Publié le 8 Octobre 2016

Premier périple vélo de Sylvie.

Premier périple vélo de Sylvie.

Carte du parcours

Carte du parcours

L'idée avait mûri lentement. Sylvie, mon épouse était maintenant prête à tenter l'expérience d'un premier périple en vélo. Après de longs mois sans pouvoir faire de sport, c'était en quelque sorte un challenge qu'elle se fixait. Bien évidemment, il n'était pas question de se lancer sur la route pour faire1 000 km ou plus dans des conditions d'itinérance pure et dure !

Il fallait, pour que ce premier voyage avec sacoches (mais sans tente), ne soit pas le dernier, qu'il reste un plaisir. Aussi les étapes que l'on s'était fixées étaient limitées à envrion cinquante cinq kilomètres par jour, avec un ou deux dépassements liés aux choix ou à la disponibilité des hébergements (en chambre d'hôte).

Pour des raisons de temps disponible, nous avions choisi de démarrer le périple de 6 jours à Angers. L'idée était de longer la Loire jusqu'à Couëron en aval de Nantes, puis de remonter vers Vigneux de Bretagne, puis Le Pouliguen via St Nazaire, Pornichet et la Baule, les marais salants de Guérande, Penestin, le barrage d'Arzal, Muzillac, Ambon, Surzur, St Armel et Vannes pour terminer le voyage à St Nolff.  

Très beau trajet sur pistes cyclables, petites routes et 'ferry', dans des conditions météo idéales.

 

13 juillet 2016. Paris - Ingrandes sur Loire, via Angers.

A 07h50 les sacoches et tout le fourbi sont sur le trottoir en face de notre immeuble. On charge les vélos et à 08h15, les cyclistes sont prêts à mettre en route. 

Première étape, Montparnasse pour prendre le TGV en direction d'Angers. Départ par la route habituelle via la Rue de Belleville, la République, l'Hôtel de Ville, St Michel et la rue de Rennes.

Très belle lumière sur les bâtiments parisiens. Pas encore trop de monde dans les rues.

Sylvie parcourt ses premiers kilomètres avec un peu d'appréhension. Elle n'a jamais roulé avec des sacoches, ni avec un guidon 'papillon' que je lui avais fait installer pour limiter la fatigue dans les épaules et le dos. Au début, le vélo 'guidonnait' mais peu à peu les choses rentrent dans l'ordre et arrivés à la rue de Rennes l'âne de métal semblait dompté. 

L'entrée dans la gare Montparnasse, avec des vélos, est toujours problématique car hormis les entrées/sorties taxis qu'il faut pouvoir trouver, il n'y a pas d'accès plateforme au niveau de la rue. Tout se fait par escaliers ou escalators...que les grands penseurs de la SNCF ont réussi à compliquer en mettant des poteaux métalliques aux accès inférieurs.

Résultat, on est obligés de tout démonter (car les vélos chargés ne passent pas entre les poteaux) et de faire plusieurs allers-retours pour monter sacoches et vélos. Bravo !

Dès le quai affiché, on file vers la voiture 11. Le chargement se fait sans problèmes. La bétaillère est pleine.

Arrivés sans encombres à Angers. On accède à la rue sans problèmes. Ici, pas d'escaliers ni d'escalators ou ascenseurs trop petits : une série de pentes douces permet de changer de quai et de gagner la sortie ! Tout n'est pas perdu !

Court passage en ville, direction la Maine que l'on suivra jusqu'à la confluence avec la Loire.

Le Roi René était lui aussi un grand voyageur !

Le Roi René était lui aussi un grand voyageur !

En contrebas du pont sur la Maine.

En contrebas du pont sur la Maine.

On n'était pas partis depuis 20 minutes que l'on était déjà perdus...

On n'était pas partis depuis 20 minutes que l'on était déjà perdus...

Les sandwiches achetés en ville seront consommés près de la base nautique sur le lac de Maine. On commençait à avoir faim car on avait déjà réussi à se perdre, la faute au fléchage, au bonheur de démarrer cette nouvelle aventure ? Qu'importe, on était en route et la météo était superbe !

Le halage le long de la Maine est très sympa, passant bien souvent en sous bois. Seule difficulté de l'étape d'aujourd'hui, et paraît-il de toute la Loire à Vélo, le raidillon entre La Pointe et Epire... Un beau séquoia trône dans une propriété bordant la rue Croix Verte.. 

Le séquoia de La Pointe

Le séquoia de La Pointe

La véloroute nous mène à travers les vignobles et les beaux villages de Savennières - excellent Office de Tourisme ! - et de la Possonnière.

Arrivés au pont de la D 961 on suit la piste qui fait une boucle vers la Tête de l'île et on se retrouve, face à Chalonnes, dans l'impossibilité de continuer, à cause de la mise en place du feu d'artifice de la Fête nationale. Seule solution : prendre la route centrale de l'île vers la Basse île, où finalement on retrouve notre chemin. 

Faut-il 'travailler du chapeau' pour 'boire du chapeau' ?

Faut-il 'travailler du chapeau' pour 'boire du chapeau' ?

Le ciel s'était brusquement obscurci..

Le ciel s'était brusquement obscurci..

A l'extrémité de l'île la route débouche non loin du village de Monjean.  Juste avant d'y arriver on a droit à une belle averse suivie d'une "tempête de ciel bleu" et de soleil...

On reste un moment à admirer le "Chevalement du Puits de la Tranchée", énorme structure qui servait à remonter les sacs de charbon des mines souterraines, situées à 178m sous terre. Ce charbon alimentait les nombreux fours à chaux de la région. 

 

Le Chevalement du Puits de la Tranchée.

Le Chevalement du Puits de la Tranchée.

Le village entier est plein de surprises, telles les 'sculptures' en fer, dont une, un coq installé non loin du pont, chante aux heures.

Le coq chanteur.

Le coq chanteur.

Les deux rives de la Loire sont bordées par de vastes 'plages'. Dommage que le fleuve soit si dangereux..

Contrairement aux apparences, la Loire n'est pas un long fleuve tranquille...

Contrairement aux apparences, la Loire n'est pas un long fleuve tranquille...

Remise en route vers Ingrandes, étape de la journée. Madame Lamour nous attend et nous accueille chaleureusement dans sa magnifique maison, veritable jardin suspendu surplombant la Loire. Elle nous racontera qu'en juin de cette année, les eaux du fleuve avaient une fois encore envahi son sous-sol, et que de son balcon, elle voyait les poissons entrer et sortir de chez elle...

Les vélos sont débâtés et rangés au sec. Les cyclistes, la douche prise et déguisés en touristes de passage, traversent l'interminable pont à pieds pour un excellent dîner bien mérité au "Poisson d'Argent", situé juste en face.

 

Super mise en route. Pourvu que ça dure !

Les derniers rayons de soleil éclairent le haut des piles..

Les derniers rayons de soleil éclairent le haut des piles..

14 juillet 2016. Ingrandes sur Loire - Mauves sur Loire.

Marie-Louise Lamour nous prépare un superbe petit déjeuner composé d'un assortiment de produits qu'elle prépare elle-même. Résultat, on ne met en route que vers 10h00...

C'est la deuxième fois que je m'arrête dans cette chambre d'hôte (L'Amour de la Loire); je la recommande très vivement à tous ceux qui décideraient de faire étape dans cette ville.

Après quelques courses pour le pique-nique de midi, on retrouve la véloroute de l'autre côté du pont.

Ingrandes-Le Fresne, villes jumelées, sous une météo idéale pour pédaler.

Ingrandes-Le Fresne, villes jumelées, sous une météo idéale pour pédaler.

Rattrapant la piste au coin du "Poisson d'Argent", on file vers l'aval sur une série de petites routes et de chemins peu fréquentés. Bref arrêt à St Florent et continuation en zig-zags à travers une belle campagne, tantôt en bord de Loire, tantôt en retrait..  

Culture de coquelicots..

Culture de coquelicots..

Sur la D210, avant St Laurent le Vieil...

Sur la D210, avant St Laurent le Vieil...

Contrairement aux apparences, Sylvie ne se rendait pas. Au contraire, le plaisir allait grandissant !

Contrairement aux apparences, Sylvie ne se rendait pas. Au contraire, le plaisir allait grandissant !

Très joli parcours entre La Marillais et Le Fossé Neuf, puis jusqu'à Ancenis où l'on pique-nique sur un des bancs du jardin public en contrebas du pont.

Que du bonheur !

Que du bonheur !

Les bancs de sable en amont du pont d'Ancenis.

Les bancs de sable en amont du pont d'Ancenis.

Bienvenue en Bretagne !

Bienvenue en Bretagne !

Du pont d'Ancenis la véloroute continue le long de la rive droite de la Loire. Les bancs de sable succèdent aux bancs de sable. C'est un paradis pour les oiseaux de tous ordres, les courts sur pattes ou les échassiers. Soleil et ciel bleu nous accompagnent. Il fait chaud !

Même au soleil, les corbeaux restent noirs..

Même au soleil, les corbeaux restent noirs..

L'aigrette, elle, attendait patiemment le passage de son casse-croûte,

L'aigrette, elle, attendait patiemment le passage de son casse-croûte,

A Oudon, on passe de l'autre côte du fleuve pour entrer dans un paysage bien différent. La véloroute serpente à travers prairies et bois passant par une succession de vieux villages. Pas mal de maisons en cours de restauration. Ce sera comme celà jusqu'à La Varenne et même au-delà.

Prairies et étangs un peu en retrait de la Loire.

Prairies et étangs un peu en retrait de la Loire.

Une fois encore le ciel devient menaçant, mais cette fois-ci on échappe à l'averse.

Une fois encore le ciel devient menaçant, mais cette fois-ci on échappe à l'averse.

A La Varenne la route passe à travers des champs de cultures maraîchères : radis, céleris, salades, poireaux... Des hectares et des hectares de légumes parfaitement alignés et arrosés par des jets puissants... Il en faut de l'eau pour manger 5 légumes par jour...

Arrivés dans les 'faubourgs' de Mauves ce sera le tour des champs de muguet !

On passe le pont de Mauves, direction le 'Bel Air' qui, comme son nom l'indique, (et comme le savent tous les cyclo-touristes en fin d'étape journalière), n'est pas dans vallon, mais perché en haut d'une côte impossible à 15%... 

Pont de Mauves... On pensait que la fin du parcours serait une petite balade digestive...

Pont de Mauves... On pensait que la fin du parcours serait une petite balade digestive...

Une fois encore, le panneau était sournoisement caché dans la verdure..

Une fois encore, le panneau était sournoisement caché dans la verdure..

Après avoir poussé les vélos à pied jusqu'en haut de la côte tant elle était raide, on les débâte et on les range dans la cave. Comme si l'on n'avait pas assez monté pour arriver à la chambre d'hôte, nos 'appartements' se situent en haut de la vieille bâtisse.

Magnifique vue sur la Loire en aval. Bel-Air méritait bien son nom. Seul bémol, étant le 14 juillet, les 2 restaurants du bourg sont fermés... Le taxi municipal n'étant pas libre, notre hôtesse nous propose généreusement les services de sa fille qui nous conduit et nous ramène du village voisin où l'excellent restaurant 'Le clos du Cellier' était, lui, ouvert.

Encore une très belle journée de pédalage ! Cyclistes et météo ont la forme !

 

15 juillet 2016. Mauves sur Loire - Vigneux de Bretagne.

On est seuls au petit déjeuner et on bavarde pas mal avec notre hôtesse. C'est malheureusement le lendemain de la tuerie de Nice...

Mise en route, cette fois en descente, vers 10h00. La météo est superbe une fois de plus. On retrouve le parcours de la véloroute de l'autre côté de la ligne de chemin de fer Angers - Nantes, dont on ne s'était jamais bien éloignés depuis la mise en route avant-hier. Hectares de muguet ! On passe un moment à observer une machine, tirée par un tracteur, couper de la roquette. Aussitôt coupée elle est mise en cageots et promptement enlevée. Demain elle sera sur les étals de marchands de quatre-saisons.. Impressionnant ! 

Un des nombreux champs de muguet. Énormément de travail pour un jour de vente par an !

Un des nombreux champs de muguet. Énormément de travail pour un jour de vente par an !

La piste jusqu'à Nantes est superbe. La circulation cyclopédique devenait plus dense au fur et à mesure que nous nous approchions de cette ville tiraillée entre le fleuve et l'histoire.

On n'avait pas beaucoup de temps à consacrer à la visite, cette fois-ci. Heureusement que l'on était à vélo, car malgré tout le bardas que nous transportions, ces derniers se révélèrent super pratiques, nous permettant d'aller jeter un rapide coup d'oeil aux quatre coins de la ville, avant de continuer vers Vigneux, notre destination de la journée. 

Après un passage près du 'Lieu Unique', (le siège historique de LU), du château et un petit tour de la cathédrale (où j'ai rencontré un ami de Maubeuge devant la tombe de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix..!), on avale rapidement un pique-nique dans le parc avant d'aller explorer trop sommairement l'île de Nantes, creuset de délire et d'expression contemporaine surprenants.

Impressionnant Eléphant mécanique (que nous avons eu la chance de voir en mouvement), Carrousel démentiel à plusieurs étages, quais qui n'en finissent pas, grue jaune sortant tout droit de Mad Max, enfilade de Cercles de Buren...panneaux de basket pour joueurs 'S' à 'XXXXL'... tout cela sous un soleil radieux. Faudra absolument que l'on revienne !

A la cathédrale, le gisant de François II de Bretagne et Marguerite de Foix.

A la cathédrale, le gisant de François II de Bretagne et Marguerite de Foix.

'La Prudence' orne un des angles du gisant. La Sagesse (le vieil homme), guide les pas de la prudence...

'La Prudence' orne un des angles du gisant. La Sagesse (le vieil homme), guide les pas de la prudence...

'La Force Morale' veille aussi...

'La Force Morale' veille aussi...

Qui n'a jamais mangé de Petits LU ?

Qui n'a jamais mangé de Petits LU ?

Détail du fronton du siège historique de LU.

Détail du fronton du siège historique de LU.

Le vent assurait un mouvement perpétuel au mobile..

Le vent assurait un mouvement perpétuel au mobile..

L'éléphant 'hydraulique' : 48 tonnes, 450 ch, 62 vérins... Peut transporter 50 personnes..

L'éléphant 'hydraulique' : 48 tonnes, 450 ch, 62 vérins... Peut transporter 50 personnes..

Les panneaux de basket, 'one model fits all'...

Les panneaux de basket, 'one model fits all'...

Sylvie devant les 18 anneaux de Buren..

Sylvie devant les 18 anneaux de Buren..

Un condensé de l'histoire de la ville..

Un condensé de l'histoire de la ville..

Le temps file trop vite nous obligeant à remettre en route. Le parcours se fait sur la rive droite jusqu'à Couëron. A quelques centaines de mètres du centre ville, sur la falaise de la butte Sainte Anne, surplombant le fleuve, un arbre blanc. En réalité, l'oeuvre s'appelle "Lunar Tree".

De jour, contre le ciel bleu cet arbre mort, peint en blanc, est très surprenant.

Lunar Tree

Lunar Tree

La véloroute évolue maintenant à travers des zones portuaires semi industrielles. C'est bien moins agréable qu'en amont de Nantes. La circulation est plus dense, la chaleur aussi...

On traverse les beaux villages de Haute et Basse Indre avant d'atteindre Couëron, où un bac permet de passer de l'autre côté et de rejoindre Paimboeuf et Saint Brévin.

Après un coup d'oeil à "La maison dans la Loire" on s'arrête sur la place de l'Eglise à Couëron pour une boisson fraîche, tant la chaleur était devenue oppressante.

Le relief s'accentue durant les derniers kilomètres vers Vigneux. Nombreuses côtes et peu de descentes. On est maintenant à la campagne. On ne retrouvera l'eau que demain. A 18h00 l'étape est atteinte. Après un excellent repas en table d'hôte et une conversation qui allait de la pêche en mer aux meilleures façons d'extraire le jus des fruits pour faire la confiture on éteint finalement à 23h00, contents et satisfaits de l'excellente journée que nous avions vécue.

Palette de couleurs juste avant Couëron..

Palette de couleurs juste avant Couëron..

La maison dans la Loire de Jean Luc Courcoult, à Couëron.

La maison dans la Loire de Jean Luc Courcoult, à Couëron.

16 juillet 2016. Vigneux de Bretagne - Le Pouliguen.

Dès la mise en route le soleil tapait déjà. La journée allait être belle. Hier on s'était écarté du fleuve. Aujourd'hui on allait le retrouver dans une autre configuration : celle des grosses industries maritimes, aéronautiques, pétrochimiques ou céréalières. Un autre monde ! 

On quitte Vigneux vers Le Temple de Bretagne, un bourg au nom curieux situé sur la route de Cordemais. Route sympa pas très active, la plupart du temps en sous-bois ou ombragée. Passage devant 'Le Moulin Neuf', fier petit moulin restauré situé peu avant l'entrée du Temple.

A l'intersection de la route de Savenay, on file à droite sur la D17, une route plus importante mais très calme que l'on quittera au panneau indiquant Bouée, Lavau sur Loire. 

Le Moulin Neuf.

Le Moulin Neuf.

Pour l'instant, la route est plutôt en descente ce qui n'est pas plus mal... Ici on n'est pas très loin du futur aéroport, qui excite tant les esprits. A voir l'affiche collée près du passage à niveau à deux kilomètres de Bouée, tout le monde n'est pas contre !

"Oui", "Non", bien que le 'référendum' ait eu lieu, qui aura le dernier mot ?

"Oui", "Non", bien que le 'référendum' ait eu lieu, qui aura le dernier mot ?

On reste sur la D90 jusqu'à l'intersection avec la D100 que l'on prend en direction de Donges / St Nazaire. Là, la circulation se densifie et devient plus bruyante. Au grand rond point de la ZI "Bonne Nouvelle" on quitte la D100 pour suivre au plus près la 'côte'. Malheureusement le parcours proposé par 'Openrunner' ne fonctionne pas et on est obligés de faire demi tour vers le rond point et de poursuivre sur la D100, malgré tout équipée d'une piste cyclable.

Donges... A la D4, nouvelle tentative pour rejoindre l'estuaire. Cette fois-ci on a plus de chance...pendant 2 km.. La rive du fleuve est glauque. On est dans une zone de terrains en friche, de chargement/déchargement de navires vraquiers., d'usines pétrochimiques, de torchères, de cuves de stockage reliées par d'énormes tuyaux... Grosse implantation 'Total'...

Ce gaz-là ne doit pas coûter bien cher, il brûle en permanence...

Ce gaz-là ne doit pas coûter bien cher, il brûle en permanence...

D'énormes trompes aspirent le contenu des cales..

D'énormes trompes aspirent le contenu des cales..

A la rue de la Goélette, nouvelle bifurcation à droite pour une fois de plus nous retrouver sur la D100 menant au pont de St Nazaire... Il commençait à faire vraiment chaud. Passage devant l'usine Airbus où un 'Béluga' venait d'arriver.

Il faisait très chaud...

Il faisait très chaud...

L'énorme avion ne dérangeait pas les vaches...

L'énorme avion ne dérangeait pas les vaches...

Au niveau du pont la signalisation devient cahotique et on se trompe de sortie. Demi tour, passage sous l'emprise et descente, via le Bd des Apprentis, vers le Bd de Penhoët. Ici, la petite navigation côtoie la grande. Il y a de la place pour tous sur la mer. Un dégagement entre les bâtiments bordant l'estuaire permet de voir le pont s'étirant au dessus de la Loire. La zone portuaire à ce niveau n'est pas très gaie, même au soleil. Une énorme grue surplombe tout le paysage urbain. L'ancienne base sous-marine allemande bloque la vue des quais sur plus de 300m.

 

Eux aussi ont droit à leur place au soleil...

Eux aussi ont droit à leur place au soleil...

On avait envisagé de l'emprunter mais finalement on a préféré le plancher des vaches...

On avait envisagé de l'emprunter mais finalement on a préféré le plancher des vaches...

Non, ce n'est pas un pèse lettres !

Non, ce n'est pas un pèse lettres !

Après quelques centaines de mètres on se retrouve Bd du Président Wilson, un changement de paysage bien apprécié car donnant finalement sur la mer. Il était tard et on avait malheureusement trop faim pour chercher un restaurant moins désagréable que le "Doux Soleil". Patron odieux, galette moyenne, prix de saison... 

Remise en route vers Pornichet en longeant le front de mer. C'était bien agréable tant que l'on était à l'ombre...

Le long du Bd Albert 1er on découvre les 'pêcheries', ces cabanes sur pilotis équipées d'un grand filet carré (carrelet) qui est baissé dans l'eau et relevé, dans l'espoir d'y attraper quelque chose.

Une dernière vue du pont, assez surréaliste celle-là...

Les 'pêcheries' de St Nazaire...

Les 'pêcheries' de St Nazaire...

Pendant un instant, je voyais la ville et le pont suspendus dans le ciel...

Pendant un instant, je voyais la ville et le pont suspendus dans le ciel...

Sur la plage un peu plus loin les morses se dorent au soleil. Pas besoin d'huile solaire, les cargos s'en chargent...

Griller 5 minutes de chaque côté...

Griller 5 minutes de chaque côté...

Saint-Nazaire  -  Pornichet par la côte est un jeu de pistes. On se perd... normal !

Arrivés je ne sais comment à l'immense rond-point de la D92/D492, desservant des zones commerciales de part et d'autre de la route, un cycliste nous indique l'entrée de la piste bordant la D92 qui mène à Pornichet. Merci pour son aide car ce chemin en site propre est très mal indiqué..

A la hauteur de Saint Sébastien on quitte l'artère bruyante et 1 km plus loin on retrouve la marina de Pornichet et l'immense baie de la Baule.

Il y a 20 ans Pornichet avait encore un cachet, certes un peu désuet, mais tranchant des horribles alignements d'immeubles hideux du front de mer de la Baule.

Roulant en vélo, tout doucement par la force des choses, j'ai été déçu de voir que cette petite ville de 'vacances familiales' s'est "baulisée" pour son plus grand malheur.

Une fois encore, les promoteurs, marchands de béton ont eu la peau de la plupart des jolis petits pavillons qui faisaient la différence ! Dommage.

La route bordant la baie est pire que le périphérique parisien un jour de départ en vacances...

Les 'chariottes' de touristes énervés avancent au pas dans une odeur de gaz d'échappement et d'huile solaire. Nous on zigue-zague tant bien que mal dans cette cohue.

On atteint enfin le pont du Pouliguen et le calme de cette partie de la baie. Deux kilomètres plus loin, par des rues bien peu passantes, on arrive à la magnifique chambre d'hôte des "Goélands".

Vélos rangés, douche prise on file en ville, à pieds cette fois, pour un repas délicieux pris au 'Nectar', petit bar à vins très agréable situé sur la place des Halles.

Aujourd'hui on a tous les deux notre compte. La journée de pédalage a été longue et le soleil et la chaleur n'ont rien arrangé. Pas besoin de berceuse ce soir !

 

 

Le petit port du Pouliguen. Faut pas que les cordes soient trop courtes...

Le petit port du Pouliguen. Faut pas que les cordes soient trop courtes...

Demain il devrait faire beau...

Demain il devrait faire beau...

17 juillet 2016. Le Pouliguen - Penestin

Météo magnifique. Pas à se presser, car aujourd'hui c'est une promenade 'digestive' d'environ 45 km.

Notre hôtesse, Madame Trochu nous conseille de continuer par la côte jusqu'à l'hôtel 'Les Lichens' et de tourner à droite vers les marais salants de façon à rattraper la petite route qui serpente à travers ce coin étonnant. On profite de visiter le petit village de Trégaté et en le quittant on se retrouve sur la D774, route qu'il fallait éviter à tout prix, cause circulation.

Des oiseaux par centaines..

Des oiseaux par centaines..

Au loin, l'église Saint Guénolé à Batz sur mer.

Au loin, l'église Saint Guénolé à Batz sur mer.

Heureusement, très rapidement on bifurque à gauche pour prendre la D92 qui se promène paresseusement pendant plusieurs kilomètres à travers les oeillets des marais salants.

Le travail du Paludier, cet espèce de magicien qui extrait le sel de l'eau, est terriblement 'physique', et l'occupe en toutes saisons. La récolte d'été, labeur de précision et de patience, n'est que l'aboutissement des longues heures de travail nécessaires au bon fonctionnement du 'système'. 

Bref arrêt à la Turballe pour acheter les provisions du pique-nique. Vue la chaleur, pas question en effet de laisser le jambon trop longtemps dans la sacoche noire, sous le soleil de plomb...

Parceque la destination finale de notre périple est St Nolff on ne pouvait pas faire autrement que nous arrêter à Saint Molf pour le casse-croute !  

Le sel, gage d'hospitalité et d'amitié. Cette symbolique n'a pas été démentie lors de notre passage ici.

Le sel, gage d'hospitalité et d'amitié. Cette symbolique n'a pas été démentie lors de notre passage ici.

A une lettre près, et un 'L' en plus, on serait arrivés..

A une lettre près, et un 'L' en plus, on serait arrivés..

Notre jambon-beurre de dimanche midi sera consommé au pied de l'église, sous un gros tilleul. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, la chaleur était à son comble..

L'itinéraire continue en sous-bois et en 'plaine'. Les moissons sont faites et les énormes balles de paille attendent le ramassage. Par de telles météos l'odorat est à la fête : le vent chaud d'été charrie les belles odeurs de foin, de sapin, de la relative fraîcheur des sous-bois..

Encore quelques marais salants, puis un long chemin ombragé, plein ouest, bien compacté, menant à la D282. De là c'est direction Caire où l'on est obligés d'emprunter la route très passante allant à Penestin.

A court d'eau, on s'arrête au camping de Pont Mahé  pour remplir les gourdes d'eau fraîche, très bienvenue...

On quitte la 'grand' route juste après le panneau 'Morbihan', quelques centaines de mètres après le camping, direction 'La Pointe du Bile, Penestin par la côte.

Maintenant on est chez nous !

Maintenant on est chez nous !

Encore quelques tours de pédale et on arrive à la "Lanchallaise" où nos hôtes nous reçoivent avec gentillesse. Notre hébergement étant à la périphérie du bourg, et tous les restaurants se trouvant au centre, il nous faudra nous y rendre pédibus par le magnifique sentier côtier. 

Après la très chaude journée sur la route, la marche sous les pins, parmi les genêts en fleur est un bonheur.

"Il pleut toujours en Bretagne"...

"Il pleut toujours en Bretagne"...

Au loin, la Falaise d'Or...

Au loin, la Falaise d'Or...

Il faudra une heure de marche pour nous rendre au bourg...et autant pour revenir, mais quel spectacle au retour ! Le soleil descendait tout doucement vers la mer, laissant derrière lui un dégradé passant par toutes les couleurs entre l'orange et le bleu. Les bouchots, telles des sentinelles immobiles, semblaient garder l'or de la falaise. Pas de vent, pas de bruit...rien qu'une belle douceur qui nous raccompagnait sur le chemin. 

Toute la journée on avait eu très chaud, mais chaque minute en avait valu la peine, tant les paysages traversés étaient uniques et variés... et maintenant le soleil, comme pour s'excuser, nous gratifiait d'un spectacle magnifique.

Tout était calme..et l'air encore très doux..

Tout était calme..et l'air encore très doux..

Le soleil n'en finissait pas de plonger derrière l'horizon.

Le soleil n'en finissait pas de plonger derrière l'horizon.

Telle une armée gardant la plage : l'impressionnant alignement des bouchots.

Telle une armée gardant la plage : l'impressionnant alignement des bouchots.

Dernières lueurs avant la nuit.

Dernières lueurs avant la nuit.

18 juillet 2016. Penestin - Saint Nolff.  

Dernière étape de notre périple 2016.

Thermostat 8 !!

 

Après un dernier copieux petit déjeuner on met en route vers "La Mine d'Or", un des quartiers de Penestin, histoire de faire tamponner le carnet de voyage par le restaurant où nous avions dîné hier soir. C'est toujours source de curiosité ou d'amusement et la demande nous entraîne bien souvent dans des explications du voyage, des pourquoi et des comment, surtout lorsqu'on déplie les pages recouvertes de tampons divers et variés. Immanquablement on a droit à : "Ah, vous avez de la chance !"... et à chaque fois, je reponds que la seule chance est d'avoir la santé !

Le reste n'est qu'une affaire de curiosité et d'approche du temps et de l'espace.

La véloroute jusqu'à Arzal nous mène au petit port de Tréhiguier via la plage du Branzais, bordée de pins... Billiers est juste en face, mais on ne peut l'atteindre qu'en passant par Arzal. Dommage que les élus n'aient pas pensé à un bac en saison...(à marée haute, s'entend..)

La plage d Branzais dans l'estuaire de la Vilaine. Pas beaucoup d'eau à marée basse...u

La plage d Branzais dans l'estuaire de la Vilaine. Pas beaucoup d'eau à marée basse...u

Ils ne risquent pas de couler..

Ils ne risquent pas de couler..

La route continue en montées et en descentes en retrait de la rive gauche de la Vilaine. C'est très calme et pas mal boisé. On fait un petit arrêt à la chapelle N-D de la Salette, malheureusement fermée. Puis c'est Camoël et une lente descente vers le barrage d'Arzal sur un petit chemin en site propre, hors de la route principale..

Un très beau rosier grimpe le long de la porte..

Un très beau rosier grimpe le long de la porte..

Les bateaux attendent que l'eau revienne..

Les bateaux attendent que l'eau revienne..

La traversée du barrage, ma deuxième en vélo en un mois et demi, se fait sans problèmes. A marée basse pas de gros risques d'attente. Arrêt à l'épicerie du barrage pour acheter le pique-nique et mise en route pour Arzal-même où l'on cassera la croute à l'abri du soleil, dans la cabane du car. La chaleur était telle qu'en moins de deux kilomètres la plaque de gruyère baignait déjà dans son jus huileux dans l'emballage plastique...

 

Sylvie sur le barrage d'Arzal.

Sylvie sur le barrage d'Arzal.

Le repas fini on sort d'Arzal direction NO par La Ville au Vent. Arrêt à Lantiern pour admirer la place du village et l'église à la structure très originale. Chance, elle était ouverte !

La jolie maison sur la place de Lantiern.

La jolie maison sur la place de Lantiern.

Une vue de l'intérieur de l'église.

Une vue de l'intérieur de l'église.

Continuation par 'Texaco' et la voie communale jusqu'à Muzillac où on refait les pleins au petit café de la place tant le soleil tapait fort. 

L'Office du Tourisme nous indique l'existence d'une voie verte non encore répertoriée pour éviter la D20 jusqu'à Ambon. "Peu avant la sortie de la ville, prendre Rue de Bellevue à gauche et bifurquer rapidement sur le chemin qui part à droite entre les deux gros blocs de pierre". C'est une ancienne ligne de chemin de fer. Le sentier est agréable et pas mal en sous bois ce qui nous procure un peu de bien-être.

Sur la voie verte...

Sur la voie verte...

D'Ambon à Surzur on n'échappe pas à la D20 très passante. La route semble longue sous le soleil. La sortie de Surzur se fait par la rue Kol Castel. Cette fois la petite route monte et descend en sous-bois et en 'plaine'. C'est très calme. Belles senteurs de pin..

On coupe enfin la route de Vannes à Sarzeau et en quelques coups de pédale on arrive au Passage à St. Armel, où le 'Petit Passeur' semble nous attendre pour traverser les 150m de bras de mer.

Avant d'embarquer Sylvie se rince la tête au robinet de l'embarcadère tant la chaleur est devenue oppressante..

Vélo mal calé + virage un peu sec et le vélo se couche sur le 'pont' de l'embarcation. Heureusement plus de peur que de mal. Les sacoches amortissent bien et le rétro n'est même pas cassé...

Après la minute de traversée on débarque à Montsarrac où l'on se fait un petit goûter histoire de reprendre des forces pour les 15 km qui restent à parcourir jusqu'à la maison.

Après un nouvel arrêt à Séné, à l'ombre d'un grand panneau publicitaire, où les dernières gouttes d'eau des gourdes rafraîchissent une fois encore la tête de Sylvie, on arrive finalement à la maison.

Les parents Robert et Elisa nous accueillent. Pour tous, mais surtout pour Sylvie, c'est un grand moment de joie et d'émotion. Elle a réussi ce premier voyage, domptant ses craintes et ses doutes... et n'aspire plus qu'à recommencer.

Ben oui... j'ai pas fait exprès de le faire tomber...

Ben oui... j'ai pas fait exprès de le faire tomber...

Aujourd'hui, à cause de la chaleur, c'était un peu ça...

Aujourd'hui, à cause de la chaleur, c'était un peu ça...

Arrivée !!!! Game over... till next year..

Arrivée !!!! Game over... till next year..

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Paris - Bretagne en vélo - 2016

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Publié le 21 Septembre 2016

Quatrième édition des "Voyages avec ma Fille"

Quatrième édition des "Voyages avec ma Fille"

Quatrième édition des "Voyages avec ma Fille". Cette fois nous sommes retournés en Irlande, faire un tour du magnifique et sauvage Connemara et visiter le site exceptionnel des Falaises de Moher, au sud de Galway.

Voyage à vélo physique tant par le relief que par les éléments ! 

Tout d'abord le vent, qui venant du sud-est, nous a bien aidés pendant une partie du chemin. Mais nous avons dû l'affronter de face durant d'autres étapes... et quel vent !  Puis la pluie, abondante dans cette région du monde puisqu'il y tombe environ1 600mm d'eau par an (contre environ 650mm à Paris...). Pas étonnant que l'Irlande soit si verte.. Heureusement que le soleil était aussi au rendez-vous les jours où il était le plus attendu !

En ce qui concerne le relief, on retrouve les chausse-trappes des routes de bord de mer, en montée et en descente continue : tantôt longeant la plage, tantôt grimpant sur les falaises en surplomb...et l'intérieur du pays est aussi un bon défouloir pour les mollets.

Le bouquet c'est quand tout se combine pour tester la patience et la résistance du cycliste, chargé comme un animal de bât.

Comme les fois précédentes, c'est Jenny, ma fille, qui avait préparé le parcours, les étapes et les hébergements. Pas question d'emporter la tente en Irlande en septembre, on n'est plus des boy-scouts. (et la météo nous a donné plus que raison).

Le circuit choisi est repris sur la carte ci-dessous. Galway était le point tournant de notre voyage. Les étapes seront décrites au fur et à mesure de l'avancement.

 

  

 

La carte de notre voyage Connemara - Cliffs of Moher.

La carte de notre voyage Connemara - Cliffs of Moher.

Mise en route par le TER déguisé en TGV qui nous transporta de Paris Montparnasse à Morlaix.

Grosse chance ! Nous étions les seuls dans le compartiment à vélos, ce qui donne un peu plus d'air, car lorsqu'il est plein, on se croirait dans le box d'un cheval qui vient de gagner le Prix de l'Arc de Triomphe... 

C'était pas l'Orient Express mais c'était bien sympa tout de même !

C'était pas l'Orient Express mais c'était bien sympa tout de même !

Morlaix  - Roscoff par la route, histoire de se dégourdir les jambes après 4h de train. Les 25 et quelques kilomètres sont faciles et fort agréables le long de la Corniche. Un raidillon ou deux à Carentec puis de nouveau plat jusqu'à destination.

L'île Louët, un bijou au large de Carentec;

L'île Louët, un bijou au large de Carentec;

Le "Pont Aven" de la compagnie bretonne "Brittany Ferries" est à quai, prêt à avaler camions, camping-cars, voitures et le menu fretin des deux roues qui patientent sous un crachin persistant, qui cessera bien évidemment quelques minutes avant l'embarquement.

C'est notre cinquième voyage à bord des navires de cette compagnie et on ne s'en lasse jamais tant le service à bord est excellent à tous points de vue.

Le Pont Aven

Le Pont Aven

La mer sera légèrement agitée durant la nuit berçant les cyclistes dans les étroites couchettes.

Au matin on se réveille au large de Cork sous un ciel gris et peu engageant.

Le port de Cork

Le port de Cork

La cabine est étroite mais très fonctionnelle

La cabine est étroite mais très fonctionnelle

Après un solide petit déjeuner, les passagers sont invités à libérer les cabines afin que le personnel puisse remettre le navire en état pour le retour de l'après midi. A considérer le nombre de cabines c'est un travail qui demande une organisation militaire.

Descente au pont numéro 3, où nos ânes de métal ont passé la nuit. Les sacoches sont remontées et les rétros changés de côté, car ici on roule à gauche.  

Tout est absolument nickel.

Tout est absolument nickel.

A 10h00 précises le navire accoste à Ringaskiddy et régurgite lentement son repas de la veille au soir. La ferraille des camions et autres véhicules et les arêtes du menu fretin n'ont pas dû convenir à son estomac. La douane est passée sans problèmes et c'est 'en route' -à gauche- vers la gare de Cork par le chemin que nous avions emprunté il y a 3 ans. La voie verte est une ancienne ligne de chemin de fer qui allait du port au centre. L'aménagement est superbe et permet d'atteindre Cork sans problèmes, à part une petite pluie qui nous donne le ton.

Notre train vers Galway -via Dublin !- est à 14h et quelques. On récupère nos billets commandés sur internet en renseignant les numéros de dossiers dans le distributeur de la gare. Trente secondes après tout est réglé. 

Train à l'approche en gare de Cork. Les sémaphores ferroviaires sont encore en service ici.

Train à l'approche en gare de Cork. Les sémaphores ferroviaires sont encore en service ici.

Le premier train est équipé d'un compartiment de marchandises ce qui permet d'embarquer les vélos tout montés. Le suivant, de Dublin à Galway ne nous offre pas cette facilité. Tout doit être démonté et les vélos placés dans des racks étroits, difficiles d'accès et mal adaptés aux cycles actuels.

Pas facile de passer dans le couloir avec  le trolley à thé...

Pas facile de passer dans le couloir avec le trolley à thé...

De Dublin, c'est plein ouest pour Galway. Changement de paysage après Athlone : tourbières, sapins, bouleaux, un peu la Toundra... Murs en pierres. Succession de ciel clair et de nuages menaçants, pluie...

A 20h00 on atteint la gare de Galway. La pluie a cessé. Le temps de remonter tous les sacs et on est en route pour la Guest House que Jenny a réservée. En route on croise des locaux en T-shirts et robes légères... On n'a visiblement pas la même conception de l'été, nous qui sommes engoncés dans nos cuissards longs..

Le B & B est sympa. En plus il est situé à l'ouest de la ville, facilitant le départ du lendemain. Les vélos sont une fois encore déchargés et remisés derrière la maison, à l'abri. Le chauffage est allumé dans la chambre.

Le sandwich de midi est loin et c'est au pas de charge que l'on se rend dans un pub du coin pour une première ration de Fish'n'Chips et de Guinness !

4 septembre. 

Ciel de traîne, plutôt clair mais frais. Après avoir ingurgité un excellent petit déjeuner "Full Irish" avec boudin noir au sarrazin, bacon, saucisses et oeufs sur le plat, on met en route pour les 50 km nous séparant du petit port de Ross an Mhil (Rossaveal), d'où part le ferry pour les îles d'Aran.

On passe la plage de Salthill avec son plongeoir années '50, où quelques courageux se jettent allègrement à l'eau... Des gamins jouent sur la plage. Visiblement on n'a pas la même notion de l'été et des joies de la baignade..

Nous, on était en polaire et coupe-vent...

Nous, on était en polaire et coupe-vent...

La Bretagne à côté c'est la Côte d'Azur..

La Bretagne à côté c'est la Côte d'Azur..

La route côtière est très passante. C'est dimanche. On est obligés de raser les bords, passant, tous les trois traits, sur les petits 'catadioptres' qui délimitent les routes d'Irlande afin d'aider l'automobiliste par temps de brouillard, (ou autre...).

Rapidement, (et très souvent), il nous est rappelé que nous sommes en Terre Catholique. Les calvaires sont de véritables mises en scène.

En quittant Galway..

En quittant Galway..

Les paysages deviennent vite chaotiques, minéraux. Murs de pierres sèches, petits arbres tordus par les vents.. D'énormes dalles de pierre affleurent et mèlent leur gris au vert intense des prairies que moutons et vaches peinent à tondre tant l'herbe est drue.

De loin, en bord de mer,  on aperçoit ce qui semble être un champ hérissé de poteaux en pierre. A l'approche, cela s'avère être un cimetière. Il est au bout d'un chemin à Inverin. L'endroit est désolé. Les hautes croix rendent ce lieu un brin sinistre.  

Toutes les croix sont tournées vers l'est.

Toutes les croix sont tournées vers l'est.

Les quelques gros blocs du brise-lames, au bout du chemin, sur une 'plage' de galets, sont parfaits pour le pique-nique. C'est marée basse, les roches découvertes sont tapissées d'algues jaunâtres. L'air est très iodé.

La route suit la côte donc pas de risque de se perdre. Un panneau annonçant l'entrée au Connemara nous accueille. Photo rituelle bien sûr.

 

Le Gaélique est omniprésent.

Le Gaélique est omniprésent.

Bref arrêt à l'aérodrome du Connemara histoire de demander un coup de tampon (qu'ils n'ont pas...) et continuation sur la route passante et de plus en plus désolée. Un grain nous oblige à nous déguiser en scaphandriers. 

Un General Store (petit magasin vendant un peu de tout, comprenant souvent un bureau de poste en milieu rural), nous ouvre son guichet et nous appose 7 tampons régionaux dans nos carnets. Très sympa, surtout un dimanche après-midi ! 

L'intersection vers Rossaveal n'est plus qu'à 5 km. On arrive à la cabane du ferry bien en avance, les réservations internet sont échangées pour des billets de passage. 

Avec deux heures 'à tuer' sous un crachin froid et pénétrant c'est direction l'unique pub pour une tasse de thé.

Des écrans TV diffusent la finale de Hurling entre Kilkenny et Tipperary. Ca chauffe !

Drôle de jeu, mélange de hand-ball, de tennis et de jokari, se jouant sur un terrain de rugby avec filets de foot dans la partie basse des 'buts'. Chaque joueur des deux équipes qui s'opposent est muni d'une batte et tente d'expédier une balle en cuir très dure dans les buts adverses.

Difficile choix pour nous : rester à l'intérieur et subir les très bruyants commentaires des clients 'scotchés' aux écrans ou attendre dehors, dévorés par les midges. Ces minuscules insectes volants vivent dans les tourbières et les landes, s'infiltrent partout, et entraînent chez les uns et les autres divers mouvements totalement desordonnés qui n'ont pour effet que de les rendre plus aggressifs encore ! 

 

Un des ferries des îles Aran

Un des ferries des îles Aran

Vers 18h00 nous pouvons enfin accéder au bateau. Les vélos sont débâtés, les sacoches chargées en cabine. Deux marins costauds empoignent les ânes de métal et se les passent au dessus du bastingage. Ils sont rangés contre une rambarde à l'arrière du bateau.

La mer est pas mal agitée et la pluie tombe par rafales. En 45 minutes de traversée houleuse nous atteignons Kilronan, le petit port abrité d'Inishmore, la plus grande des trois îles.

Les sacs sonts accrochés sommairement aux vélos et c'est la course sous des bourrasques de pluie vers le petit hôtel situé tout près de la jetée. Check-in rapide. Vélos remisés au sec dans la réserve à biere. Douche et dîner au restaurant de l'hôtel.

Le chauffage est allumé !

A 22h15 il tombe encore des cordes... ça promet pour demain.

5 septembre.

Au lever il tombe encore des cordes.... et le vent souffle.. Rien de tel qu'un petit déjeuner irlandais pour se préparer à affronter les intempéries.

On n'a qu'une journée alors pas question de trainer... Faut y aller !

Après avoir enfilé les habits de pluie on passe chez le loueur de vélos pour obtenir une carte des circuits possibles. On passera par la route haute pour aller au Fort de Dun Aonghasa, un des hauts lieux de l'île.

A peine en route, Jenny est mêlée à une embrouille entre un cocher/taxi et son chaton. Ce dernier avait décidé de suivre son maître sur la route. Résultat : Jenny est embauchée pour tenir le cheval pendant que le vieil Irlandais, à grands renforts de jurons puissants, chassera son chaton à travers un muret.  

Le chaton ne voulait rien entendre !

Le chaton ne voulait rien entendre !

Tous les verts sont dans la nature...

Tous les verts sont dans la nature...

...ou comment recycler des vieux pneus..

...ou comment recycler des vieux pneus..

Les préposés du Visitor Center du Fort sont intrigués par nos carnets mais apposent quand-même leur cachet dans nos carnets. Voucher échangé, guide acheté et nous voilà à grimper à travers les "champs", en réalité une énorme carapace de pierre avec ici et là quelques brins d'herbe que des vaches broutent patiemment.  

Faut pas faire le difficile...

Faut pas faire le difficile...

On passe successivement les trois enceintes du Fort érigé il y a une trentaine de siècles.

Trois demi-cercles ouverts vers la mer, comme si l'autre moitié des cercles avait été englouti par les flots.

Et là c'est la sidération car ces demi cercles concentriques se terminent sur le vide. L'océan furieux fouette inlassablement la roche 87m plus bas.

Pas de barrière, pas de rambarde, pas de panneau d'interdiction (autre que de grimper sur les structures ou de salir les lieux), pas de gardien !  Chacun s'assume ...

Je fais une mini-vidéo de l'à-pic en me mettant à plat ventre au ras du bord et en filmant l'océan à la verticale... C'est effrayant !

Heureusement que depuis le matin, la météo s'est quelque peu améliorée. Le vent est tombé et il ne pleut plus..

On est dans un domaine 100% minéral. Pas de buissons, encore moins d'arbres...seulement quelques petites fleurs, des pissenlits...

 

87m jusqu'à l'eau...très froide...

87m jusqu'à l'eau...très froide...

Vue vers le nord-ouest de l'île.

Vue vers le nord-ouest de l'île.

Détail du mur d'enceinte intérieur du fort. Environ 6 500 tonnes de pierres...

Détail du mur d'enceinte intérieur du fort. Environ 6 500 tonnes de pierres...

Après une visite passionnante des lieux on redescend, histoire de remettre du pétrole dans les cyclistes avant d'aller voir d'autres merveilles. 

La station de taxis...

La station de taxis...

La salade au fromage de chèvre de l'île fut délicieuse et les pâtisseries nous attiraient comme les sirènes, mais la météo s'étant un peu améliorée on remet vite en route. Il y a encore tant à voir !

Les ruines des sept chapelles ne présentent pas d'intérêt particulier aussi on fait demi-tour pour aller découvrir un autre site époustouflant : le "worm hole", litéralement, le 'trou de ver'.

 

Beaucoup de maisons sont à l'abandon..

Beaucoup de maisons sont à l'abandon..

Ne pas oublier son fil d'Ariane... Jenny suivant le chemin entre les murs de pierre..

Ne pas oublier son fil d'Ariane... Jenny suivant le chemin entre les murs de pierre..

On y accède par une route étroite que l'on découvrira après avoir parcouru des kilomètres d'un petit chemin serpentant entre des murs de pierre.. (Murphy était Irlandais..). Véritable labyrinthe de zig-zags sans fin.

L'accès au lieu est à peine indiqué. Un trait de peinture rouge tracé sur la carapace de pierre, de place en place; une flèche à demi effacée... Faut vraiment vouloir y aller !

On attache les vélos et on se met en route sur un plateau infini de dalles plates, usées par les éléments, fissurées, cassées, délimitées par d'étroites bandes d'herbe..

L'endroit est effrayant, indescriptible. Il faut le vivre avec tous ses sens pour le comprendre, pour l'absorber. D'autant plus que la mer, qui taraude sans cesse cet énorme porte-avions de pierre, n'est qu'à quelques mètres en contre-bas.

 

C'est là-bas,au coin,que l'on se rendait..

C'est là-bas,au coin,que l'on se rendait..

Ici, on n'est plus sur la terre de l'Homme;..

Ici, on n'est plus sur la terre de l'Homme;..

Juste après 'le coin' mentionné ci-dessus...La mer préparait un éboulement majeur !

Juste après 'le coin' mentionné ci-dessus...La mer préparait un éboulement majeur !

Il fallait encore aller jusqu'au 'coin' suivant... Curiosité, quand tu nous tiens...

Il fallait encore aller jusqu'au 'coin' suivant... Curiosité, quand tu nous tiens...

Aujourd'hui, on a de la chance car la mer est 'calme'... je n'ose pas imaginer cet endroit durant une tempête..

Le 'worm hole' est atteint après une longue marche à travers cette 'plage' rocheuse infernale, succession de 'nids de poule' remplis d'eau de mer absolument transparente, bordés d'algues très vertes, de mousse, de boursouflures calcaires.. Faut faire attention où l'on met les pieds.

L'énorme trou rectangulaire, 100% naturel, communique par le dessous avec la mer qui ne cesse de monter et de descendre à l'intérieur, bouillonnant à chaque assaut des vagues. La plateforme entourant le trou ressemble à une tranche d'éponge géante : circonvolutions de matière tendre que la mer détruit peu à peu.

La couleur de la roche change selon qu'elle est sèche ou mouillée. Sèche, elle reste plutôt claire, mouillée elle devient noire, plus effrayante encore !

Pour donner une idée de l'échelle..

Pour donner une idée de l'échelle..

Le Worm Hole, (Poll na bPeist en Gaélique). Dimensions : environ 9m x 20m.

Le Worm Hole, (Poll na bPeist en Gaélique). Dimensions : environ 9m x 20m.

Aujourd'hui, c'est calme...

Aujourd'hui, c'est calme...

IOn ne s'attarde pas trop car la météo redevient menaçante et l'idée de devoir slalommer sur des roches mouillées ne nous enchante guère.

Le retour se fait par le même chemin minéral.

Retour vers les vélos, pas trop près du bord !

Retour vers les vélos, pas trop près du bord !

A d'autres endroits, la pierre est découpée en plaques verticales !

A d'autres endroits, la pierre est découpée en plaques verticales !

rlFinalement, le ciel qui menaçait depuis un moment met ses menaces à exécution et on a droit à notre énième averse de la journée.

Retour à l'hôtel sous un crachin gras, froid et pénétrant mais heureux d'avoir découvert ces lieux exceptionnels qui éveillent tous les sens et qui rappellent à l'Homme sa minuscule place dans la nature...

 

 

ande6 septembre.

Réveillés de bonne heure pour le ferry de 8h15. Heureusement que l'on n'avait que la rue à traverser pour accéder au quai. Peu de monde ce matin. Les vélos sont chargés à l'arrière, nous en cabine.

En route on croise plusieurs dauphins qui filaient vers le large. Vision magique malheureusement trop éphémère. 

Arrivée à Rossaveal sans problèmes. Outre les nôtres, 14 autres vélos sont déchargés du bateau Un groupe de Russes les avaient réservés, mais vu la météo, ils se sont décommandés. Malgré le transport inutile, le vélociste de Clifden qui les avaient fournis n'était pas entièrement mécontent car tout avait été payé d'avance...

Il pleut d'un beau crachin breton bien pénétrant... Les nuages sont pratiquement sur la route...On enfile une fois de plus les habits de pluie.

Arrêt au Spar local pour les provisions du pique-nique (qui pour l'instant reste du domaine du "wishful thinking"  -doux rêve- comme on dirait en Anglais).

La météo gâche l'étape car elle nous oblige à pédaler tête basse..

Dans un tel paysage, on aurait pu rencontrer des Licornes...

Dans un tel paysage, on aurait pu rencontrer des Licornes...

Seule consolation : le ciel gris fait exploser les couleurs....

Seule consolation : le ciel gris fait exploser les couleurs....

 CDégoulinants, bien trempés, on s'arrête dans un petit tea-room à Camus pour nous réchauffer. La conversation s'engage avec des Australiennes, dont une de Tasmanie, pas dépaysée au niveau du climat.. Des motards sont également présents, aussi handicapés que nous. Bientôt tout le café parle à tout le café... J'offre de l'aide à un cycliste bien erraflé au genou. Il venait de prendre une sérieuse gamelle sur le revêtement glissant. 

Malgré la météo, les vues sont splendides.

Malgré la météo, les vues sont splendides.

oRemise en route en direction de Carna en longeant la côte, qui en temps normal doit être splendide, si l'on arrive à faire abstraction des 'midges', ces minuscules moustiques qui vous assaillent dès que l'on s'arrête une minute..

Cependant, même ce qui paraît négatif peut produire des effets positifs.... Rien de tel qu'une attaque de Midges pour faire pédaler Jenny...

Eau + Tourbières + Douceur du climat = MIDGES...

Eau + Tourbières + Douceur du climat = MIDGES...

nnemaUn mouton patriote nous remet du baume au coeur. Chaque troupeau a son code couleurs. Y'a plus qu'à les tondre et tricoter... 

Faut pas que le chien du berger soit daltonien...

Faut pas que le chien du berger soit daltonien...

ra Près de Kilkieran, un pont enjambant une rivière offre des vues intéressantes en amont et en aval. On arrête quelques instants pour faire des photos. Miracle, est-ce l'air marin..ou les algues qui font fuire les Midges ? En tous cas, il n'y en a pas. C'est le bonheur !

Roches, algues, vieux bateaux..

Reflets et harmonie des couleurs..

Reflets et harmonie des couleurs..

Ceux-là flottent encore...

Ceux-là flottent encore...

Celui-ci, c'est moins certain..

Celui-ci, c'est moins certain..

1On arrive de bonne heure à notre hébergement de Carna. Météo oblige, le pique nique sera pris dans la chambre.

Eclaircie !  On en profite.

La mer remonte jusqu'à une anse, derrière la petite église dédiée à St MacDara, le Saint le plus vénéré du Connemara. Voici plus de quinze siècles, il a bâti une minuscule chapelle sur un ilôt voisin.  Elle est toujours là... De nombreux pèlerins s'y rendent.

L'anse n'est pas praticable à la navigation. C'est même compliqué d'en faire le tour à pied.

Une averse subite nous contraint à rentrer. Cette fois c'est direction le bar. Il était plus que temps de faire un premier essai des spécialités locales !

Le dîner est intéressant : trois tranches de rôti de boeuf archi-cuit délicatement disposées sur un 'lit' de purée de pommes de terre et de purée de carottes, accompagnées de pommes vapeur et de rondelles de carottes... Une tête de brocolli décore l'ensemble.  Rien à dire, on a eu nos cinq legumes de la journée !

La Chapelle est entre ses mains...

La Chapelle est entre ses mains...

L'anse : un chaos de couleurs !

L'anse : un chaos de couleurs !

22h00 : extinction des feux. Les habits sèchent dans la chaufferie, que des bottes de cheval et autres équipements équestres parfument d'un délicat fumet....

7 septembre.

Le petit déjeuner est massif, comme le dîner d'hier soir... On met en route. 1er arrêt : la pharmacie pour acheter de la lotoion anti-midges... Un coup de spray et en c'est parti pour les 40 km qui nous attendent aujourd'hui.

Très rapidement le paysage devient sauvage comme dans les highlands d'Ecosse. La route serpente sans grosses difficultés à travers d'immenses étendues de tourbe, de roseaux, de bruyère, le tout bien spongieux, dégorgeant une eau brune.

Jenny, le nez au vent..

Jenny, le nez au vent..

Elle est bien seule...

Elle est bien seule...

Très peu d'arbres mais de plus en plus de moutons. Nombreux arrêts photo tant cette nature est superbe, tant les couleurs, les dégradés, les contrastes sont saisissants.

Pas de risque d'impôt sècheresse..

Pas de risque d'impôt sècheresse..

La route quitte la côte à l'embranchement pour Cashel, à gauche, et part à l'infini, zigzaguant à travers ce paysage ingrat mais grandiose. Des tas de 'briquettes' de tourbe sèchent en bord de route ou en 'pyramides' çà et là.

Que du bonheur !

Que du bonheur !

La tourbe est devenue une denrée rare et son extraction reglementée

La tourbe est devenue une denrée rare et son extraction reglementée

De rares maisons mettent quelques touches de blanc sur les flancs des 'montagnes'. Des moutons à tête noire et laine blanche circulent un peu partout, souvent sur la route, occasionnant de gros coups de klaxon....et parfois de frein. Ils ont des départs parfaitement imprévisibles. En vélo mieux vaut s'en méfier, surtout quand ils broutent sur les talus bordant la route.

Ceux-là sont parqués...

Ceux-là sont parqués...

...pas ceux-ci qui se promènent sur la Nationale 59..

...pas ceux-ci qui se promènent sur la Nationale 59..

On arrive à lough Inagh, un loc de plusieurs kilomètres de long et très très large. Reflets, couleurs... splendide.

On craignait le pire...mais rien n'est tombé..

On craignait le pire...mais rien n'est tombé..

Continuation sur la R334 dans des paysages titanèsques. Les poteaux téléphoniques et électriques sillonnent les flancs des collines reliant les maisons éparpillées au monde moderne.

Le vent (arrière, yesssss !) plie les herbes et façonne les quelques arbres. Ici, pas de liaison Internet, ni de réseaux gsm : l-e   b-o-n-h-e-u-r !

Faute d'avoir fait les provisions au départ, notre pique-nique sera un reste de pain et de fromage, un demi 'scone' et un confipote chacun, pris debout sur un talus le long d'une rivière "bordée" de moutons. Magique ! Brin de causette avec un cycliste rencontré le matin à l'hôtel. Il avait pris la boucle en sens inverse et se payait vent et côtes.. bon courage.

Un berger et son chien rassemblaient les moutons éparpillés par appels brefs. Le chien savait ce qu'il avait à faire et bientôt, tout le troupeau filait en ordre serré.

Arrivée à 16h00 à l'étape. Le Kylemore Pass Hotel. Magnifique, et quel accueil ! Vélos remisés dans le bar du bas, thé et petits biscuits servis au salon... 

L'hôtel est très 'cosy', à mi chemin entre châlet alpin et log-cabin américain. Stuart, le gérant, est exceptionnellement prévenant et sympathique. Aux petits soins pour rendre le séjour le plus agréable possible. On passera un bon moment à discuter avec lui des 'secrets' de la région, et même d'un 'distillateur' local de 'moonshine', un alcool capable de faire dresser les cheveux à un chauve...

La déco des lieux est délirante... collections d'objets hétéroclites, de bouteilles de bière, de porcelaine, de gravures, moulins à café, appareils photo... Il y a même une civière accrochée au plafond (on ne sait jamais..), etc...

Un whiskey 'Connemara' au bar et un excellent Irish Stew (ragoût d'agneau) mettent les cyclistes de bonne humeur malgré une météo qui s'est subitement dégradée (une fois de plus...)

A recommander deux fois plutôt qu'une !

A recommander deux fois plutôt qu'une !

Demain on verra...

Demain on verra...

8 septembre.

 

 

Bon début de journée....

Bon début de journée....

Au petit déjeuner la météo n'était vraiment pas très engageante, surtout que l'on avait prévu de parcourir le Parc National du Connemara et de grimper Diamond Hill, une colline 'aménagée' pour les touristes.

Environ 400m de dénivelé. Trois boucles successives se recoupent, permettent aux uns et aux autres de choisir leur parcours. La dernière section est un peu plus escarpée mais ne demande pas de qualités de grimpeur particulières. 

La météo se calme un peu et on décide de mettre en route. Habits de pluie de rigueur tout de même.

Les vélos sont sortis du bar.

Les vélos n'étaient pas forcément partants...

Les vélos n'étaient pas forcément partants...

La route jusqu'à l'entrée du parc ne fait qu'une dizaine de kilomètres. Elle passe le long d'un lac magnifique et de l'imposant Kylemore Abbey, occupé et entretenu par les Soeurs bénédictines depuis 1920. Les bas-côtés sont une haie ininterrompue de rhododendrons et de fuchsias.. 

Sur la route du parc..

Sur la route du parc..

La météo s'était améliorée un peu mais ce n'était pas encore gagné..

La météo s'était améliorée un peu mais ce n'était pas encore gagné..

On accède au parc en quittant la N59 à Letterfrack et en empruntant un chemin zigzaguant à travers une zone boisée. Les vélos sont attachés à une barrière métallique, juste devant la porte du Visitor Center.

Les trois circuits sont très bien balisés. Pour nous l'objectif était d'arriver en haut...

Les deux premières sections du chemin, les boucles jaunes et bleues, sont gravillonnées et équipées de passerelles en bois pour traverser les zones marécageuses. Elles ne présentent aucune difficulté bien que les muscles utilisés pour la grimpette ne semblaient pas être les mêmes que ceux du pédalage...

La montée se corse un peu dans 'la rouge' où l'on gravit le flanc de la montagne à travers des éboulis de pierres, sur des marches inégales et bien glissantes parfois.

Jenny faisant beaucoup de photos; je pars en avant et l'attends en haut, gardant néanmoins un oeil sur sa progression.

En un peu plus d'une heure on est en haut à admirer les très beaux paysages sauvages qui nous entourent. D'un côté les 12 Bens, de l'autre la mer et les îles... Juste en contrebas, la route que nous avions prise pour venir.. Dommage que la brume rende le panorama un peu 'laiteux'

Jenny arrivant en haut !

Jenny arrivant en haut !

Une entrée maritime menace. Il est temps de redescendre. Le chemin de retour est différent car la circulation se fait en sens unique pour éviter les 'embouteillages' aux endroits étroits. La descente est plus longue, mais malgré tout on fait le tour complet en moins de 2h30, durée que nous avait indiqué la responsable du Visitor Center.

Pluie fine et quelques midges nous accompagnent sur le parcours de retour. La soupe chaude servie au Coffee Shop sera bienvenue !

On visite les salles du centre axées principalement sur les tourbières, formation, exploitation, faune, flore etc... Dans une vitrine, un sapin, extrait de la tourbe, a été daté au carbone 14. Verdict : 8 600 ans ! L'arbre est en bois, non fossilisé. Impressionnant !

Retour à l'hôtel où l'excellent Stuart, prenant pitié des deux cyclistes trempés, propose de faire une lessive et de tout sécher dans la foulée. Quel service !

 

9 septembre.

Pluie battante, vent, tempête, la totale du cycliste... ça promet !

Petit déjeuner décontracté car on n'était pas pressés de nous frotter aux éléments. Finalement, vers 10h30 - 11h00 on ressort les vélos du bar et on se met en route, habillés de circonstance.

En 10 minutes on est totalement trempés. L'eau s'était infiltrée partout. On avance dans une météo de fin du monde secoués par les rafales de vent et de pluie. 

A Letterfrack on fait une halte au magasin 'Avoca' qui vend toutes sortes de productions locales (et moins locales), principalement pour nous mettre à l'abri quelques instants..

Alors que l'on quittait le magasin avec un sac ou deux de plus, un homme nous aborde dans l'entrée, intrigué par ma selle Proust. Discussion vélo... Il tient un magasin de cycles à Dublin et se trouve être le conseiller 'vélo' du Premier Ministre.. Encore une rencontre insolite !

Entre temps 'Dame nature' est passée de 'pas sympa' à 'pas sympa du tout'... Dès la sortie du bourg, la route monte lentement vers un plateau avant de redescendre vers Clifden.

Tant les bourrasques sont puissantes, nous sommes obligés de nous arrêter plusieurs fois en bord de route pour essuyer les lunettes et reprendre nos esprits... La partie sur le plateau est une bataille ininterrompue contre les rafales pour arriver à contrôler la trajectoire du vélo..

Finalement la route amorce sa descente vers Clifden. Le 'coupe-vent' des constructions et des arbres est bienvenu ! Il y a même quelques rayons de soleil... Fou !

On s'installe à l'hôtel "Alcock & Brown" -bien évidemment- mais les chambres n'étant pas prêtes, on débâte les ânes de métal qui sont rangés dans une remise et on file manger un bout, car les efforts nous avaient bien creusés.

Une fois encore la chambre prend des airs de blanchisserie Napolitaine, les habits sèchent partout où l'on peut les accrocher. Le dessus du radiateur affiche complet.

Clifden est une jolie petite ville pleine de couleur. Le centre est très actif. C'est un point de départ idéal pour toutes sortes de balades à pied ou en vélo. Les loueurs locaux sont très actifs et ont mis au point plusieurs circuits vélo très intéressants.

Quelques magasins de la rue principale

Quelques magasins de la rue principale

Un peu plus loin..

Un peu plus loin..

Un vitrail de Saint Brendan à l'église de Clifden

Un vitrail de Saint Brendan à l'église de Clifden

Au-delà des boutiques de souvenirs 'made in China', il y a beaucoup de magasins proposant de très beaux objets produits localement. On aurait pu être tentés par certains mais heureusement les sacoches nous rappellent à la raison..

Le festival d'art annuel est très actif. Cette année c'est la 39ème édition ! Toutes les formes d'expression artistique y sont représentées : peinture, sculpture, chant, poésie, danse, musique, etc...

Mais la ville de Clifden est aussi connue pour deux autres évènements majeurs qui l'ont 'mise sur la carte' et qui attirent encore aujourd'hui de nombreux touristes.

Guglielmo Marconi construisit une station de radio-téléphonie dans la tourbière de Derrygimla, à quelques kilomètres au sud de la ville et, en 1907, réussit la première liaison radio sans fil avec le nouveau monde.

En juin 1919, deux aviateurs Anglais, Alcock et Brown réussirent la première traversée de l'Atlantique en avion. Leur Vickers Vimy, un bombardier de la première guerre mondiale, modifié pour l'épreuve, relia les deux continents après un vol de 16h au-dessus de l'Atlantique, dans des conditions de vol effroyables.

La côte irlandaise franchie, pensant avoir affaire à une verte prairie, ils se posèrent en réalité dans la tourbière, tout près de la station de Marconi. 

Ils furent récompensés par le prix de £10 000 (environ €1,3 million) que le 'Daily Mail' avait mis en jeu et furent anoblis par le Roi.

Pour Jenny et moi, cet évènement revêtait une signification particulière, car il appartient en quelque sorte à notre histoire... En effet, Lord Nothcliffe, fondateur et propriétaire du Daily Mail, et d'Associated Newspapers n'était autre que mon grand-oncle... Dix ans avant, il avait aussi récompensé Louis Blériot, premier aviateur à réussir la traversée de la Manche...

Le choix de l'hôtel Alcock and Brown n'était donc pas fortuit. D'autant plus que le bar est tapissé de fac-similés d'articles de presse, de photos, de cartes, etc. relatant l'évènement.

C'est donc bien évidemment là que nous avons fini la soirée en rentrant de notre tour en ville.

Je laisse les photos raconter la suite de cette journée..

 

 

 

 

 

Alcock (le pilote) et Brown (le navigateur).

Alcock (le pilote) et Brown (le navigateur).

Le Vickers Vimy au décollage, en route pour l'Europe.

Le Vickers Vimy au décollage, en route pour l'Europe.

La route empruntée.

La route empruntée.

"Vimy arrived Clifden 8-40 gmt Machine damaged through landing in bog. alcock"

"Vimy arrived Clifden 8-40 gmt Machine damaged through landing in bog. alcock"

Le New York Times relate l'exploit.

Le New York Times relate l'exploit.

C'est Winston Churchill qui leur remettra le prix. Lord Northcliffe était souffrant.

C'est Winston Churchill qui leur remettra le prix. Lord Northcliffe était souffrant.

Fac-similé du chèque de £10 000.

Fac-similé du chèque de £10 000.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Connemara 1

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Publié le 20 Septembre 2016

 Samedi 10 septembre.

Ce matin, ciel de traîne encore pas mal encombré. Enième petit déjeuner 'full Irish' justifié, comme tous les autres, par les kilomètres à parcourir, le vent, la pluie, la frugalité du pique-nique du midi... toutes les excuses imaginables pour essayer de se donner bonne conscience..

Passage au magasin de cycles (celui qui avait loué les vélos aux 'Russes d'Inishmore') pour acheter une carte des circuits vélo de la région, et à la poste pour des timbres.

Jenny y vivra une expérience assez étonnante ! N'ayant pas assez d'espèces et la poste ne prenant pas la carte de paiement, la préposé lui remet quand-même le carnet de timbres, lui disant qu'elle revienne payer quand elle aurait du liquide, avant 13h00, heure de fermeture du bureau. Incroyable mais vrai !

Laissant les sacoches à l'hôtel on file vers le début de la 'Sky Road', un petit circuit d'une quinzaine de kilomètres faisant le tour d'une péninsule située à l'ouest de Clifden. La route très étroite monte progressivement vers 150m d'altitude, offrant une vue extra de la baie et des nombreux ilôts. Magnifique circuit, venteux à souhait, parcouru sous un soleil timide et un peu de ciel bleu.

Les fanions battaient au vent...

Les fanions battaient au vent...

Quelle vue !

Quelle vue !

Pas facile de vivre sur une île.

Pas facile de vivre sur une île.

La verte Erin.

La verte Erin.

Encore deux 'licornes'

Encore deux 'licornes'

Les yeux ne savent où se poser tant le paysage est magnifique. Iles, champs entourés de murs de pierres sèches, moutons, fuchsias le long des routes, petits bois de sapins et de chênes...

Les moutons ne risquent pas de manquer d'herbe...

Les moutons ne risquent pas de manquer d'herbe...

L'Irlande, c'est LE pays des Fuchsias.

L'Irlande, c'est LE pays des Fuchsias.

Les 15 km de la Sky Road se font sans peine hormis un petit raidillon près du 'sommet'.

On repasse à l'hôtel pour récupérer les sacoches... et en route vers le sud pour le mémorial et le site d'atterrissage du Vickers Vimy. 

Le 'Visitor Center' est en libre service. C'est une serie de petits kiosques d'information construits ça et là le long d'un étroit chemin goudronné qui serpente dans la tourbière, jusqu'au monument commémorant l'atterrissage. Un second monument se trouve sur une colline de l'autre côté de la route.

Le lieu où s'est 'crash-landed' l'avion d'Alcock et Brown se trouve au milieu de la tourbière, tout près de ce qui était alors la station radio de Marconi.  

La tourbière n'a pas aimé l'intrus..

La tourbière n'a pas aimé l'intrus..

Le premier vol trans-Atlantique s'est terminé à quelques centaines de mètres derrière ce monument.

Le premier vol trans-Atlantique s'est terminé à quelques centaines de mètres derrière ce monument.

Quelques éléments de la station de Marconi sont encore visibles.

Quelques éléments de la station de Marconi sont encore visibles.

Pas de problèmes de séchage... Mon pantalon de pluie faisait une belle manche à air..

Pas de problèmes de séchage... Mon pantalon de pluie faisait une belle manche à air..

L'obus blanc marque l'endroit. La main courante qui l'entoure raconte l'histoire. C'est émouvant d'avoir découvert et visité ce site...entourés de moutons, chahutés par le vent, sous un ciel impeccable. On pique-nique sur place, assis sur la passerelle qui donne accès aux lieux. C'est un moment de grand bonheur.

On repart vers 15h00 direction Cashel, via la Bog Road, une petite route zigzaguant à travers la lande, longeant les nombreux lacs, véritables miroirs du ciel, qui la bordent. Au nord, une vue exceptionnelle sur les Bens. La route nous appartient, c'est magique. Mais quel vent ! 

Ajoncs, sorbiers, roseaux, bruyères, petits saules, fuschias ajoutent leur notes de couleur à la dominante verte et grise. Les quelques arbres qui ont osé pousser ici le paient de leur minuscule taille, incapables de redresser la tête, façonnés par un vent d'ouest qui ne faiblit jamais. On ne brave pas les éléments dans ce pays !  

Cette route magnifique est malheureusement trop vite parcourue.

Les photos valent mieux que mille mots..

Les photos valent mieux que mille mots..

Bog Road

Bog Road

On ne se lasse jamais de les photographier..

On ne se lasse jamais de les photographier..

Le télé nous les rapproche un peu..

Le télé nous les rapproche un peu..

En bordure de route.

En bordure de route.

Petit arbre deviendra grand... mais pas ici..

Petit arbre deviendra grand... mais pas ici..

"L'oeil du Bog Road", 100% naturel, garanti sans retouches Photoshop..

"L'oeil du Bog Road", 100% naturel, garanti sans retouches Photoshop..

Le Bog Road se termine à Toombeola et le paysage change brutalement. De la tourbière sauvage balayée par les vents, nous voici sur une route côtière magnifique. Cashel n'est plus qu'à une dizaine de kilomètres.

 

Pas grand monde sur notre petite route..

Pas grand monde sur notre petite route..

Les derniers kilomètres longent une anse.

Les derniers kilomètres longent une anse.

Les éléments tourmentent la 'flore' mais la 'faune' reste impassible.

Les éléments tourmentent la 'flore' mais la 'faune' reste impassible.

Vers 18h00 on arrive enfin au Cashel House Hotel, Une belle, grande et vieille demeure nichée dans un jardin délirant conçu comme une poupée russe : en le parcourant, c'était comme si chaque section en contenait une autre, à chaque fois un peu plus petite, plus délicate, plus fleurie...

On dîne sur place dans une très grande véranda transformée en salle de restaurant. Service et nourriture impeccables. On fait la connaissance d'un jeune stagiaire français en bac pro restauration. Garçon professionnel (déjà !) et sympathique, visiblement heureux de pouvoir parler  à des Français.

La tête fourmillant du ressenti de cette exceptionnelle journée, les sens tourbillonnant encore comme un manège fou, les cyclistes ferment le ban sans passer par la case 'tisane' !

 

 

 

11 septembre 2016.

Le petit déjeuner est pris dans la même salle que le dîner hier soir. Le menu est époustouflant. Au-delà des classiques, le Cashel House Hotel propose des kippers (harengs fumés réchauffés au bain-marie, du porridge (flocons d'avoine cuits), du steak et même des rognons... Bien évidemment, les oeufs servis viennent des poules du domaine.. Le choix fut difficile.

Avant de partir, une visite des jardins s'impose. Dans l'histoire de cette maison, les propriétaires successifs semblent avoir tant 'investi' dans les extérieurs que nous ne pouvions pas quitter les lieux sans en faire le tour. Chaque section est à thème. La végétation est luxuriante car ici pas de soucis de sècheresse. Les jardins s'emboîtent harmonieusement les uns dans les autres, jusqu'au bout de la propriété, alternant fleurs et verdure de part et d'autre d'un petit chemin valloné, serpentant parmi de nombreuses essences d'arbres, de mares garnies de plantes aquatiques...et se terminant par quelques pieds de houblon accrochés à un vieux mur. Il a fallu des années, des générations pour en arriver là. C'est très beau. 

Très rapidement, après avoir quitté Cashel on se retouve de nouveau sur la N59 que l'on avait empruntée la semaine dernière en direction de Kylemore Pass. Cette fois nous ne la quitterons (malheureusement) pas de la journée.

 

 

Notre B & B à une autre époque. La véranda fut rajoutée plus tard, à droite du bâtiment.

Notre B & B à une autre époque. La véranda fut rajoutée plus tard, à droite du bâtiment.

La météo d'hier était plus agréable..

La météo d'hier était plus agréable..

Le point rose au centre de l'image, c'est Jenny, profitant d'une descente interminable !

Le point rose au centre de l'image, c'est Jenny, profitant d'une descente interminable !

La N59 est un calvaire. Non seulement elle est étroite, mais le revêtement est souvent pourri. Ajouté à celà, une circulation de fous roulants à tombeau ouvert. La cerise sur le gâteau, c'est le vent qui souffle aujourd'hui en rafale,s atteignant parfois 80 km/h. Il venait de nos 2h la plupart du temps..Quelques grains nous obligent à la gymnastique habituelle avec les habits de pluie..

On fait un bref arrêt à Recess, histoire de visiter le magasin Joyce et nous mettre à l'abri. On y retrouvera la postière de Clifden qui donne un coup de main le weekend. Le magasin est 'mortel' tant par les lainages, les bijoux gaéliques, et toutes sortes d'objets artisanaux 'not made in China'..

Sur le parking trône une "antiquité de la fin du XXè siècle" : le Géant du Connemara. La statue a été érigée par le magasin "sans raison apparente" selon ce qui est écrit sur la plaque.

La météo n'affecte pas l'humour de ce peuple..

Le Géant du Connemara.

Le Géant du Connemara.

Mexique ? Irlande ? On n'en verra très peu d'anciennes.

Mexique ? Irlande ? On n'en verra très peu d'anciennes.

Libres comme l'air.

Libres comme l'air.

On s'arrête à Maam Cross pour le pique-nique. C'est un croisement de routes. Le lieu est sinistre. Une station service et un hôtel, "usine à touristes". Des cars y déversent leurs cargaisons pour un 'Irish stew' vite expédié car le Tour du Connemara dans la journée ne permet pas de s'attarder..

Le vent est d'une telle force et le ciel si menaçant qu'il n'est pas question de 'déjeuner' dans la nature comme nous avions fait hier.

La réceptionniste de l'hôtel nous refuse les tables de pique nique de l'établissement, prétextant que seules les personnes ayant acheté leur repas à l'hôtel y avaient accès... C'est la première et la seule personne désagréable que nous avons rencontrée durant nos deux semaines de périple.. Il en fallait une pour confirmer la règle.

Résultat : on se trouve un coin empierré, à côté du lac, partiellement abrité, et on se livre à une gymnastique digne d'un ballet moderne pour préparer les sandwiches, debout, sans table, combattant les bourrasques pour éviter que les fines tranches de jambon et de fromage ne s'envolent avant de rejoindre les tartines... Bel exercice d'équilibriste ! Fallait avoir faim.

Jenny, dans notre salle à manger de dimanche midi..

Jenny, dans notre salle à manger de dimanche midi..

L'arrivée à Oughterard est bénie tant on en avait assez de cette route impossible.

Le vent nous avait expédié deux fois au fossé avec les vélos !! Heureusement que la bruyère amortit les chocs !

La B&B est à la sortie du bourg au bout d'une petite route où tout redevient subitement calme.

Les vélos sont déchargés et remisés dans le garage de la maison. Notre hôtesse, n'ayant pas le coeur de nous dire que tous les restos sont en ville, se propose généreusement de nous confectionner un repas 'à la bonne franquette' avec ce qu'elle avait dans son frigo ! 

Après l'expérience de ce midi et la misérable journée sur la N59, les cyclistes retrouvèrent soudain la bonne humeur (qu'ils n'avaient pas perdue malgré tout).

A 21h00, contents et satisfaits, le père et la fille ronflent d'un sommeil profond !

 

 

Lundi 12 septembre.

Grisaille et pluie pour commencer. On quitte le calme de la maison de Mr et Mme Costelloe à Portacarron, après avoir modifié nos plans relatifs aux Falaises de Moher et Kinvarra. Cela nous donne plus de liberté et ne nous ôte la pression d'avoir à remonter à Galway à temps pour le train de vendredi.

Mise en route, via une série de petites routes de campagne passant par des villages aux noms cocasses, qui nous évitent une bonne partie de la N59. 

Premier arrêt à Knockkillaree au château d'Aughnanure, une splendide 'Irish Tower House' du Moyen-Âge, construit par le clan O'Flaherty. Le bâtiment (restauré) est entouré d'une pelouse d'un vert 'granny', spongieuse à souhait. Un mur d'enceinte entoure l'ensemble.A l'intérieur de la tour des panneaux expliquent l'époque et la 'vie de château' d'alors. Avec le temps, l'expression a pris une autre signification...

 

Une vue du château

Une vue du château

Décor d'un encadrement de fenêtre de la salle des banquets.

Décor d'un encadrement de fenêtre de la salle des banquets.

Abords du château.

Abords du château.

La petite route bordée de haies et d'arbres nous mène à travers les villages de Ardnasillagh, Oakfield, Srue -où une famille de nains de jardin et autre objets divers et variés décoraient le pied d'un gros arbre- Corranellstrum, où un cultivateur avait affiché un panneau au portail d'un champ prévenant le passant que la terre était empoisonnée...., Carrowmoreknock, Knockferry/Burnt House et enfin, Tullokyne et son General Store.

La route est très calme, les 'villages' n'étant en fait que quelques maisons éparpillées ici et là autour d'un carrefour ou une ferme au champs. Les murs de pierre sont encore très présents.

On s'arrête àTullokyne pour acheter les provisions du pique nique. Le magasin vend un peu de tout. Les oeufs sont stockés dehors dans une grande boite fermée par un panneau de plastique ondulé..

Après les bois, les prés..

Après les bois, les prés..

Le rayon 'œufs' du magasin.

Le rayon 'œufs' du magasin.

Le commerçant très sympathique nous indique comment gagner encore quelques kilomètres de calme en longeant le lac Bhaite Ui Choire où on se trouve un coin sympa pour 'déjeuner' (cette fois assis).

La météo, qui avait été très belle une partie de la matinée s'est de nouveau assombrie et ne permet malheureusement pas de quitter la veste pendant le casse-croûte. C'est vrai qu'un marin du Pont-Aven nous avait dit qu'on ne va pas en Irlande pour chercher le soleil... mais quand il est là il chauffe autant qu'ailleurs en cette saison.

Pas très chaud quand-même mais quelle vue !

Pas très chaud quand-même mais quelle vue !

Temps de quitter notre plage et de remettre en route !

Temps de quitter notre plage et de remettre en route !

Peu à peu le bruit de la N59 se rapproche. Dans un dernier village, un champ de céréales attend encore la moisson ! Sont pas en avance..

"Vendanges tardives", version Irlande.

"Vendanges tardives", version Irlande.

Finalement la N59 est moins pénible qu'hier car, approchant Galway, elle est munie de larges BAU de chaque côté, nous évitant ainsi de devoir rouler sur la chaussée principale. L'entrée en ville est pénible pour nos yeux et nos oreilles. Bruit, voitures, gros carrefours, feux rouges, zones commerciales... On en perd vite l'habitude !

L'hôtel est trouvé sans problèmes. Pour à peine plus cher qu'un B & B, on nous donne une petite suite, avec cuisine équipée..d'un lave-linge ! 

Tout y passe, surtout mon cuissard d'hiver qui commençait à refouler les midges..

Le coucher du soleil est magique. Pourvu qu'il indique une belle journée demain !

 

 

Incroyable coucher du soleil !

Incroyable coucher du soleil !

On file en ville et sur la recommendation du volubile marchand de cartes postales, on dîne au "Cellar", un pub-restaurant excellent.

Balade digestive à pieds dans le "Quartier Latin" de Galway, succession de restaurants en terrasse, de pubs, de magasins de souvenirs, de lainages, de petites boutiques etc... et par bonheur, aucune des enseignes mondialisées qui stérilisent tant de centres-villes à travers la planète.. 

La musique est présente partout, dans les pubs et sur le trottoir. Bière et alcool desinhibent des jeunes qui déambulent bruyamment dans les rues étroites, commentant les musiques ou tentant leur chance auprès de la gent féminine toute aussi délurée.

Une "contribution à la culture" orne la place Eyre. On verra ça vendredi.

Demain, c'est direction Kinvarra !

 

 

Un coin de Quartier Latin à Galway..

Un coin de Quartier Latin à Galway..

Mardi 13 septembre.

Super beau temps au réveil...et ça le restera tout au long de la journée.

Après quelques courses en ville on met en route pour l'Office du Tourisme en bas de la côte.

Le local est vaste.. Deux employées officient derrière un long comptoir. J'obtiens un coup de tampon pour le carnet. Ce sera Salthill, la fameuse plage au plongeoir années '50 que nous avions vue au debut de notre périple.

Quand je leur demande des détails sur la route à prendre pour nous rendre à Kinvarra elles sortent le parapluie en me disant que c'est de la folie d'y aller en vélo, que la N18 est très dangereuse, que nous devrions envisager une autre destination ou charger les vélos dans le bus etc... "Too dangerous...Lots of lorries and cars... take the bus... load the bikes..." Ben voyons !

Je les remercie pour leurs conseils et nous mettons le cap vers la N18, histoire de voir par nous-mêmes, nous disant que ça ne pouvait pas être pire que la N59 dimanche..

Après avoir quitté Galway on peut emprunter un bout de R338 pendant quelques kilomètres, jusqu'à Oranmore. La route est calme. Elle longe la baie.

On rattrape la N18 à Oranmore. Il y a une dizaine de kilomètres jusqu'à Kilcolgan où on bifurque sur la R67 jusqu'à Kinvarra. 

En fin de compte, la N18 est bien moins "effrayante" que ce que l'on nous avait dit et certainement plus sûre que la N59 car elle est bordée de part et d'autre de larges bandes d'arrêt d'urgence que de nombreux cyclistes empruntent, comme nous.

La seule 'difficulté' se situe au niveau de Clarinbridge, petit bourg à mi-chemin de Kilcolgan. Là la 'nationale' perd ses BAU en traversée du village. 

On s'arrête cinq minutes sur la place histoire de passer à la poste.

 

 

Rencontre insolite à Clarinbridge... il manquait la baguette sous l'autre bras et le litron de rouge dans la poche de veste..

Rencontre insolite à Clarinbridge... il manquait la baguette sous l'autre bras et le litron de rouge dans la poche de veste..

Le soleil fait du bien. Les quelques kilomètres restants se parcourent sans problèmes. 

L'entrée à Kinvarra est sympathique. Chaumières, un très beau château, un petit 'port', une rue commerçante pleine de boutiques multicolores...et beaucoup de fûts vides devant les bars..

Les vélos sont rapidement déchargés au B & B et après un pique-nique 'en chambre' on se met en route pour explorer le village... porte du Burren (le Pays Pierreux). 

 

Elle nous accueille à l'entrée de Kinvarra

Elle nous accueille à l'entrée de Kinvarra

C'est vrai qu'on en aurait bien envie parfois...

C'est vrai qu'on en aurait bien envie parfois...

Le port de Kinvarra

Le port de Kinvarra

Vue de la baie

Vue de la baie

Le château de Dunguaire à Kinvarra.

Le château de Dunguaire à Kinvarra.

Le salon du château.

Le salon du château.

Des banquets médiévaux avec troubadours sont organisés dans la salle à manger.

Des banquets médiévaux avec troubadours sont organisés dans la salle à manger.

Un Galway Hooker, bateau de pêche traditionnel,  rentrant au port

Un Galway Hooker, bateau de pêche traditionnel, rentrant au port

Le port.

Le port.

M. Green. Les fûts vides défendent l'entrée du pub..

M. Green. Les fûts vides défendent l'entrée du pub..

Trois portes rouges.

Trois portes rouges.

Un dernier coup d’œil au château.

Un dernier coup d’œil au château.

On finit cette excellente journée au Pier House, le très bon restaurant de poisson situé au bout du quai.

Demain, mise en route de bonne heure, direction The Burren et Doolin, via la route côtière et Black Head.

Mercredi 14 septembre.

Ciel couvert mais sol sec...pour le moment. 

On met en route par la route côtière. Vues magnifiques sur la baie de Galway. Dégradés de gris, de bleus et même de violets. Pas mal de circulation à 100km/h sur des routes qui chez nous seraient des petites routes de campagne.. De temps à autre des traversées de vaches changeant de pré ralentissent tout ce monde pressé.

Quelques belles descentes, un peu gâchées par la pensée qu'il va falloir les remonter demain...

Peu à peu le paysage change. On entre dans le Burren avec ses côteaux pierreux et ses murs de pierres. La végétation se fait très rare. Bien souvent rien d'autre qu'un peu d'herbe et quelques buissons rabougris par les éléments.

A Bishops Quarters on s'arrête pour visiter une vieux cimetière et une église en ruines recouverte de lierre. C'est un site étonnant car des tombes ont été creusées dans ce qui fut autrefois le sol de l'église.

Elle a été plus vite descendue que remontée..

Elle a été plus vite descendue que remontée..

On se demande bien à quoi servent les murets ?

On se demande bien à quoi servent les murets ?

Les ruines de l'église de Bishop's Quarters.

Les ruines de l'église de Bishop's Quarters.

Paysage infini.

Paysage infini.

Difficile de départager les trois éléments

Difficile de départager les trois éléments

A Ballyvaghan, la majeure partie de la circulation coupe à travers le Burren, en direction des Falaises de Moher. Nous, on retrouve le calme de la petite route qui mène à Black Head. Le paysage de part et d'autre de la route devient de plus en plus sauvage. La roche est partout.  

A ce niveau il y a encore de la verdure..

A ce niveau il y a encore de la verdure..

Plus on avançait vers la pointe, plus la météo devenait menaçante. D'abord on a droit à un crachin fin et pénétrant, puis c'est une pluie franche, froide et drue. Bien sûr, juste au moment où le paysage devient ahurissant, juste au moment où l'on aurait souhaité sortir l'appareil photo pour partager ce qui s'étalait devant nos yeux à Murrooghtoohy : un paysage indescriptible, une carapace de pierre fissurée, chamboulée, recouvrant le sol jusque dans les flots, en contrebas. 

Heureusement que Jenny a pu capter l'esprit du lieu sur son téléphone, moins vulnérable que mon appareil photo.

La route file plein sud à partir de Black Head et comme la pluie ne faiblit pas, on décide de s'arrêter à Craggah, chez O'Donohue, l'unique pub sur la route, pour manger chaud et tâcher de sécher un peu. 

Sans exagération aucune, j'affirme que le Fish 'n Chips de l'établissement doit être un des meilleurs du pays ! 

Les deux cyclistes qui avaient voulu nous vendre des ânes à Ballvaughan étaient attablés à côté de nous, terrassés eux aussi par la pluie.

Le plafond du pub est tapissé de billets d'un dollar américain. Il y règne la bonne atmosphère typique des pubs qui se sont patinés à la 'vapeur' de bière et de whiskey, aux histoires et aux rires des clients et aux sons du violon qu'on y joue le soir.

Murrooghtoohy (à vos souhaits...), sous la pluie..

Murrooghtoohy (à vos souhaits...), sous la pluie..

Un établissement qui vaut le détour !

Un établissement qui vaut le détour !

Fish 'n Chips and mushy peas... un régal !

Fish 'n Chips and mushy peas... un régal !

Pas entièrement séchés malgré plusieurs passages sous la soufflante d'air chaud des toilettes, on remet en route sur la R477. La pluie ayant cessé, on s'arrête de nombreuses fois pour photographier cette région magnifique.

 

Alors que l'église tombe en ruines..

Alors que l'église tombe en ruines..

...les Tisons de Satan se dressent !

...les Tisons de Satan se dressent !

Un 'nouveau Murrooghtoohy' nous attend après Black Head. Juste après un virage le peu de verdure laisse la place à une deuxième étendue de dalles de calcaire fissurées qui dévalent elles aussi, jusqu'à la mer. C'est très impressionnant, et le ciel, redevenu clair et sec, même un brin ensoleillé, nous permet cette fois une 'visite'.

Rien que de la pierre ! (au loin, les îles d'Aran)

Rien que de la pierre ! (au loin, les îles d'Aran)

Encore de la pierre !

Encore de la pierre !

Quelques plantes ont trouvé le moyen de se développer dans les anfractuosités de la roche, qui malheureusement servent aussi de poubelle aux visiteurs peu respectueux de ces lieux exceptionnels. On y verra canettes, gobelets, sacs en plastique etc.. et même une table à repasser !

On passe un bon moment à admirer ce paysage incroyable avec les îles d'Aran en toile de fond.

Au fond, les îles d'Aran..

Au fond, les îles d'Aran..

Un chardon..

Un chardon..

Peut-être un Salsifis des Prés ?

Peut-être un Salsifis des Prés ?

Des murailles de roche !

Des murailles de roche !

Au loin, l'extrémité des Falaises de Moher..

Au loin, l'extrémité des Falaises de Moher..

En route pour Doolin on laisse le Burren derrière nous... jusqu'à demain..

En route pour Doolin on laisse le Burren derrière nous... jusqu'à demain..

Après avoir passé un long moment à parcourir ce lieu unique, soufflés par le vent, assourdis par la mer en contrebas, on repart en direction de Doolin dans une descente interminable qui sera, comme on s'en doutait, suivie par une côte très pentue, serpentant à travers des haies de verdure pendant un kilomètre ou deux, jusqu'au château de Ballinalacken d'où part le chemin menant au village.

La Guest House n'est qu'à quelques coups de pédale de l'intersection, heureusement d'ailleurs car on avait eu notre 'dose' des éléments et du relief.

Ceci dit, une fois la douche prise et des habits secs sur le dos on a vite oublié les 'peines' de la journée tant les paysages traversés, les rencontres faites et l'accueil de notre hôtesse à la B &B avaient été exceptionnelles !

 

Jeudi 15 septembre.

Vu le coucher du soleil d'hier soir, la journée devrait être belle, bien que ce soit encore un peu couvert pour l'instant !

C'est vrai qu'il était beau ce coucher du soleil d'hier soir !

C'est vrai qu'il était beau ce coucher du soleil d'hier soir !

Mise en route vers Doolin 'centre'.. C'est une enfilade de pubs, d'hôtels et de maisons diverses. Quelques magasins et beaucoup de B & B. L'Office du Tourisme n'est pas meilleur que celui de Galway. Au bout de la rue l'embarcadère pour les îles d'Aran. Pour nous ce sera la route qui monte vers les falaises. Départ altitude + 5m. Arrivée altitude plus ou moins 190m. Très physique mise en jambes. Va falloir mouliner.  

Les trois îles d'Aran. Inishmore c'est la plus lointaine.

Les trois îles d'Aran. Inishmore c'est la plus lointaine.

Après une montée de 13 km et pas mal de circulation, on arrive au parking où un employé nous informe que les ceusse qui arrivent à vélo se garent gratuitement, tout près du Visitor Center. Ici, ils mettent en pratique leurs recommandations et nous on économise plus de € 10.

 

Pas de langue de bois !

Pas de langue de bois !

Le ciel est encore bien gris quand on arrive aux falaises de Moher mais c'est sec. Le Visitor Center a été judicieusement creusé dans la colline. Ainsi on ne voit que la porte d'entrée et quelques vitres éclairant une partie de l'intérieur. Tout est recouvert d'herbe. C'est une énorme caverne à souvenirs et à nourriture avec tout de même une section 'expo' décrivant la formation des falaises ainsi que la faune et la flore de ce lieu étonnant. Un cinéma Imax projette un film tournant quasiment en boucle. Pendant dix minutes le spectateur est un Fou de Bassan vivant toutes les acrobaties aériennes et sous-marines de l'oiseau. Les prises de vues, le montage et les effets sont splendides. Faut simplement avoir pris son petit déjeuner bien avant de voir le film...

On file vers les belvédères pour découvrir enfin ce que l'on était venus voir. La vue sur les falaises est époustouflante. C'est si énorme que l'on a du mal à réaliser les hauteurs qui oscillent entre 170 et 214m. C'est seulement lorsqu'on voit un touriste sur le chemin de crête que l'on prend la mesure des lieux.  

Ça commence par une vue d'ensemble..

Ça commence par une vue d'ensemble..

Très vite on veut voir les 'détails'.

Très vite on veut voir les 'détails'.

On reprend un peu de recul..

On reprend un peu de recul..

Les touristes en haut donnent une idée de la hauteur du plongeoir..

Les touristes en haut donnent une idée de la hauteur du plongeoir..

Pas question de se baigner par là..

Pas question de se baigner par là..

Difficile d'imaginer la taille des blocs !

Difficile d'imaginer la taille des blocs !

Rien ne résistera à l'assaut des vagues.

Rien ne résistera à l'assaut des vagues.

Après déjeuner, le soleil est revenu.

Après déjeuner, le soleil est revenu.

...et l'homme croit qu'il domptera la nature ?

...et l'homme croit qu'il domptera la nature ?

Là, l'à-pic est de plus de 200m...

Là, l'à-pic est de plus de 200m...

Les 'Bens' sont toujours là...

Les 'Bens' sont toujours là...

Un dernier coup d’œil avant de partir...

Un dernier coup d’œil avant de partir...

Le début du retour est un vrai régal... Pas un coup de pédale pendant plusieurs kilomètres !

Malgré tout, quelques côtes bien cassantes s'insèrent dans le parcours. On s'arrête à Lisdoonvarna. La Poste nous met plusieurs coups de tampon dans les carnets. La route jusqu'à Ballyvaughan passe dans le centre du Burren. On nous avait que Corkscrew Hill serait sympa et que c'était une descente continue jusqu'à la côte... Mais on s'était bien gardé de nous dire qu'avant la descente il y aurait une montée d'enfer de plusieurs kilomètres, du même tonneau que ce que l'on avait vécu le matin !

Sur la route de Lisdoonvarna, la baie de Galway.

Sur la route de Lisdoonvarna, la baie de Galway.

Le mauvais goût est universel.

Le mauvais goût est universel.

Ayant finalement atteint le point culminant de la route, on se préparait à savourer les 8km de descente quand soudain un grain nous rattrape, nous obligeant à enfiler rapidement les vêtements de pluie.

Dommage, car Corkscrew Hill vaut le détour, mais seulement dans le sens Lisdoonvarna - Ballyvaughan... Envisager le trajet inverse n'est pas concevable pour le cyclo bien chargé, à moins d'avoir rempli ses gourdes dans le seau d'eau bénite de l'église de Ballyvaughan. 

Vaut mieux prendre une Guinness, c'est certainement plus hygiénique..

Vaut mieux prendre une Guinness, c'est certainement plus hygiénique..

Le reste du parcours de retour sur Kinvarra est le même que celui emprunté hier, en sens inverse. Les montées et les descentes se succèdent. On rencontre un jeune Australien en VTT, tirant une remorque avec planche de surf.. Il venait d'Ecosse et se rendait en France.. Sourire, bonne humeur, optimisme ! Bonne route Josh ! 

Quelques très belles lumières sur le Burren.

Pas besoin de calculs compliqués pour connaître la direction des vents dominants..

Pas besoin de calculs compliqués pour connaître la direction des vents dominants..

Magnifique jeu de lumières et d'ombres.

Magnifique jeu de lumières et d'ombres.

...et quand c'est sombre d'un côté, c'est éclairé de l'autre..

...et quand c'est sombre d'un côté, c'est éclairé de l'autre..

Un dernier coup d’œil au Burren..

Un dernier coup d’œil au Burren..

Les plus-de-60 km de la journée, 'up' plus souvent que 'down', avaient eu raison des forces et de la patience de Jenny. Il était temps que l'on arrive car elle avait eu son compte. A 18h30 on passe finalement la porte du B & B, contents de ranger les vélos, enlever les chaussures et de prendre une douche 'réparatrice'.

Soirée dans le même restaurant qu'hier. Un verre de l'excellent whiskey 'Connemara' nous fait vite oublier les 'galères' de la journée.

On en avait bavé, mais ce que nous avions découvert et vu vallait bien les efforts subis tout au long de cette magnifique journée. 

 

C'était la dernière, on la redoutait..

C'était la dernière, on la redoutait..

Vendredi 16 septembre.

Un dernier regard sur Kinvarra avant de mettre en route. La place en bas s'active. C'est le marché 'fermier'. Les stands se mettent en place tout doucement d'autant plus que le ciel de traîne a apporté de la fraîcheur.

La place vue de notre perchoir au B&B

La place vue de notre perchoir au B&B

Un peu kitsch quand-même...

Un peu kitsch quand-même...

On avale les 28 km jusqu'à Galway sans peine. Dans les faubourgs, beau graffitti, certainement pas du goût par la SPA... Le coq va perdre des plumes. 

Avant midi on est sur la Place Eyre, au centre ville. Un jeune cycliste bien chargé lui aussi nous aborde. Il avait repéré mon petit Gwenn ha Du de 'Breton d'adoption'. Brin de causette. Surprise ! Sa grand-mère habite Saint Nolff pas très loin de chez nous...

Lui et son amie parcourent l'Irlande depuis trois semaines et rentrent comme nous par le Ferry de demain. Je lui promets de passer dire un petit bonjour à son aïeule.

 

L'équipe de France n'a qu'à bien se tenir, or else !..

L'équipe de France n'a qu'à bien se tenir, or else !..

Galway a aussi sa "Contribution à la Culture".. Tout est permis quand c'est le contribuable que paye..

Galway a aussi sa "Contribution à la Culture".. Tout est permis quand c'est le contribuable que paye..

Pas vraiment envie de rentrer...

Pas vraiment envie de rentrer...

13h15 : direction la gare. On charge les vélos dans les deux places prévues à cet effet et en route pour Limerick Junction, via Limerick. Grâce à un retard de dix minutes, on n'a pas à changer de train à Limerick pour les 10 minutes de trajet jusqu'à Limerick Junction. Ouf ! 

Une heure d'attente sur un quai désert bien aéré par un vent très frais en espérant que le train venant de Dublin ne serait pas en retard. Minuscule salle d'attente. Guichets fermés. La seule activité vient du distributeur de coca et de chips. L'unique employé rencontré dans la gare nous rassure. "Prenez votre temps" qu'il nous dit. "Le train restera à quai tant que vous n'aurez pas tout chargé". Sympa !

En Irlande, les trains roulent à droite..

En Irlande, les trains roulent à droite..

Cork, terminus donc pas de pression pour tout débarquer. Les sens uniques autour de la gare compliquent un peu l'accès à la 'Scenic route' que l'on devait emprunter pour rejoindre Carrigaline. Entre temps, l'établissement que Jenny nous avait réservé nous avait informé qu'ils étaient en surbooking et qu'ils ne pourraient nous recevoir. La bonne nouvelle c'est qu'ils nous avaient réservé une chambre dans un bel hôtel 4* à côté. On ne paierait que le prix de la B&B, eux se chargeant de régler le reste.

Il est plus de 20h00 quand enfin on arrive à destination. Il fait nuit et on a hâte d'arriver. Check-in sans problèmes, vélos débâtés et rangés dans la salle du coffre... Chambre immense. Repas vite avalé au bar car le match de foot Chelsea - Liverpool chauffait les esprits des clients, devenus très bruyants. 

Pour comble, notre chambre était située juste au-dessus le la salle des banquets où se déroulait une réception de marriage de blings-blings friqués (et en surpoids).

On a le droit à la bande musicale 'live' et aux babillages des invités dans le parking sous notre fenêtre..

Heureusement, la fatigue de la journée nous sauve et Morphée fait le reste !

Le port de Cork.

Le port de Cork.

Samedi 17 septembre.

Réveillés de bonne heure. La noce bling-bling n'avait pas eu de conséquences sur le sommeil. Ciel clair, même quelques rayons de soleil et un peu de ciel bleu en prime..

Petit déj tardif car ce matin il n'y avait pas le feu. Le check-out était à midi et l'embarquement vers 14h00...et nous n'avions que 8km à parcourir pour nous rendre à Ringaskiddy où le bateau nous attendait.

Vers 11h00 on quitte les lieux, non sans avoir pris la photo souvenir des vélos dans le hall de l'hôtel.. Ils n'avaient jamais roulé sur de la moquette. C'avait dû leur faire drôle !

 

Pas grand monde au parking du Ferry. On était parmi les premiers arrivés et nos vélos étaient en tête de file dans la rangée des deux roues. Une fois encore, les petits fanions ont entrainé pas mal de causettes : un couple de Surzur, une dame de Brest, un monsieur de Locminé..

Mais pas de signe des jeunes Français rencontrés la veille à Galway. On se demandait si leur choix de prendre le bus de Galway à Cork, avec armes et bagages, n'avait pas tourné au vinaigre..

On nous permet d'embarquer parmi les premiers. Sympa ! Dommage que lors du départ de Roscoff il y a 15 jours cela n'ait pas été le cas, car aujourd'hui il fait 'beau' alors que ce jour-là il pleuvait.

Les deux cyclistes et leurs montures dans le hall de l'hôtel...

Les deux cyclistes et leurs montures dans le hall de l'hôtel...

Un petit 'V' de victoire, mais le cœur n'y était pas..

Un petit 'V' de victoire, mais le cœur n'y était pas..

Avalés par la baleine...

Avalés par la baleine...

Les vélos sont attachés au même endroit qu'à l'aller.

Notre cabine donne sur la mer. Cette fois elle est calme mais le ciel s'est couvert et tout est dans les tons de gris..

Je passe un bon moment sur les différents ponts à regarder l'Irlande s'éloigner doucement derrière le navire et à rêver à ce que nous venions de vivre pendant les 650 km parcourus à travers ce magnifique pays. Heureusement, les maisons colorées du rivage rendaient un peu moins triste cette fin de périple

Un vieux couple d'Irlande du nord, rencontré au dîner, nous vante la beauté de l'Ulster. Pas de doute, comme 'jamais deux sans trois', il faudra revenir.

Le "Pont-Aven" est une vitrine des arts bretons.

Le "Pont-Aven" est une vitrine des arts bretons.

Sortie de Ringaskiddy.

Sortie de Ringaskiddy.

Une autre 'rue'..

Une autre 'rue'..

Maintenant c'est la haute mer..

Maintenant c'est la haute mer..

En bas ça brassait bien..

En bas ça brassait bien..

Loin derrière, sur l'horizon, c'est l'Irlande.

Loin derrière, sur l'horizon, c'est l'Irlande.

Dimanche 18 septembre.

Levés à 04h45, heure irlandaise...car le Ferry arrive à Roscoff à 06h00.

Petit déjeuner vite avalé, cabine libérée et descente au pont numéro 3 donnant accès aux ânes de métal qui n'avaient pas bougé. Débarquement sans problèmes, douane idem. Il fait nuit !

On revoit Erwin et son amie à la sortie de la douane. Finalement ils étaient arrivés juste avant le départ du navire. Quelques mots d'encouragement et on met en route pour Morlaix via Saint Pol de Léon.

Notre café de la dernière fois est fermé ! Y'a plus qu'à continuer vers Morlaix que l'on atteint sans problèmes, si ce n'est un formidable coup de blues de ma fille, dur retour à la réalité de la vie après la quinzaine extraordinaire à pédaler à travers l'Irlande...

Quand faut y aller, faut y aller...

Quand faut y aller, faut y aller...

Au petit matin à Locquénolé..

Au petit matin à Locquénolé..

Un double expresso au Café du Commerce de Morlaix, sous le viaduc qui nous surplombe nous remet d'aplomb. On passe quelques instants à admirer une expo de voitures américaines garées sur la place.

La montée à la gare, située tout là-haut, au niveau du viaduc, se fait d'une traîte.

Après ce que l'on avait vécu au retour des falaises de Moher, ce n'est pas une côte comme ça qui nous aurait fait peur !

Le chef de gare sympa nous permet de traverser les voies afin de ne pas avoir à tout démonter si on était passés par l'escalier.

Comme d'hab, on est en voiture N° 1, celle des vélos... C'est plein et ça sent le fauve..

Tout ayant été préparé d'avance, le chargement se fait sans peine.

Retour interminable vers la capitale avec une seule idée en tête : recommencer le plus vite possible ! 

C'est là-haut que ça se passe....

C'est là-haut que ça se passe....

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Connemara 2

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Publié le 1 Juillet 2016

Un beau voyage de découvertes et d'émotions !

Un beau voyage de découvertes et d'émotions !

Carte du parcours

Carte du parcours

L'an dernier, en terminant notre voyage à travers l'Allemagne et la République Tchèque, on s'était dit, Rémi et moi, que ce serait sympa, pour une fois, de découvrir un peu la France !

Restait à décider de la région. Le choix s'est rapidement porté sur la Normandie et la Bretagne qui s'enchaînent naturellement, tout en offrant paysages magnifiques et histoire passionnante.

Le parcours fut vite établi, car s'il y a des régions où la géographie et l'histoire sont intimement mêlées, c'est bien là, le long de la Seine, sur les côtes normandes et à travers la Bretagne.

Pour nous dégager de la région parisienne, gros obstacle à toute vélléité de cyclo-tourisme, nous avions décidé de prendre le train avec vélos et bagages, jusqu'à Rouen et de démarrer notre 'Périple 2016' à partir de cette ville. 

En effet, hormis l'axe nord-est -le long de la Marne et/ou du Canal de l'Ourcq-  et peut-être aussi vers le sud, le long de la Seine, sortir de Paris en vélo est un véritable cauchemar, puant, bruyant et dangereux, de bouts de pistes cyclables non reliées et pensées 'après-coup', de bas côtés de routes 'casse-gueule' et de signalétique inexistante ou carrément erronnée.. enfin tous les ingrédients qu'il faut pour décourager les plus tenaces !

La richesse de ce périple, dont une bonne partie s'est effectuée le long des plages normandes, m'a fait choisir de le décrire par étapes, tant chaque lieu traversé exige que le temps s'arrête afin que l'histoire puisse être absorbée dans le respect dû aux innombrables sanctuaires qui ponctuent la côte. La découverte à vélo fut magnifique et la lenteur du déplacement permit l'éclosion d'émotions insoupçonnées.

 

 

  

Parfois on pourrait se demander si sortir de Paris en vélo ne serait pas finalement plus simple..

Parfois on pourrait se demander si sortir de Paris en vélo ne serait pas finalement plus simple..

23 mai 2016. Paris - Jumièges, via Rouen...

La météo n'est pas engageante, mais c'est pas nouveau cette année. Les sacoches sont descendues dans l'entrée de l'immeuble, le vélo sorti de la cave et l'âne de métal est bâté sans problèmes. Au moment de mettre en route, grosse averse obligeant à mettre les habits de pluie et les guètres. Sauna assuré car il ne faisait pas froid. La route vers la gare St. Lazare ne présente pas de difficultés si ce n'est que la pluie rend les choses plus délicates dans les rues parisiennes.... ça bouchonne et ça gueule de partout. Heureusement, Rock'n'Roll se faufile parmi les bus qui bouchent les carrefours, les livreurs du matin garés à cheval sur la piste cyclable..... évitant les piétons qui traversent la tête sous le parapluie...

Rémi est à la gare. Trempé car il n'avait pas voulu s'arrêter pour enfiler le scaphandre...

Train annoncé avec 10 minutes de retard, cause "mouvement social"... Peu à peu le retard s'allonge mais à 35 minutes le numéro de quai est affiché et c'est la ruée. Bien évidemment, les wagons Corail acceptant les vélos sont en tête de train, nous obligeant à tout démonter sous une pluie qui redoublait !

Trajet vers Rouen sans problèmes. Dans le train on rencontre un 'Brompton', cycliste utilisant ce vélo anglais qui se replie et qui se transporte quasiment dans une valise. Super sympa, il nous aide à décharger vélos et sacs et, une fois tout remonté, nous guide à travers la ville, en route pour son boulot de Contrôleur aérien au terrain de Rouen. 

On se quitte sur le parvis de la cathédrale à l'entrée des vieux quartiers. Arrêt rapide à l'Office du Tourisme qui nous remet une carte fort détaillée des boucles de la Seine avec indications des nombreux circuits et pistes. Excellent. Passage sous l'horloge, visite rapide de quelques vieilles rues, maisons à colombages... puis en route pour la promenade Normandie-Niémen, véritable départ de notre 1ère étape, le long des boucles de la Seine.

 

Le Gros Horloge

Le Gros Horloge

Tous les styles se cotoient

Tous les styles se cotoient

La promenade est très large et longe les quais où d'énormes vraquiers attendent leur tour ou sont au chargement.

Un navire polonais au chargement

Un navire polonais au chargement

La transition est souple et peu après le Musée Flaubert on se retrouve sur une piste cyclable qui nous mènera jusqu'au premier bac à Sahurs. Bonne surprise, les bacs qui traversent la Seine sont gratuits, car pris en charge par le Conseil Général.

De nombreux petits châteaux bordent le fleuve des deux côtés...

De nombreux petits châteaux bordent le fleuve des deux côtés...

Sur l'autre rive, c'est La Bouille. Piste et route départementale se confondront jusqu'à La Ronce où nous bifurquons vers Yville sur Seine. Ce sera l'occasion de faire connaissance avec la première mise en jambes.

Le bord de Seine est très beau. Alternance de belles demeures, de falaises calcaire creusées, parcs et pelouses, fleurs...

Le virage du château d'Yville, dans la descente vers la deuxième bac, offre une très belle vue sur la Seine. 

Au bout du parc, la Seine..

Au bout du parc, la Seine..

Deuxième traversée sans histoires. Ce choix nous évite une bonne quarantaine de kilomètres mais surtout nous permet d'envisager une arrivée au camping de Jumièges dans un délai raisonnable car les boucles de la Seine sont interminables..

L'essentiel c'est que les ânes de métal n'aient pas eu le mal de mer...

L'essentiel c'est que les ânes de métal n'aient pas eu le mal de mer...

A la sortie du bac on préfère longer le fleuve via le chemin des Cornihouts, plutôt que de filer directement sur Le Mesnil-sous-Jumièges. Ce sera une erreur car le halage est une succession de pistes en herbe, de zones de graviers grossiers, d'ornières.. rendant l'avancée difficile. Une barrière, du côté du Cornihout du Mesnil met fin à nos misères et nous oblige à reprendre une petite route vers Jumièges. L'abbaye se dresse au-dessus des arbres, sa pierre blanche éclairée par le soleil de fin d'après-midi.

 

La place de Jumièges

La place de Jumièges

Le camping est en haut de la côte. On se fait plaisir en louant une tente toute montée, à peine plus chère à deux que deux emplacements individuels. Le toit intérieur représente une mappemonde. Heureusement que nos cartes étaient plus précises car, à suivre celle de la tente, on se serait bien retrouvés en Patagonie...

 

Après quelques calvas, on pourrait même s'y retrouver..

Après quelques calvas, on pourrait même s'y retrouver..

24 mai 2016. Jumièges - Fiquefleur-Equainville.

Réveillé de super bonne heure par la multitude d'oiseaux perchés dans le bois d'à côté. Dès les premières lueurs de l'aube tous les sifflets se mettent en route et c'en est fini du repos des campeurs.

Après un passage à l'Office du Tourisme qui accepte de nous tamponner le carnet bien que n'ouvrant plus tard dans la matinée, on file vers notre 3ème et dernier bac des boucles de la Seine. Pas de chance, aujourd'hui, cause entretien, il ne débute ses traversées qu'à 10h00. 

L'alternative est de pédaler sur la rive droite jusqu'au pont de Brotonne, mais ni le pont, ni l'approche par la route nationale ne nous paraissent engageantes. Alors on attend !

 

 

Le bac est là, mais il faudra attendre...

Le bac est là, mais il faudra attendre...

De très gros navires descendent la Seine vers la sortie en mer... Pour nous, l'expérience sera de courte durée, car la traversée ne prend que quelques minutes.

Une fois sur la rive gauche, on passe Heurteauville, La Mailleraye-sur-Seine, Notre-Dame de Bliquetuit sur une route très sympa et surtout pas très passante. Faut dire que ça commence à devenir compliqué pour les automobilistes de trouver de quoi faire tourner leurs moteurs. Après les bloquages des raffineries par les camions, c'est maintenant le tour des employés de celles-ci de se mettre en grève... Vive la France !

On s'arrête cinq minutes à la Maison du Parc, histoire de se renseigner et d'obtenir un coup de tampon dans le carnet puis on repart en se disant qu'au prochain bourg on devrait s'inquiéter d'acheter de quoi faire le pique nique du midi... L'imposant pont de Brotonne est laissé à droite.

Le pont de Brotonne

Le pont de Brotonne

Le pont était en travaux, compliquant sérieusement la traversée pour des ânes de métal... Finalement sans le savoir, on avait fait le bon choix.

Ce n'est qu'à Vatteville-la-Rue que l'on trouve une petite épicerie de village tenue par une vieille dame qui notait soigneusement toutes ses ventes sur un cahier à la caisse.

Mauricette Lenormand nous sauve la vie ! Les sacoches avant remplies on part découvrir le village qui est un véritable enchantement. 

Le court trajet entre de hautes haies, jusqu'à la sortie du bourg, est magique... Succession de chaumières anciennes et plus récentes, faîtières plantées d'iris, maisons à colombages, à toits d'ardoises, prés et jardins, charmilles, rosiers... C'est très beau. 

Ça a le mérite d'être clair !

Ça a le mérite d'être clair !

Dans un pré, un vieux bâtiment de ferme.

Dans un pré, un vieux bâtiment de ferme.

Une 'longère' normande..

Une 'longère' normande..

Tout est très vert..

Tout est très vert..

La route de Vatteville - Le Val Anger via Aizier et Vieux Port est splendide. On s'arrête à Aizier, en bord de Seine, dans une prairie équipée de tables de pique nique. Il fait grand beau. Que demander de plus après tant de journées de froid, de pluie et de grisaille vécues depuis le début du printemps ?

Remise en route direction Trouville-la-Haule;  deuxième raidillon au soleil et à l'ombre, obligeant à une gymnastique avec les vêtements pour éviter la pneumonie : très chaud au soleil mais très frais dans les sous-bois... Passage à Sainte Opportune-la-Mare puis descente vers le Marais Vernier, un lieu hors du temps et du monde !    

Le Marais Vernier, un lieu magique, lové dans une ancienne boucle de la Seine.

Le Marais Vernier, un lieu magique, lové dans une ancienne boucle de la Seine.

Le pont de Tancarville

Le pont de Tancarville

Une seule route en fait le tour donc impossible de se perdre ! Elle est bordée de champs, de prairies, ressemblant un peu aux  'polders' vus au Pays-Bas l'an dernier. Profusion de roseaux, de rigoles d'écoulement des eaux. Oiseaux, fleurs, calme absolu. Des parapentistes arrivent des hauteurs, jonglant avec les ascendances le long de la crête, se posant dans un pré où une minuscule manche à air orange les aide à l'atterrissage. La petite route est bordée de fermes et de très belles maisons. Malheureusement, il y a aussi des ruines et des cours des miracles. 

Une classe de CM2 au complet...

Une classe de CM2 au complet...

A La Cour, on bifurque à gauche pour une nouvelle grimpette. En effet, tout le Marais Vernier est en contrebas de la 'falaise' boisée.

Belle descente vers Foulbec. A défaut de passage sur le pont, un restaurant routier nous appose son tampon "Le Relais de Tancarville" !

La circulation se densifie un peu malgré les problèmes d'avitaillement en carburant et les derniers kilomètres nous séparant de La Rivière Saint Sauveur sont parcourus sans problèmes, le relief étant très plat à cet endroit. Après une part de flan et un Orangina, c'est retour en arrière vers Fiquefleur-Equainville, direction le camping de la Catinière.

Pour une misère on nous propose de dormir dans un tonneau !

Toute nouvelle expérience est toujours bonne à vivre, alors va pour le tonneau !! 

La barrique était vide....

La barrique était vide....

25 mai 2016. Fiquefleur - Bénouville, via Saint-André-d'Hébertot.

 

Dormir dans un tonneau en bois est une expérience qu'il ne faut pas louper ! Faut simplement que le tonneau soit couché. La chaleur accumulée la veille s'était peu à peu dissipée durant la nuit, la rivière voisine aidant, il y faisait un peu frais tout de même au petit matin. Petit déjeuner dans les appartements, portant une attention toute particulière au camping gaz car il ne s'agissait pas de mettre le feu à notre habitation 100% sapin !

Mise en route vers Honfleur pour un rapide tour de la ville, avant de repartir vers Saint-André- d'Hébertot. On passe sous la route menant au pont de Normandie, énorme voilier enjambant l'estuaire de la Seine, dont le haubanage scintillait au soleil du matin. 

Dommage qu'un jeu de câbles électriques passe juste devant...

Dommage qu'un jeu de câbles électriques passe juste devant...

Relais des Cyclistes, juste en face de l'Office du Tourisme... on nous attendait !

Relais des Cyclistes, juste en face de l'Office du Tourisme... on nous attendait !

Honfleur, le Quai Sainte Catherine...

Honfleur, le Quai Sainte Catherine...

Après avoir acheté un petit drapeau normand pour ajouter à mon mât, on fait un rapide tour du bassin où les cafetiers et autres commerces s'activaient à mettre tout en place pour les hordes qui envahiraient les lieux en fin de matinée...

Le plus court pour rallier Saint-André-d'Hébertot était de retourner à la Rivière-Saint-Sauveur et filer plein sud vers Genneville et Saint-Benoît. La sortie de Saint Sauveur fut l'occasion d'une belle mise en jambes dans une côte qui n'en finissait pas..

A Honfleur, les automobilistes faisaient la queue pour obtenir les 20 litres de carburant autorisés par le Préfet... A Genneville, les pompes de la station service étaient vides :

Plus de G-O; Plus de Sans Plomb 95; Plus de Sans Plomb 98... 

A Saint-Benoît on se fait tamponner le carnet par le Maire qui jardinait devant la Mairie. Rémi se présente et rapidement c'est une plongée dans le passé : des souvenirs enfouis depuis 50 ans resurgissent, noms, lieux reviennent en mémoire... Le temps file, faut y aller.. On se dit au-revoir et on file vers Sant-André, deuxième objectif de la matinée... car c'est dans ce village qu'est né Rémi... et il n'y a jamais remis les pieds depuis l'enfance ! 

Le petit bourg est splendide. Si actif et plein de vie dans les années 50, il n'est malheureusement plus, comme tant d'autres lieux en France, qu'un 'village-dortoir'. Tout est nickel, tiré au cordeau. La rue principale est une enfilade de petites maisons basses à colombages. L'église est au bout de la rue, adossée à la forêt et au parc du château situé en contrebas.

La rue principale du village, si active autrefois.

La rue principale du village, si active autrefois.

Au bout de cette belle route, la maison natale de Rémi et la voie verte menant à Pont l’Évêque.

Au bout de cette belle route, la maison natale de Rémi et la voie verte menant à Pont l’Évêque.

Derrière une haie, sur la gauche de la petite route, l'imposant Château de Saint-André d'Hébertot

Derrière une haie, sur la gauche de la petite route, l'imposant Château de Saint-André d'Hébertot

La voie verte Saint-André - Pont l'Evêque est une ancienne ligne de chemin de fer reconvertie. Belle voie roulante surplombant la campagne environnante, en légère descente jusqu'à destination. Pont l'Evêque est atteinte sans problèmes en début d'après midi. Nouvelle succession de belles maisons à colombages. 

Passage à l'Office du Tourisme qui nous remet une pochette très complète des voies cyclables du Calvados. C'est bien fait et sera très pratique.

Proximité du 6 juin oblige : les abords de l'OT ont été décorés pour l'occasion. La réplique d'un chasseur américain, dont le pilote fut tué le 14 juin 1944, est là pour rappeler le prix élevé de la Liberté, des sacrifices maintes fois rappelés tout le long de la côte que nous nous apprêtions à découvrir.

La petite phrase du poème de Paul Verlaine, inscrite en écriture d'écolier, parmi les massifs du jardinet, fait froid dans le dos quand on pense à ce qu'elle a déclenché dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.... "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone"... Il est impossible d'imaginer l'effet qu'elle a produit sur ceux qui l'ont entendue clandestinement, cette nuit-là, à la TSF... 

Le signal !

Le signal !

Une plaque du Souvenir Français, fixée au mur de l'église Saint Michel, énumère d'autres vies perdues. Chaque nom, chaque lieu, chaque cause rappelle la folie des hommes.,

Normandie et Bretagne à vélo

On quitte Pont-l'Evêque vers le NW, par une petite route en direction de Tourgéville, l'objectif étant de retrouver la côte à Villers sur mer. Superbes maisons normandes, prés envahis de boutons d'or, vergers de pommiers fleuris... une caricature de la Normandie ! On se serait cru entrain de parcourir le couvercle d'une boite de Camembert Graindorge...

Curieuse rencontre avec un bonhomme tombé d'une camionnette en téléphonant... l'homme est allongé dans l'herbe du bas côté, un collègue est avec lui. Ils attendent les secours...

On avait judicieusement annulé le parcours via Deauville, tirant un trait direct sur Villers. Ce choix nous économisa assurément 20 kms et au moins une heure de route.

Villers est atteinte sans problèmes. Une belle descente nous y amène car le bord de mer n'est pas sur le plateau.. dommage ! La ville termine ses plantations et ses travaux de peinture en vue de la saison qui ne saurait tarder. Malgré le soleil, les rares touristes se promènent bien couverts... Le vent du nord est glacial !

Pas grand monde sur la plage...

Pas grand monde sur la plage...

On endure les deux T-shirts et le K-Way...

On endure les deux T-shirts et le K-Way...

La sortie de Villers sur mer porte un rude coup aux mollets. La côte est raide, toute droite et en plein soleil. A mi-parcours je m'arrête pour enlever une couche, le K-Way étant devenu un sauna ambulant. L'arrivée à Auberville, sur le plateau, est appréciée. L'employé de l'OT de Villers nous avait dit "qu'après, c'est plat"... et il avait raison. 

On passe une succession de petites villes de bord de mer toutes plus proprettes les unes que les autres... Même frénésie des jardiniers et des peintres ! Tout doit être prêt pour la saison...

Les drapeaux et oriflammes battent frénétiquement au vent, les 'moulins' de plage multicolores, tournent à rompre !

Houlgate, Dives sur mer, Cabourg, Merville-Franceville Plage (arrêt obligatoire pour re-fueler en sucre via une superbe part de flan...).

La route vire finalement vers le sud-ouest. Après Sallenelles c'est Bénouville, l'objectif de la journée.

On franchit le pont sur l'Orne, immortalisé par Bill Millin qui le traversa en jouant de la cornemuse, puis c'est le Pegasus Bridge... 

Le camping des Hautes Coutures est bien évidemment situé sur les 'hauteurs' de Bénouville... C'est classique en fin de parcours ! 

Pegasus Bridge. L'original est dans le Musée, situé juste au-delà du pont actuel, à gauche.

Pegasus Bridge. L'original est dans le Musée, situé juste au-delà du pont actuel, à gauche.

26 mai 2016. Bénouville - Caen - Bénouville.

 

La journée sera consacrée à visiter le Pegasus Memorial à Bénouville et le Mémorial de Caen.

Pas besoin de mettre en route trop tôt car le Pegasus Memorial n'ouvre qu'à 9h30. On met en route pour un premier arrêt au café Gondrée, véritable mini musée rempli de souvenirs divers et variés, de photos, d'uniformes etc... que les uns et les autres ont donné aux propriétaires de cette première maison française libérée par les alliés dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Le tampon de la maison orne une nouvelle fois mon carnet de vélo-pèlerin. Le Pegasus Memorial se passe de commentaires.

Il faut regarder, imaginer, se taire et méditer. 

Le musée est essentiellement axé sur les opérations menées par les troupes qui sont arrivées de nuit par planeur, en l'occurence des 'Horsa' en bois et toile. Beaucoup s'abimeront dans l'obscurité. De nombreux objets illustrent les actions entreprises pour sécuriser les deux ponts hautement stratégiques. La cornemuse de Bill Millin rappelle l'invraisemblable témérité de ce piper qui jouera jusqu'à ce qu'un éclat de mortier ne fasse taire son instrument (qu'il démontera et ramènera chez lui...).    

Le café Gondrée à Bénouville

Le café Gondrée à Bénouville

Une vitrine du musée

Une vitrine du musée

Valait mieux être derrière la mitrailleuse que lui faire face..

Valait mieux être derrière la mitrailleuse que lui faire face..

La galanterie survit à toutes les circonstances..

La galanterie survit à toutes les circonstances..

La cornemuse de Bill Millin...

La cornemuse de Bill Millin...

Écusson du Régiment de Parachutistes 'Pegasus'

Écusson du Régiment de Parachutistes 'Pegasus'

L'émouvante photo du Sergent Lanternier, Béret Vert, Fusilier Marin, appartenant à la seule unité française à avoir débarqué le 6 juin. Photo prise deux jours après la bataille de Ouistreham.

L'émouvante photo du Sergent Lanternier, Béret Vert, Fusilier Marin, appartenant à la seule unité française à avoir débarqué le 6 juin. Photo prise deux jours après la bataille de Ouistreham.

Le poste de pilotage d'un planeur Horsa...

Le poste de pilotage d'un planeur Horsa...

Pour nous c'était le voyage inverse : l'an dernier nous avions parcouru l'Elbe, cette année l'Orne...

Pour nous c'était le voyage inverse : l'an dernier nous avions parcouru l'Elbe, cette année l'Orne...

Après deux heures de visite il était temps de filer plein sud vers Caen où un autre 'monument' de la seconde guerre mondiale nous attendait. 

Mais avant de nous lancer dans les nombreuses salles incroyablement riches du Mémorial de Caen, il fallait remettre du pétrole dans les cyclistes. Le restaurant 'Quai 52' s'assurera de cette prestation en nous servant une magnifique assiette de tripes...

 

Mémorial de Caen. "The Kiss" de Seward Johnson.... pas apprécié par tout le monde....

Mémorial de Caen. "The Kiss" de Seward Johnson.... pas apprécié par tout le monde....

Comme à Bénouville, le lieu ne se décrit pas : on le vit en passant de salle en salle, quittant tout d'abord les derniers coups de canon de la première guerre mondiale et l'humiliation allemande qui portait en elle les germes de la revanche. Il ne faudra que 20 ans au peintre-caporal pour entrainer le monde dans une nouvelle période d'horreur absolue. 

Nuremberg,1933... La revanche en marche..

Nuremberg,1933... La revanche en marche..

Les affiches illustrent les convictions, l'intolérance et les haines qui en découleront.. La crise de 1929 avait mis l'économie parterre... rien de tel qu'une bonne guerre pour relancer la machine ! 

Aujourd'hui on dirait qu'il ne faut pas faire d'amalgame....

Aujourd'hui on dirait qu'il ne faut pas faire d'amalgame....

Défendons Moscou. Une fois encore le 'Général Hiver' sera d'un précieux secours aux troupes soviétiques.

Défendons Moscou. Une fois encore le 'Général Hiver' sera d'un précieux secours aux troupes soviétiques.

Côté allemand, la guerre c'est sérieux : Front et Patrie, les garants de la victoire !

Côté allemand, la guerre c'est sérieux : Front et Patrie, les garants de la victoire !

Côté Alliés, tous participent à l'effort de guerre

Côté Alliés, tous participent à l'effort de guerre

Pour les Soviétiques : 'Objectif Berlin', objectif atteint, mais certainement pas dans la joie et la bonne humeur !

Pour les Soviétiques : 'Objectif Berlin', objectif atteint, mais certainement pas dans la joie et la bonne humeur !

Enfin !

Enfin !

Durant notre longue visite de ce lieu, qui devrait être une 'piqure de rappel' obligatoire pour toutes les générations, nous ne nous étions pas rendus compte que les cieux s'étaient chargés de nuages bien menaçants. Le retour au camping de Bénouville sera physique et les 15 km parcourus avec des braquets dignes du Tour de France. A peine arrivés, l'orage éclata.

 

27 mai 2016. Bénouville - Bayeux

 

Mise en route sur la dernière section de piste menant de Bénouville à Ouistreham, puis longue balade le long de la côte, aux prises avec une brume de mer persistante.

Encore un peu tôt pour les baigneurs...

Encore un peu tôt pour les baigneurs...

...mais les chars à voile s'en donnaient à cœur joie !

...mais les chars à voile s'en donnaient à cœur joie !

Lion sur mer, Luc sur mer, Langrune sur mer, Saint Aubin sur mer, Courseulles, Ver, Asnelles....  Arromanches les bains. Pas toujours de piste en site propre mais parcours très agréable et sans difficulté aucune. Ciel bleu, soleil et un tout petit vent du NE éclaboussent toutes ces communes remises à neuf, peintes en blanc. Mille couleurs de drapeaux, oriflammes et moulins de plage..

 

Une belle frise ornant une maison de bord de mer..

Une belle frise ornant une maison de bord de mer..

Arrêt dans la plupart des OT de la côte pour une dernière sur la météo... le brouillard va-t-il se lever ? Réponses rassurantes et optimistes à chaque fois... mais sans réel changement jusqu'en début d'après-midi.

L'arrêt pique-nique se fera au pied de la Croix de Lorraine à Graye sur mer, là ou le Général de Gaulle a posé le pied en France le 14 juin 1944.

Graye sur mer

Graye sur mer

Une photo commémore l'évènement.

Une photo commémore l'évènement.

Le soleil avait enfin percé la brume.

Le soleil avait enfin percé la brume.

Sur la route d'Arromanches.

Sur la route d'Arromanches.

Arromanches est atteinte en début d'après-midi. On assiste à la projection de l'incroyable film dans la salle "Arromanches 360" puis c'est la descente en ville pour visiter le musée du débarquement, exposant de nombreuses maquettes expliquant la construction du port artificiel.

 

Un des caissons subsiste au loin..

Un des caissons subsiste au loin..

Vue d'ensemble du port artificiel.

Vue d'ensemble du port artificiel.

L'après-midi avançait et on avait encore "du pain sur la planche" car la visite de la Tapisserie de Bayeux était aussi inscrite au programme de la journée !

Après une belle côte nous remontant sur le plateau, on avalera les 12 kilomètres et quelques séparant Arromanches de Bayeux à vitesse 'grand V', sur un faux-plat en descente continue. 

Inscription au camping municipal -très sympa- et direction centre-ville pour arriver avant la fermeture du musée. 

Le parcours le long des 68 mètres de tapisserie est organisé de façon très fluide, permettant à tous d'avancer lentement, sans se bousculer, et d'écouter à l'aide d'audiophones, la tragique histoire retraçant les déboires d'Harold, fils d'Edouard le Confesseur, face à Guillaume le Conquérant. Les index imprimés dans la partie supérieure de l'ouvrage permettent un repérage des évènements décrits et assurent un avancement continu des visiteurs.

On aura même le temps de visiter les autres salles de ce musée magnifique et de visionner un film avant de retourner vers le camping, en longeant l'Aure. 

 

28 mai 2016. Bayeux - Sainte-Mère-Eglise.

 

Météo grise, bouchée et froide. Brouillard. Mise en route par la vieille ville pour rattraper la véloroute. Arrêt à la cathédrale pour une courte visite. 

La piste est relativement bien indiquée jusqu'à un carrefour en limite de ville. Sans indication contraire on continue en face... et bien évidemment on se plante dans un chemin qui devient vite impraticable. Un vieux monsieur faisant sa promenade quotidienne nous remet dans la bonne direction. Fallait tourner à droite au carrefour... Le chemin vers Colleville passe par une succession de villages pas bien gais :  Vaucelles, Sully, Maisons, Etréham, Russy... 

Original, ! manquait plus que "La Russie"...

Original, ! manquait plus que "La Russie"...

Le brouillard et le froid ajoutaient une touche d'irréel à ce trajet vers Colleville. L'horizon invisible et l'absence totale de bruit nous préparaient peu à peu à aborder l'incommunicable.

Au Visitor Center rien n'est laissé au hasard et tout le monde passe sous le portique de sécurité. On abandonne nos canifs aux gardes qui nous les rendront à la sortie.

Le lieu est d'une propreté et d'un entretien à la hauteur du respect dû aux 9 387 soldats qui y reposent. Pelouses, massifs, arbres, stèles... tout dégage une sérénité intransmissible.

Au moment de notre visite, quelques jours avant le 72ème anniversaire du débarquement, toutes les tombes étaient marquées par un petit drapeau Américan et un petit drapeau Français.

Emotion maximale, silence, recueillement.

Le Mémorial.

Le Mémorial.

Le brouillard floutait les rangées les plus lointaines.

Le brouillard floutait les rangées les plus lointaines.

Peter D. Bonet. New York. 7 July 1944.

Peter D. Bonet. New York. 7 July 1944.

Mosaïque du dôme de la Chapelle

Mosaïque du dôme de la Chapelle

Le Mémorial à travers le brouillard.

Le Mémorial à travers le brouillard.

On reste un certain temps à errer parmi les tombes, à lire les noms, les dates et la provenance de cette jeunesse sauvagement fauchée par la folie des hommes.

La remise en route se fait en silence. La visite d'un tel lieu ne peut qu'appeler à la réflexion et se passe de commentaires.

La D514 qui longe la côte passe par une succession de villes tristes et quelque peu laissées pour compte, en complète opposition avec celles que l'on avait traversées jusqu'à Arromanches. Maisons et magasins à vendre, vides, peu entretenues. Ca ne sent absolument pas la gaité colorée et vivante d'hier. C'est comme un autre monde. Le brouillard et le froid n'arrangent rien.

On s'arrête à la Pointe du Hoc, autre lieu chargé de courage tant l'entreprise pour déloger les Allemands paraissait impossible. Un film retrace les évènements de la prise. Des survivants témoignent, submergés par une émotion indélébile que le temps n'effacera jamais. 

 

La Pointe du Hoc

La Pointe du Hoc

Préparatifs au débarquement à la Pointe du Hoc

Préparatifs au débarquement à la Pointe du Hoc

La nature assiste le temps..

La nature assiste le temps..

La monumentale 'Statue de la paix', érigée à l'entrée de Grandcamp-Maisy, est un don du Peuple chinois au Peuple de Normandie. Oeuvre du sculpteur chinois Yao Yuan, elle fut mise en place à l'occasion du 60ème anniversaire du débarquement.

La Statue de la Paix.

La Statue de la Paix.

Les Offices du Tourisme d'Isigny et de Carentan sont très actifs et nous donnent des infos très utiles pour la suite du parcours. La demoiselle de Carentan nous conseille vivement de passer par Utah Beach ce que l'on fera au départ de Sainte-Mère-Eglise.

Le dernier tronçon vers l'étape du jour est dur. Le froid et le brouillard persistant nous coupent les jambes.

Passage à Sébeville, minuscule village de 2,88km2 et 27 habitants, mais équipé tout de même d'une mairie. Les petites routes sont encaissées entre des talus et des haies. 

Cette journée laissera une curieuse sensation. Etaient-ce les visites du cimetière de Colleville, de la Pointe du Hoc qui avaient altéré notre humeur ou la météo qui nous a bouché la journée...ou les deux réunies ?

Toujours est-il que le camping très sympa de Ste Mère, la douche et un repas consistant à 'La Pomme d'Or'ont finalement réussi à remettre les cyclistes d'aplomb.

Sébeville : La Mairie.

Sébeville : La Mairie.

29 mai 2016. Sainte-Mère-Eglise, Utah Beach, Saint Lô.

 

Mise en route de bonne heure afin d'avoir le temps de visiter tous les lieux retenus dans notre programme du jour. Premier arrêt, l'Airborne Museum où l'on arrive dès l'ouverture. Composé de plusieurs bâtiments il offre au visiteur une série de thèmes différents où l'aviation tient une place de choix. Un planeur Waco et un Douglas C-47 y sont exposés entourés de mannequins mis en scène avec des matériels divers. Un autre hall abrite la reconstitution très réaliste de l'intérieur d'une carlingue de largueur de troupes aéroportées, en opération de nuit. Bruitages, films, lumières; tout est très bien fait. Plus loin c'est une scène des mêmes troupes arrivées au sol...  

Le moment le plus émouvant de la visite est un film d'une quinzaine de minutes, véhiculant certainement le message le plus puissant de notre périple le long des plages du débarquement.

Deux heures de visite passent très vite !

La cour du musée. Au loin, un mannequin accroché à la flèche de l'église...Le goût est douteux...

La cour du musée. Au loin, un mannequin accroché à la flèche de l'église...Le goût est douteux...

Le Douglas C-47

Le Douglas C-47

Intérieur du planeur Waco

Intérieur du planeur Waco

No comments.

No comments.

Impôts et taxes, les deux mamelles de la France

Impôts et taxes, les deux mamelles de la France

Photo ahurissante : médecins allemands (prisonniers) aidant les médecins Américains à l'Hospice de Ste Mère !

Photo ahurissante : médecins allemands (prisonniers) aidant les médecins Américains à l'Hospice de Ste Mère !

Mise en route vers Utah Beach après deux expériences équivoques avec des commerçants blasés et roublards affichant des attitudes incompatibles avec ce que l'on attendrait dans un tel lieu...

Le trajet vers Utah Beach se fait le long de petites routes bordées de haies et de talus, Odeur des foins, des aubépines, du sureau en fleur, iris jaunes des marais, vent apportant l'air du large.

Cette zone de marais qui avait coûté la vie à tant de paras est maintenant en décalage total avec le temps. On n'était pas en 2016 en parcourant ces petites routes, la tête pleine des messages qu'encore une fois nous avions entendus. 

On débouche face au monument Leclerc, rappel du serment de Koufra puis continuation le long de la dune vers le musée d'Utah Beach. 

La plage est immense, plate et s'étend à perte de vue du sud au nord. La mer ce matin vient doucement mourir sur le sable dans des successions de vaguelettes à crêtes blanches. Elle est loin : c'est marée basse.

Utah Beach. La robe de la fillette ajoutait au symbole !

Utah Beach. La robe de la fillette ajoutait au symbole !

C'est comme cela que l'on accueille le touriste de passage !

C'est comme cela que l'on accueille le touriste de passage !

Le musée d'Utah Beach est encore différent des autres. Il abrite un B-26 "Marauder" authentique, des matériels de débarquement et bien d'autres objets qui viennent compléter ce que nous avions déjà pu voir ailleurs. L'OT de Carentan nous a très bien conseillés !

Une vitrine du musée

Une vitrine du musée

Une vitrine est dédiée à St Exupéry et sa "Lettre à un Américain".

Une vitrine est dédiée à St Exupéry et sa "Lettre à un Américain".

Grand temps de partir vers St Lô...

Grand temps de partir vers St Lô...

Il était plus de 13h00 et nous n'avions que 15 km au compteur... Mise en route par la véloroute de Roscoff à Kiev (Euro 4) qui emprunte la même voie que celle que nous avions prévue.

Sur la route de Carentan, un automobiliste nous aborde en nous indiquant la présence de phoques dans la baie de la Vire !

Bien évidemment pas question de louper un tel évènement.

Au bout d'un chemin en cul de sac, on aperçoit au loin les masses sombres de 3 phoques allongés sur la grève... Un d'eux lève la tête au passage d'un avion volant très bas. Pas de doute, ce n'étaient pas des troncs d'arbre échoués !

Repassage à Carentan où le flèchage de la véloroute disparaît. C'est classique dans chaque ville. Ca énerve et ça fait perdre du temps.. 

Finalement, c'est grâce à un couple de vieilles personnes que nous avons enfin découvert la sortie. Merci à eux !

La voie verte reprend le long de la Taute, rivière paisible bordée de saules. Elle la quitte pour zig-zaguer dans la campagne. Nous on choisira un raccourci qui nous fera économiser une bonne dizaine de kilomètres jusqu'à Pont Hébert où l'on retrouve notre véloroute de St Lô.

Pas farouches les canes...

Pas farouches les canes...

L'étape est atteinte à 18h30.

Nous voyant discuter devant une carte de la ville, un cycliste sympa nous conseille pour l'hébergement du soir. Deux choix, un petit hôtel en haut de la côte, juste après l'hôpital, pas bien loin, ou un autre établissement plus modeste en bas de la côte, et bien plus près . Le choix est vite fait.

Excellent accueil à l'Auberge Normande, petit hôtel "Vieille France" tenu par un vieux couple charmant.

Chambre avec douche mais toilettes sur le palier. Pas de soucis !

Le repas du soir était conforme aux commentaires de notre ami cycliste : très bon et copieux.

Extinction des feux à 22h30, la tête bourdonnant de tout ce que nous venions de découvrir et de vivre tout au long des plages du débarquement du 6 juin 1944...

Prochain objectif : le Mont St Michel. 160 km à faire en deux jours ! Ca devrait pouvoir se faire !!

 

 

 

30 mai 2016. Saint Lô - Sourdeval.

 

Certainement une des étapes vélo les plus 'physiques' que j'ai connues !

 

Ayant quitté nos excellents hôtes de l'Auberge Normande, on vise l'OT (Office du Tourisme) pour un coup de tampon.

Pas de chance, ils ne travaillent ni le dimanche, ni le lundi avant 14h00 ! Il ne doit pas y avoir grand-chose à voir en ville....

Passant devant le siège de 'La Manche Libre' on tente notre chance. La réceptionniste très sympa nous met le coup de tampon de passage et nous fait cadeau de stylos et d'auto-collants des lions de Normandie.

La piste verte court le long de la paisible Vire, serpentant dans les bois et les prés.

La Vire n'est déjà plus bien large...

La Vire n'est déjà plus bien large...

En route, je ne peux m'empêcher de photographier une vieille Pelle Poclain tristement abandonnée au fond d'un terrain. Elle a assurément connu de meilleurs jours...

Un coup de peinture et elle repart !

Un coup de peinture et elle repart !

Parfois la piste n'est plus qu'un sentier encaissé entre de hauts talus boisés. C'est là qu'il faut se méfier, car par expérience, c'est dans l'ombre que les ornières se cachent...

Plein badin en descente = gamelle assurée !

Plein badin en descente = gamelle assurée !

Ca fait certainement très longtemps que l'éclusier n'est pas passé à l'écluse de Bouttemont.

Écluse de Bouttemont. Pas de risque à laisser la porte aval grande ouverte !

Écluse de Bouttemont. Pas de risque à laisser la porte aval grande ouverte !

Notre affaire est sans histoires jusqu'à Tessy sur Vire où l'on s'arrête fair le plein pour le pique-nique de midi. Reprise de la véloroute en direction de la Souleuvre...

L'embuscade a lieu juste après Pont Farcy. La route fait un virage après un gîte en bord de rivière et soudain monte à 10%, sans prévenir..

Sur plusieurs kilomètres ce ne sera qu'une succession de montées infernales et de descentes très raides que l'on n'osera pas prendre plein badin, de peur de rencontrer un troupeau, un tracteur ou la camionnette du facteur dans un virage... Ca n'en finissait pas ! C'était l'enfer, car en plus de l'effort, il fallait sans cesse gérer les habits : montée sauna, descente glaciale...

Parvenus à une intersection en 'T', un automobiliste, qui nous suivait depuis un moment, s'arrête et nous demande où l'on allait. Lui ayant donné l'info, il nous recommande de ne pas suivre les flèches de la véloroute à cet endroit, mais de prendre un raccourci bien moins pénible. Il nous indique qu'il tenait un garage un peu plus loin et nous invite à nous y arrêter en passant. 

Autre vue de la Vire..

Autre vue de la Vire..

La première côte à 10 %... On ne savait pas qu'il y en aurait plusieurs autres, souvent pires...

La première côte à 10 %... On ne savait pas qu'il y en aurait plusieurs autres, souvent pires...

Le conseil fut suivi et en 10 minutes d'une route beaucoup plus acceptable on était dans sa cour. On en profite pour mettre de l'air dans les pneus et passer un coup de soufflette sur la transmission. Après avoir discuté quelques minutes, il nous conseille d'attendre le Viaduc de la Souleuvre pour pique-niquer, l'endroit étant agréable et bien équipé en tables etc...

L'envoyé du Ciel, Monsieur Delafosse, Garagiste à 14350 Montbertrand.  Merci !!

L'envoyé du Ciel, Monsieur Delafosse, Garagiste à 14350 Montbertrand. Merci !!

Une fois encore le conseil est suivi et après avoir été baladé à travers toute la campagne environnante sur la Véloroute du Mont Saint Michel, on arrive enfin à la Souleuvre, tapie au fond d'une vallée profonde, autrefois enjambée par un viaduc.

Les piles du viaduc ont été aménagées depuis un certain temps déjà pour permettre le saut à l'elastique (€140 le saut et € 60 pour la photo -optionnelle-)... Le fond de vallée, lui, a été transformé par un jeune couple en centre de loisirs : magnifique site de Luge toutes saisons, parcours 'Pieds nus au Jardin', restauration légère.  Après le pique-nique, nous avons longuement discuté avec les propriétaires des activités 'du fond de vallée'. Beaucoup d'argent a été investi, mais les résultats sont très prometteurs. Bravo !

 

 

C'est de là-haut qu'ils se lancent...

C'est de là-haut qu'ils se lancent...

Temps de remettre en route car la route à parcourir était encore longue et notre moyenne du matin pas extraordinaire...

Bien évidemment, pour sortir de la vallée il fallait remonter la 'berge' opposée. Sur le plateau la voie verte suit une ancienne ligne de chemin de fer en faux-plat (montée) continu et ce sera comme cela jusqu'à Sourdeval où on jette l'éponge, nous offrant, pour les peines endurées durant cette difficile journée, une très belle chambre d'hôte chez Monsieur et Madame Boscher. 

Le passage à Vire ne laisse pas d'impressions indélébiles. La piste en fait le tour et l'humeur n'était pas à la visite. De plus il s'était mis à bruiner...

Dernier détail, mais non des moindres.... une belle "Contribution à la Culture des Masses" sur un rond-point de Sourdeval.... C'est sensé représenter un saumon...

Fin de parcours pénible, en montée continue pendant 25 km, bruine en prime.

Fin de parcours pénible, en montée continue pendant 25 km, bruine en prime.

Le "Saumon"... et les communes se plaignent des baisses de la dotation.....

Le "Saumon"... et les communes se plaignent des baisses de la dotation.....

31 mai 2016. Sourdeval - Courtils.

 

Excellent petit déjeuner avec une profusion de bonnes choses faites maison. On aura même le droit aux premières fraises du jardin et à un énorme bol de Teurgoule (spécialité normande - sorte de riz au lait très lentement cuit et doré à point). 

Inutile de dire que tout y est passé. C'était délicieux et je recommande à tous ceux qui visitent cette belle région de ne pas louper l'occasion d'y goûter !

Après un brin de causette avec nos hôtes charmants il est temps de mettre en route. 

"Clerisson", magnifique chambre d'hôtes de Mr et Mme Boscher à Sourdeval.

"Clerisson", magnifique chambre d'hôtes de Mr et Mme Boscher à Sourdeval.

Très bon accueil à l'OT où la préposée nous remet une pochette complète de toutes les voies cyclables de la Manche. 

Rapidement la météo tourne au crachin épais et à la pluie nous obligeant à nous déguiser, une fois de plus, en scaphandriers.

Notre route nous mène à Mortain où nous faisons un arrêt pour les achats du pique-nique. On rattrape la voie verte en sortie de Mortain, en bas d'une belle descente. C'est la longue route Domfront - Mortain - St Hilaire - Mont St Michel, une succession interminable de faux-plats en montée et en descente. 

La ville de St Hilaire du Harcouët a judicieusement installé un abri avec une grande table de pique-nique juste avant l'intersection menant en ville.

On en profitera pour manger au sec.

Même les vélos étaient à l'abri...

Même les vélos étaient à l'abri...

Remise en route sur la dernière section de la Véloroute du Mt. St. Michel, direction Pontaubault.

Depuis mon dernier passage en 2012, la voie cyclable a été rallongée au-delà de Pontaubault, longeant la côte. C'est une voie partagée mais très tranquille. Ce nouveau parcours me désoriente par rapport au circuit précédent via Ceaux et on perd un peu de temps à trouver la route de Courtils, village indiqué nulle part !

J'avais choisi de revenir chez Madame Ménager qui tient une chambre d'hôte du nom de "L'Antre de Brocéliande". L'accueil, il y a 4 ans, avait été extrêmement sympathique et généreux. Rien n'a changé, Martine Ménager est une excellent hôtesse !

Durant les derniers 150 km, les vélos avaient ramassé pas mal de boue sur les chemins en 'tout venant'. Martine nous prête son jet et des brosses et en 10 minutes les montures sont décapées dans le jardin et de nouveau présentables.

Comme lors du dernier passage, le repas du soir sera pris 'Au P'tit Quinquin' à Ceaux. Très bon et pas cher !

 

 

Faut peut-être pas trop le vanter...

Faut peut-être pas trop le vanter...

La première vue est toujours aussi magique !

La première vue est toujours aussi magique !

1 juin 2016. Courtils - St Coulomb (St Malo).

 

Au petit déjeuner on fait la connaissance d'un couple dont le mari était originaire de Hambourg. Nous ayant entendu parler de notre périple le long des plages du débarquement, ce dernier, âgé d'environ 65-70 ans, partage avec nous une histoire de famille authentique mais ahurissante.

Un de ses aïeux dirigeait le "Comité de sélection" de l'Académie de Vienne en Autriche lorsqu'un 'caporal-peintre' s'y présenta dans l'espoir d'y être admis. Ses oeuvres furent refusées et Adolphe se dirigea vers une autre carrière... Lors de sa prise de pouvoir il s'empressa d'emprisonner la famille de notre voisin de table. Vraisemblablement elle survécut à la guerre.

Peut-on imaginer que l'Histoire tient à si peu de choses ?

 

Les vélos avaient eu le temps de sécher durant la nuit dans le hangar de Martine. Un coup de graisse, un patin de frein changé et on met en route vers La Roche Torin où la mer était totalement retirée, découvrant des kilomètres carrés de sable et de vase. Des pèlerins traversaient la baie à pied en file indienne serrée.

Photos obligatoires dans ce site incroyable de prés salés avec le Mont en toile de fond.

 

 

 

Courtils. La théorie du complot s'exprime partout..

Courtils. La théorie du complot s'exprime partout..

Sable et vase à perte de vue.

Sable et vase à perte de vue.

Pas de doute, on y était bien !

Pas de doute, on y était bien !

Après en avoir pris plein les yeux, on continue vers la nécropole allemande de Huisnes sur mer.

L'impression reste la même que lors de ma première visite. Celle d'une incompréhension, d'une grande tristesse devant un tel gâchis de vies... Plus de 11 000 personnes reposent ici dans des 'alvéoles' sombres, condamnées à l'obscurité éternelle.. La "Lumière" qui se dégage de Colleville est-elle le privilège du seul vainqueur ?

 

 

Une gerbe à l'entrée de la nécropole

Une gerbe à l'entrée de la nécropole

Ils ont rejoint l'obscurité pour ne jamais en réchapper..

Ils ont rejoint l'obscurité pour ne jamais en réchapper..

Uwe Westphal. 1923 - 1942.

Uwe Westphal. 1923 - 1942.

Un dernier coup d'oeil du Mont Saint Michel -vu de loin- avant de reprendre la route pour l'aborder par la nouvelle passerelle..

Quel que soit l'éclairage, on ne peut jamais se lasser de regarder la Merveille

Quel que soit l'éclairage, on ne peut jamais se lasser de regarder la Merveille

On approche en longeant le parking, dont on parle autant que du Mont lui-même.

Les Marchands du Temple bordent la route jusqu'à la passerelle : succession d'hôtels, de restaurants, de magasins de souvenirs made in China... 

Les navettes charrient les charters de Japonais, de Chinois et d'automobilistes qui n'ont d'autre choix que de payer les tarifs exhorbitants du parking, ne pouvant plus s'approcher comme au temps jadis.

Le cycliste lui jouit encore d'une semi liberté. La passerelle ne nous est pas encore interdite. Malgré tout, un préposé peu convaincu nous informe, quasiment au pied du Mont, que les vélos sont interdits de 10h00 à 18h00... N'ayant rien vu dans ce sens à l'entrée, on continue et on gare nos montures, par prudence, à côté de la voiture de la Police Municipale.

On prend le temps de faire un tour dans la Grand Rue, d'acheter des cartes et de les envoyer. Le préposé de la Poste nous appose un superbe tampon dans nos carnets. 

L'endroit est déjà envahi par des groupes de touristes suivant les parapluies levés et autres signes de reconnaissance de leurs guides. Circulation piétonne difficile, bruit, cris, mouvements subits de foule, tels des vols d'étourneaux en octobre... tout le monde à droite, tout le monde à gauche... razzia dans les boutiques de souvenirs, cinq minutes pour les photos et pour acheter la boite de biscuits et ensuite retour au car, mission accomplie ...

On ne s'attarde pas. La marée est retirée à l'horizon alors on ne saura pas cette fois si le Mont est véritablement redevenu une île... Dommage. Next time !

 

La véloroute suit la rive droite du Couesnon sur une courte distance. 

 

Encore un coup d’œil en arrière.. Le Mont est 'magnétique'..

Encore un coup d’œil en arrière.. Le Mont est 'magnétique'..

Carte mal lue = galère dans les champs de légumes divers... On traverse le Couesnon à Beauvoir au lieu de descendre plus bas en direction de Pontorson.

Résultat, bien qu'étant entré en 'territoire ami -la Bretagne-' (comme dirait mon beau-père breton), on se perd rapidement dans un dédale de chemins et de digues que seuls les cultivateurs du coin sont capables de démèler. Finalement, après avoir pédalé parmi les rangs parfaitement alignés d'asperges, de betteraves rouges, de carottes et de pommes de terre, c'est un facteur qui nous remet sur la bonne voie, qui obliquait progressivement vers la côte.

Polders, prés salés, polders, prés salés... à perte de vue côté mer. Plages immenses, mer à des kilomètres du rivage...écoles de char à voile... Vent du NE...

 

Un plateau, judicieusement posé en bord de vélo-route nous sert de table/chaise de pique-nique...

Un plateau, judicieusement posé en bord de vélo-route nous sert de table/chaise de pique-nique...

Y'a de la place pour tourner la machine...

Y'a de la place pour tourner la machine...

On passe Cherrueix et les nombreux moulins bordant la côte. Arrêt au Moulin de la Saline et à l'OT implanté juste à côté. La visite du moulin est libre et très intéressante.

Une des meules du Moulin de la Saline. Elle a vu passer des tonnes de sarrasin.

Une des meules du Moulin de la Saline. Elle a vu passer des tonnes de sarrasin.

Le long de la côte, côté terres..

Le long de la côte, côté terres..

Le Vivier sur Mer, Hirel, Saint Benoît des Ondes... côte plate, ventée (heureusement vent arrière...), succession de villages qui semblent encore préservés des vélleités de bétonnage des promoteurs..

Beau raidillon à St Méloir des Ondes pour rejoindre la D76 en direction de Cancale.

Marquage du Tour de Manche ou de l'EV 4 sommaire ou inexistant. C'est vrai que l'on ne peut pas se perdre en longeant la côte, mais en abord de 'ville' ça évite de s'embarquer pour des kilomètres inutiles.

Le ciel plombé et le vent du nord donnaient un air de tristesse à Cancale où les rares touristes se promenaient doudoune sur le dos...

Contrairement à la météo, la demoiselle de l'OT était pleine d'entrain et de gaité, nous indiquant le meilleur et plus court chemin pour nous rendre à Saint Coulomb où l'on avait prévu l'étape. L'OT de Saint Coulomb fit preuve de la même gentillesse et nous réserva une chambre d'hôte à La Guimorais.

Seul désagrément de la journée : l'impression de s'être fait sérieusement arnaqués à la Créperie de la Guimorais. C'était cher et mauvais, une honte pour l'Association des Crépiers à laquelle ils prétendent appartenir !

2 juin 2016. Saint Coulomb - Saint Méen le Grand.

 

Mise en route vers St Malo sous un ciel bien chargé. Très vite confrontés à un léger crachin, puis le ciel se stabilise en gris uni. La ville des corsaires est atteinte après une dizaine de kilomètres. La véloroute nous fait longer le front de mer. Un cours de gym bat son plein. Les participantes n'ont pas l'air convaincues. Faut dire que la météo n'était pas engageante. Il faisait même froid. 

Malgré la musique qui beuglait à tue-tête, le cœur n'y était pas...

Malgré la musique qui beuglait à tue-tête, le cœur n'y était pas...

Intramuros, rien de bien excitant : rangées des mêmes boutiques que la mondialisation nous condamne à voir partout, souvenirs, restos, hôtels... le tout encastré dans des rues étroites, austères et bruyantes.

On décide de filer vers le quai où l'on embarque pour Dinard. Un léger qui-pro-quo entre Rémi et moi fait que l'on se retrouve sur le ferry de 10h10 au lieu de 10h50..(mais les évènements de la journée confirmeront que c'était le bon choix).

 

Ça ne se bousculait pas dans le ferry..

Ça ne se bousculait pas dans le ferry..

Austère et triste..

Austère et triste..

La balise ajoute une note de couleur à la grisaille..

La balise ajoute une note de couleur à la grisaille..

Dinard est atteinte en quelques minutes. On débarque sur un plan incliné qui remonte vers la plateforme où se trouvent les caisses.

Puis c'est la surprise !

La sortie vers le niveau de la rue se fait par un escalier étroit d'une dizaine de marches ! Cela nous obligea à tout démonter, à transporter sacoches et vélos sur la plateforme supérieure et à tout remettre en place... NUL !

Habitués à ce genre de stupidité, l'affaire n'était pas un gros problème pour nous... mais il y avait aussi un groupe de personnes agées avec vélos et même une personne en fauteuil... 

Résultat : on se retrouve à aider tout ce petit monde à monter à l'étage, chariant vélos et fauteuil et donnant le bras aux anciens...

Une fois l'exercice terminé on fait part de cette situation totalement inadmissible aux personnes de la caisse. "Ca fait des mois qu'on l'a dit à la Mairie"  qu'ils nous répondent...

 

 

L'unique sortie vers la rue.... l'ascenseur est en panne depuis des lustres...

L'unique sortie vers la rue.... l'ascenseur est en panne depuis des lustres...

Joies de l'apprentissage de la voile...la zone n'est pas très accueillante...

Joies de l'apprentissage de la voile...la zone n'est pas très accueillante...

Traversée de la ville assez rapide car il n'y avait pas grand-chose à voir. On ne se bousculait pas sur la plage de l'écluse, ni dans la piscine d'eau de mer. C'est vrai que ce  n'était pas encore l'été...

L'Office du Tourisme "prend note" de nos commentaires relatifs à l'escalier. Chacun se renvoie la balle : compagnie de navigation, ville, département etc... Dans dix ans rien n'aura changé. Le diable est dans les détails !

L'accès à la voie verte est un nouveau jeu de pistes. Il se situe au fond d'un terrain vague sans aucune signalétique, derrière la Médiathèque.

 

 

Plage de l'écluse et piscine, le 2 juin tout de même !

Plage de l'écluse et piscine, le 2 juin tout de même !

La voie verte est un vrai bonheur. On empruntera une succession de pistes sèches, gravillonnées, goudronnées, de petites routes, de sentiers... offrant des parfums de foin coupé, de fleurs de sureau et mille autres merveilles.

Bref arrêt à Pleurtuit pour les achats pique-nique. Un promoteur local ne manque pas d'assurance devant la tâche qu'il compte entreprendre...

Les deux vues n'ont pas été prises au même endroit mais leur juxtaposition m'a fait sourire..

Les deux vues n'ont pas été prises au même endroit mais leur juxtaposition m'a fait sourire..

La voie verte continue à travers la campagne, dans les bois, en plaine. Elle offre parfois des "oeuvres" intéressantes comme ce 'street art' peint sous un pont ou les créations d'un artiste local.

Normandie et Bretagne à vélo
Tous les goûts sont dans la nature..

Tous les goûts sont dans la nature..

On longe la Rance pendant un bon bout de temps, plein sud vers Dinan. Puis ce sera la campagne et un parcours plus physique. Les premières indications de Saint Méen le Grand apparaissent enfin. On entrera en ville par la route du château d'eau "Louison Bobet".

Descente immédiate vers l'OT.... fermé...

Un brave monsieur, retraité de la ville, habitant un appartement au dessus de l'OT nous informe que la préposée était sûrement encore là malgré tout et nous ouvre la porte avec son passe.

Bien agacée d'avoir été dérangée,  l'employée nous indique quand-même l'existence d' un hôtel en centre-ville. Nous la remercions chaleureusement, la priant d'excuser l'indélicatesse de son ex collègue. Tout rentre rapidement dans l'ordre...

Une demi-heure plus tard nous étions sous la douche à l'Hôtel des 3 Pilliers, les vélos débâtés et rangés dans le couloir du rez de chaussée.

Excellent accueil, très bon repas le soir. Rien que du bonheur...  et 777 km au compteur depuis Rouen.

 

A la mémoire de l'enfant du pays...

A la mémoire de l'enfant du pays...

3 juin 2016. Saint Méen - Redon.

Mise en route dès l'ouverture pour le Musée Louison Bobet, situé dans le même bâtiment que l'OT.

 

St Méen, 7h30 du matin.

St Méen, 7h30 du matin.

Le musée est un petit bijou, retraçant la vie de ce 'Gentleman-Cycliste' avec sobriété et discrétion. Beaucoup d'objets sont exposés, un très beau film retrace sa carrière. Nombreuses photos.

Extraordinaire photo de deux géants du cyclisme !

Extraordinaire photo de deux géants du cyclisme !

On y passe 90 minutes, plongés dans une autre époque, découvrant mille facettes de ce champion hors normes.

Temps de repartir plein sud vers Mauron. On entre dans le Morbihan à St Léry, charmant petit village que j'avais déja traversé une première fois.

Session photos au bord d'un pré rempli d'ânes...

Difficile d'imaginer qu'un jour il deviendra têtu...

Difficile d'imaginer qu'un jour il deviendra têtu...

Un employé de la Poste de Mauron nous met sur la route de Paimpont où se tenait un festival de cirque. Pique-nique sur un banc dans le parc à côté de la maison de retraîte... On pense à la chance que l'on a...

Passage en ville. Beaucoup de bazar arthurien made in China... Le Graal est à la portée de tout le monde. Seul, le Poilu en bleu horizon sur le monument aux morts, ne semble y croire...

Après un passage dans la belle forêt de Brocéliande, agrémenté de quelques agréables descentes (et pénibles montées), on atteint Guer, puis dans la foulée La Gacillly, qui fête le Japon.

Dommage que la municipalité qui recevait des officiels japonais ce jour-là n'ait pas pu trouver une jeune femme asiatique pour chevaucher le bourricot !  

Les carpes multicolores de l'ancienne 'Fête des Garçons' flottaient au vent

Les carpes multicolores de l'ancienne 'Fête des Garçons' flottaient au vent

Vu l'importance de l’événement, ils auraient pu faire mieux !

Vu l'importance de l’événement, ils auraient pu faire mieux !

L'Office du Tourisme nous assiste avec une réservation à Redon. Merci pour leur aide malgré l'affluence dûe à la fête !

Longue dernière étape jusqu'à l'hôtel 'Le France'. Les biefs du Canal de Nantes à Brest semblaient interminables. L'hôtel est bien situé en centre ville. Pas cher, propre et sympathique. Les vélos sont remisés à la cave.

Après un excellent diner en ville à la Brasserie des Halles, tenue par un patron truculent, c'est direction l'horizontale. 

Les 95 kilomètres de la journée avaient été bien physiques et le lit bienvenu !

La famille bretonne au complet, n'en déplaise à certains !

La famille bretonne au complet, n'en déplaise à certains !

4 juin 2016. Redon - Saint-Nolff. Dernière étape du périple !

 

On quitte Redon de bonne heure, direction Vannes. Un bout de la D775 puis c'est direction Rieux et St Dolay. Routes sans problèmes mais assez passantes car les passages au dessus de la Vilaine se concentrent autour de la Roche-Bernard / Arzal, où nous avions choisi de passer.

 

La Roche Bernard

La Roche Bernard

Passage à Férel en direction du barrage d'Arzal où nous nous arrêtons pour pique-niquer sur l'aire de parking, face à l'aval. Le beau temps et la chaleur font une belle apparition, normal, on s'approchait de notre micro-climat du Golfe !

On pouvait même se mettre en T-shirt...

On pouvait même se mettre en T-shirt...

Passage du barrage et traversée d'Arzal village. On va trop au nord ce qui nous oblige à couper à travers la campagne pour rejoindre Muzillac où tout rentre dans l'ordre. Ce sera ensuite Ambon et Surzur avant d'atteindre Ste Armel.

Coup de chance ! C'est samedi et le Petit Passeur fonctionne. Cela nous évite un détour assez pénible par Theix et un tas de montées et de descentes en prime.

On passe Séné et Le Poulfanc et après un coup de fil pour prévenir de l'imminence de l'arrivée à St Nolff, on passe la ligne des vainqueurs ex-aequo, après environ 1 000 km parcourus à travers ces deux belles régions de France.

On attend le Pilote du Petit Passeur...

On attend le Pilote du Petit Passeur...

Encore un grand moment de bonheur partagé !

Encore un grand moment de bonheur partagé !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Normandie et Bretagne à vélo.

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Publié le 6 Avril 2016

Le parcours.

Le parcours.

Eté 1971 !

Quand j'ai annoncé à ma grand-mère que j'allais partir en vélo vers la Bretagne avec un de mes amis de fac, elle a d'abord cru que je me moquais d'elle...

Quand elle m'a vu réviser le vélo 'Motobécane' rouge muni d'un seul plateau à l'avant et de trois vitesses à l'arrière (Dérailleur 'Simplex', s'il vous plait !)... quand elle m'a entendu couper un morceau de tube de chauffage central au garage pour relever la selle... puis vérifier pneus et chambres à air, huiler la chaîne, tester les freins et monter un porte-bagages avant sur le vélo de ma mère, elle a frisé l'attaque d'apopléxie !

Marc, un ami habitant Boulogne-sur-mer, avait émis l'idée de se rendre à Saint-Briac sur mer en vélo, où ses parents avaient une petite maison de vacances. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire nous étions subitement deux participants au voyage.

Il avait plu à verses tout le mois de juin et la "météo" à la maison n'était pas au beau fixe non plus. 

"Tu es fou, tu n'as pas d'entraînement, tu ne te rends pas compte des kilomètres, du mauvais temps, de la pneumonie que vous allez attraper...et le vélo, c'est un vélo de femme... il ne tiendra jamais le coup,.... et si vous avez un accident ?... et comment allez-vous faire pour dormir ? .... et traverser Paris !!!....etc, etc..

Toutes les tentatives pour ramener le fils ainé à la raison échouèrent et le 1er juillet 1971, Marc arriva avec son bardas, ayant fait un Boulogne - Montagny Sainte Félicité (Oise) en deux étapes. Jour 1 : Boulogne-sur-mer à Amiens, ville que nous connaissions bien, car c'est là que nous faisions nos études. Jour 2, Amiens à Montagny où je l'attendais chez mes parents.

Miraculeusement, le 1er juillet le temps se mit au beau fixe pour un mois qui allait être caniculaire. 

Cet extraordinaire premier voyage vers la Bretagne s'est déroulé il y a 45 ans ! 

Si je suis en mesure d'en donner quelques détails aujourd'hui, c'est grâce aux cartes postales que j'envoyais à l'étape le soir et que mes parents avaient précieusement conservées. La lecture des quelques mots qui relataient ces merveilleuses journées insouciantes passées à traverser la France en vélo a réveillé une mémoire que je croyais effacée à jamais et que je partage bien volontiers dans cet article.

Beaucoup de détails se sont estompés avec l'usure des neurones, mais ce voyage revit malgré tout à travers la désuétude des photos, des cartes et des commentaires rapidement griffonés.. On venait d'avoir 20 ans... alors c'était forcément magique !

Car, contrairement à d'autres périodes de la vie, la jeunesse restera toujours synonyme de soleil et de lumière, de brises d'été et d'une éternité devant soi pour accomplir tous les projets les plus fous. 

 

 

La Tour Perret à Amiens, 1er gratte-ciel français; 104m de haut; 27 étages. Vue de la fin des années '60.

La Tour Perret à Amiens, 1er gratte-ciel français; 104m de haut; 27 étages. Vue de la fin des années '60.

Après les adieux et les recommandations d'usage, on se mit en route, direction Paris, au matin du 3 juillet, avec l'idée de traverser la capitale de part en part et de viser Chevreuse, notre première étape.

Pas question de louper la Concorde ni les Champs Elysées.. même si, en ce qui me concernait, l'accoutrement manquait quelque peu de respect vis-à-vis de la capitale... mais mon grand-père aurait été fier de me voir porter son short..

 

John et Marc, Place de la Concorde..  Mon vélo au 1er plan...Le cul de la casserole avait déjà chaud

John et Marc, Place de la Concorde.. Mon vélo au 1er plan...Le cul de la casserole avait déjà chaud

Peugeot 404, Renault R8, DS et 2CV Citroën, ça c'était de la bagnole !

Peugeot 404, Renault R8, DS et 2CV Citroën, ça c'était de la bagnole !

A 18h45, ce premier jour, on atteint bien Chevreuse et on campera dans une prairie. La carte envoyée aux parents ne dit pas si les mollets avaient souffert.. Le soleil, lui, avait bien tapé.

Tour Nord-Ouest du Château de la Madeleine à Chevreuse. Fin du XIVè siècle.

Tour Nord-Ouest du Château de la Madeleine à Chevreuse. Fin du XIVè siècle.

Remise en route le lendemain vers Chartres avec un arrêt à Maintenon pour admirer l'acqueduc.

Louis XIV l'avait commandé en 1686 pour alimenter Versailles. Il ne fut jamais terminé, faute à la guerre de 1689.

On passera pas mal de temps à en admirer le gigantisme.

Vue de l'acqueduc

Vue de l'acqueduc

Abords de l'acqueduc.

Abords de l'acqueduc.

Chartres fut atteint sans trop de difficultés. Les mollets commençaient à chauffer bien que la Beauce soit plutôt plate... (les côtes étaient déjà une hantise, et dans le cas présent, démultipliée par les limitations de performance de la monture...)

La carte envoyée de Chartres

La carte envoyée de Chartres

Après l'étape du soir au camping de Chartres, remise en route en direction de Mortagne au Perche. Là, le relief n'était plus du tout le même, surtout dans les derniers kilomètres. Néanmoins, il n'était pas question de louper une visite de la ville, perchée en haut de la côte...

On y arrive le lundi soir 5 juillet à 19h30.

Rue de Mortagne au Perche

Rue de Mortagne au Perche

La même rue de Mortagne, après le porche.

La même rue de Mortagne, après le porche.

Mardi 6 juillet, l'objectif était Mayenne mais c'était sans compter la traversée des Alpes Mancelles qui ont considérablement réduit la moyenne, puisque, harnachés comme nous l'étions, celle-ci n'a pas dépassé 7km/h sur 24 km !!

Malgré tout on parviendra à effectuer 84 km dans la journée !

On utilisait encore des chevaux à l'époque..

On utilisait encore des chevaux à l'époque..

On n'atteint pas Mayenne, mais un bourg qui s'appelle Villaines-la-Juhel, situé tout de même dans le département de la Mayenne, à 20km de la ville du même nom.

La journée fut encore une fois très chaude, m'obligeant à acheter un baume pour calmer la brûlure que le soleil avait occasionnée sur mon mollet côté 'sud'..

L'église et le Monument aux Morts de Villaines la Juhel. Depuis, les lieux ont bien changé.

L'église et le Monument aux Morts de Villaines la Juhel. Depuis, les lieux ont bien changé.

Mercredi 7 juillet, on atteint Fougères. Après une visite de la ville et du château, ce sera hébergement au camping municipal. 

Le château de Fougères, vu du ciel... "Un vieux château flanqué de vieilles tours, les plus superbes du monde" V. Hugo.

Le château de Fougères, vu du ciel... "Un vieux château flanqué de vieilles tours, les plus superbes du monde" V. Hugo.

John aux fourneaux.... son magnifique vélo Motobécane adossé à l'arbre..

John aux fourneaux.... son magnifique vélo Motobécane adossé à l'arbre..

Une tour du château. Le drapeau breton y flotte fièrement !

Une tour du château. Le drapeau breton y flotte fièrement !

Jeudi 8 juillet 1971, 16h00, arrivée triomphale des cyclistes à Saint-Briac sur mer.

538 km d'insouciance et de bonheur. Désolés que ce soit fini au moment où l'on commençait à pédaler sérieusement... Mais que de souvenirs !!

Quelques jours de vacances au soleil (qui ne faiblissait toujours pas) et puis ce sera un long retour en train. Le vélo appréciait de ne pas avoir à faire la route en sens inverse...

Le cycliste aurait bien continué.. 

Il le fera, 40 ans après, car sans qu'il le sache, la graine du cyclo-tourisme était semée... 

 

La plage de la petite Salinette. Saint Briac sur mer.

La plage de la petite Salinette. Saint Briac sur mer.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Voyage à vélo vintage

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Publié le 17 Janvier 2016

Check list pour voyage à vélo, France et Europe. Nouvelle Version, JAN16.

 

Il y a quelque temps -et pas mal de kilomètres déjà- j’avais proposé une première check list pour voyages à vélo, basée sur une expérience de parcours en France et à travers plusieurs pays d’Europe.

Ayant fait plusieurs autres voyages depuis, j’ai apporté des corrections à la liste d’origine pour palier des oublis et/ou éliminer des articles, qui en fin de compte, se révélaient inutiles dans le contexte, ne faisant qu’ajouter du poids au vélo. J’espère que cette nouvelle mouture sera utile aux amis cyclos qui partent pour la première fois ou qui comme moi, ont toujours du mal à trop emporter.

La liste que je propose ci-dessous est établie sur la base d'un voyage en  autonomie, avec arrêts occasionnels en Chbre d'hôte, Gîte ou en Pension, histoire de récupérer et de faire sécher le linge, si la météo devient trop pourrie.

Tout le matériel tient dans les bagages suivants :

-deux sacoches Avant (Vaude Aqualine étanches, à enrouleur). 

-deux sacoches Arrière  (Vaude, même modèle). 

-deux polochons étanches (Ortlieb, petit et moyen modèles).

-une sacoche de guidon (Vaude Aquabox étanche) avec porte carte.

 

Pour plus de facilités je propose ci-dessous un remplissage des différents bagages. C’est celui que j’ai adopté après bien des essais. Ce ‘rangement’ permet de ne pas avoir à tout démonter le soir à chaque étape (et de perdre trop de temps à tout remettre en place le lendemain avant le départ…).

En effet, je ne retire du vélo que les sacs dont j’ai besoin le soir, les autres restant sur l’âne de métal.

 

Petit commentaire : Le seul bagage qui ne me quitte jamais est la sacoche de guidon contenant tous les effets ‘précieux’. Je ne m’éloigne jamais du vélo sans l’emporter avec moi. La nuit, cette sacoche ‘dort’ dans la tente à mes côtés.

Pour le reste,  que l’étape du soir soit effectuée en rase campagne –bivouac-, en camping ou en chambre d’hôte, je démonte très rarement toutes les sacoches du vélo.

Je m’assure malgré tout d’attacher le vélo à un arbre, une barrière ou toute autre structure  solide, à proximité de la tente et –pour la forme- de passer un antivol souple à travers roues et poignées des sacs…. sauf bien entendu, si l’arrêt est dans un endroit à risque, auquel cas je cherche un local sécurisé pour remiser l’ensemble.

En plus de 20 000km à travers la France et l’Europe, Russie comprise, je n’ai jamais eu à déplorer de vol.

Malgré tout, si l’on n’est pas 100% à l’aise avec cette approche mieux vaut alors tout retirer et/ou garer le vélo et les bagages dans un endroit fermé.

 

Dans le cas d’arrêts en ville, les hôtels et chambres d’hôte ont toujours une solution pour enfermer les vélos. (Lingerie, couloir, garage, sous-sol, cour fermée, un coin de la salle de restaurant etc…)

Dans le pire des cas, ne pas hésiter à emporter vélo et sacoches dans la chambre. Je l’ai fait à plusieurs reprises.

 

Mon vélo est un VTC Riverside 7 de Décathlon.

Après quelques "problèmes de jeunesse" dus à l'incompétence du vendeur/préparateur du magasin Parisien, tout est rentré progressivement dans l'ordre. Si je devais recommencer, je le monterais et le préparerais moi-même…

A l’usage, j'ai effectué plusieurs changements/rajouts d’accessoires pour l’adapter à mes besoins de voyage :

-changé le porte bagage ARR car celui monté d'origine était totalement inadapté. (un de ses montants empêchait même le déblocage et le retrait des supports de patins de freins Magura H11. De plus il était trop léger et trop étroit).

 

-montage à l’avant, sur la fourche télescopique, d’un porte bagage « Zéfal Raider Front », en rajoutant une 3ème attache de chaque côté. L'ensemble n'a pas bougé malgré les kilomètres de secousses sur tous types de chemins.

La fourche télescopique n’est pas équipée de fixations de porte bagage d’origine. J’ai volontairement opté pour une fixation sur la partie basse de la fourche pour éviter de ‘charger’ la suspension.

Sur des vélos de randonnée ‘classiques’ le porte bagage se fixe sur des attaches prévues à mi fourche et sur d’autres situées au niveau de la fixation de roue. C’est plus simple !

 

 

 

 

 

 

 

Une nouvelle check list de voyage à vélo. Janvier 2016.

Trois brides fixent le porte sacoches à la fourche télescopique :

Celles du haut et du bas sont standards (colliers serflex fournis d’origine) ;

Celui du milieu rajouté pour une meilleure tenue (collier de plombier).

Une petite lame en alu rigidifie l’ensemble.

20 000 kms sur tous chemins, zéro problèmes.

 

Les deux porte bagages sont en alu. En Pologne j’ai cassé celui à l’arrière qu’un vélociste local m’a remplacé par un modèle autrement plus solide. Pas de soucis ‘so far’..

La majorité de mon matériel de voyage vient de chez "Cyclo-randonnée.fr" à 25310 Thulay. Julien Alexandre a créé une petite structure très sérieuse, super réactive et bien placée au niveau des prix, ce qui ne gâte rien !

Duvet, sac à viande et popotte : Vieux Campeur. 

 

Equipement du V E L O

Le vélo de base est donc équipé comme suit:

-porte bagages AV et ARR,

-une attache système KLICKfix pour la sacoche de guidon,

Deux (ou plus) sandows pour attacher les polochons étanches, sur le porte bagage ARR. -pompe, rétroviseur et trompette, (indispensables)

-une sonnette/boussole (super pratique car elle permet de rapides vérifs de cap en cas de doute),

-deux supports de gourde, avec gourdes 0.7L chacune.

-un compteur bon marché à fil (j'avais un Polar, sans fil, mais il était très souvent en 'pause' pour toutes sortes de raisons 'électromagnétiques' (normal paraît-il d’après les techniciens de Polar, contactés). Je l'ai donc viré et suis revenu à quelque chose de moins sophistiqué, mais bien plus fiable : Sigma BC 8.12.

-Un antivol souple à 4 numéros mini, de 1.5m (pas de risque de perte de clé). Prendre un modèle sérieux, d'un bon niveau de sécurité. (à noter que rien n'est fiable à 100%...)

J’emporte un deuxième antivol type ‘chaine motard’ à clé ou à 4 numéros, pour mieux sécuriser le vélo en cas de bivouac. (Mieux vaut voyager l’esprit léger et le vélo un peu plus lourd, que l’inverse…)

-Béquille: la béquille d'origine  au niveau du pédalier a été remplacée dans un premier temps par une béquille centrale Ergotec à deux bras pliants, type Mobylette. Pour des raisons de poids et de grippage de l’articulation des bras (projections de boue et autres matières dans les chemins), je l'ai de nouveau remplacée, cette fois par une béquille ARR. Pletscher rigide, plus légère, mieux adaptée. Rien à dire. Matériel excellent.

Petit commentaire : Lorsque le vélo est sur béquille et chargé des sacoches AV, le guidon  a tendance à basculer vers le côté gauche, risquant d’entrainer tout parterre. (et de casser le rétro en prime). Pour éviter ces désagréments j’ai fixé une petite chainette sur la barre oblique du cadre avec un crochet au bout. Ce dernier vient attraper le coin du porte bagage AV côté DR. et évite à la charge de pivoter et faire basculer le vélo. Ne pas oublier de le décrocher lors de la remise en route !!  

-Pédales en lieu et place des mixtes (standard d’un côté et automatiques de l’autre), j’ai monté des pédales de BMX pour plus de confort.

-Casque... j’ai rajouté un petit papier plastifié dessus, indiquant le nom du cycliste, groupe sanguin et un numéro d’urgence… au cas où.

-Un « mât à fanions » fixé sur le porte bagage ARR, portant un fanion de sécurité en tissu fluorescent ainsi que les fanions du pays d’origine (France) et ceux des pays traversés. (Montage sur tige de carbone de 4mm de diamètre, achetée au rayon cerfs-volants de Décathlon).

Hormis le côté sécurité -permet d’être mieux par les véhicules qui suivent- le fait d’arborer les petits drapeaux de son pays et de ceux visités m’a très fréquemment facilité le contact avec les populations locales, souvent curieuses et parfois incrédules quand on leur dit d’où on vient. (Le fanion de sécurité a été découpé dans un gilet de sécurité, bien moins cher qu’un fanion classique)

-Un filet élastique qui servira à contenir casque, vêtements, et/ou le linge qui sèche, le cas échéant. Il a un crochet type sandow à chaque extrémité. Génial fourre-tout super pratique. (Décathlon).

 

 

 

Une nouvelle check list de voyage à vélo. Janvier 2016.

A la jonction de la Mulderadweg et de la Karlsroute qui nous conduisait d’Aue (Allemagne) à Karlovy Vary (République Tchèque).

Mât à fanions, filet élastique, chainette de blocage de roue avant et disposition des sacoches et polochons bien visibles sur la photo.

 

 

La check list qui suit est celle que j’ai utilisée durant le voyage Allemagne –Tchéquie du printemps 2015, celui de la photo qui précède.

Je la propose « par bagage » pour la rendre plus utile.

 

Petite trousse type « écolier » fixée par brides velcro à la barre horizontale du vélo, contenant :

-Un kit de réparation crevaison avec démonte pneus (j’emmène aussi une chambre à air –voir plus loin).

-Plusieurs paires de gants latex chirurgicaux à jeter (c’est toujours plus agréable de pouvoir remettre une chaine déraillée sans se salir les mains….)

-Quelques pastilles feutre pour caler les sacoches contre le cadre du porte bagages quand ça tape trop.

-Plusieurs attaches rapides de chaine (ATTENTION ! s’assurer qu’elles conviennent à la chaine du vélo car celles-ci sont de largeurs différentes en fonction du nombre de vitesses ARR).

-Elastiques, fil de fer, quelques mètres de lien vert de jardinage, quelques colliers ‘Rilsan’ pour petites réparations de fortune…

-Flexible de gonflage de la pompe.

(On ne voit pas la trousse sur la photo qui précède car je l’avais mise dans la sacoche « outillage » AVD…)

 

Sacoche guidon

Ce que j’y mets….

-couteau suisse avec ouvre boite, tire-bouchon, décapsuleur

-petite brosse à dents/dentifrice type « avion ».

-peigne

-bandes réfléchissantes avec attaches velcro au cas où la visi devient mauvaise

-appareil photo

-téléphone

-sifflet (utile en cas de problèmes –pour ameuter tout le monde ou chasser les chiens..)

-lunettes de soleil

-petite paire de jumelles

-petite torche à dynamo (évite les soucis de piles)

-un GPS (optionnel), utile en cas de mauvais balisage de véloroute ou en cas de doute sur le trajet. (mieux vaut vérifier que faire 20km inutiles, et en rase campagne on ne rencontre pas toujours de passants…)

-trousse de premier secours (sparadrap, désinfectant, coton tiges, baume à lèvres, mini tube crème solaire, aspirine/ibuprophène ou apparentés …etc)

-carnet de notes voyage et crayons/stylo

-petite pochette « multi outils »

-documents de voyage (billets train, réservations, nos de téléphone etc…)

-portefeuille et contenu :

>>carte identité, passeport si besoin, permis conduire, carte de crédit et un peu d’espèces, carte Vitale et de Sécurité Sociale Européenne si voyage hors de France en Europe, carte de groupe sanguin, contacts en cas d’urgence..

 

Sacoche Avant droite

 

1.Un peu d’outillage : (compléter par rapport à la pochette « multi outils » de la sacoche de guidon..).

-Clés plates de 6, 7, 8, 10 (ajuster en fonction de la visserie du vélo)

-Dérive chaine (en cas de casse de chaine pour pose attache rapide)

-Jeu de clés à 6 pans

-Une petite pince universelle (Mr. Bricolage)

- Un porte outil (petit manche métallique coudé recevant des embouts de 1/4 de pouce/ 6mm (essentiellement embouts tourne-vis plats, cruciformes, torx… également en fonction de la visserie du vélo)

-10 gants chirurgicaux en latex supplémentaires. (Voir commentaire ci-dessus)

-Une brosse droite, raide, et une vieille brosse à dents. (Parfois on est obligé de décrotter..)

-Un rouleau d'adhésif toilé (réparations de fortune)

-Un ou deux chiffons

2.Quelques pièces de rechange

-Un câble de dérailleur (prendre celui de derrière. Il pourra être coupé si c'est le dérailleur de pédalier qui est concerné)

-Un jeu de patins de frein (mon vélo est équipé de freins hydrauliques à patins H11 MAGURA: excellents !). Pour les vélos à freins 'secs' prendre un cable ARR qui pourra toujours être coupé à longueur si c'est le frein avant qui est affecté. Pour les freins à disques, prendre un jeu ou deux de plaquettes de rechange.

-Une chambre à air. Pour les "gros" gonflages ou les appoints en route, je vais chez les marchands de pneus ou dans les garages.

-Une petite boite de visserie diverse.

-Une patte de dérailleur. C’est la petite pièce qui relie le dérailleur ARR au cadre. En alu, elle est vulnérable en cas d’accident/chute. Elle est spécifique à la configuration cadre vélo/dérailleur. Alternativement, prévoir de monter une bride métal de protection de dérailleur (comme sur les vélos d’enfants).

 

Petit commentaire : En France et en Europe ne pas s’encombrer de trop de matériel de réparation. (ex : rayons de roue, clé à rayons, clé à pédales)… Il y a des vélocistes un peu partout et les garages sont toujours prêts à donner un coup de main à un cycliste.

 

3. Pharmacie dans un sac « Ziplock » pour réduire le poids

En fonction des besoins de chacun…personnellement j’emporte ce qui suit :

-compresses stériles

-aspirine ou apparenté

-anti-inflammatoire / ibuprophène

-cachets anti-diarrhée

-sparadrap

-mercurochrome incolore

-coton-tiges

-en fonction saison et destination, bombe contre les moustiques

 

4. Autres

-Réchaud Camping gaz avec cartouche neuve (et une supplémentaire en fonction destinations)

-plusieurs paquets de mouchoirs à jeter

 

Sacoche Avant droite

-Une popotte en alu ou inox avec fourchette et cuillère (j’emporte aussi un Opinel)

-Un quart alu ou inox

-Plusieurs sacs plastique « Ziplock » grand modèle pour nourriture entamée.

-Une ou deux petites boites étanches pour aliments ‘problématiques’ (le chorizo fond vite par 40° en Espagne…)

-Du muesli dans une bouteille plastique d’un litre à large goulot (type jus de fruit)

-Un ou deux tubes de lait concentré sucré (plus facile à transporter que du lait ‘liquide’

-Une boite de miettes de thon, une de pâté ou autre (en réserve au cas où l’étape est au milieu de nulle part..)

-Barres vitaminées type chocolat/céréales (c’est Kelloggs que je préfère).

-Un ou deux sachets de fruits secs (abricots/figues etc) pour la fringale.

-Plusieurs gourdes de ‘Confipote’ pour la même raison

-Un plat et un dessert en sachets, lyophilisés (Vieux Campeur) pour les cas extrêmes (En réserve comme le thon et le pâté…)

-Un sachet de biscottes ou de ‘pains spéciaux suédois’

-Une boite d’allumettes ou un briquet

-Une petite éponge avec un graton

-De l’essuie-tout

 

En France et en Europe, il est aisé de faire les achats au fur et à mesure des besoins, le midi, ou le soir à l'étape, pour ne pas avoir à se charger inutilement.

 

Sacoche Arrière droite

-Sac de couchage

-Matelas autogonflant (le mien est de marque Vaude)

-sac à viande coton/soie

 

Sacoche Arrière gauche

Habillement. L’emport sera fonction de la période, du lieu et de la durée du voyage. Malgré tout, qu’elle que soit la durée il faudra se limiter en quantité pour des raisons évidentes et s’astreindre à laver fréquemment…

Pour cette raison prévoir des maillots/T-shirts qui sèchent vite. Eviter le coton sauf si le voyage se passe par 40° l’été… Le filet élastique s’avère bien pratique comme sèche-linge.

Il existe toute une gamme de vêtements/sous-vêtements en tissu ‘technique’ qui fera l’affaire à tous points de vue. Quand les maillots etc.. sont fins, compenser en mettant plusieurs couches…

(Pendant l’escapade Allemagne-Tchéquie en mai/juin 2015, à la frontière entre les deux pays, à 900m d’altitude, il m’est arrivé de porter 5 couches l’une sur l’autre…et pas toujours dans un ordre logique. La gestion n’est pas toujours facile quand on se réchauffe, mais c’est la seule solution.)

 

Pour ce voyage j’avais emporté les vêtements suivants :

-3 T-shirts manches courtes

-2 polos

-4 slips

-1 maillot de bain

-4 paires de chaussettes courtes

-une casquette

-1 T-shirt ‘technique’ manches longues lycra absorbant la transpiration

-1 pantalon dont les jambes peuvent être ‘dé-zippées’ pour en faire un short (Décathlon) + ceinture

-1 deuxième cuissard court type été

-1 deuxième paire de gants été

-1 calot en coton

+ quelques autres habits de ‘secours’ dans les polochons….

 

Divers :

-Dans une pochette, des enveloppes pré-adressées, les cartes du parcours (je trace le sur Google maps mais très souvent on peut se procurer des cartes en route, dans les offices de tourisme…), une liste de noms et d’adresses des personnes à qui on souhaite adresse une carte..

-les chargeurs de téléphone et d’appareil photo.

-Une carte mémoire supp. pour l’appareil Photo (8Gb)

 

Petit sac polochon étanche sur porte bagages ARR

Nécessaire de toilette dans des sacs plastique pour réduire le poids…

-rasoir et lames

-petite bombe mousse à raser de voyage

-déodorant

-gel douche/shampoing (bien fermé pour éviter les surprises…)

-coupe ongles

-crème peau sèche

-ciseaux/pince à épiler

-petit miroir

-nécessaire couture de base (type pochette chambre d’hôtel)

-épingles à nourrice

-bouchons mousse pour les oreilles (type Quiès)

-brosse à dents/dentifrice

-Veste étanche (Patagonia)

-une serviette microfibres

-en fonction période/météo et destination :

>une paire sandales ou chaussures fermées légères en fonction de la météo prévisible…

-un tube de lessive à froid

-10m de fil à linge et une douzaine d’épingles.

 

Gros sac polochon étanche sur porte bagages ARR

-Tente (de marque Vaude Power Taurus Ultra light)

-oreiller gonflable

-un second petit oreiller en tissu … le confort c’est important..

-Tabouret pliant à trois pieds en toile. Plus confortable que de s’asseoir parterre après 100km de vélo, ou quand c’est mouillé..

-Bâche de sol pour protection sous tente

-Polaire manches longues

-Gants d’hiver

-Cuissard long d’hiver (même l’été il peut faire froid le matin)

-Veste sécurité fluo

-Pantalon de pluie étanche en nylon

-Guêtres pour protéger baskets en cas de forte pluie.

 

Il est essentiel d’avoir les habits de pluie à portée de mains… Une première expérience lors d’un orage subit m’a rapidement prouvé que de les avoir rangés dans le fond d’une sacoche ARR, sous les polochons, n’était pas la bonne solution !...

 

La répartition reprise ci-dessus permet, dans tous les cas, de ne pas avoir à tout démonter le soir à l’étape.

En cas d’hébergement en chambre d’hôte ou pension, je n’emmène avec moi que la sacoche de guidon, la sacoche ARR G « habillement » et le petit polochon. (Parfois le gros polochon aussi si la météo du lendemain requiert des habits adaptés. Les autres bagages restent sur le vélo.

 

La liste reprise ci-dessus fonctionne bien en ce qui me concerne. On peut la modifier à l'infini, en fonction de choix personnels ou de trajets particuliers.

La mienne convient à la météo que l'on subit en France et en Europe de l'Ouest du printemps à l'automne. (Durant les périodes de grands froids le cycliste et le vélo restent au chaud ...).

 

Bonne route à tous !

Une nouvelle check list de voyage à vélo. Janvier 2016.

Ce soir-là, tout, à l'exception de la sacoche de guidon, est resté sur le vélo attaché au bouleau.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Checklist voyage en vélo

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Publié le 1 Octobre 2015

Belgique et PaysBas en vélo avec ma fille

Il y a deux ans nous avons parcouru The Ring of Kerry en Irlande, huit jours de magie, dans la brume, la pluie, mais aussi sous un beau soleil d'automne... à chaque fois ' à la sauce Vent de face', et quel vent !

En 2014 ce fut la découverte de l’île de Wight, petit bijou plein de surprises, haut lieu du yachting mondial...

Cette année le voyage avec ma fille nous emmènera de Bruges à Amsterdam en longeant la côte de la Mer du Nord. Là aussi, vent garanti !

Le temps nous étant compté, le départ se fera de la Venise du nord que l'on rejoindra en train. De là, la Véloroute de la Mer du Nord nous fera sauter d'île en île, circuler une bonne partie du temps sous le niveau de la mer, traverser maints polders avant de rejoindre l'objectif Amsterdam... avec une visite obligatoire au Rijksmuseum pour admirer la 'Ronde de Nuit' de Rembrandt.

L'article complet de ce voyage sera en ligne dès notre retour. A bientôt !

Belgique et PaysBas en vélo avec ma fille

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Belgique et Pays Bas

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Publié le 30 Septembre 2015

J'ai choisi de commenter ce petit voyage d'un peu plus d'une semaine au jour le jour, étape par étape. Cela permet d'y inclure un plus grand nombre de photos prises tout au long de notre périple.

Bonne lecture !

Éternelle Bruges..

Éternelle Bruges..

Cette troisième édition des 'Voyages avec ma Fille" nous a menés de Bruges à Amsterdam en suivant principalement l'extraordinaire piste cyclable 'de la mer du nord', autrement connue sous le nom de "LF 1 - Noordzeeroute". Au delà de Rotterdam nous avons quitté la côte pour transiter un peu plus à l'intérieur du pays, découvrant ainsi d'autres aspects et villes de ce très accueillant pays.

Pour rallier Bruges à partir de Paris le plus simple est de transiter par Lille Flandres en TGV (le notre était 'ancienne génération' avec un compartiment à vélos spécifique mais totalement inadapté aux vélos de grande taille). 

Crochets trop bas : mon Rock'n'Roll reste parterre.

Crochets trop bas : mon Rock'n'Roll reste parterre.

Le trajet de Lille à Bruges se fait en deux étapes avec changement de train à Courtrai (pardon Kortrijk....). Huit petites minutes avec changement de quai et escaliers... Billets obtenus auprès de la SNCF pour les passagers mais, pour les vélos, dans le train, auprès du contrôleur..

L'achat des billets (passagers et vélos) pour le retour d'Amsterdam (2 Intercités : Amsterdam-Anvers; Anvers-Lille) fut un peu plus compliqué. Le plus simple est d'appeler une des préposées des "Produits spéciaux" de la SNCB, (www.b-europe.com/Pratique/Contactez-nous/Produits spéciaux..). Une fois le trajet finalisé et payé, les billets passagers sont expédiés en pièces jointes au mail de confirmation, (à imprimer soi-même), mais billets vélos sont à imprimer dans une gare belge ! . A Bruges (pardon Brugge... voir plus loin !), j'ai oublié de faire l'impression. Pas de soucis néanmoins, la facture d'achat avec la référence (jointe également au mail de confirmation précité), suffit au contrôleur...

Lille Flandres, Jenny impatiente de mettre en route !

Lille Flandres, Jenny impatiente de mettre en route !

Kortrijk- Brugge : les vélos voyagent dans le couloir..et nous, à côté, sur la moquette.

Kortrijk- Brugge : les vélos voyagent dans le couloir..et nous, à côté, sur la moquette.

Arrivée à Brugge à l'heure, vers 16h00. Oubliant que l'on était en Flandre et non en Belgique et à fortiori non en Europe, je m'adresse en Français au préposé de l'Office du Tourisme de la gare qui me rappelle brutalement "qu'ici on n'aime pas le Français" et "qu'il est souhaitable de ne parler que Flamand ou Anglais" ! Invraisemblable !! L'Europe a quand-même de la bile à se faire avec de tels cons, qui plus est, sévissant dans un haut lieu touristique du continent !

...alors, comme not' Flamand est limité on s'en tiendra à l'Anglais ! 

L'extraordinaire beauté de la ville nous fait vite oublier cette intolérance crasse....

 

 

Quel a-propos !

Quel a-propos !

Après un rapide passage à l'hôtel pour décharger les mulets et les ranger dans une cave attenante on part explorer les rues, places, ruelles et canaux de cette capitale du chocolat et de la dentelle. Ici on peut parler du 'choc des images', tant la vue est assommée par les merveilles qui se succèdent : le Beffroi, la Cour provinciale, l'Ancien Greffe civil, Franc de Bruges, l'Hôtel de ville... Rozenhoedkaai... les alignements de très vieilles maisons étroites et hautes, 'pignon sur rue'...les pavés... Tout est beau et plein d'harmonie.

A la tombée de la nuit, clôturant ces premières heures pleines de découvertes visuelles, les carillons des églises, du beffroi et d'autres bâtiments publics du centre prennent le relais afin que l'ouïe, à son tour, profite pleinement de la magie de la Venise du nord.    

Devant la Cathédrale du Saint-Sauveur,

Devant la Cathédrale du Saint-Sauveur,

Sur Markt, devant une structure en miroir

Sur Markt, devant une structure en miroir

Version non déformée... (Photo Jenny)

Version non déformée... (Photo Jenny)

Augustijnenrei

Augustijnenrei

Tout cohabite

Tout cohabite

Markt

Markt

Le magnifique beffroi, chef carillonneur de Bruges (Photo Jenny)

Le magnifique beffroi, chef carillonneur de Bruges (Photo Jenny)

La Place Burg

La Place Burg

Une façade magnifique de la Place Burg

Une façade magnifique de la Place Burg

Moïse et ses Tables de la Loi

Moïse et ses Tables de la Loi

Vue du Rozenhoedkaai

Vue du Rozenhoedkaai

Autre vue des canaux (Photo Jenny)

Autre vue des canaux (Photo Jenny)

Pignons à redents..

Pignons à redents..

La brasserie Gambrinus... Pas de réservation, pas de place !

La brasserie Gambrinus... Pas de réservation, pas de place !

Bruges est aussi une ville de diamantaires

Bruges est aussi une ville de diamantaires

Restaurants sur Markt. C'est encore plus joli la nuit !

Restaurants sur Markt. C'est encore plus joli la nuit !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Belgique et Pays Bas

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Publié le 29 Septembre 2015

La chèvre à cage d'écureuil de Dampoort

La chèvre à cage d'écureuil de Dampoort

Après avoir repris et chargé les vélos, mise en route vers Dampoort au nord-est de la ville pour récupérer le canal vers Sluis (NL). La météo s'annonce superbe ! La piste cyclable longe le canal des deux côtés mais il est préférable de l'emprunter sur la rive nord, celle-ci étant au soleil le matin. De plus la signalétique de la LF1 se trouve de ce côté.

Le canal, parfaitement rectiligne est bordé des habituels peupliers projetant leurs longues ombres en contre-jour, les champs et prés en contrebas sont parsemés d'alignements de saules, "trognes" taillées mille fois, arbres mythiques des tableaux des Maîtres flamands..

La belle lumière des contre-jours du matin

La belle lumière des contre-jours du matin

Alignements de trognes de saules... rien n'a changé..

Alignements de trognes de saules... rien n'a changé..

Canaux et peupliers forment un couple indissociable

Canaux et peupliers forment un couple indissociable

Tout près de la frontière, en bordure du canal..

Tout près de la frontière, en bordure du canal..

Pas loin de Damme (Photo Jenny)

Pas loin de Damme (Photo Jenny)

C'est en regardant les plaques minéralogiques que l'on se rend compte que la frontière est passée. Pas un panneau, pas un signe, la fluidité de ce plat pays semble avoir nivelé les barrières politiques. 

En deux coups de pédale on se retrouve à Sluis, première expérience des Pays-Bas, petite ville accueillante, active, rieuse.

Un coup de tampon à l'Office du Tourisme et un petit repas de poisson chez le 'Trois Rois Mages' au pied de l'église, et nous voilà prêts à remettre en route.  

Une rue de Sluis (NL)

Une rue de Sluis (NL)

La LF1 passe par 'Retranchement', curieux nom pour un village, surtout aux Pays-Bas.

Mais c'est peut-être parce qu'il était 'retranché' qu'il a su préserver tant de beauté. Tout y est nickel : maisons, jardins, pelouses, fleurs.... que du bonheur ! 

On dit que pour vivre heureux, il faut vivre cachés... Hors des sentiers battus Retranchement est un joyau !

On dit que pour vivre heureux, il faut vivre cachés... Hors des sentiers battus Retranchement est un joyau !

Peu à peu la piste nous amène à Cadzard puis après quelques détours on débouche sur la dune surplombant la Mer du nord... La plage est interminable, autant dans le travers que dans le long... des kilomètres de sable fin, ponctués de rangées de poteaux en bois délavés par la mer, servant de brise lames. La dune/digue est couverte d'herbes de bord de mer, de ronciers, d'argousiers dont les baies oranges cassent la monotonie du jaune pale. Des chevaux prennent un bain de pieds, les baigneurs sont rares... Ici c'est le domaine privilégié du vent, de la lumière, et de la mer... Peu resiste aux éléments !

L'immense chantier de remblai en contrebas de la digue, avec ses norias de scrapers, de bulldozers et d'autres machines de terrassement déplaçant des milliers de tonnes de sable, nous rappelle que la bagarre contre la mer n'est jamais gagnée. 

Des moulins, il y en aura tout le long de la route..

Des moulins, il y en aura tout le long de la route..

Ici c'est le domaine du vent..

Ici c'est le domaine du vent..

Des travaux de renforcement pharaoniques..

Des travaux de renforcement pharaoniques..

Au fond, Vlissingen

Au fond, Vlissingen

A Breskens on arrive in extrémis au ferry qui lève l'ancre quelques minutes après notre embarquement. Le louper n'aurait pas été dramatique car les traversées sont fréquentes. C'est € 4 pour un passager et son vélo..et ça dure environ 15 minutes.

Surprise ! Le pont intérieur est totalement envahi de vélos attachés aux barres de maintien. Résultat, obligés de garer les nôtres en bout de rangée, les attachant à une rambarde 'piétons'.

Vlissingen est un port plein de vie, super agréable à visiter. La piste part de l'embarcadère et longe la mer sur une énième digue flanquée d'un énorme moulin à vent et site d'un mémorial aux troupes alliées débarquées pour délivrer le pays de l'envahisseur, en novembre '44. 

Le 'parking à vélos' du ferry. Au premier plan, les nôtres...

Le 'parking à vélos' du ferry. Au premier plan, les nôtres...

La digue en sortant du port

La digue en sortant du port

Le mémorial.

Le mémorial.

Le moulin du port

Le moulin du port

Vlissingen, centre ville

Vlissingen, centre ville

Une architecture pleine d'imagination...

Une architecture pleine d'imagination...

...celle-ci un peu plus classique..

...celle-ci un peu plus classique..

...y'a de la place pour tout le monde...

...y'a de la place pour tout le monde...

...mais on se sent mieux tassés les uns contre les autres...

...mais on se sent mieux tassés les uns contre les autres...

La piste longe la côte vers le nord-ouest, tantôt sur la dune/digue, tantôt à travers des bois... 

Zoutelande est atteinte vers 18h30. Les vélos sont déchargés et remisés dans le garage de l'hôtel et les cyclistes affamés filent directement au restaurant pour le deuxième repas de poisson de la journée... 

Retour à la chambre par le 'front de mer', une succession de petits restaurants et de boutiques protégées par la digue qui malheureusement fait écran à un coucher de soleil magnifique.. On ne peut pas tout avoir... .

Excellente journée de pédalage sous un ciel bleu et un soleil éclatant. La gentillesse et la joie de vivre des Hollandais sont un bonheur... Quel contraste par rapport à ce que l'on avait vécu hier à la gare de Bruges ! 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Belgique et Pays Bas

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Publié le 28 Septembre 2015

Pour ne pas oublier qu'on est dans "L'autre Pays du Fromage..

Pour ne pas oublier qu'on est dans "L'autre Pays du Fromage..

Mise en route sous un ciel clair et ensoleillé, un peu frisquet tout de même..Très vite on est sur la digue avec, à droite, des terrains sablonneux couverts d'une végétation courte sur pattes et, à gauche, des plages à perte de vue. La mer est d'huile. Après un bout de piste longeant la route et des étangs on arrive au pied du curieux phare à l'entrée de Westkapelle. Il est perché sur un clocher d'église détruite dans un incendie au XVIII ème siècle.

Le phare à l'entrée de Westkapelle

Le phare à l'entrée de Westkapelle

Au bout du village on remonte sur la digue après être passés devant les restes rouillées du canon de proue du 'City of Bénarès' échoué là en 1911. 

Jenny devant les restes du canon qui servait à tirer dans les coins

Jenny devant les restes du canon qui servait à tirer dans les coins

Il paraît bien seul..

Il paraît bien seul..

On ne se bousculait pas sur la piste cyclable..

On ne se bousculait pas sur la piste cyclable..

La LF1 passe dans Dombourg, jolie petite ville respirant la prospérité.. La rue principale est bondée ainsi que tous les cafés et restaurants qui la bordent. Beaucoup de touristes, beaucoup de vélos. Les dernières maisons passées, on quitte la route pour bifurquer à gauche dans une forêt de petits arbres noueux. La piste étroite serpente dans le bois, 'up and down', pendant plusieurs kilomètres avant de monter une fois encore vers la digue. Beaucoup de monde...

Sortie de Dombourg

Sortie de Dombourg

La piste en forêt

La piste en forêt

A Breezand, arrêt pique-nique sur la digue pour manger les sandwiches confectionnés le matin à l'hôtel et première vision de ce qui nous attendait : l'incroyable digue/barrage qui régule les mouvements des eaux de la Mer du nord et de 'l'Escaut oriental'. La dune est couverte de buissons d'argousiers aux baies orangées.

 

Encore des plages à perte de vue..

Encore des plages à perte de vue..

Les 'antennes' qui dépassent sont les tubes des vérins qui actionnent les vannes..

Les 'antennes' qui dépassent sont les tubes des vérins qui actionnent les vannes..

La baie d'argousier produit d'excellentes confitures

La baie d'argousier produit d'excellentes confitures

La première digue nous attendait (coin bas gauche)

La première digue nous attendait (coin bas gauche)

La taille gigantesque des structures et les énormes éoliennes projetaient une image de science-fiction que la présence de touristes, se bronzant au pied de leurs camping cars garés sur les brise-lames bétonnés de l'île centrale, rendait plus irréelle encore.

Monstre préhistorique hérissé d'épines dorsales ? Non, c'est la première section du barrage/digue....

Monstre préhistorique hérissé d'épines dorsales ? Non, c'est la première section du barrage/digue....

Vélos et véhicules de service d'un côté; voitures de l'autre !

Vélos et véhicules de service d'un côté; voitures de l'autre !

Comme s'il n'y avait pas assez de plages....

Comme s'il n'y avait pas assez de plages....

On est intrigués par la présence d'un petit podium sur l'île centrale.. Deux silhouettes de femmes qui semblent faire la bise au gagnant.. On était à l'arrivée de la 2ème étape du Tour de France 2015 !!

Alors, pas question de se priver nous aussi ! Notre exploit vaut bien le leur, et nous, c'est sans EPO !

La Société du Tour a dû l'oublier là...

La Société du Tour a dû l'oublier là...

Pas encore en maillot jaune, mais patience !

Pas encore en maillot jaune, mais patience !

Gros frimeur !!

Gros frimeur !!

Décor de Mad Max..

Décor de Mad Max..

Sur la deuxième section de la digue il a fallu se glisser sous la charge du camion qui dépassait allègrement la largeur totale de la chaussée de service. A chaque panneau le chauffeur devait descendre pour les tourner...

Le feu tricolore fut épargné mais pas le panneau de vitesse de l'autre côté de la chaussée... Nous, on a dû passer en dessous..

Le feu tricolore fut épargné mais pas le panneau de vitesse de l'autre côté de la chaussée... Nous, on a dû passer en dessous..

Continuation sur Burgh Haamstede à quelques kilomètres au-delà de l'extrémité de la digue/barrage. On choisit une route directe plutôt que de passer par la forêt. On quitte la piste cyclable de la N57 à l'entrée de Burgh et tout de suite c'est une nouvelle magie ! Tout est nickel : les maisons, les pelouses, les arbres, les fleurs... Tout est minutieusement entretenu ! 

Deuxième expérience de circulation difficile.... Cette fois c'est un petit tracteur qui s'est mis en tête de déplacer un mobile-home visiblement trop grand et lourd pour les quelques chevaux qu'il avait sous le capot... Le chauffeur manoeuvre, jure, des hommes montent à plusieurs sur la flèche pour tenter de décoller l'arrière qui traîne sur la route, des badauds donnent des conseils... et finalement, après quelques coups de volant, l'attelage se remet en ligne, ayant tout de même arraché un bon bout de la petite haie bordant la rue...

Les yeux plus gros que le ventre...

Les yeux plus gros que le ventre...

On s'arrête prendre un thé dans la Boulangerie-Pâtisserie-Musée de Monsieur Sonnemans. Incroyable magasin plein de bric à brac de tous ordres : photos, statues, modèles réduits, boîtes en fer blanc, matériel militaire, même une tête en plâtre de Fernandel !  Il y en a partout : aux murs, sur des étagères, suspendu au plafond et même dans la boulangerie.. 

Mr Sonnemans est un passionné qui explique inlassablement aux clients les vertus et la composition de tel ou tel pain ...et ses gâteaux sont mortels.. Ici on n'entre pas pour acheter vite fait !  Il est connu des kilomètres à la ronde : nous en ferons l'expérience le lendemain !

Le musée s'étale aussi dans la rue et derrière le fournil.. On resterait des heures à regarder ses trésors.

Le sympathique boulanger nous fait un plan de la route à suivre pour rejoindre le camping où Jenny avait réservé un bungalow : tourner à gauche au moulin, passer par le bois, à gauche à la fourche et tout droit vers le camping... 

 

Il reste quand-même un peu de place pour le pain...

Il reste quand-même un peu de place pour le pain...

Laurel et Hardy, Fernandel, ils sont tous là !

Laurel et Hardy, Fernandel, ils sont tous là !

Version cabriolet, s'il vous plait !

Version cabriolet, s'il vous plait !

Dommage, elle mérite mieux que ça ...

Dommage, elle mérite mieux que ça ...

Magnifique fin d'après-midi sur la piste.

Magnifique fin d'après-midi sur la piste.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Belgique et Pays Bas

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