ecosse 2019

Publié le 2 Octobre 2019

En Vélo dans les Iles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 1ère Partie.

Jenny m'avait parlé de la Roumanie... Elle avait vu un super parcours à faire en Transylvanie. Belle campagne, châteaux, vieux villages, un peu un saut dans le temps, qui visiblement ne s'écoule pas à la même vitesse dans cette partie du monde que chez nous en France... Rien que du bonheur ! Mais, après quelques vérifs au niveau logistique d'approche, organisation du voyage sur place etc. la décision fut prise que "ce serait pour une prochaine fois", vu le temps dont elle disposait pour effectuer ce périple.

 

Sans trop d'hésitations, l'alternative est apparue naturellement. Jusqu'alors notre région de prédilection avait été le nord de l'Europe... Durant l'année on avait parlé d’Écosse, des îles de la côte atlantique, de Skye, de Mull, d'Iona, de Staffa 'la volcanique', d'Arran... Une attirance mutuelle pour ces régions difficiles mais magnifiques, battues par les vents et la pluie, eut rapidement raison d'une logistique d'approche toute aussi compliquée.

Restait à choisir le parcours en fonction de plusieurs critères : temps disponible (deux semaines); quelles îles ? Ferries et leur fréquence ? Sites à visiter; trains; hébergements... Un beau cassement de tête en perspective mais que l'on espérait largement compensé par ce que l'on allait découvrir.

La "Caledonian MacBrayne", compagnie des ferries desservant les îles, nous dicta rapidement le choix du parcours. Restait à nous rendre au point de départ, à Ardrossan, village côtier situé au travers ouest de Glasgow.

 

Jour 1 : Paris - Calais - Douvres - Londres.

Jour 1 : Paris - Calais - Douvres - Londres.

Jour 2 : Londres - Ardrossan, via Glasgow..

Jour 2 : Londres - Ardrossan, via Glasgow..

Jour 1 - 31 août 2019 - De Paris à Londres.

Pas de soucis pour nous rendre à la Gare du Nord, d'où nous partons vers Calais par le TGV de 9h46. Vieux TGV avec un compartiment bagages et vélos en bout de wagon. Tellement plus pratique et sympa que les trains plus récents.

Arrivée Calais en retard - normal -. Traversée de la ville vers le Terminal Ferries où trois gros navires chargeaient camions et voitures. On était les deux seuls cyclistes sur le nôtre. Bateau DFDS basique; mer d'huile, traversée sans histoires.

Arrivée à Douvres et sortie du port via un astucieux marquage au sol : il n'y avait qu'à suivre un gros trait rouge, peint sur le bitume, pour se retrouver en ville, près de la gare de Dover Priory.

Achat des billets pour Londres St Pancras. Excessivement chers quand achetés le jour du voyage ! (Prévoir de les acheter en avance : 'Advance tickets', pour bénéficier de tarifs bien plus bas). Pas de soucis pour mettre les vélos dans le train, mais sans marquage sur les wagons nous nous retrouvons dans le mauvais compartiment, sur une plateforme étroite et de plus en plus bondée au fur et à mesure que nous approchons de Londres (gros match de foot ce soir)...

Hôtel situé à mi-chemin entre les gares de St Pancras et Euston. Super pratique mais ratio qualité/prix inacceptable. Chambre en 'souplex' (sous-sol...) avec minuscule salle d'eau/sanitaires en contrebas... !

Mais on était à pied d’œuvre pour le départ du lendemain et les vélos à l'abri dans la bagagerie.

Dîner dans un pub sympa à côté et marche digestive vers la gare de Euston où nous retirons les billets pour le train 'Virgin', Londres-Glasgow, de demain matin.

 

 

 

En route pour l'Angleterre !

En route pour l'Angleterre !

Il n'y a qu'à suivre la ligne rouge pour sortir du port (et y entrer...). Photo Jenny

Il n'y a qu'à suivre la ligne rouge pour sortir du port (et y entrer...). Photo Jenny

"Il est interdit de boire de l'alcool dans ce passage souterrain si vous avez été prévenu de ne pas le faire par un policier en uniforme..." (Photo Jenny)

"Il est interdit de boire de l'alcool dans ce passage souterrain si vous avez été prévenu de ne pas le faire par un policier en uniforme..." (Photo Jenny)

Gare de Saint Pancras, Londres. Fin de la première étape !

Gare de Saint Pancras, Londres. Fin de la première étape !

Jour 2 - 1er septembre 2019 - De Londres à Ardrossan, via Glasgow.

Après une nuit, au calme, dans notre sous-sol, on file chez "Prêt à Manger", une chaîne de restauration rapide, pour y prendre le petit déjeuner que l'hôtel ne servait pas (!)... et acheter les sandwiches pour le repas de midi.

Brève attente dans la salle des pas perdus de la gare et notre quai s'affiche. Le wagon à vélos est en tête de train : petite alcôve située derrière la cabine du chauffeur. Débâtage obligatoire, car l'espace est sensé tenir 4 vélos.. Installation en voiture B, juste à côté, pour plus de cinq heures de voyage sans histoires.

A Glasgow, achat des billets pour Ardrossan. Par chance, très peu d'attente avant de charger les vélos dans le dernier wagon du train régional Scotrail et de repartir pour l'étape du jour.

Un peu de stress tout de même lorsqu'on entend l'annonce, peu avant l'arrivée aux premières gares du parcours, qu'en raison de la longueur insuffisante des quais, les passagers sont priés de remonter le train pour en descendre... Avec nos vélos chargés et des couloirs très étroits, l'exercice s'annonçait compliqué...

Avant de tout démonter et transporter vers un autre wagon, je vérifie la situation avec le contrôleur qui, peu de temps avant notre arrivée à Ardrossan 'South Beach', nous rassure, le quai et le train étant de longueur identique à cette gare...

En 10 minutes nous étions au B&B que Jenny avait réservé. Accueillis par Madame 100 000 volts.

Installation dans une chambre super propre et calme et descente en 'ville' pour une courte visite.

Front de mer cafard +++. Plage immense de sable gris, barrières métalliques rouillées par l'eau de mer, promenade bordée d'une étendue gazonnée et fleurie, maisons relativement 'coquettes'. Personne en vue, même pas un seul camping car face aux flots... C'est dire ! Passage rapide au port pour achats billets de ferry et retour vers le restaurant que notre hôtesse nous avait recommandé. Excellent dîner avant le retour vers le B&B sous un crachin bien mouillant.

Y paraît que demain ça se gâte...

 

British Library. D'après 'Newton' de William Blake.

British Library. D'après 'Newton' de William Blake.

Limites de la consultation citoyenne...

Limites de la consultation citoyenne...

Sur un immeuble face à St Pancras, un très beau bas-relief

Sur un immeuble face à St Pancras, un très beau bas-relief

Ardrossan, enfin !

Ardrossan, enfin !

Plage et promenade à Ardrossan (photo Jenny)

Plage et promenade à Ardrossan (photo Jenny)

Maisons du front de mer. Vu le nombre de cheminées, il ne doit pas y faire chaud l'hiver...

Maisons du front de mer. Vu le nombre de cheminées, il ne doit pas y faire chaud l'hiver...

Les cartes qui suivent donneront un aperçu du parcours entrepris dans les îles : d'abord Arran, puis Mull, Iona, Staffa et finalement retour vers Oban, Glasgow et la France. Voyage magnifique qu'une météo difficile n'a pas réussi à gâcher. Contrastes infinis de lumières, de couleurs, d'impressions. L’Écosse, comme toutes ces contrées septentrionales ne se visite pas, elle se vit au plus près de sa nature et de son peuple. Seul le vélo offre une telle liberté.

Vue d'ensemble du périple.

Vue d'ensemble du périple.

Mull, Iona et Staffa

Mull, Iona et Staffa

Jour 3 - 2 septembre 2019 - D'Ardrossan à Blackwaterfoot, (île d'Arran). Ferry.

Ici, avant de continuer, je dois raconter une courte histoire. En 1938, ma mère est partie en Angleterre apprendre l'Anglais. Elle était 'au-pair' dans une famille écossaise établie près de Londres. En août 1939, sa famille d'accueil l'emmena passer des vacances en Écosse, sur l'île d'Arran en particulier. Ils étaient descendus dans un petit établissement de Kildonan, sur la côte sud de l'île.

Le 29 août, ma mère écrivait à ses parents : "...l'hôtel est très propre et pittoresque car il n'y a pas l’électricité, ni l'eau courante dans les chambres mais il y a la TSF (radio), et une salle de bains avec eau chaude et eau froide... Juste en face de notre île, il y a un petit îlot avec dessus un phare, lequel éclaire ma chambre le soir..."

Le samedi 2 septembre 1939, veille de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, elle reprenait le ferry de Brodick vers Ardrossan....

Le 2 septembre 2019, 80 ans après, jour pour jour, son fils et sa petite fille embarquaient eux, à Ardrossan, destination Brodick, un des ports de l'île d'Arran. Coïncidence, destin, signe ?   C'était troublant... Fin de l'aparté.

Notre hôtesse 100 000V nous sert un petit déjeuner 'full Scottish', seul moyen de pouvoir affronter les éléments météo qui ne sont pas optimistes.. En route pour le ferry de 9h45, sous une pluie fine. Embarquement immédiat. Traversée peu chahutée mais une brume tenace nous masque l'île...réservant la surprise pour l'arrivée !

L'arrivée.... à peine sortis du bateau ce sera une première côte interminable pour monter sur les hauteurs de l'île. Up and down, pluie, vent, rafales toute la journée.. Bas côtés de route pourries.. Bref arrêt à Whiting Bay pour un coup de tampon à la minuscule poste. Achats du "midi" à la Coop de Lamlash et continuation sur des routes tortueuses, bordées de fuchsias, de crocosmias, de prèles. Au sud de l'île, descente vers Kildonan où ma mère s'était arrêtée il y a 80 ans..Arrêt à l'unique hôtel du village pour nous réchauffer avec un thé. Était-ce ici, dans cet établissement, était-ce ailleurs ? L'esprit du lieu suffit...et Pladda, l'ile au phare, est bien juste en face. Pas étonnant que sa chambre était éclairée la nuit.. Juste derrière, dans la brume, on devine l'îlôt pointu de Ailsa Craig.

Rude remontée dans le temps qui sera suivi d'une toute aussi rude remontée de la côte menant à la route principale, car bien évidemment, l'hôtel de Kildonan est au ras des flots.

Continuation le long de la côte, en plein vent et bien trempés, sur des routes très vallonnées, surplombant une mer grise et agitée. Heureux d'arriver à notre magnifique B&B de Blackwaterfoot. Pas question de ressortir pour dîner. Ce sera table d'hôte sur place, précédé d'un whisky en souvenir de cette journée si particulière.

 

 

Sur le pont du ferry le 2 septembre 2019, Jenny et moi en route d'Ardrossan vers Arran

Sur le pont du ferry le 2 septembre 2019, Jenny et moi en route d'Ardrossan vers Arran

Ma mère et sa famille d'accueil, sur le pont du ferry du 2 septembre 1939, en route d'Arran vers Ardrossan

Ma mère et sa famille d'accueil, sur le pont du ferry du 2 septembre 1939, en route d'Arran vers Ardrossan

L'île de Pladda et son phare, vus du salon de l'hôtel de Kildonan

L'île de Pladda et son phare, vus du salon de l'hôtel de Kildonan

L'îlôt d'Ailsa Craig d'où provient 60 à 70% du granite servant à fabriquer les pierres de curling.

L'îlôt d'Ailsa Craig d'où provient 60 à 70% du granite servant à fabriquer les pierres de curling.

Un relief bien vallonné.

Un relief bien vallonné.

En face, le Kintyre.

En face, le Kintyre.

Deux cyclistes bien trempés, mais heureux !

Deux cyclistes bien trempés, mais heureux !

Jour 4 - le 3 septembre 2019 - De Blackwaterfoot à West Tarbert, via Lochranza. Ferry.

Seuls au B&B on a toute la salle du petit déjeuner pour nous. Et quelle salle... et quel petit déjeuner !

Mise en route juste après 9h00 en direction de Machrie Standing Stones, un important site néolithique dont les menhirs et cercles de pierres remontent à environ 2 000 ans avant notre ère. Un long chemin y mène à travers la lande bien trempée, parcourue par une multitude de moutons tondus.

Herbes, fougères, roseaux, bruyères, cours d'eau, sorbiers, aubépines... Site surréaliste s'étalant sur une lande baignée de brumes et coiffée de stratus bas. La pluie nous laisse tranquilles le temps de la visite...ou presque..

Après une longue déambulation parmi les pierres, retour au parking où nous avions laissé les vélos.

La route fait le tour de l'île au ras de l'eau, longeant une côte sauvage constituée de plages de rochers et de galets, couvertes d'algues de toutes sortes arrachées aux fonds par une mer sans cesse agitée. Des "cygnes de mer" fouillent les eaux en quête de nourriture.. De l'autre côté, ce sont des falaises, des collines herbeuses recouvertes de fougères, de bruyères, domaine des 'moutons d'escalade' et des cascades. Quelques villages s'étalent en longueur.. Beaucoup d'averses et de crachin.

Profitant d'une accalmie on parvient à ouvrir les sacoches le temps d'en sortir le pique-nique. On est déjà près de Catacol, dernier village avant Lochranza, d'où nous quitterons l'île, par ferry, en direction de Claonaig, notre 'port' de débarquement sur la presqu'île de Kintyre.

Les quelques kilomètres nous séparant de Lochranza nous permettent de prendre le ferry de 14h30... Heureusement ! Car de Claonaig, (un embarcadère et trois maisons perdues au milieu de nulle part), le chemin jusqu'à notre B&B est difficile, long, venteux, physique et très passant dans les derniers kilomètres... La pluie n'arrange rien.

La chambre du B&B est minuscule et ressemble rapidement à une blanchisserie napolitaine, des habits pendus partout à sécher. Qu'importe, les radiateurs fonctionnent, la douche est chaude et le repas pris au restaurant de cet unique établissement à des km à la ronde nous fait rapidement relativiser les misères de la journée.

Les tondeuses de Machrie Moor

Les tondeuses de Machrie Moor

Machrie Moor - un premier cercle de pierres

Machrie Moor - un premier cercle de pierres

Machrie Moor

Machrie Moor

Dressées sur la lande depuis trente-cinq siècles

Dressées sur la lande depuis trente-cinq siècles

Pas évident d'approcher en tennis...

Pas évident d'approcher en tennis...

Un domaine d'elfes et de korrigans

Un domaine d'elfes et de korrigans

L'omniprésent sorbier

L'omniprésent sorbier

La météo était parfaite pour la visite de ce lieu magique..

La météo était parfaite pour la visite de ce lieu magique..

Ce n'est pas habituel de voir un cygne aux bains de mer !

Ce n'est pas habituel de voir un cygne aux bains de mer !

Multiplier le temps de séchage par trois ou quatre...

Multiplier le temps de séchage par trois ou quatre...

Ferry Lochranza - Claonaig : la baignade sera pour une autre fois.

Ferry Lochranza - Claonaig : la baignade sera pour une autre fois.

Débarquement à Claonaig. On était bien seuls..

Débarquement à Claonaig. On était bien seuls..

Encore une quinzaine de jours de répit...

Encore une quinzaine de jours de répit...

Jour 5 - 4 septembre 2019 - De West Tarbert à Oban

La journée commence bien ! Il pleut... Mais ça, ce n'est pas le plus grave.. Je demande à la Patronne, en plein préparatifs 'petit-déjeuner' de me remettre la clé du cadenas du hangar où sont rangés les vélos. S'ensuivent quinze minutes de stress, de courses à travers le B&B, de transpiration à grosses gouttes, de coups de fil à son employée... pour finalement trouver la clé, devant son nez, dans le tiroir de la caisse... Le temps passait et nous avions une dizaine de kilomètres à faire sur une route désagréable, sous une pluie battante.

Le petit déjeuner est donc expédié à toute vitesse, les vélos chargés, et en route pour le 'port' de Kennacraig, d'où part le ferry du mercredi, pour Oban, via Port Askaig sur l'île d'Islay...

A l'arrivée au 'port' on nous annonce que, la faute au mauvais temps, le ferry avait été annulé...

Dépités, on se livre à une rapide évaluation de la situation et on opte pour la seule solution possible : un taxi que le préposé des ferries nous commande sans problème (après nous avoir remboursé la totalité des passages que j'avais achetés à Ardrossan).

A 10h30, une camionnette taxi embarque vélos, sacoches et cyclistes et en une heure et demi nous sommes déposés au terminal ferries d'Oban. Pour la même raison qu'à Kennacraig, les bateaux vers Mull sont consignés à quai dans l'attente d'une décision à 15h00.

Les voyages ça creuse, d'autant plus que le petit déjeuner était passé à la trappe. Ce sera donc un magnifique sandwich aux fruits de mer, dégusté debout près du célèbre 'Cabanon vert' sur le quai.

Un dessert et un thé bien chaud au café jouxtant la salle d'attente du ferry. A 15h00 la sentence tombe. Toutes les traversées de l'après-midi sont annulées. Prochains départs demain, "weather permitting".

Jenny nous trouve rapidement un B&B et annule celui prévu initialement sur Mull. Après avoir déposé les vélos et réajusté le programme on file en ville. Lumière extraordinaire, coucher de soleil non moins, beaucoup de photos..

Abandonnant l'idée de nous offrir un repas 'de la mer' tant les files d'attente étaient longues dans les trois ou quatre restaurants spécialisés, on termine devant un Agneau Tikka Masala au Taj Mahal, établissement indien sympathique et de bon rapport qualité/prix.

Encore une journée pleine de surprises !

 

En route pour Oban. Ruines de l'ancien fort de Dunadd, capitale du Royaume de Dal Riata.

En route pour Oban. Ruines de l'ancien fort de Dunadd, capitale du Royaume de Dal Riata.

La 'Cabane verte'. Cuisinier aux fourneaux !

La 'Cabane verte'. Cuisinier aux fourneaux !

En attendant la décision d'y aller ou pas...

En attendant la décision d'y aller ou pas...

Eux aussi attendaient !

Eux aussi attendaient !

Vue d'Oban (photo Jenny)

Vue d'Oban (photo Jenny)

Oban, la distillerie !

Oban, la distillerie !

Ce n'était pas encore grand beau temps !

Ce n'était pas encore grand beau temps !

En Vélo dans les Iles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 1ère Partie.
Lumières étonnantes !

Lumières étonnantes !

Jour 6 - 5 septembre 2019 - Oban - Calgary, île de Mull (Ferry)

Avant de descendre, Jenny vérifie l'appli de la Caledonian MacBrayne, la compagnie de ferries. Le notre est bien prévu à 9h50. Ouf !

Petit déjeuner relax car on était maintenant sûrs d'y aller. Chargement et mise en route après avoir détaché les vélos du banc de jardin, auprès duquel ils avaient passé la nuit. Nuages bas, pas de vent, mais pas encore de pluie... Achat des billets et attente dans la zone réservée aux vélos. On n'y était pas depuis dix minutes que les cieux se sont ouverts, nous gratifiant d'une énorme averse. Embarquement sans problèmes : on est 4 vélos; les deux autres...des campeurs...

Traversée très calme, belles lumières.

Débarquement à Craignure sur l'île de Mull. Quelques maisons le long de la route, un bureau de la compagnie des ferries, un magasin Spar, deux pompes  à essence...un B&B...un café, et c'est fini. Passé le panneau prévenant de la présence possible de loutres sur la route, on se retrouve soudain au calme, sur une super chaussée à deux voies longeant la côte tantôt au ras de l'eau, tantôt en léger surplomb, à découvert ou en forêt. Très peu de voitures.

Premier village : Salen, un joli petit bourg que l'on atteint sous le soleil. Bref arrêt à l'hôtel Glenforsa où l'on aurait dû passer la nuit.. On en profite pour y prendre un déjeuner rapide. L'endroit est magnifique, construit entièrement en rondins, style maison de trappeurs. En prime, une piste d'atterrissage en herbe de 780m longe la mer, un peu en contrebas de l'hôtel ! Un biplan y est garé. Autour, des sapins. Brin de causette avec le patron aviateur, responsable du bureau de piste et du terrain.

Remise en route sous un ciel qui s'est bien dégagé. Notre périple continue le long de la côte, puis bifurque vers Dervaig sur la rive droite de la rivière Aros, se poursuivant sur l'étroite route du Glen. Bord de mer et nature époustouflante. Rivière à truites, cascades, moutons, vaches Highland à poils longs et grandes cornes...

Sapins, sorbiers, noisetiers, saules, rhododendrons sauvages, fuchsias, bouleaux... herbes sauvages et roseaux. Multitude de fleurs, de touffes de bruyère.. c'est magnifique, et on est seuls sur la route qui monte et qui descend à travers la lande !

Arrivée à Dervaig et son église financée par la Nasa. Pour nous ce sera route ouest vers Calgary. Fin de parcours un peu plus physique, et ce jusqu'à notre B&B, une ancienne école, située au milieu des bois et hors de portée de toute forme d'onde téléphonique. A ce niveau, la route est à peine plus large que les voitures qui l'empruntent..

Jenny avait réservé le dîner dans l'unique établissement du coin, situé à deux kilomètres du B&B. Décision est prise d'y aller à pied pour ne pas avoir à affronter la dernière côte de nouveau.

Très bon repas et marche digestive de retour, la lampe frontale clignotant à l'arrière de ma casquette pendant que Jenny éclairait la route devant nous. Heureusement, pas de voitures, les gens sensés étant tous couchés.

L'odeur des feux de cheminée, brûlant du charbon, ne laissait aucun doute :  même si la journée avait été 'belle', l'été était derrière nous...

Attention aux loutres !

Attention aux loutres !

De l'eau et des sorbiers partout..

De l'eau et des sorbiers partout..

Le biplan de Glenforsa.

Le biplan de Glenforsa.

Dernier voyage.

Dernier voyage.

Près du château d'Aros.

Près du château d'Aros.

Etude des cartes.

Etude des cartes.

La route du Glen, vers Dervaig.

La route du Glen, vers Dervaig.

Paysages du Glen.

Paysages du Glen.

L'omniprésente bruyère.

L'omniprésente bruyère.

Fleurs des ruisseaux.

Fleurs des ruisseaux.

Descente ders Dervaig. (Photo Jenny)

Descente ders Dervaig. (Photo Jenny)

Le soleil réapparaît !

Le soleil réapparaît !

Près de Dervaig. Moutons parmi les ruines.

Près de Dervaig. Moutons parmi les ruines.

A droite ou à gauche ?

A droite ou à gauche ?

Eglise de Dervaig, base secrète de la Nasa.

Eglise de Dervaig, base secrète de la Nasa.

Jour 7 - 6 septembre 2019 - Calgary - Salen via le Loch Tuath et le Loch na Keal

On quitte 'The Old School House' vers 9h00 pour une étape qui ne paraissait pas trop difficile sur papier mais qui s'est avérée bien physique, bien venteuse et bien mouillée, malgré quelques belles apparitions du soleil.

Quittant la baie de Calgary la route étroite commence rapidement à monter, et ce, jusqu'à 178m d'altitude, offrant une vue magnifique sur le Loch Tuath et les îles d'Ulva et de Gometra. Beaucoup de vent sur la lande, mais quels paysages !

Comme hier ce sont toutes sortes d'arbres et de cascades qui bordent notre chemin. Le ciel est en changement continuel nous gratifiant de lumières magnifiques.

Arrêt près de Torloisk House, une propriété plantée de grands arbres et entourée de murs recouverts d'une épaisse couche de mousse verte.

Deuxième côte, à 108m celle-ci; plusieurs montées à 10-15% et descentes à 20 ! Gestion difficile des habits de pluie pour ne pas subir trop de sauna ni de refroidissements dans les descentes...

Notre boucle de la journée nous ramène au B&B de Glenforsa, près de Salen, car il ne faut pas compter trouver quoi que ce soit sur la lande, ni le long des Lochs.

Après cette rude journée ponctuée de tant de belles découvertes, tant de côtes et d'une météo à faire bien rosir les joues, un petit coup de Whisky et un bon repas ont raison des cyclistes...

Extinction des feux à 21h30 !

Après Calgary Bay... ça commence à monter? (Photo Jenny)

Après Calgary Bay... ça commence à monter? (Photo Jenny)

Moutons d'escalade.

Moutons d'escalade.

Ca continue de monter...

Ca continue de monter...

...encore et encore...

...encore et encore...

Arrêt snack !

Arrêt snack !

Vue sur le Loch Tuath

Vue sur le Loch Tuath

Torloisk House

Torloisk House

La Cascade d'Eas Fors, 6°09'W, 56°30'N.

La Cascade d'Eas Fors, 6°09'W, 56°30'N.

Y'en a pas que des blancs !

Y'en a pas que des blancs !

Au fond du Loch na Keal.

Au fond du Loch na Keal.

Un cadeau à Glenforsa !

Un cadeau à Glenforsa !

...et un deuxième (garanti sans traitement Photoshop !)

...et un deuxième (garanti sans traitement Photoshop !)

Jour 8 - 7 septembre 2019 - Glenforsa (Salen) - Bunessan (via Loch na Keal et Loch Scridain).

Ciel magnifique, clair et bleu, pas de vent. Soleil en prime. On reprend la route d'hier en sens inverse jusqu'au Loch na Keal et de là on en longe la rive sud, au ras de l'eau. Paysage splendide de mer, de rochers, d'algues.

En face, sur la rive opposée : la route que nous avions parcourue hier sous la pluie. Avec une météo si belle, difficile d'imaginer qu'elle ait pu être si mauvaise hier !

Sur le bord de l'étroite route, garés sur une petite étendue herbeuse que les moutons avaient bien tondue, plusieurs personnes observent la mer, un 'îlot du Loch'. Ils nous expliquent que des phoques s'y sont installés.

En effet, à la jumelle, on distingue bien les corps en fuseau, levant la tête de temps à autre. Pas de doute, ce ne sont pas des troncs d'arbres échoués là...

Sur un îlot voisin c'est un aigle de mer qui joue avec ses petits ! Il parait que ce sont des oiseaux difficiles à observer.

On continue sur une très belle route en contrebas du Aoineadh Mor, une très haute falaise herbeuse surplombant la route et que nous devons contourner.

Après le virage, montée longue et régulière jusqu'à atteindre une 'vallée d'altitude', immense couloir désert, où seules les herbes courtes et la bruyère semblent pouvoir survivre. Le point culminant est à 141m. De là, magnifique vue sur le Loch Scridain, s'étalant devant nous et vers lequel la route nous mène dans une descente interminable, juste récompense pour ce que l'on venait de subir à la montée.

La météo est si belle que l'on s'arrête en bout du Loch Scridain pour un pique-nique estival.

Encore quelques côtes le long du littoral sud du Loch. Très belles vues sur le Ben More, point culminant de Mull, à 966m. La circulation est un peu plus dense du fait des voitures et des bus de touristes allant et venant à/de Fionnphort, 'port' d'accès à Iona, où nous nous rendrons demain.

L'étape ce soir sera Bunessan, minuscule village de quelques maisons, un Spar, un bar-hôtel, un bureau de poste... le tout disposé en fer à cheval sur les rives d'un bras du Loch na Lathaich.

Fidèle à la tradition, notre B&B est en haut de la dernière côte, perdu au milieu de la lande, bien au calme.

Roger et Helen, nos hôtes nous reçoivent dans leur maison/ferme, avec gâteau et thé, dans le salon chauffé par se soleil.

Non contents des kilomètres parcourus depuis le matin on redescend vers le pub-hôtel pour dîner. Pour Jenny ce sera un énième 'fish and chips', pour moi une fricassée de coquilles St Jacques au boudin noir....Original (mais excellent) !

Super journée de pédalage, paysages époustouflants, belle météo...pourvu que ça dure !

 

 

Dans le lointain, la falaise de Aoineadh Mor, que l'on devra contourner. (Photo Jenny)

Dans le lointain, la falaise de Aoineadh Mor, que l'on devra contourner. (Photo Jenny)

La route longe la côte au ras de l'eau.

La route longe la côte au ras de l'eau.

Phoques sur l'îlot au milieu du Loch

Phoques sur l'îlot au milieu du Loch

Des paysages à couper le souffle !

Des paysages à couper le souffle !

Des oies en transit.

Des oies en transit.

Celui-là attend son déjeuner...

Celui-là attend son déjeuner...

En contrebas de la falaise. Gare aux chutes de pierres !

En contrebas de la falaise. Gare aux chutes de pierres !

On se demande bien ce qu'elle fait là, toute seule sur son île !

On se demande bien ce qu'elle fait là, toute seule sur son île !

Début de la montée !

Début de la montée !

Dépressifs s'abstenir !

Dépressifs s'abstenir !

Veau de l'année. Les cornes viendront plus tard !

Veau de l'année. Les cornes viendront plus tard !

Fin d'après-midi à Bunessan.

Fin d'après-midi à Bunessan.

Le Ben More, enturbanné.

Le Ben More, enturbanné.

Le Loch na Lathaich... Quel temps fera-t-il demain ?

Le Loch na Lathaich... Quel temps fera-t-il demain ?

Jour 9 - 8 septembre 2019 - Bunessan - Iona (Ferry)

Ciel gris et sec  au lever. Petit déjeuner pris, les ânes de métal bâtés, bye-bye Helen et en route pour Fionnphort et le ferry pour Iona. Un bout de piste cyclable à deux kilomètres du port, coupée par de nombreux portillons, devient vite pénible. L'intention était bonne mais ceux qui ont conçu le projet n'ont certainement jamais circulé à vélo.

La bruine se met en route. Une bruine bretonne des mauvais jours. Achat des billets de ferry dans une petite guitoune et attente. A l'embarquement, on est 2 vélos, 0 voiture et une dizaine de passagers pour une traversée d'une petite dizaine de minutes.

A l'arrivée le crachin redouble. L'île est petite et le B&B trouvé sans problème. Très belle maison, hôtes très sympa, belle décoration mais murs des chambres en carton, dommage !

Dès l'installation terminée on enfile les habits de pluie et c'est direction le "centre" et l'abbaye.

Restauration massive permise grâce à l'implication intense et généreuse du 8ème duc d'Argyll et de son épouse. Très beau gisants à leur mémoire, situés près du chœur. Le cloître et l'église (en activité) sont magnifiques. Quelques pierres très anciennes. Un petit musée fort intéressant retrace l'histoire des lieux et contient de nombreuses et splendides pierres tombales, certaines remontant à plus de 10 siècles...

Le Livre de Kells, actuellement visible au Trinity College de Dublin, aurait été produit ici, puis transporté à Kells en Irlande pour échapper aux raids Vikings !

La brume accentue l'impression de mystère entourant les lieux.

Après une belle et longue visite nous prenons congé de Saint Columba.

Passage rapide au petit magasin pour un pique-nique qui aura lieu dans la chambre tant la météo s'est détériorée.

Cartes postales, écritures diverses en attendant le "complimentary glass of wine" que Richard, notre hôte, nous sert à 18h00.

Dîner au restaurant d'à côté et retour sous un crachin bien installé.

Réseaux portables inexistants.. La seule communication envisageable est avec le Ciel.

Demain c'est la visite de Staffa. Saint Columba aura-t-il entendu nos prières pour une accalmie ?

 

 

 

Au 'port' de Fionnphort, Jenny scrutant déjà l'île d'Iona.

Au 'port' de Fionnphort, Jenny scrutant déjà l'île d'Iona.

Arrivée sur l'île. L'abbaye de St Columba dans la brume.

Arrivée sur l'île. L'abbaye de St Columba dans la brume.

Une vue du cloître.

Une vue du cloître.

Au centre du cloître, une statue en bronze de Jacques Lipchitz, (1891-1973), portant l'inscription suivante:

"Jacob Lipchitz, Juif fidèle à la Foi de ses Ancêtres, a fait cette Vierge pour la Bonne Entente des Hommes sur la Terre, afin que l'Esprit règne".

La statue représente la Vierge, supportée par un nuage étoilé descendant sur Terre, elle-même représentée par des animaux, des oiseaux et des êtres humains, et porté par l'Esprit Saint, une Colombe.

La statue de Jacques Lipchitz

La statue de Jacques Lipchitz

Le gisant du Duc d'Argyll et de son épouse.

Le gisant du Duc d'Argyll et de son épouse.

Une vue à l'intérieur de l'église.

Une vue à l'intérieur de l'église.

Autre vue.

Autre vue.

Vitrail de Saint Columba.

Vitrail de Saint Columba.

Jenny en pleine contemplation.

Jenny en pleine contemplation.

L'Alpha et l'Omega.

L'Alpha et l'Omega.

La Croix de MacKinnon, 1489

La Croix de MacKinnon, 1489

Pierre tombale du 10ème siècle.

Pierre tombale du 10ème siècle.

Pierre tombale de Seigneur.

Pierre tombale de Seigneur.

Les passionnantes visites des îles de Staffa et d'Iona, ainsi que la fin de ce périple "Écosse 2019" continuent ci-après dans la partie 2 de cet article !

 

Fingal's Cave, île de Staffa

Fingal's Cave, île de Staffa

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Ecosse 2019

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Publié le 1 Octobre 2019

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie

Jour 10 - 9 septembre 2019 - Visite des îles de Staffa et d'Iona. (Bateau et vélo).

Journée tout à fait extraordinaire !

Nous avions eu la confirmation hier soir que le bateau de 'Staffa Tours' serait bien opérationnel ce matin.

Après un petit déjeuner de Rois chez Richard - argenterie et belle vaisselle - direction  le 'port' où notre petit bateau de 'Staffa Tours' est déjà en place le long du débarcadère. Pilote au visage sanguin, buriné par le vent et les embruns... qu'un fort accent écossais rendait tout de suite sympathique.

Saut de puce vers Fionnphort où quelques clients supplémentaires montent à bord, et lente mise en route vers la haute mer durant laquelle notre capitaine nous explique le déroulement du voyage, y mêlant contes, légendes, faits historiques et géologiques. Passionnante approche.

Dès la dernière île de la baie dépassée, on est soudain sur "L'Oiseau Bleu" de Donald Campbell, fendant les flots à toute allure, arrosés d'embruns, battus au vent, à la merci de gros coups de gîte et de roulis !

Bien accrochés au bastingage tant la mer secoue notre rafiot ( par choix - car le bateau dispose d'une cabine fermée), incapables de tenir l'appareil photo, on voit s'approcher peu à peu cette île étonnante, noire, aux 'flancs' plaqués de colonnes de basalte, percés par endroits de cavernes profondes.

Il aura fallu une bonne demi-heure pour effectuer le trajet sur des eaux sombres, agitées et inhospitalières..

Pour permettre l'accostage, un petit embarcadère en béton a été construit côté Est de l'île, à l'abri des vents et tempêtes de l'Atlantique nord.

Notre pilote, après nous avoir donné les consignes de sécurité d'usage, nous débarque dans ce lieu magique pour une visite libre d'un peu plus d'une heure.

La majorité de la quinzaine de passagers file sur le haut de l'île réputée pour ses colonies de macareux et de multitudes autres oiseaux marins.

Pour Jenny et moi ce sera direction Fingal's Cave, que l'on atteint par un 'chemin' longeant les impressionnantes colonnes de basalte semblant 'habiller' la falaise contre les éléments. Une main courante en gros câble noir plastifié facilite la progression le long du mur.

Sautant de bloc en bloc, passant sous des surplombs de grosses colonnes de roche noire à section géométrique, retenus on ne sait comment au-dessus de nos têtes, on avance peu à peu vers la caverne creusée par la mer depuis des millions d'années.

Pas de repos pour les flots en contrebas. Ils assaillent inlassablement cette vieille île en 3 x 8, depuis la nuit des temps. Aujourd'hui c'est calme paraît-il... On ne veut même pas imaginer ce que cela doit être par 'mauvais' temps...

Les photos qui suivent diront plus que 1 000 mots.

On approche...

On approche...

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
A l'embarcadère..

A l'embarcadère..

Clamshell Cave.

Clamshell Cave.

Enchevêtrement de colonnes de basalte..

Enchevêtrement de colonnes de basalte..

Couchées au refroidissement.

Couchées au refroidissement.

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
Faut les toucher pour le croire !

Faut les toucher pour le croire !

Hautes colonnes à 'chapiteaux' menaçants !

Hautes colonnes à 'chapiteaux' menaçants !

Suspendus.. Mais à quoi ?

Suspendus.. Mais à quoi ?

Jenny à l'entrée de Fingal's Cave

Jenny à l'entrée de Fingal's Cave

Fingal's Cave, les colonnes au 'garde-à-vous' protègent l'entrée.

Fingal's Cave, les colonnes au 'garde-à-vous' protègent l'entrée.

Le "plafond" de Fingal's Cave, tel un reflet..

Le "plafond" de Fingal's Cave, tel un reflet..

Le fond de la Caverne.  Ahurissant !!

Le fond de la Caverne. Ahurissant !!

Des hommes sécurisent le parcours... Ils rentreront au bateau de l'après-midi.

Des hommes sécurisent le parcours... Ils rentreront au bateau de l'après-midi.

Après une heure sur place, on remet le cap sur Iona. Le ciel est sec nous gratifiant même de quelques taches de bleu et de la lumière qui vient avec !

Même si l'île est de toute petite, on ressort les vélos. Ils nous font gagner du temps précieux.

Première destination les plages du Nord.

Sable blanc, eaux turquoises, quelques coquillages, petits galets de granit rose, herbes de dunes, rochers... le tout 'baigné' de lumière parfois même ensoleillée . Quelques cocotiers et vingt degrés de plus et on aurait pu se croire sous les tropiques. C'est très beau !

Au retour, passant devant l'abbaye, on profite d' y jeter un dernier coup d’œil.

Le ciel s'étant bien éclairci, nos vélos nous mènent, par l'unique route, vers la seconde destination : le sud et l'ouest de l'île. Ici, ce sont étendues d'herbes rases, moutons, quelques vaches, et plages en contrebas, mais cette fois de galets. Superbe coucher de soleil sur l'océan, comme pour se faire pardonner de tant d'absence tout au long de notre voyage..

La visite de Staffa 'clôt' en quelque sorte notre périple. Magnifique conclusion d'une plongée dans le vent, la pluie, dans des paysages fous, des lumières irréelles; et que dire des découvertes, des rencontres, mais surtout de la satisfaction d'avoir mené à bien le projet que l'on avait si patiemment élaboré.

Beaucoup de complications à tous les niveaux : trains, ferries, météo, relief etc... mais voyage inoubliable, même si les kilomètres aux compteurs de nos vélos restent modestes cette fois-ci.

 

Retour vers Iona, l'abbaye.

Retour vers Iona, l'abbaye.

Le 'port' d'Iona.

Le 'port' d'Iona.

De l'autre côté...

De l'autre côté...

Plage du Nord. (Photo Jenny)

Plage du Nord. (Photo Jenny)

Turquoise, oui, mais froide ! (Photo Jenny)

Turquoise, oui, mais froide ! (Photo Jenny)

Là-bas, au loin : Staffa !

Là-bas, au loin : Staffa !

L'abbaye.

L'abbaye.

Bien seuls !

Bien seuls !

A l'ouest d'Iona.

A l'ouest d'Iona.

Au calme du soir, au port.

Au calme du soir, au port.

C'était une église..

C'était une église..

Dommage qu'il faille souvent attendre le soir..

Dommage qu'il faille souvent attendre le soir..

Jour 11 - Iona - Fionnphort - Craignure - Oban. (Ferries)

Ciel clair au lever. Petit déjeuner cool car le ferry n'est qu'à 10h10.

Au revoir Iona, île magique, si précieuse car hors du temps et gardienne d'une tradition qui revit.

La prévision météo étant alarmante en ce qui concernait les ferries de l'après-midi, on avait décidé de ne pas risquer une fin de périple impossible. A partir d'Oban, tous les transports se suivaient sans marge de sécurité : train pour Glasgow, puis de Glasgow à Londres, train de Londres à Douvres, ferry Douvres-Calais et enfin TGV Calais-Paris...

On ne pouvait donc pas se permettre un loupé.

La seule solution pour atteindre Craignure avant l'annulation probable des ferries de l'après-midi était de prendre un taxi qui pouvait nous faire parcourir rapidement les soixante et quelques kms de route (up and down) jusqu'au port...

Prudemment commandé la veille au soir, il nous attendait au débarquement du ferry de Iona. Une fois encore, ce sera une grosse camionnette de marque allemande. Les deux vélos y tiennent debout sans problèmes et sans démontage et peu après midi nous sommes sur l'aire d'embarquement des vélos à Craignure.

A 13h35 on débarque à Oban sous un ciel encore clément mais qui se gâte rapidement. Passage obligé au cabanon vert pour un délicieux plateau de fruits de mer, mangé debout sous un barnum, tout en surveillant les mouettes qui s'invitaient régulièrement sur la table.

Après avoir déposé les vélos à l'hôtel, ce sera une visite en ville et en particulier à la distillerie d'Oban.

Il est 15h00. Notre tour est à 18h00. La météo s'étant rapidement et sérieusement détériorée nous décidons de rester dans la 'salle de dégustation', attablés comme de nombreux autres visiteurs, à tenter de réconcilier les arômes mentionnés sur les 'fiches produit' avec ce que nos papilles décelaient au passage du puissant breuvage. Beaucoup d'airs sérieux sur les visages qui semblaient davantage absorbés dans une profonde analyse que dans le simple plaisir de découvrir des goûts nouveaux.

La belle visite terminée et les restaurants 'de poisson' bien bondés, nous retournons à l'hôtel sous une pluie battante pour nous installer, une fois encore, devant un repas de spécialités indiennes qui, alliées aux kébabs, semblent gagner du terrain dans leur bataille contre le 'fish and chips' traditionnel..

Le matin, au départ d'Iona.

Le matin, au départ d'Iona.

On aurait pu en mettre deux autres...

On aurait pu en mettre deux autres...

Attente du ferry..

Attente du ferry..

Les vélos voyagent debout !

Les vélos voyagent debout !

On le méritait bien !

On le méritait bien !

Les alambics de la distillerie d'Oban.

Les alambics de la distillerie d'Oban.

Le puissant breuvage à l'état brut.

Le puissant breuvage à l'état brut.

Jour 12 - 11 septembre 2019 - Oban - Glasgow (Train)

On laisse les vélos à l'hôtel sous l’œil bienveillant du Chevalier MGM. Direction centre ville pour y faire quelques courses et tuer le temps jusqu'au train de 14h41.

On en profite pour passer en gare acheter les billets Londres - Douvres. Le train part de St Pancras. Ouf ! Mais nouvelle purge en perspective car même type de train qu'à l'arrivée. "Tomorrow is another day"... On verra comment mieux s'organiser le moment venu.

Dans le train Oban - Glasgow les vélos doivent être suspendus par la roue arrière ! On est quatre et tout se passe bien, chacun aidant l'autre au débarquement. Parcours de plus de trois heures à travers le "Loch Lomond et Trossachs National Park".

Par temps ensoleillé le trajet doit être magique. Pour nous ce sera buée sur les vitres d'un côté et pluie de l'autre.

Arrivée à Glasgow vers 18h00. Remontage des sacoches et direction le B&B que l'on trouve assez facilement. Grosse circulation et bords de route pourris. Énormément de sens uniques.

Les vélos passeront la nuit sur la moquette de la réception, bien à l'aise et surtout au sec.

Après une pizza et un coca (le 'restaurant' ne servant aucune boisson alcoolisée), ce sera retour au B&B à 20h15, épuisés de n'avoir rien fait de fatigant durant la journée.

Invasion des kébabs dans la vieille Ecosse

Invasion des kébabs dans la vieille Ecosse

Le patron de la Chaîne d'hôtels MGM, le 'Chevalier' lui-même. Y'a pas de mal à se faire du bien....

Le patron de la Chaîne d'hôtels MGM, le 'Chevalier' lui-même. Y'a pas de mal à se faire du bien....

Si les trains arrivent aussi précisément à l'heure que les employés ferment les guichets, alors tout va bien !

Si les trains arrivent aussi précisément à l'heure que les employés ferment les guichets, alors tout va bien !

Jour 13 - 12 septembre 2019 - Glasgow - Douvres via Londres (Trains)

Départ de notre Guest-House juste au moment où la pluie se met à tomber. Malgré un plan que l'on croyait clair on s'égare dans le labyrinthe de sens uniques de Glasgow mais grâce à quelques mètres parcourus sur les trottoirs on atteint la gare bien en avance. Comme à l'aller, les vélos sont rangés dans le minuscule compartiment de tête de train et nous installés six wagons plus loin... Même la SNCF fait mieux !

Voyage sans problèmes jusqu'à Londres-Euston, le ciel se dégageant au fur et à mesure que nous descendions vers le sud. A Londres il fait même chaud !

Transit vers Saint Pancras sans soucis. Cette fois-ci le contrôleur nous indique le 'bon' wagon. Aménagé différemment, il permet le transport de passagers en fauteuil roulant et de plusieurs vélos. Seul problème : étant situé le près de l'entrée du quai il faut être sur place dès que le train arrive en gare car il se remplit très vite de retardataires qui monopolisent l'espace disponible.

Notre train, étant un "Londres > Province" de milieu d'après-midi, est loin d'être plein. A Douvres, après une courte balade vélo au soleil, on arrive sans problèmes au B&B, situé en bas de la côte du château.

Les vélos rangés dans le garage du propriétaire, les sacs montés à la chambre, nous décidons de profiter de la fin d'après-midi pour monter au mémorial de Louis Blériot, situé dans un bois derrière le château.

En effet depuis l'exploit de 1909 les arbres ont eu le temps de pousser, envahissant la dune herbeuse où l'aéronef s'est posé.

Un dernier mais excellent fish and chips / Guinness clôt cette avant dernière journée de périple.

Demain, un dernier ferry et un dernier train concluront la "7ème édition des Voyages avec ma Fille".

Quelle impression en reste-t-il au moment où j'écris ces lignes ?

Compliqué à mettre en œuvre ? Oui !

Compliqué par une météo inclémente ? Oui !

Peu de kilomètres parcourus à vélo ? Oui !...

Mais que pèsent ces considérations face à tant de moments privilégiés et précieux de découverte, de partage, d'échanges et de transmission ?

Glasgow - Londres. Ils étaient bien serrés dans le minuscule espace.

Glasgow - Londres. Ils étaient bien serrés dans le minuscule espace.

Londres-Euston. On n'était plus habitués à tant de lumière et de chaleur...

Londres-Euston. On n'était plus habitués à tant de lumière et de chaleur...

C'est précisément ici que Louis Blériot s'est 'posé'.

C'est précisément ici que Louis Blériot s'est 'posé'.

Le mémorial date de 1910. Il y avait moins d'arbres à cette époque...

Le mémorial date de 1910. Il y avait moins d'arbres à cette époque...

Lord Northcliffe, propriétaire du Daily Mail (et accessoirement, mon grand-oncle), lui remettra le prix de £ 1 000, promis au premier aviateur qui survolerait la Manche.

Lord Northcliffe, propriétaire du Daily Mail (et accessoirement, mon grand-oncle), lui remettra le prix de £ 1 000, promis au premier aviateur qui survolerait la Manche.

Lord Northcliffe (chapeau haut de forme) accueille Louis Blériot, triomphalement, à la gare Victoria, juste après le vol historique.

Lord Northcliffe (chapeau haut de forme) accueille Louis Blériot, triomphalement, à la gare Victoria, juste après le vol historique.

La plaque posée sur la silhouette du Blériot XI.

La plaque posée sur la silhouette du Blériot XI.

Pour d'autres, c'est tellement plus simple de voler...

Pour d'autres, c'est tellement plus simple de voler...

Jour 14 - 13 septembre 2019 - Douvres - Calais - Paris (Ferry et train).

Encore quelques heures avant le ferry de début d'après-midi. On décide d'aller visiter le musée de la ville de Douvres. Beaucoup d'objets intéressants, divers et variés, provenant des périodes lointaines comme des temps présents, mais malheureusement exposés sur plusieurs étages, sans aucune chronologie.

Le clou est incontestablement un bateau en bois âgé de 3 500 ans, (âge de Bronze), découvert à Douvres lors d'une excavation nécessitée par des travaux de voirie. Protégé de l'air, il nous est parvenu dans un état remarquable et a pu être 'sauvé' par utilisation de méthodes de préservation identiques à celles employées à Roskilde dans le sauvetage des Drakkars.  (voir l'article sur le Voyage au Danemark).

Les cellules du bois, ayant perdu leur substance organique et risquant, au contact de l'air, une décomposition rapide, ont été très longuement imprégnées, par trempage, d'une matière synthétique leur conférant solidité et résistance et on pourrait même dire, 'éternité'. 

Rapide passage à l'église St Mary pour y admirer les vitraux dont le thème principal est lié à la mer et ses drames. Retour au B&B pour récupérer les vélos et mettre en route vers le port.

Traversée sans histoires avec une météo qui devenait de plus en plus 'chaude' et ensoleillée au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la France.

Avec plusieurs heures devant nous et un TGV partant de Calais Fréthun, on décide de faire les quelques kilomètres entre le port et la gare, à vélo.

Obligés d'emprunter des rocades en sortie de ville nous nous frottons à une circulation dense mais 'gérable'.

Heureusement que la dernière section du parcours se fait sur une petite route de campagne beaucoup plus calme.

La Gare de Fréthun est une horreur pour les vélos. Comme d'hab., ascenseurs trop petits, série d'escaliers, qui plus est, peu commodes.. nous obligeant à chaque fois à empoigner plusieurs fois les vélos, à deux, pour atteindre le quai.

L'arrivée à Paris et la sortie de la Gare du Nord est un choc : c'est le jour de la grève de la RATP...

Monstrueux bazar, vacarme de klaxons, foule dense et énervée...la totale !

En cent mètres on avait vu plus de voitures et de foule que durant les deux semaines de périple !

Si la magique Écosse n'avait pas été si loin et si la vie ne se résumait qu'à nos balades à vélo, on aurait, sans aucun doute fait demi-tour illico presto !

 

 

 

 

Le beurre du petit déjeuner... tout n'est pas aussi précis en Angleterre...

Le beurre du petit déjeuner... tout n'est pas aussi précis en Angleterre...

Durant l'excavation du Dover Boat (photo internet)

Durant l'excavation du Dover Boat (photo internet)

Détail du bateau exposé au musée (photo internet)

Détail du bateau exposé au musée (photo internet)

L'église Saint Mary.

L'église Saint Mary.

Un vitrail de l'église.

Un vitrail de l'église.

Derrière le choeur.

Derrière le choeur.

Vitrail de St Jean.

Vitrail de St Jean.

Les quatre Evangiles.

Les quatre Evangiles.

Un peu effrayant tout de même...

Un peu effrayant tout de même...

Bye bye les falaises de Douvres !

Bye bye les falaises de Douvres !

Retour en France...un escalier à Fréthun. On porte le vélo ou on le jette en bas ?

Retour en France...un escalier à Fréthun. On porte le vélo ou on le jette en bas ?

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie

Pour l'instant c'est "Pause", mais c'est sûr, on remet ça en 2020 !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Ecosse 2019

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