à la sortie de Guipry

L'écurie n'est plus bien loin...

L'écurie n'est plus bien loin...

Le beau halage de la Vilaine en amont de Redon

Le beau halage de la Vilaine en amont de Redon

Prairies au soleil du matin

Prairies au soleil du matin

Livraison 2018 en plein repas..

Livraison 2018 en plein repas..

Très belle église de Brain sur Vilaine

Très belle église de Brain sur Vilaine

Ça y est, les ânes peuvent maintenant se reposer...

Ça y est, les ânes peuvent maintenant se reposer...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Paris - Bretagne en vélo - 2018

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