Publié le 10 Novembre 2023

La bannière 2023 !

La bannière 2023 !

Cela faisait trois ans que Rémi et moi attendions de pouvoir faire ce périple. Une année Covid, puis les incertitudes post-Covid et enfin quelques problèmes de calendrier nous avaient contraints de reporter ce voyage planifié de longue date.

Pendant ce temps-là nos horloges internes rajoutaient inlassablement des années à chacun d'entre nous, rendant la décision d'y aller (ou pas), de plus en plus plus pressante. Cette année, tous les feux étant enfin au vert, il n'y avait pas de temps à perdre.

Dates et trajet furent fixés; la route et les profils étudiés; le départ décidé.

Nous trouvant dans des régions différentes de France au moment du départ fixé pour la fin août, début septembre, nous avions convenu de nous retrouver à la frontière espagnole et de rejoindre Pampelune, réel point de départ de notre périple.

Préférant pédaler pour rejoindre notre point de rendez-vous, plutôt que de devoir subir le comportement anti-commercial et fossilisé de la SNCF vis à vis du vélo, mon épouse me transporta, en voiture, jusqu'à Marans, (au nord de La Rochelle), afin de pouvoir caler ce voyage dans nos calendriers de fin d'été, entre des butées que ni Rémi ni moi ne pouvions déplacer. 

De là, quelques centaines de kilomètres jusqu'au point de départ à la frontière seraient un bon échauffement pour les épreuves que nous allions devoir affronter.

En effet, l'étude des cartes du Camino Francés montraient clairement que les étapes 'Pyrénées' puis 'Asturies et Galice' nous gratifieraient d'un lot non négligeable de difficultés liées au relief -essentiellement-.

La découpe des étapes était celle d'une brochure que j'avais obtenue il y a quelques années au 'Camino Society' à Dublin, détaillant par le menu kilométrages, dénivelés, points d'intérêt, hébergements etc.. Une mine de renseignements fort utile.

Nous avons roulé sur le Chemin quand il était praticable en vélo, et sur la route parallèle à celui-ci quand son état se trouvait trop dégradé (pluies, ornières, boue, gros galets..) ou quand la présence de vélos pouvait être pénible pour les Pèlerins à pied (étroitesse des sentiers...). L'expérience nous a prouvé qu'il est illusoire de faire le Camino avec autre chose qu'un VTT, chargé seulement de deux sacoches ARR et d'une de guidon. Le Chemin présente beaucoup de difficultés de surface que des pneus étroits ont énormément de mal à négocier.

Quatorze jours devaient suffire pour parcourir le trajet. J'en avais rajouté trois pour nous permettre des arrêts prolongés à Burgos et Leon et pour profiter de notre arrivée à Santiago, avant le retour.

 

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Quelques vues de la descente vers l'Espagne sur la "Vélodyssée". Plusieurs jours de canicule d'Enfer.

En France, le thermostat était sur 8

En France, le thermostat était sur 8

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

Basilique de Soulac-sur-mer

Basilique de Soulac-sur-mer

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Le très beau lac de Carcans

Le très beau lac de Carcans

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Au delà d'Arcachon, le parcours ne présente pas d'intérêt particulier. Longues lignes droites interminables bordées de pins à perte de vue. Hâte d'arriver au point de rencontre qui sera finalement atteint le 30 août... sous une pluie battante.

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

30 août 2023. Dantxarinea - Pampelune. 85 km, via les cols d'Otxondo et Belate.

Départ sur la N-121b qui ne nous laisse pas beaucoup de temps pour nous échauffer. La pluie froide n'arrange rien. Passé le col d'Otxondo, ce sera une très longue descente d'une quinzaine de kilomètres dont nous ne pourrons profiter à plein par crainte de laisser des plumes sur la chaussée trempée. Passage dans Elizondo en direction de Berroeta d'où nous suivons une route plus ou moins parallèle à la 121b dans le but d'éviter les deux tunnels interdits aux vélos. Le relief se rappelle à nous aux alentours de Almandoz où les cyclistes subissent plusieurs côtes interminables jusqu'au sommet du col de Belate, atteint vers 13h sous une pluie froide et drue. Très souvent la route serpentait au dessus des nuages, flottant en contrebas.

Bois sombres de pins et de hêtres, routes à blanc d'eau, vent froid... la totale pour la mise en route officielle.

 

 

Montée vers le col de Belate

Montée vers le col de Belate

Des forêts de grands sapins sombres

Des forêts de grands sapins sombres

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Après un sandwich vite avalé au col, ce sera de nouveau une longue et belle descente que l'on n'apprécie pas, étant trempés et gelés jusqu'aux os. Un arrêt à l'auberge 'Venta de Ulzama' quelques kilomètres en contrebas du sommet, côté Pampelune, nous permet de nous réchauffer. Continuation sur la NA-1210

Peu à peu le ciel s'éclaircit et on revit avec un peu de chaleur. Les habits nous sèchent sur le dos. On rejoint  la N-121a que l'on empruntera sur 2-3 km puis ce sera à droite sur une petite route très sympa en direction d'Arraitz, Alkotz, Ripa, Ostiz et Olaiz.... où l'on rejoindra une fois de plus la nationale que l'on ne quittera plus jusqu'aux abords de Pampelune.

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Notre hébergement trouvé très facilement, se situait à l'entrée nord de Pampelune à Villava. Décision est prise d'y laisser les sacoches et de filer en ville avec les vélos pour profiter de la belle fin d'après-midi. Passage rapide à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon sur nos carnets et obtention d'une carte de la ville.

Puis ce sera une longue balade dans un lacis de rues étroites et très animées : la Plaza del Castillo, la place de l'Hôtel de Ville; le circuit des remparts, puis le quartier des arènes : parcours de la Saint Fermin, rue de Roncesvalles pour admirer le Monument au lâcher de Taureaux, magnifique sculpture en bronze, grandeur nature, de Rafael Huerta.

La statue d'Ernest Hemingway, "ami du peuple espagnol", nous rappelle les années tragiques de la guerre civile, les affrontements fratricides subis par une nation divisée par la dictature militaire.

Énième preuve de la fragilité de la Liberté dont  il est illusoire de croire qu'elle est un acquis irréversible.

Un dîner surprise -car nous ne pouvions lire le menu- clôt cette belle première journée.

Malgré l'attente et les reports successifs, le bonheur de rouler ensemble est resté intact.

 

 

Le fronton de l'Hôtel de Ville

Le fronton de l'Hôtel de Ville

C'est moins dangereux de pédaler...

C'est moins dangereux de pédaler...

Encorné ou piétiné ?

Encorné ou piétiné ?

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

31 août 2023. Villava (Pampelune) - Estella. 59 km. Grosse chaleur, chemins caillouteux et un col et des bosses en prime.

Après avoir assisté au ravage du buffet du petit déjeuner par deux cars de touristes du 3ème âge, totalement hors de contrôle (et laissant la moitié de ce qu'ils avaient pris sur leurs assiettes...), on met en route, pas spécialement en avance sur l'horaire que l'on avait décidé la veille au soir.

Sortie de ville problématique, car comme très souvent, la signalisation était confuse.

Au sud de Cizur Menor on se retrouve sur le Chemin des pèlerins à pied car on ne retrouvait pas la petite route prévue, qui nous aurait facilité la vie... Chemin de pierrailles, de caillasses, de galets, de trous, d'ornières, de coulées de sable...la totale ! Impossible de rouler correctement pendant près de 5 km.

A Zariquiegui, la propriétaire de la petite épicerie nous indique le moyen de rattraper une route carrossable.

Ce sera une très longue descente vers Astrain pour rejoindre la N111, (Antigua Carretera Pamplona Medinaceli), une 'nationale' déclassée, courant plus ou moins parallèle à l'autoroute A12, montant lentement jusqu'au col de Perdón.

La grosse chaleur rend l'ascension particulièrement éprouvante bien que la pente moyenne soit restée inférieure à 10%. Heureusement, très peu de circulation, celle-ci étant 'absorbée' par l'autoroute voisine. Une fois le col, bordé de sapins, franchi, c'est une belle route qui nous amène à Puente la Reina, sans grandes difficultés. La statue du pèlerin à l'entrée de la ville est atteinte vers 13h00. On avait bien roulé.

Après une traversée de la petite ville par la 'rua mayor' étroite et encaissée, où peu de monde (raisonnable) était dehors, nous nous arrêtons au pied du vieux Pont des pèlerins, face à la Oficina de Turismo, fermée.

Profitant de l'ombre on avale rapidement un pique-nique de bric et de broc et on remet en route, sous un soleil de plomb via les villages de la N111.

En fin d'après-midi on atteint Estella, dont les vieux quartiers dorment derrière les volets tirés. Un passage à l'OT nous procure un coup de tampon dans nos carnets et une réservation dans un des deux petits hôtels de la ville, "spécialisés" dans l'accueil des pèlerins. Les vélos sont rapidement remisés dans le garage et les cyclistes sous la douche... Pas question de ressortir en ville, les 35°, plus humidité ambiante, ayant eu raison de notre curiosité. En attendant l'heure du repas, on prépare l'étape suivante, vérifiant soigneusement les possibilités d'hébergement.

Dure journée de pédalage. Les 5 km de mauvais chemin inondés par un soleil généreux, le col du Perdón et la chaleur de l'après-midi ne nous avaient pas épargnés... mais qu'importe, on avance tranquillement et on en profite, même si l'on ne va pas très vite.

Le service du dîner commençant à 19h30 nous convenait parfaitement. Pour € 15.50 ce sera une généreuse salade mixte, garnie de thon, d’œuf, d'asperges etc, un jarret de porc, sauce vin, avec frites, et un lait caillé agrémenté de miel maison;  deux pintes de bière locale favorisant la digestion...

Extinction des feux à 22h15 pour une nuit sans lune ni étoiles !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Guendulain.

Guendulain.

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques  !

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques !

Puente la Reina !

Puente la Reina !

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

1er septembre 2023. Estella - Logroño, via Los Arcos. 57 km. Très grosse chaleur (38°).

Mise en route vers 9h00 en direction de Logroño. Début de parcours en montée vers le Monastère d'Iraché, lieu incontournable car, hormis la très belle bâtisse, c'est probablement le seul édifice religieux proposant son vin de l'année, en libre-service, aux pèlerins de passage. Scellés dans le mur d'une petite cour, fermée par de hautes grilles, deux robinets permettent aux passants de se désaltérer, soit avec de l'eau, soit avec du vin des vignobles du Monastère.

Cette année, c'est un rosé assez 'rugueux' qui coule, en moussant... La tempérance ne demande aucun effort au-delà de la première dégustation. Pas de risque de succomber à la tentation d'un deuxième essai.

Le monastère est massif, cependant les ornements encadrant portes et fenêtres ont dû être splendides à l'époque de sa construction.

Remise en route sur des chemins n'offrant pas de vraie difficultés. Aujourd'hui, l'ennemi sera la chaleur.

Nouvel arrêt à Los Arcos pour une collation et une boisson fraîche. Coup de chance, l'église est ouverte nous permettant d'admirer le magnifique retable ainsi que les décors de chapelles latérales.

Pas de coup de tampon à la Oficina de Turismo... fermée pour cause de vacances ! Incroyable ! L'aubergiste qui nous y avait envoyés et à qui nous avons raconté l'histoire n'en revenait pas, exprimant ses sentiments profonds vis à vis des employés de la commune dans un vocabulaire que nous ne comprenions pas, mais dont on devinait le sens.

Continuation sur la N111 (déclassée et désertée depuis l'ouverture de l'autoroute toute proche). Traversée de beaux villages endormis tant le mercure s'affolait. Arrivée en fin d'après-midi à Logroño où l'électronique de Rémi, troublée par la chaleur, nous balade au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, à travers parcs et banlieues, zones résidentielles et sens interdits... avant finalement de nous mener à l'hébergement choisi.

On aurait dit que la technologie se plaisait à planter le pèlerin se croyant affranchi de l'usage de la bonne vieille carte !

Aux degrés de mercure s'était ajoutée une subite montée du taux d'humidité. Le ciel se peuplait de magnifiques cumulonimbus.

Au moment de mettre en route pour le dîner, l'idée initiale d'aller explorer les options en centre ville, s'est prudemment transformé en repas à la pizzeria du quartier. En effet, à peine installés en terrasse, un orage, en "Technicolor et Dolby surround", éclata brusquement, déversant sur la ville des trombes d'eau accompagnées de fortes bourrasques de vent ... En trente secondes, les stores-bannes furent relevés, les tables débarrassées et les clients rapatriés à l'intérieur du restaurant.. Pas de promenade digestive ce soir !

 

Le monastère d'Iraché

Le monastère d'Iraché

La 'Fontaine'  d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La 'Fontaine' d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

Ciel d'azur à Los Arcos

Ciel d'azur à Los Arcos

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Paysages arides avant Logroño

Paysages arides avant Logroño

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

2 septembre 2023. Logroño - Santo Domingo de la Calzada. 49 km. Pluie battante de bout en bout...qui cesse à notre arrivée.

Sortie de Logroño sous un ciel pluvieux encore très chargé, via le "Chemin", sur plusieurs kilomètres, parfois OK mais souvent très boueux à cause de la pluie. Je peine dans la bouillasse. Dommage, car les paysages alentour sont très beaux. La pluie gâche tout.

On traverse le Parque de la Grajera, direction Navarrete, sur un chemin défoncé qui longe l'autoroute. Énormes mares d'eau incontournables. Je pense aux pèlerins à pied...

A Navarrete, petit snack dans un abribus avant de reprendre la route cette fois sur la N120 (déclassée). Son interruption nous oblige à un petit détour via Sotés et Ventosa où nous rattrapons la 120a, direction Burgos.

Passage au nord de Najera puis continuation sur la N120, parallèle à la A12. A la hauteur du Camping 'Bañares', nous quittons la 120 pour une directe sur Santo Domingo. Enfin !

On arrive trempés, transis, dégoulinants à l'auberge 'Atuvera'. Le patron, certainement habitué à ce genre de choses, continue, impassible, de passer sa serpillère tout en nous accueillant très chaleureusement. Les vélos sont rangés dans la cour arrière et bâchés. Les cyclistes, eux, comme s'ils n'avaient pas été suffisamment arrosés tout au long de la route du matin, goûtent avec un plaisir non dissimulé leurs douches chaudes...  qui s'éternisent...

Un fil est tendu à travers la salle d'eau dans le vain espoir que les habits du jour puissent sécher.

Il n'est pas loin de 14h00. Les sandwiches préparés au petit déjeuner à Logroño sont bienvenus. Le "repas" avalé, on file visiter plusieurs monuments que l'on nous avait recommandés. Tout se situe dans la Calle Mayor ou à proximité : Cathédrale, Musées, Tour d'horloge, Couvent... Il ne pleut plus !

Nous sommes samedi. Hormis les visiteurs de passage, la ville semble vide. Où sont partis les habitants ? Mystère ! Les seuls magasins ouverts sont ceux proposant du matériel pour pèlerins : chaussures de marche, sacs à dos, vêtements...  et tout l'assortiment de gadgets dont pourraient avoir besoin les valeureux marcheurs.

Nous profitons pleinement de cette après-midi libre dans cette ville regorgeant de trésors, regrettant malgré tout de ne pas avoir pu sortir la tête du guidon tout au long des 49 km du parcours. Autre regret : ne pas avoir noté les cartouches descriptifs des œuvres découvertes au fil de nos déambulations. Bombardé par tant de richesses, le cerveau n'enregistre plus. ..

Ayant épuisé le catalogue des visites que nous avions sélectionnées, c'est retour à l'auberge pour préparer l'itinéraire du lendemain, et trouver un hébergement abordable et bien situé. Demain nous serons à Burgos.

Les exceptionnelles découvertes faites durant notre tour de ville, ainsi que l'excellent dîner au restaurant 'Hidalgo', recommandé par notre aubergiste, relativisent en fin de compte l'épouvantable expérience de pédalage du matin, probablement une des pires que j'ai jamais vécues depuis le début de mes périples à vélo, (Irlande et Écosse compris).

Ce matin je me prenais à penser aux pèlerins d'antan, avançant 'aveugles' à travers les campagnes, avec pour seuls repères les clochers, les ermitages, les chapelles...marchant sans relâche, bravant la météo, la faim et l'inconfort, parfois au risque de leur vie.. Moi-même, pèlerin du XXIème siècle, n'ayant aucun des soucis de mes prédécesseurs, si ce n'est la pluie battante, je scrutais aussi l'horizon à chaque sommet de côte, espérant voir le clocher de l'église du prochain village, ou mieux encore; une flèche de cathédrale, signe que l'arrivée à l'étape était au bout du chemin, et que les efforts fournis, même d'un tout autre ordre, me rapprochaient enfin du but...

 

 

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Glorification du travail.

Glorification du travail.

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

La ville, en contrebas de la tour.

La ville, en contrebas de la tour.

La coquille est omniprésente

La coquille est omniprésente

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François. Annonciation

Couvent de Saint François. Annonciation

L'Eglise du Couvent de Saint François

L'Eglise du Couvent de Saint François

3 septembre 2023. Santo Domingo de la Calzada - Burgos. 73 km. Départ couvert, très frais et menaçant mais sec et ensoleillé à l'arrivée.

Quittons Santo Domingo de bonne heure, par la Carretera de Burgos, en direction de la N120, sous un ciel pas tout à fait remis des exubérances de la veille, mais sec. Le chemin des pèlerins à pied longe la route. Ils sont nombreux ce matin, seuls ou en petits groupes. On entend toutes les langues. Jeunes, vieux, hommes, femmes.. chargés de sacs à dos parfois volumineux, recouverts de capes de pluie, avançant pas à pas vers le but qui est encore bien loin. On n'est jamais seul sur le Chemin. Décision est prise de suivre la N120 pour ne pas déranger les piétons sur les sentiers parfois très étroits.

A peu de distance après Grañon, nous quittons la Rioja pour entrer en Castille et León.

Arrêt à Redecilla del Camino pour un coup de tampon à l'accueil des pèlerins.

Hormis la montée interminable au col de Pedraja (1 150m), commencée dans une fine brume, se transformant peu à peu en brouillard qui se dissipera juste avant le sommet, la majeure partie du trajet sera une succession de faux plats, beaucoup d'entre eux 'montants'.. Malgré tout, 'ça roule bien'.

En absence de fréquentation piétonne, on quitte la N120 pour de longues sections bien roulantes sur le Chemin.

Bref arrêt à Tosantos, dans un petit bar, pour remettre du pétrole dans les cyclistes. On y rencontre un vieux (?) Français, véritable pèlerin professionnel (il nous dit avoir parcouru 24 fois le parcours complet..).

On l'écoute un moment. Intéressant et curieux bonhomme !

Arrivée dans les faubourgs est de Burgos sous un ciel décidément meilleur que celui du matin. Route droite et plate.

Confusion dès les premières rues en ville, le GPS de Rémi n'en faisant qu'à sa tête. Finalement, après avoir visité pas mal de quartiers, on arrive à l'hôtel...mais ce n'est pas le bon. Deux d'entre eux portant un nom similaire. Enfin, après avoir fait trois fois le tour d'un pâté d'immeubles dans l'Avenida del Cid Campeador, on arrive à bon port. La technologie propose certainement d'excellents outils....quand elle ne vous laisse pas en plan pour xyz raisons ou quand elle ne vous balade pas dans un tas d'endroits non sollicités, ajoutant des kilomètres au bout d'une longue journée. En ce qui me concerne, je préfère la bonne vieille carte orientée au nord, montrant les noms de rues qui, par exemple, ne disparaissent pas quand on dé-zoom pour avoir une meilleure vue d'ensemble...

Vélos au sous-sol de l’hôtel dans le cagibi à 'bicis', cyclistes douchés et prêts pour le dîner... qui malheureusement ne sera servi qu'à partir de 20h15. Entre temps on prépare les visites du lendemain. 

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

Montée au col de Pedraja.

Montée au col de Pedraja.

Au col, à 1 150m d'altitude

Au col, à 1 150m d'altitude

La distance se rappelle à nous.

La distance se rappelle à nous.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Entrée de Burgos.

Entrée de Burgos.

4 septembre 2023. Burgos all day.

Il n'était pas concevable de passer à Burgos en coup de vent. Nous avions décidé d'y consacrer une journée entière, (ainsi qu'à León et Santiago de Compostela).

Après un petit déjeuner roboratif nous mettons en route pour une visite de la ville, à pied. Passage sous l'arche de Santa Maria, puis à l'Oficina de Turismo pour un coup de tampon, une carte et des conseils de visite.

Le deuxième arrêt sera la Cathédrale, toute proche. Là, c'est le choc. Le coup sur la tête tant les yeux ne savent où regarder, tant chaque recoin regorge de trésors : qu'ils soient d'ordre architecturaux ou artistiques. La voute et les dômes sont d'extraordinaires dentelles de pierre... les innombrables chapelles, toutes plus riches et complexes les unes que les autres dans leur construction ..

Les mots manquent pour décrire le ressenti à la vue de tant de beauté, de la finesse du travail, de la perfection du détail que les compagnons bâtisseurs et artisans de tous métiers ont offert à la gloire du Créateur, à la contemplation des fidèles, aux yeux des profanes.

Chaque chapelle, chaque détail d'architecture, chaque statue, retable, tableau ou tapisserie mériterait que l'on s'y attarde des heures :  Maître Autel, ou Arbre de Jessé pour ne mentionner que deux exemples. Je recommande de se documenter avant la visite pour tirer le meilleur profit du temps passé dans cet endroit indescriptible.

Abasourdis par cette première visite, nous quittons la Cathédrale en direction de la Plaza Mayor dont un des immeubles était drapé de cinq drapeaux russes.. Passage devant le Palais des Connétables de Castille (Casa del Cordón) puis par des petites rues étroites pavées de galets, montée en direction du Château, perché sur une colline au nord du coude de la rivière Arlanzón.

Soudain le ciel prend une teinte rose-jaune- gris, qui évoluera en une très grosse averse, nous obligeant à nous abriter à l'entrée d'un restaurant surplombant la ville, qui, comme le Château, était fermé.

Un écrivain en mal de ventes, abordant tous les visiteurs arrivant sur le Belvédère, nous propose à notre tour un livre qu'il avait écrit, nous demandant seulement €2 ! Nous lui expliquons que voyageant à vélo et ne lisant pas l'Espagnol, ce ne serait pas une bonne affaire pour nous. Il insiste puis se rend à nos arguments. Nous en avons tous les trois bien ri.  

L'averse passée, ce sera direction le Parque de la Isla, très beau parc (par temps ensoleillé), longeant la rivière en contrebas. C'est vraiment dommage que les arbres goûtaient encore et que le soleil était en congés.

Le retour vers le centre ville ne nous permet pas d'atteindre notre hôtel avant la seconde kolossale averse/orage, qui nous obligera à rester abrités pendant près d'une heure, sous un parasol de bar au coin de la place de la Cathédrale.

Retour 'chez nous' en fin d'après-midi pour préparer les deux étapes à venir, en particulier dénicher des hébergements à prix raisonnables, pas évidents à trouver, (souvent complets).

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Une dentelle de pierre.

Une dentelle de pierre.

Un "ange pèlerin"

Un "ange pèlerin"

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

Jessé endormi

Jessé endormi

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Bas-relief polychrome

Bas-relief polychrome

Le Maître Autel

Le Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Autre vue du dôme

Autre vue du dôme

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

.... à ses promesses ?

.... à ses promesses ?

Dans le déambulatoire du cloître

Dans le déambulatoire du cloître

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Saint Jacques matamore

Saint Jacques matamore

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Au Belvédère, surplombant la ville.

Au Belvédère, surplombant la ville.

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

5 septembre 2023. Burgos - Carrión de los Condes. 89 km. Parcours roulant.

On craignait le pire. Un autocar de pèlerins, cette fois en direction de Lourdes, avait envahi la salle du petit déjeuner de très bonne heure. Quand nous sommes descendus -de bonne heure aussi car l'étape était longue- ils étaient déjà partis et le buffet regarni...

Avant de quitter on prépare nos sandwiches pour le déjeuner, puis les ânes remontés du sous-sol et re-bâtés, on met en route sous une météo superbe, direction Carrión de los Condes.

La sortie de Burgos vers l'ouest se fait sur une piste cyclable roulante et facile, longeant la N120 que nous emprunterons un peu plus loin, de bout en bout. Peu de relief durant cette étape + belle météo = cyclistes heureux !

Rapidement nous atteignons Olmillos de Sasamón où nous nous arrêtons pour visiter le village. Un château fort kitch borde la route mais le centre du bourg, lui, est authentique. Quelques vieilles maisons, une fontaine apaisante et une petite église ouverte.

Nouveau choc quand le sympathique gardien allume les projecteurs éclairant l'intérieur du monument et le splendide Maître Autel. Là aussi, nous serions restés des heures à écouter l'histoire des lieux, mais l'étape était longue et il fallait filer.

Pique-nique à l'ombre de l'église de Melgar de Fernamental. Aujourd'hui on cherchait l'ombre...

Puis longue route à plat à travers une campagne de tournesols et de maïs, de champs déjà préparés pour les prochaines semailles. Vastes plaines à perte de vue. Nombreux 'parcs' d'éoliennes. Quelques villages intéressants. Mais beaucoup restent très modestes, ancrés dans une tradition agricole.

Carrión est atteint en fin d'après-midi, sans trop de difficultés, si ce n'est la monotonie relative du parcours.

Notre hébergement pour la nuit est un "hôtel automatique". Il n'y a plus personne à la 'Réception'. L’Être humain est totalement remplacé par la machine.

Un automate avec écran tactile, scanner, boitier et clavier de carte bleue permet l'enregistrement, la validation des papiers d'identité et le paiement de la chambre. Une fois tout en ordre, la machine crache les clés magnétiques permettant l'ouverture de la porte d'entrée et de la chambre !

Un bureau vide à la 'Réception' offre des cartes de la ville et des étiquettes pour port de bagages. Le tampon est à disposition des occupants de l’hôtel.

Seule, la propreté irréprochable sauve un peu la face de cet établissement. Mais l'absence totale d'interaction humaine est d'une tristesse infinie.

Après une visite de la ville, de ses nombreux lieux de culte et du parc où coule la rivière Carrión, nous nous installons à la terrasse d'un très sympathique restaurant sur la Plaza Mayor, pour un délicieux repas de pèlerin, bien mérité.

Excellente journée de pédalage malgré la distance. Espérons que la pluie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

 

 

 

 

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

La campagne avant Olmillos

La campagne avant Olmillos

Les moissons sont terminées

Les moissons sont terminées

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Place de l'église à Olmillos

Place de l'église à Olmillos

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

La campagne alentour, est plus modeste...

La campagne alentour, est plus modeste...

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Padilla de Abajo

Padilla de Abajo

Art naïf au village

Art naïf au village

L'église de Padilla de Abajo

L'église de Padilla de Abajo

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Rue du Village

Rue du Village

Melgar de Fernamental.

Melgar de Fernamental.

Le Canal de Castille

Le Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

Tournesol à perte de vue

Tournesol à perte de vue

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Plus que 401 kms à parcourir.

Plus que 401 kms à parcourir.

6 septembre 2023. Carrión de los Condes - Sahagún. 45 km. Promenade digestive.

Petit déjeuner extra au même restaurant que celui du dîner d'hier. Impossible à notre 'hôtel automatique', à moins d'y installer des distributeurs. A € 4 chacun on se demande comment le "Yo Qué Sé" survit ?

Après une session photos devant la statue du pèlerin au bout de la Calle Santa Maria, nous mettons en route pour la N120, direction Sahagún, une balade facile et agréable de 45 km. Interminables parcelles de tournesol et de maïs (irrigué..). En y regardant de plus près on se rend compte que tout cela pousse dans des champs essentiellement composés de galets, où une terre pauvre rougeâtre, cuite par le soleil, peine à nourrir les cultures. 

Aucune difficulté sur la N120. Très longues lignes droites, monotones, sans aucune végétation, donc pas d'ombre... Cela doit être 'mortel' pour les pèlerins à pied. 

Les villages traversés ne respirent pas l’opulence. Beaucoup de bâtiments en ruine, effondrés, car construits en 'briques' de terre séchée renforcées par des bâtons. Une fois le parement attaqué tout s’écroule.

Une fois encore, il n'y a personne dans les rues. Pas d'enfants, ni de vieillards. Pas de vie. Où sont-ils tous passés ?

On arrive à Sahagún vers 13h30. Installation à l'hostal San Juan. Vélos dans le garage, partagé avec des rangées de cages à poules et autres volailles piaillant au premier mouvement. Pas besoin de chien de garde.

Avant de partir en visite on assure deux nuits à León. On y passera toute la journée du 8 septembre. Ce sera une autre expérience inoubliable.

Passage au Monastère "Sanctuario de la Peregrina". On y délivre la Carta Peregrina, certificat attestant que le pèlerin a atteint le 'centre géographique' du Camino Francés.

Le Monastère comprend un très intéressant musée abritant une collection de magnifiques  'yeserias' (ornements en plâtre ciselé, polychrome -art Mudéjar). L'expo temporaire d’œuvres d'art sacré contemporain de l'artiste Melchor Gutiérrez est splendide.

Retour à l'hostal, après avoir bien profité de notre balade pédestre dans les centres historiques de Sahagún.

Dîner décevant à tous points de vue (accueil, nourriture et service) au restaurant Plaza, (pourtant recommandé par l'hostal). Un restaurant qui gagne à ne pas être connu !!

 

 

 

Nos vélos étaient bien gardés.

Nos vélos étaient bien gardés.

Le pèlerin de Carrión.

Le pèlerin de Carrión.

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Les tournesols poussent partout...

Les tournesols poussent partout...

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Panneau de Yeseria

Panneau de Yeseria

Autre Yeseria, plus complexe.

Autre Yeseria, plus complexe.

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

Détail d'une autre robe...

Détail d'une autre robe...

..et d'une troisième..

..et d'une troisième..

7 septembre 2023. Sahagún - León. 72 km de trajet bien plat et bien monotone. Super météo.

Départ comme d'hab, vers 9h00 du matin. (Un périple à vélo doit rester, avant tout, un moment de plaisir...). On s'élance sur la N120, parcourant une succession de routes bien plates, rapidement très monotones. Quelques bosses malgré tout, mais rien de sérieux. Peu après Castrovega de Valmadrigal on rejoint la N601, direction Nord-ouest. A la monotonie du plat s'ajoute celle de la ligne droite : la première sera de 10 km sans le moindre virage. Les ânes d'aluminium se transforment soudain en Pégases ailés. Ils ont intérêt à en profiter...

On ne quittera la N601 que lorsque le ras-le-bol nous atteindra, à environ 15 km de León. Le Chemin semblait tout à coup praticable aux vélos et les pèlerins à pied étaient peu nombreux. Bien que circulant maintenant en bordure de route, nous n'en avions plus les inconvénients. Moins de circulation et de bruit et moins de lignes droites.

Arrêt à Santa Martas pour un snack sous les petits platanes de la place de l'église. Seule végétation dans tout le village ! Tout était calme, lisse, vide et triste. Personne dans les ruelles 'dallées' de plaques de béton. Encore moins sur la nationale. Impressionnant !

Passage à Mansilla de las Mulas. La petite ville est un peu plus active. On y installe un podium pour une fête à venir. Coup de tampon à l'auberge pour attester de notre passage. Arcades sur la Plaza del Grano.

On continue sur le Chemin jusqu'à l'entrée de León. Pas toujours très praticable mais plus calme et plus sécure aux abords de la capitale de la province.

Le GPS de Rémi, certainement requinqué par la balade en espace bien découvert, nous mène droit à notre petit hôtel, Plaza san Isidoro, établissement sympathique, un peu vieillot mais parfaitement situé, à 350m de la Cathédrale et du magnifique centre-ville.

Les ânes sont parqués dans une cour intérieure. Les bagages montés à la chambre. Douche traditionnelle, sandwich et 1er tour en ville, tout de suite ressentie comme chaleureuse et accueillante. Moins de monde qu'à Burgos, atmosphère plus détendue. Le soleil y était certainement pour quelque chose !

Balade dans le centre et le long des remparts. A plusieurs endroits, quelques "Contributions à la Culture des Masses" parfaitement désolantes. Quel besoin de ce 'foutage de gueule' coûteux et laid ?

On garde les pièces maitresses (Cathédrale etc..) pour le lendemain. Quelques gouttes de pluie en fin d'après-midi. Un orage pète une fois ou deux. Rien de sérieux. Excellent dîner pris à la terrasse de l'hôtel, sur la place, face à la Basilique.

 

 

 

 

 

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Main Street, Santa Martas

Main Street, Santa Martas

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

A l'approche de León.

A l'approche de León.

Pas encore au bout de nos peines !

Pas encore au bout de nos peines !

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

La basilique San Isidoro

La basilique San Isidoro

La cathédrale de León, de jour.

La cathédrale de León, de jour.

Quelques détails, de nuit.

Quelques détails, de nuit.

Arcs-boutants le long de la nef

Arcs-boutants le long de la nef

...sous un autre angle...

...sous un autre angle...

...ou un troisième.

...ou un troisième.

Tour droite sur la façade.

Tour droite sur la façade.

Une contribution à la culture des masses.

Une contribution à la culture des masses.

Un autre 'foutage de gueule'...

Un autre 'foutage de gueule'...

8 septembre 2023. León all day.

On manque vite de superlatifs pour décrire les richesses offertes aux yeux du visiteur à León. Aussi vaut-il mieux laisser parler les photos. La première impression ressentie en arrivant hier s'est confirmée mille fois tant le centre-ville regorge de trésors : monuments, petites rues, places ombragées etc.. le tout baigné du soleil et de la lumière douce de fin d'été.

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Déambulatoire dans la Basilique

Déambulatoire dans la Basilique

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Colegiata de San Isidoro

Colegiata de San Isidoro

Autre 'foutage de gueule'

Autre 'foutage de gueule'

Les remparts.

Les remparts.

A l'approche de la Cathédrale

A l'approche de la Cathédrale

Quelques travaux à prévoir.

Quelques travaux à prévoir.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Martyr de Saint Sébastien

Martyr de Saint Sébastien

Le Maître-Autel

Le Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Roméo et Juliette  ; ) ...

Roméo et Juliette ; ) ...

Sièges du choeur

Sièges du choeur

Magnifiques statues polychromes

Magnifiques statues polychromes

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Autres détails. Un travail de Maître.

Autres détails. Un travail de Maître.

Statue du Roi Salomon...

Statue du Roi Salomon...

...et de la Reine de Saba.

...et de la Reine de Saba.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

Un tympan polychrome

Un tympan polychrome

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Petit retour sur le parvis fleuri.

Petit retour sur le parvis fleuri.

Une architecture toute en finesse

Une architecture toute en finesse

On peut imaginer la taille de la clé...

On peut imaginer la taille de la clé...

Derrière la Cathédrale

Derrière la Cathédrale

Arcades de la Plaza Mayor

Arcades de la Plaza Mayor

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

..... à suivre...

Voir la deuxième partie pour découvrir la suite du périple !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Compostelle 2023

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Publié le 8 Novembre 2023

2ème partie

2ème partie

9 septembre 2023. León - Astorga. 60 km.

Quelques coups de tonnerre tôt le matin. Un ciel bien menaçant...mais au moment du desayuno, le soleil avait repris ses aises dans un azur infini.

La sortie de León n'est pas agréable. Succession de zones industrielles, artisanales et commerciales, plus les inévitables friches qui semblent maintenant entourer toutes les villes dans un concours de laideur.

Rapidement on se rabat sur le Chemin, peu actif ce matin. Mais devons le quitter peu après car les pluies de la nuit l'avaient rendu impraticable aux vélos : coulées de boue, ornières et flaques l'avaient 'bouillassé', nous obligeant à reprendre un bout de la N120.

Les camions et le bruit nous la font quitter de nouveau à Villadangos del Páramo. Le Chemin est sec mais longe la nationale. Au moins, on est en site protégé. On le suivra jusqu'à une dizaine de kilomètres d'Astorga.

Arrêt courses à Hospital de Órbigo où nous restons un bon moment pour admirer le magnifique pont enjambant la rivière Órbigo. Vu le nombre d'arches de ce pont, il doit falloir se méfier du cours d'eau qui nous paraît bien paisible.

Continuation sur le Chemin qui monte progressivement sur un plateau surplombant Astorga. Longue et chaude grimpette tout contre la nationale, sur une vieille voie asphaltée qui avait connu des jours meilleurs .

Après une section de sable et de cailloux bien compactés, on débouche sur une aire de repos pour pèlerins équipée de bancs, offrant une vue extraordinaire sur Astorga, au loin, en contrebas. Une croix, La Crucero de Santo Toribio, en mémoire d'un prêtre mexicain, assassiné en 1928, est dressée juste avant la descente, et "décorée" de nombreux galets et autres souvenirs de passage de pèlerins.

Le ciel devient soudain très noir sur Astorga...

Fin de parcours sur un chemin agricole impossible. Constellé de galets de toutes tailles, défoncé par endroits, plein de flaques et de coulées de boue. Champs de maïs de chaque côté. Puis soudain l'orage qui montait éclate et une pluie de grosses gouttes froides, accompagnée de grêlons, nous tombe dessus au milieu de nulle part.

A un moment, une petite rivière en crue coupe la route, nous obligeant à pousser les ânes de métal entre des rangs de maïs d'un champ bien détrempé, jusqu'à un "pont" très étroit, constitué d'une plaque en béton fendue, qui nous permet de traverser au sec.

Notre hébergement était situé à l'opposé de notre entrée en ville, à deux kilomètres du centre, sur la route La Corogne - Madrid. Inutile de dire que ce sont deux cyclistes pas mal crottés et trempés qui débarquent dans l'établissement, heureux d'arriver après la bagarre contre les éléments.

Débâtage et retour en ville pour une visite qui nous réservera d'excellentes surprises. Dans un angle du parvis de la cathédrale, les vélos sont attachés au seul arbre existant et décision est prise d'aller découvrir Santa Maria de Astorga..

Le choc sera aussi brutal qu'à Burgos. Avec ici, en prime, un musée magnifique. Les photos suffiront à exprimer la beauté de l'édifice et des pièces exposées. Les mots manquent.

A proximité de la cathédrale se trouve un bâtiment conçu par Gaudi : Palais épiscopal et musée. Vu de l'extérieur, le style n'est pas celui qu'on lui connaît. On dirait plutôt le château de Louis II de Bavière vu par Lego. Comparé aux merveilles ornant Barcelone, cette réalisation d'Astorga laisse une impression de kitch. Dommage que l'on n'ait pas eu le temps de voir l'intérieur. Cela aurait peut-être pu permettre de tempérer notre première impression.

Retour à l'hôtel par les petites rues de la ville. On est seuls dans la salle de restaurant éclairée par des néons d'hôpital. Repas pèlerin classique honnête. Entrée, plat, dessert et boisson pour € 13.50. On ne peut pas se plaindre.

21h30 : le patron balaie la salle, le bar est fermé , les lumières éteintes et nous remontés à la chambre pour digérer la visite extraordinaire faite à Santa Maria d'Astorga et son musée.

 

Eglise de Valverde de la Virgen. Quatre couchages disponibles pour cigognes de passage !

Eglise de Valverde de la Virgen. Quatre couchages disponibles pour cigognes de passage !

Le pont des pèlerins à l'Hospital de Óbrigo

Le pont des pèlerins à l'Hospital de Óbrigo

Le ciel se préparait pour accueillir les pèlerins à Astorga

Le ciel se préparait pour accueillir les pèlerins à Astorga

Aire de repos de San Justo de la Vega. Derrière Rémi, au fond, Astorga.

Aire de repos de San Justo de la Vega. Derrière Rémi, au fond, Astorga.

Marque de pèlerin au pied de la Crucero de Santo Toribio

Marque de pèlerin au pied de la Crucero de Santo Toribio

La rivière avait englouti le chemin

La rivière avait englouti le chemin

Façade de la Cathédrale d'Astorga

Façade de la Cathédrale d'Astorga

Un détail de la Façade. Quelqu'un de connu !

Un détail de la Façade. Quelqu'un de connu !

Un livre de chants, parmi les trésors de la Cathédrale

Un livre de chants, parmi les trésors de la Cathédrale

Parmi les nombreuses chapelles : San Lorenzo

Parmi les nombreuses chapelles : San Lorenzo

San Miguel

San Miguel

San Juan Bautista

San Juan Bautista

La Maître-Autel, une véritable cascade de dorures

La Maître-Autel, une véritable cascade de dorures

Le Christ en croix, au sommet du Maître-Autel

Le Christ en croix, au sommet du Maître-Autel

Chapelle de Santiago Peregrino

Chapelle de Santiago Peregrino

Bas-relief en bois polychrome, déambulatoire de la Cathédrale.

Bas-relief en bois polychrome, déambulatoire de la Cathédrale.

L'orgue de la Cathédrale

L'orgue de la Cathédrale

Dans le choeur

Dans le choeur

La pendule astronomique

La pendule astronomique

Une perfection architecturale à donner le vertige !

Une perfection architecturale à donner le vertige !

Un des très nombreux vitraux

Un des très nombreux vitraux

Magnifique panneau de bois sculpté (représentant Goliath ?), daté de 1551, ruiné dans sa transformation en porte !!

Magnifique panneau de bois sculpté (représentant Goliath ?), daté de 1551, ruiné dans sa transformation en porte !!

Un exceptionnel travail de la pierre. Musée de la Cathédrale

Un exceptionnel travail de la pierre. Musée de la Cathédrale

Vie, tentations, souffrances et mort de San Antonio Abad. Anonyme. Début XVIè. Musée de la Cathédrale

Vie, tentations, souffrances et mort de San Antonio Abad. Anonyme. Début XVIè. Musée de la Cathédrale

Livre d'Oraisons d'Albert de Brandebourg. Vers 1534. Fac similé. Musée de la Cathédrale

Livre d'Oraisons d'Albert de Brandebourg. Vers 1534. Fac similé. Musée de la Cathédrale

Texte enluminé. Musée de la Cathédrale

Texte enluminé. Musée de la Cathédrale

Retable gothique de "Transition". XVè - XVIè. Musée de la Cathédrale

Retable gothique de "Transition". XVè - XVIè. Musée de la Cathédrale

Détail du retable. La religion est Amour !

Détail du retable. La religion est Amour !

Détail du retable. Martyr de Saint Sébastien.

Détail du retable. Martyr de Saint Sébastien.

Le palais "Lego" de Gaudi.

Le palais "Lego" de Gaudi.

Retour sur terre... de "l'infiniment beau" à "l'infiniment laid".

Retour sur terre... de "l'infiniment beau" à "l'infiniment laid".

10 septembre 2023. Astorga - Ponferrada. 64 km. Journée chaude et splendide.

Petit déjeuner pris au bar de l'établissement sous une télé qui braillait ses stupidités en boucle dès 7h30. Inutile de dire que l'on n'a pas trainé.

Quittons Astorga sous un ciel pas encore très net, direction Ponferrada, sur la LE-142, une route départementale suivant de près le Chemin. Route impeccable, au revêtement très roulant, peu fréquentée.

Calme absolu du matin dans une campagne qui se réveillait doucement sous le soleil. Tintement des cloches d'églises sonnant les heures. Tintements plus grêles des clochettes portées par les bêtes, éparpillées dans les fourrés en bordure de route, recherchant, dans une végétation courte sur pied, les rares herbes qui y poussaient.

Bref tour du village à Pedredo, vide de tous ses habitants. Le clocher de l'église est lui aussi surmonté d'une chambre d'hôtes pour cigognes de passage.

L'arrêt suivant sera à Rabanal del Camino pour quelques achats au très mini, mais bien garni  'Supermercado'.

On en profite pour visiter la petite église "Nuestra Senõra de la Asunción", "rafraîchissement salutaire" tant elle est simple et dépourvue des ors dégoulinants qui nous assommaient dans toutes celles, grandes et petites, que nous avions vues depuis notre départ.

Petites fenêtres sans prétention laissant filtrer quelques rayons de lumière, dévoilant les pierres d'une belle structure brute, sans riches parements; une alcôve abritant une modeste statue de Saint Jacques, discrètement éclairée; un petit balcon soutenu par une poutre grossièrement équarrie, orné d'une balustrade très rustique; quelques belles pierres et un cintre coloré... Une grande simplicité qui me faisait penser que "tout -en fin de compte- n'est pas pourri au royaume du Danemark", et qui fait du bien à la tête après avoir subi les nombreux bombardements de richesses, déversés sur le profane par une institution qui a depuis longtemps renié ses 'statuts d'origine'..

Une petite bougie brille aux pieds la statue de Saint Jacques, une pensée pour tous ceux que j'aime.

Un moine allemand du monastère voisin (Monasterio de San Salvador del Monte Irago), nous gratifie d'un coup de tampon dans nos carnets, et c'est avec les sacoches regarnies, mais le cœur allégé, que nous quittons Rabanal pour rejoindre la grimpette vers le col de la Croix de Fer, à 1 504m d'altitude.

Les buissons feuillus, les petits chênes et autres végétaux prisés par les troupeaux en liberté font maintenant place à des collines herbeuses parsemées de petits buissons, puis à des bois de sapins.

La route est physique avec quelques raidillons surprise, notamment après le virage au-delà de la Taberna de Gaia à Foncebadón...

La Croix de Fer est atteinte en début d''après-midi. Très haute croix située au niveau du col, au pied de laquelle s'empilent toutes sortes d'objets, de pierres, de galets, de coquilles portant des messages dans toutes les langues. En face, une aire de pique-nique avec tables et bancs posés sur une herbe brûlée, constellée de petites fleurs roses ressemblant à des crocus à tige très courte.

On s'y arrêtera pour souffler et casser la croute. La montée avait brûlé pas mal de calories et le petit déjeuner n'était plus qu'un lointain souvenir.

La descente du col débute fort, sous un soleil timide, mais chaud. Au début, quelques montagnes russes cassent la vitesse mais dans l'ensemble ce seront 20 km parcourus avec très peu de coups de pédales, si ce n'est que de lever celle dans l'intérieur de chaque virage. Les nombreux lacets nous obligeaient malgré tout à ne pas laisser s'emballer les montures. Résultat : une bonne partie de la descente s'est effectuée au frein, à 15-20 km/h. Même pas drôle !!

Paysages magnifiques de tous côtés, vallées profondes, collines pointues, boisées, coupées par des chemins pare-feux et par innombrables lignes de haute tension, coiffées d'éoliennes tout aussi nombreuses. Quelques villages perdus sur les versants.

Le village d'El Acebo de San Miguel est une merveille, dommage que le soleil se soit caché au moment de notre passage. Ici aussi, rues désertes en plein après-midi, hormis près des auberges, à l'entrée du petit bourg.

Continuation sur la LE-142. Passage dans Molinaseca et entrée dans Ponferrada.

Notre hébergement est atteint vers 16h00. Les sacoches sont laissées dans la chambre et les cyclistes repartent pour une balade vélo en ville. Le centre, près du château est très animé. C'est la foire. Des stands offrant toutes sortes de marchandises, souvenirs, confiseries, produits régionaux etc. sont installés dans les rues. Le soleil est de retour. La foule est nombreuse et très bruyante. On fera deux BA pour un jeune cycliste japonais parti sans rustines...

Installés à la terrasse d'un café sur la Plaza de la Virgen de la Encina, on observe les passants. Les pèlerins, même 'déguisés' en touristes sont facilement reconnaissables au bronzage s'arrêtant à la cheville et aux tongs salvatrices portées après la journée de marche.

Après une bonne découverte des quartiers centraux et une descente le long de la rivière Sil c'est le retour à l'hôtel pour la douche, les écritures et l'attente du dîner. Ce soir, ce sera la spécialité locale : le 'Botillo Tradicional', sorte de grosse saucisse, élaborée à partir de morceaux de porc, fourrés dans un boyau de porc, fumée et semi-séchée. Elle se sert avec des gros morceaux de chorizo, des pommes vapeur et du chou. Inutile de dire que ce n’était pas le repas idéal à prendre avant de se coucher.. Heureusement, la fatigue et la bouteille de vin de Bierzo ont quelque peu contribué au sommeil...

Belle journée de pédalage. Satisfaction d'être parvenu au col de la Croix de Fer, sur le vélo, avec tout le barda, -malgré le dénivelé- Paysages magnifiques, à couper le souffle, soleil, vent, senteurs de pins et de fleurs.. Que demander de plus à la vie ?

 

 

 

 

En bleu, le trajet du jour

En bleu, le trajet du jour

Petit à petit on se rapprochait

Petit à petit on se rapprochait

Une agriculture en milieu "hostile"...

Une agriculture en milieu "hostile"...

... Seul salut, un peu d'élevage

... Seul salut, un peu d'élevage

La modeste église de Rabanal del Camino, l'alcôve et la statue de Saint Jacques.

La modeste église de Rabanal del Camino, l'alcôve et la statue de Saint Jacques.

Le choeur de l'église, le cintre peint

Le choeur de l'église, le cintre peint

Quelques belles pierres subsistent

Quelques belles pierres subsistent

Le balcon

Le balcon

Element de bois gravé parmi les balustres du garde-corps

Element de bois gravé parmi les balustres du garde-corps

La campagne à la sortie de Rabanal

La campagne à la sortie de Rabanal

Il commençait déjà à faire chaud

Il commençait déjà à faire chaud

Arrivée à croix de Fer

Arrivée à croix de Fer

Les petits 'crocus' (?) de l'aire de pique-nique

Les petits 'crocus' (?) de l'aire de pique-nique

1 504m tout de même !

1 504m tout de même !

Dans la descente vers Ponferrada

Dans la descente vers Ponferrada

Beaucoup de bruyères en fleur !

Beaucoup de bruyères en fleur !

Le Chemin des pèlerins à pied.

Le Chemin des pèlerins à pied.

Le relief se corsait

Le relief se corsait

On n'avait pas idée de ce qui nous attendait..

On n'avait pas idée de ce qui nous attendait..

La rue principale de El Acebo de San Miguel

La rue principale de El Acebo de San Miguel

Une maison de la rue principale

Une maison de la rue principale

Un décor de porte

Un décor de porte

Le château de Ponferrada

Le château de Ponferrada

Autre vue du château

Autre vue du château

C'est la fête en ville !

C'est la fête en ville !

L'église de San Andrés, Ponferrada

L'église de San Andrés, Ponferrada

11 septembre 2023. Ponferrada - O Cebreiro. 57 km, très très physique à partir de Ruitelán.

Nuit un peu compliquée à cause du 'Botollo Tradicional'...

Mise en route vers 9h00 sous un ciel très menaçant. Montée vers la N VI et route vers l'ouest.  Premiers kilomètres sans problèmes puis crachin de plus en plus dru.

Arrêt à Villafranca del Bierzo où le ciel est sec. Passage à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon et pour les achats de midi.

Un doute à la sortie de Villafranca : la N VI emprunte un tunnel, mais après avoir bien vérifié, celui-ci n'est pas interdit aux vélos. Continuation en fond de vallée longeant le rio Valcarce. Belle nature de part et d'autre de la route, suivie en bordure par les pèlerins à pied. Depuis la mise en service de l'autoroute toute proche la nationale a perdu de son attrait et les villages étapes en souffrent.

Le ciel s'éclaircit et nous gratifie de soleil pendant 40km, nous permettant même de "déjeuner" au sec à l'entrée de Ruitelán. Mais à peine la cantine fermée, c'est une nouvelle drache, froide et interminable qui nous cloue pendant 1h00 sous un arbre puis sous un porche dans l'attente d'une accalmie. 

Vers 14h30 la météo s'arrange un peu et on repart en empruntant la CV125/1 à la sortie de Ruitelán. Avant le village de La Faba, virage en épingle à cheveux à droite cette fois sur la CV125/15.

Et c'est là que ça se gâte.....

La suite, jusqu'au sommet, sera une succession de pentes de plus en plus raides, en sous bois et à découvert. Le soleil était réapparu et avec lui des mouches hargneuses qui s'attaquaient au cycliste transpirant comme un bœuf. Quelle énergie dépensée à les chasser !.. Les paysages en contrebas et au loin étaient magnifiques : vallées profondes, successions de collines, de montagnes, éclairées par une belle lumière, prairies et bois de feuillus, sorbiers couverts de baies rouge-vif..... et d’arrêter pour contempler toute cette beauté était l'excuse supplémentaire que je me donnais pour 'voler' quelques instants de répit à la côte.

Après des efforts dont je ne me serais jamais imaginé capable, j'ai dû néanmoins mettre pied à terre et me résigner à pousser le vélo. Quelques faux-plats me permettent de remonter en selle mais très rapidement je dois renoncer et faire la route à côté de mon âne de métal, à 4.5km à l'heure. Presque plus épuisant que de pédaler...

Rémi m'attendait à chaque virage, sur chaque bosse, m'encourageant, me donnant des conseils, et c'est grâce à son aide et à sa patience que je suis enfin parvenu, vers 17h30, à atteindre la grande zone herbeuse surplombant le village d'O Cebreiro, à (seulement...) 1 330 m d'altitude..

O Cebreiro : perché sur un col, un hameau magnifique de quelques maisons solidement bâties; deux-trois splendides "yourtes de Schtroumpf" en pierre, (des pallozas), coiffées d'un toit de chaume conique dissymétrique (avec tressage de la paille pour l'une d'entre elles). Une courte rue principale dallée, quelques auberges/hostals de pèlerins, un bar-restaurant ou deux.. des boutiques de souvenirs et une belle petite église surplombant l'ensemble. On était en Galice !

L'impression ressentie à l'arrivée est indescriptible. Lumière déclinante de fin d'après-midi, le froid qui s'installait pour la nuit, la rue qui se vidait. Plus de bruit. Mais au loin, vers le sud, le soleil éclairait encore vivement les hauteurs, alors que les brumes envahissaient progressivement les vallées pour finalement nous engouffrer nous aussi. On était sur notre toit du monde... et le bonheur était d'avoir découvert ce lieu et d'avoir réussi ce qui me paraissait inatteignable. Les efforts de l'après-midi n'étaient plus qu'un lointain souvenir comparés à une telle récompense. O Cebreiro restera pour moi le cadeau le plus extraordinaire que m'a offert le Camino Francés. 

Dîner à la chaleureuse taverne "Venta Celta" en face de notre hostal. Après une rapide promenade digestive dans le village vide de présence humaine, c'est retour à nos appartements. C'est une fois encore l'occasion de refaire la journée.

Extinction des feux de bonne heure car l'ampoule de 11W perchée à 4m ne permettait pas de faire grand chose d'autre.

Sortie de Ponferrada. Encore un gâchis d'argent public.

Sortie de Ponferrada. Encore un gâchis d'argent public.

Y'a que ça de vrai pour faire avancer les cyclistes... ; )

Y'a que ça de vrai pour faire avancer les cyclistes... ; )

La N-VI suit la rivière Valcarce

La N-VI suit la rivière Valcarce

Conséquence de la crise immobilière de 2008...

Conséquence de la crise immobilière de 2008...

Ruitelán. C'est à partir d'ici que ça se gâte.

Ruitelán. C'est à partir d'ici que ça se gâte.

Cycliste heureux en attente d'une accalmie.

Cycliste heureux en attente d'une accalmie.

En route pour le sommet...

En route pour le sommet...

Une nature à couper le souffle ...

Une nature à couper le souffle ...

Le cycliste accompagnant sa monture à 4.5km/h...

Le cycliste accompagnant sa monture à 4.5km/h...

...et pendant ce temps-là, Rémi frais et dispo...

...et pendant ce temps-là, Rémi frais et dispo...

Enfin en haut ! Aérés par un vent glacial !

Enfin en haut ! Aérés par un vent glacial !

A l'entrée du village, plaque illustrant la légende de O Cebreiro

A l'entrée du village, plaque illustrant la légende de O Cebreiro

La légende

La légende

Une maison de Schtroumpfs

Une maison de Schtroumpfs

Une autre encore...

Une autre encore...

La même vue sous un autre angle

La même vue sous un autre angle

Belle lumière de fin d'après-midi

Belle lumière de fin d'après-midi

On ne peut pas se lasser d'admirer un tel spectacle

On ne peut pas se lasser d'admirer un tel spectacle

Le sorbier devant l'église

Le sorbier devant l'église

Un travail d'artiste

Un travail d'artiste

Le Chemin a-t-il besoin de tant de précision ?

Le Chemin a-t-il besoin de tant de précision ?

Le village se vidait...

Le village se vidait...

...et la brume en prenait possession pour la nuit.

...et la brume en prenait possession pour la nuit.

12 septembre 2023. O Cebreiro - Sarria. 46 km.

Malgré l'insonorisation inexistante entre les chambres des "Habitaciones Frade", la nuit de sommeil ne fut pas perturbée outre mesure, les autres clients de l'hostal ayant certainement autant besoin de récupérer de leur 'escalade' que nous.

Le paysage est magique au réveil, car tous les fonds de vallées au nord sont sous un épais matelas de nuages. Au sud, de longs filaments encombrent la partie encaissée du relief.

Le soleil levant colore le ciel de rose, puis, progressivement de bleu. Les couleurs des différents plans de paysages qui nous entourent passent par une succession de dégradés de gris teintés de rose avant de retrouver leurs couleurs 'habituelles', une fois le soleil suffisamment haut dans le ciel.

Le lever de soleil est magnifique et beaucoup de pèlerins sont assis sur le muret à le contempler. De nombreux autres sont déjà en route.

Petit déjeuner à la taverne d'hier soir. La totale, pour préparer les cyclistes en vue des efforts du jour.

Mise en route vers 9h10, comme très souvent. On commence par une belle et longue descente, malheureusement coté nord du col, donc à l'ombre, donc bien fraîche.. Court passage dans les nuages avant de ressortir au soleil sur un autre versant. On en profite pour franchir deux nouveaux cols, dont un de plus de 1 300m d'altitude.

Aujourd'hui, le parcours se fait de bout en bout sur la LU 633, départementale sympa et "scénique", peu fréquentée, en majeure partie en descente, YESSS !

Arrêt à Triacastella pour provisions et un café, car malgré le soleil,  il ne faisait pas chaud à descendre de O Cebreiro, pendant des kilomètres .

Continuation up and down jusqu'à Sarria où l'on arrive vers 13h30 sous un soleil éclatant et très chaud, après avoir pique-niqué dans un petit parc au bord du rio Sarria.

La B&B est extra. Les ânes de métal sont remisés dans un garage. Après une préparation de l'étape du lendemain, les cyclistes partent explorer le quartier, véritable petit village qui semble totalement indépendant de la partie centrale de la ville, moderne et bruyante.

Rues piétonnes, étroites et calmes, vieilles maisons, jardins murés, auberges, restaurants... Pas étonnant car la rúa Maior est en même temps le Chemin et semble n'appartenir qu'aux pèlerins.

 

 

On était sur le toit du monde. Vue vers le N-O...

On était sur le toit du monde. Vue vers le N-O...

... et vers le N-E !

... et vers le N-E !

Premières lueurs du matin vers le sud.

Premières lueurs du matin vers le sud.

...et quelques minutes après...

...et quelques minutes après...

Avant l'effort, le réconfort !

Avant l'effort, le réconfort !

Encore une vue magique !

Encore une vue magique !

La brume se dissipe rapidement

La brume se dissipe rapidement

Les sorbiers sont partout. 1

Les sorbiers sont partout. 1

Un peu plus haut qu'hier !

Un peu plus haut qu'hier !

Les fonds de vallée devront attendre le soleil un peu plus longtemps !

Les fonds de vallée devront attendre le soleil un peu plus longtemps !

Notre parcours en Galice

Notre parcours en Galice

Peu à peu on se rapprochait du but

Peu à peu on se rapprochait du but

Les sorbiers sont partout. 2

Les sorbiers sont partout. 2

La rua Maior à Sarria

La rua Maior à Sarria

Le Camino est un énorme business...

Le Camino est un énorme business...

13 septembre 2023. Sarria - Palas de Rei. 50 km.

Démarrage 'sous la couche'. Passage à la Oficina de Turismo pour obtenir un coup de tampon et descente par la rúa Corga do Convento pour rejoindre la LU 633 en direction de Portomarin. Ça commence fort dès les premiers coups de pédale. Nombreuses côtes qui vont nous casser les jambes tout au long de la journée. Circulation assez dense. Arrêt à la mairie de Paradela pour le coup de tampon des 100 km restant à couvrir jusqu'à Santiago. Pas de chance, on est encore à 114 km du but.

Durant mes périples vélo, je me suis toujours demandé pourquoi la route empruntée semble toujours avoir choisi de passer par les points les plus élevés, et non d'en faire le tour ?

La LU 633 continue de monter et de descendre et de zigzaguer dans une direction N-O, jusqu'aux abords de la rivière Minho qui arrose Portomarin. Un premier pont est atteint enjambant un bras du Minho, le rio Loio.

La vue de part et d'autre du pont est surprenante : vaste vallée herbeuse, évasée, parcourue par un mince filet d'eau. Difficile d'imaginer qu'elle puisse se remplir, bien que des marques de niveau apparaissent clairement, sur chaque berge.

Quelques coups de pédale supplémentaires nous amènent au Ponte nova de Portomarin, très haute structure donnant accès à la nouvelle ville rebâtie sur la berge opposée. Un second pont, en contrebas, près de l'eau permet de traverser la rivière au niveau des anciennes berges. 

Quelques traces du vieux village ainsi qu'une section d'arche de pont médiéval sont visibles, l'eau du barrage ne les couvrant plus actuellement.

Tel le Temple d'Abu Simbel sauvé des eaux, en amont du barrage d'Assouan, l'église romane de San Pedro, l'église forteresse de San Nicolas, ainsi que quelques anciens palais médiévaux, furent démontés pierre par pierre et rebâtis sur la colline voisine, avant que les restes de l'ancien village ne soient livrés aux eaux du barrage Belesar, construit au début des années 1960. 

Ces restes émouvants me rappelaient la vue de bâtiments et d'écluses réapparus à l'air libre, tels des fantômes du passé, lors de la dernière "vidange" du barrage de Guerlédan, en Bretagne.

Après un passage en ville, nous continuons sur la LU 633 en direction de l'Hospital da Cruz, puis de Ventas de Narón, sur une jolie petite route étroite serpentant parmi les plantations de sapins et d'eucalyptus.

Depuis 100km environ, nous partageons le Chemin avec des pèlerins de plus en plus nombreux.

Parmi eux, quelques 'authentiques', tels ceux rencontrés dès Pampelune, ou même avant, chargés de lourds sacs à dos, qui en disent long sur les distances franchies et l'effort consenti, avançant lentement, seuls ou à deux ou trois, en silence...

...et depuis peu, une autre variété, celle des "pèlerins consommateurs" d'un mini Camino vendu "clés en mains" par de nombreux tours opérateurs, leur fournissant le petit sac à dos, la gourde et la coquille, les déposant le matin et les reprenant le soir... transportant même leurs bagages d'une auberge à l'autre... 15kg et 28km max. pour la modique somme de 6 euros... 

Tout aussi improbable que l'impact de la course de vitesse de "notre" jeune cycliste japonais, rencontré à Ponferrada, et qui s'était donné 4 jours pour traverser l'Espagne, que restera-t-il à ces 'pèlerins' d'un nouveau monde pour qui la notion "d'immédiateté" a remplacé celle du temps long, de la patience et de l'effort ?

A une époque la légende de Saint Jacques a galvanisé les esprits de la Reconquista, participant à la libération du pays du joug Sarrasin. Aujourd'hui, l'emprise est d'un autre ordre : celle de l'énorme commerce qui s'impose tout au long du Camino, et qui peu à peu, le dénature.

La Tradition doit-elle évoluer ?

Bon, assez râlé...

Au delà de Ventas de Narón, la minuscule route passe par une succession de vieux villages, nichés dans une campagne verdoyante, étapes buvettes/ restaurants pour la foule de pèlerins qui y défile : Lameiros et sa chapelle, Ligonde, Portos, Lestedo, où nous arrêtons pour découvrir l'église de Santiago et le singulier cimetière qui l'entoure..

A l'auberge Mesón A Brea, la route se transforme en un petit chemin peu praticable pour nous et très fréquenté. Après trois cents mètres de bagarre avec les ornières et un gymkhana peu agréable entre les piétons, on quitte le Chemin pour gagner la N 547 toute proche, pour une finale d'un kilomètre ou deux vers Palas de Rei.

Notre hébergement à l'étape se situait à l'entrée Est de Palas, dans la rúa Cruceiro. Restaurant et café bar à proximité. Vélos en sécurité au garage de l'hostal.

Le temps restant avant le dîner, que l'on prendra en bas de 'chez nous', est occupé à trouver un point de chute pour le lendemain et la nuit suivante, en principe , à Santiago. 

Inutile d'imaginer dormir à Compostelle ! Les prix proposés sont délirants. Résultat : on rétropédale, reculant progressivement sur la N547, dans l'espoir de trouver un hébergement satisfaisant au niveau prix et disponible pour deux nuits...

Cette nouvelle donne entraine que l'étape vers Compostelle devra attendre le surlendemain.

Après de nombreux essais on trouve finalement une chambre à O Pedrouzo, petite ville sur la N547, située à 52 km de Palas de Rei et à environ 27km de Compostelle (soit 55km A/R Pedrouzo).

Bien que cela occasionne des kilomètres supplémentaires (au niveau du retour le soir), nous confirmons cette option.

Le restaurant des pèlerins en bas de l'hostal nous sert un excellent repas, mais à € 30 chacun on sent que le Graal n'est pas loin et que l'Indulgence est plus coûteuse ici qu'à Carrión de los Condes...

 

En bordure de route, vieux bâtiments de ferme couverts de lauzes.

En bordure de route, vieux bâtiments de ferme couverts de lauzes.

Au premier pont, non loin de Portomarin, le minuscule rio Loio, alimentant le Minho.

Au premier pont, non loin de Portomarin, le minuscule rio Loio, alimentant le Minho.

Autre vues du rio Loio, en aval du pont.

Autre vues du rio Loio, en aval du pont.

Les marques de niveau sont bien visibles

Les marques de niveau sont bien visibles

Au nouveau pont

Au nouveau pont

Le nouveau pont. En face, Portomarin

Le nouveau pont. En face, Portomarin

Le rio Minho, en amont du pont

Le rio Minho, en amont du pont

...et en aval

...et en aval

Autre vue de l'aval montrant les restes du pont médiéval.

Autre vue de l'aval montrant les restes du pont médiéval.

On se rapprochait du but !

On se rapprochait du but !

Les plantations de pins et d'eucalyptus, après l'Hospital da Cruz

Les plantations de pins et d'eucalyptus, après l'Hospital da Cruz

L'Ermitage de Lameiros

L'Ermitage de Lameiros

La petite église de Lestedo et son singulier cimetière

La petite église de Lestedo et son singulier cimetière

14 septembre 2023. Palas de Rei - O Pedrouzo. 52 km sans intérêt particulier....

On met en route sous la couche, qui peu à peu se lève faisant place au soleil qui tape encore bien fort à la mi-septembre.

La N547 sera une succession de montagnes russes ne permettant aucune récupération 'en plateau'. Descentes interminables pour traverser un minuscule ru et montées tout aussi interminables se terminant par une nouvelle descente... Up and down toute la journée.

Résultat : chaleur plus relief = sauna gratuit pour cycliste. 

Arrêt à Boente pour photographier un Hórreo, grenier à grain typique, sur 'pilotis', que l'on voit un peu partout en Galice. Coup de tampon à la petite chapelle du village, envahie par de nombreux touristes.

Autant on voyait peu de monde à 500 km du but, autant le Chemin, bordant la route, se remplit rapidement à l'approche de Santiago...et autant les sacs à dos s'allègent.

Dans Arzúa rencontre avec un couple de cyclistes Néerlandais, partis depuis 5 mois de leur domicile pour un périple via le Portugal. Ils pensaient être de retour à la maison courant novembre...

Quelques kilomètres plus loin, une partie du trafic quitte la Nationale pour emprunter la nouvelle autoroute, en construction. On retrouve un calme relatif. L'arrêt pique-nique sera l'occasion de ramasser des noix tombées des nombreux noyers qui bordent la route.

Après quelques milliers de coups de pédale supplémentaires, nous atteignons O Pedrouzo, étape du jour.

Le "centre-ville"  nous paraissant trop bruyant, ce sera dîner à la pension.

 

 

'Pèlerins' des derniers 100km

'Pèlerins' des derniers 100km

Le Hórreo de Boente

Le Hórreo de Boente

Dans la chapelle de Boente

Dans la chapelle de Boente

Il faudra attendre demain..

Il faudra attendre demain..

Très souvent, le Chemin bordait la route.

Très souvent, le Chemin bordait la route.

15 septembre 2023. O Pedrouzo - Santiago de Compostela et retour. 55km difficiles.

Quelle journée d'émotions !

Après un petit déjeuner sérieux (car le relief allait être pénible, surtout sur les chemins grossièrement empierrés, en sous-bois), nous démarrons sur une petite route sortant de O Pedrouzo par le nord-ouest, direction Santiago située à seulement 20 km... Très rapidement le revêtement devient problématique.

Le parcours est très compliqué à cause des caillasses et du sable. La pluie des derniers jours avait sérieusement creusé les chemins formant des ornières sableuses, difficiles à négocier en vélo.

Le chemin passe dans des plantations de pins et d'eucalyptus, utilisés dans la fabrication de la pâte à papier. A l'ombre il fait très frais mais au soleil on commence déjà à cuire.

On arrive en ville via des zones industrielles et autres quartiers sans intérêt touristique, réussissant même à nous perdre dans les petites rues étroites du centre de Saint Jacques.

Soudain, c'est la claque de voir les deux flèches de la cathédrale au détour d'un virage dans une ruelle bondée de visiteurs de tous pays, jeunes et vieux, à pied ou à vélo, certains dans un état visible d'épuisement, d'autres, équipés de la dotation 'tour opérateur' : mini sac à dos-gourde-coquille, déambulant frais comme des gardons.

Comme tous les autres pèlerins, on débouche sur la Praza do Obradoiro, face à la cathédrale.... et on réalise l'exploit accompli sur les routes et les chemins d'Espagne. 1238 km de coups de pédale ! Foule immense, cris de joie, photos, pour commémorer l'accomplissement du rêve. Certains sont allongés à même les pavés de la place, les bras en croix, abrutis par les efforts qu'ils ont déployés pendant tant de jours sur le Chemin. 

Une conférence se tient dans le grand hôtel des rois catholiques situé sur un côté de la place qui est surveillée par des dizaines de policiers, certains même sur les toits des bâtiments. Un drone fait du stationnaire..

Passage à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon et ensuite direction le Bureau d'Information des Pèlerins de Compostelle dans le but d'obtenir la Compostela attestant notre Périple.

L'Office est remarquablement organisé pour 'traiter' les demandes des très nombreux pèlerins qui se présentent au bureau.

Une préinscription sur écran nous délivre un ticket nous permettant de nous mettre dans la file d'attente.

Quand notre numéro apparait sur l'écran on est priés de se diriger vers le comptoir correspondant où une personne tamponne nos carnets, nous délivre le certificat authentifiant notre pèlerinage ainsi qu'un certificat des kilomètres parcourus.... puis on passe à la caisse régler les €4 chacun plus les €2 pour les tubes de protection.

Extraordinaire ! Les Voies du Seigneur ont rapidement intégré le dernier cri informatique pour soutirer un mini denier du Culte aux pèlerins trop heureux d'être parvenus à destination.

Quel bonheur d'avoir réussi !

On fête l'évènement avec une bière, une assiette de frites, saucisse, salade, croquettes...le tout coiffé d’œufs sur le plat.

Repas de gala !

Demain on reviendra pour visiter la cathédrale et faire un saut jusqu'au Cap Fisterra.

 

 

Belle lumière du matin

Belle lumière du matin

Près de Compostelle

Près de Compostelle

Les chevaux et leurs cavaliers étaient prêts pour l'écurie

Les chevaux et leurs cavaliers étaient prêts pour l'écurie

A R R I V É S !!!

A R R I V É S !!!

La Place devant la Cathédrale

La Place devant la Cathédrale

L'Hôtel des Rois Catholiques

L'Hôtel des Rois Catholiques

Saint Jacques est partout...

Saint Jacques est partout...

....de part et d'autre de la place

....de part et d'autre de la place

Entre les deux flèches

Entre les deux flèches

Sur le chemin du retour, des chemins magnifiques mais difficiles..

Sur le chemin du retour, des chemins magnifiques mais difficiles..

...en caillasse mal damée.

...en caillasse mal damée.

16 septembre 2023. Santiago de Compostela et Cap Fisterra.

Comme dit précédemment, on avait gardé le lendemain de notre arrivée pour les visites :  essentiellement la cathédrale, la messe des pèlerins et le Cap Fisterra.

On est devant la porte de la cathédrale dès 11h00 pour être sûrs de trouver une place face à la Chapelle majeure et pour pouvoir observer tout le rituel de mise en action du Botafumeiro, cet immense encensoir de 1.6m de haut suspendu à une corde de 65m sous la tour lanterne de la cathédrale. Beaucoup de pèlerins sont déjà là. Attente interminable et enfin à 12h00 précises, la messe commence....et dure 45 minutes sans que le Botafumeiro ne soit lancé.

Grosse déception, car, sans minimiser la portée de la messe pour les pèlerins qui ont fait la route pour raisons spirituelles, c'est un évènement que l'on voit rarement ailleurs qu'ici.

Explication : il est actionné uniquement lors de la messe de midi du vendredi.

Messe et visite de la cathédrale finies, nous nous "joignons" aux nombreux touristes qui déambulent dans les petites rues étroites et bordées d'une multitude de restaurants, d'auberges et de magasins de souvenirs qui peu à peu transforment Compostelle en une filiale espagnole de Disneyland. Une excellente paella termine la visite du matin.

L'après-midi sera consacré à la découverte de Cap Fisterra, le deuxième cap le plus occidental d'Espagne.

Pour des raisons de temps disponible, le choix est fait d'y aller en voiture. Heureusement d'ailleurs, car le relief vers la côte est très accidenté.

On y arrive sous un soleil magnifique. L'endroit, perdu au bout d'une route qui ne cesse de monter depuis la ville de Fisterra, rappelle les côtes sauvages bretonnes et celles de l'ouest de l'Écosse. Les quelques arbres ont du mal à s'imposer et la nature est pas mal bousculée par l'afflux massif de touristes.

Visite de la pointe, coup de tampon à l'hôtel jouxtant le sémaphore, une bière, quelques photos et on repart. Sympa d'y être allés mais un peu décevant quand-même. Beaucoup de monde et trop peu de pèlerins venus brûler leurs habits de pèlerinage sur la plage en contrebas.

§§§§§

Pour conclure, mais est-ce possible (et souhaitable) ?...

Il faudra du temps pour "absorber" les plus de 1 000 km de vélo parcourus à travers le nord de l'Espagne, tantôt sur le Chemin, tantôt sur des routes qui le longeaient, pour revivre toutes les étapes, se souvenir de tant de belles rencontres, digérer les trésors du Chemin, certains somptueux et d'autres modestes. Il faudra du temps pour réaliser que ce voyage, prévu depuis plusieurs années, avait soudain été accompli.

...Et il faudra du temps pour répondre à la question : "pourquoi l'avons-nous fait ?".

Pour le moment, je ne peux offrir qu'une explication : "parce qu'il fallait le faire !"

 

 

Face à la Chapelle majeure

Face à la Chapelle majeure

Une partie des orgues

Une partie des orgues

L'autre partie, en mirroir

L'autre partie, en mirroir

Détail de la Chapelle majeure

Détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

La corde du Botafumeiro

La corde du Botafumeiro

Autre détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

Il y a tant à regarder !

Il y a tant à regarder !

Maramore !

Maramore !

Santiago de Compostela à vélo, par le Camino Francés. 2ème partie
Voûtes de la cathédrale

Voûtes de la cathédrale

Santiago de Compostela à vélo, par le Camino Francés. 2ème partie
 A l'air libre. Trop de dorures tue la dorure !

A l'air libre. Trop de dorures tue la dorure !

Une vue extérieure de la cathédrale

Une vue extérieure de la cathédrale

Affiche au Cap Fisterra

Affiche au Cap Fisterra

La côte sauvage

La côte sauvage

Le sémaphore

Le sémaphore

La croix du Cap

La croix du Cap

On avait réussi notre pari...

On avait réussi notre pari...

...la preuve !!

...la preuve !!

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Compostelle 2023 _ 2

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Publié le 19 Septembre 2022

Bretagne 2022, 750 km de vélo le long des côtes du Finistère et du Morbihan

Éviter à tout prix de devoir subir le stress engendré par les procédures d'emport des vélos dans les trains de la SNCF oblige à des 'sacrifices', quand il s'agit de se rendre au point de départ du périple projeté.

Dans des articles précédents, j'ai très souvent fait part des déconvenues subies suite aux attitudes anti-commerciales de la compagnie nationale -sclérosée par sa position de monopole- qui rame à contre-courant d'une évolution profonde des besoins des usagers, sourde et aveugle aux attentes de ceux-ci. 

Cette année nous avions décidé de parcourir une partie des côtes du Finistère et du Morbihan, avec comme point de départ Morlaix. Pour ce faire, nous avons préféré traverser la Bretagne en diagonale, via les Monts d'Arrée, sous les très fortes chaleurs de début août. Nous en avons bavé, mais ne le regrettons pas.

C'était le 'prix à payer' pour éviter que notre périple ne soit gâché au départ ou à l'arrivée (ou les deux), par des stupidités administratives, (billets vélos à €1, obligatoires dans TER Bretagne durant l'été, vendus via internet seulement...); matériels ferroviaires 'en retard d'un métro' (place insuffisante malgré les résas et rangement difficile des vélos); aménagements en gare inadaptés au passage d'un quai à l'autre (ascenseurs trop petits...) ou, finalement, personnels qui ne savent que faire 'remonter' les commentaires, sans qu'il n'y ait jamais aucune réponse..

Messieurs les Directeurs de la SNCF, ouvrez les yeux, écoutez le client. Regardez ce qui se fait ailleurs. Ne rendez pas le transport 'punitif', plein de complications et d'interdits. Soyez proactifs.  Nous ne sommes plus au temps de la 'vapeur'. Le siècle a changé, les besoins ont évolué et ceux que vous appelez 'clients' pourront bientôt,  je l'espère de tout cœur, trouver ailleurs ce qu'ils cherchent, si vous vous arc-boutez à ne pas vouloir le leur proposer.

Un jour, peut-être, les choses s'arrangeront ? .. Mais place au voyage !

Notre parcours à travers la Belle Bretagne.

Notre parcours à travers la Belle Bretagne.

....et il le fut, sans modération !

....et il le fut, sans modération !

Nouveauté cette année : Sylvie a étrenné son nouveau vélo. Un Kalkhoff Endeavour 5B Move+ équipé d'une batterie de 625W, pour ne pas avoir à recharger à chaque étape. Une belle merveille qui me laisse maintenant souvent derrière elle, surtout quand le relief s'en mêle.

C'était la condition pour pouvoir sortir des chemins de halage et autres véloroutes, type 'Vélodyssée' et d'envisager des parcours plus physiques, mais par la force des choses, plus compliqués à faire sur son 'P'tit Vélo Bleu'.

L'exercice de cette année a validé le choix, permettant d'affronter des étapes très vallonnées et parfois très longues aussi, et de voyager dans un tout autre état d'esprit. 

Malgré tout, un périple avec VAE et vélo 'standard' entraine une nouvelle problématique. Celle d'une différence de puissance et de vitesse entre les deux vélos, à l'avantage du VAE bien sûr !

Vouloir coller à la roue du VAE comme s'il s'agissait d'un 'derny', n'est pas envisageable. Les puissances disponibles ne sont pas les mêmes....et le cyclotourisme, tel que nous l'envisageons, n'est pas une course.

Il faut donc trouver un modus operandi permettant aux deux vélos de faire le parcours le plus possible ensemble en réduisant la tendance naturelle à 'l'espacement élastique', ayant pour conséquence des attentes fréquentes du plus véloce des cyclistes le long du parcours, notamment au sommet des côtes...

L'équation n'est pas facile à résoudre car il y a une incompatibilité irréductible des forces en présence. 

A terme, je pense que je serai obligé de la résoudre en adaptant une assistance du type 'G.Boost' sur mon vieux "Rock'n'Roll". Wait and See...

 

 

Voici la merveille. Celui de Sylvie est en deux tons de gris.

Voici la merveille. Celui de Sylvie est en deux tons de gris.

1er août 2022. Saint Nolff - Guémené sur Scorff. 70 km, Thermostat 6.

Le ciel est gris au petit matin, mais au départ il brille déjà et ne nous laisse aucun doute sur ses intentions !

Il fera chaud !!

Départ de la maison vers 8h30 direction Saint Avé, Plescop, Grandchamp, Camors, Baud etc. La route n'est pas difficile bien qu'elle me paraisse plus vallonnée que lorsqu'on l'avait parcourue avec Rémi, il y a quelques années.

Arrêt à Baud pour regarder le Monument aux Morts extrêmement poignant, érigé sur la place de l'église. La statue taillée dans de la pierre noire de Kersanton par Henri Gouzien, un Lorientais, représente un couple de paysans en costume traditionnel du pays de Baud se recueillant sur la tombe de leur fils. Le socle est décoré de bas reliefs en fonte patinée représentant des adieux avant le départ à la guerre; le départ du train pour le front; une scène de guerre dans les tranchées; des tombes de poilus dans une forêt. Un monument bien différent de ce que l'on a l'habitude de voir !

A Camors, expo de Teuz (bons génies de la maison), sur la place de la Mairie

A Camors, expo de Teuz (bons génies de la maison), sur la place de la Mairie

Le monument aux Morts de Baud

Le monument aux Morts de Baud

Les adieux avant le départ à la guerre. La reverrai-je ? Reviendra-t-il ? Chaque fois on jure que c'est la der des der...

Les adieux avant le départ à la guerre. La reverrai-je ? Reviendra-t-il ? Chaque fois on jure que c'est la der des der...

Un vitrail de l'église de Baud.

Un vitrail de l'église de Baud.

On remet en route vers Saint Barthélémy, puis descente vers le Blavet où un banc de pique-nique sur le halage à l'écluse de Boterneau tombe à pic. On était contents d'avoir déjà parcouru 50 km sur les 70 de la journée, car le soleil tapait fort et je me souvenais que les kms restants jusqu'à Guémené sur Scorff, sur la D142, n'allaient pas forcément être une partie de plaisir, vu la chaleur et le relief.

Arrivons à Guémené un peu tôt pour déposer nos affaires à la chambre d'hôte. Une boisson chez Louisa, sur la place et un tour en ville, avec passage au sympathique Office du Tourisme et visite des "Bains de la Reine", nous amèneront tranquillement à 17h30.

Dîner à Guémené sur Scorff un lundi soir au mois d'août présente un sérieux défi. La Crêperie que nous avions connue avec Rémi est fermée depuis longtemps. Par chance, notre chambre d'hôte proposait aussi l'option table d'hôte. Chloé nous sert un excellent repas végétarien, original et copieux, dans son petit restaurant 'Olrun'. Notre chambre était agréable. Très sympathique séjour après la première journée de vélo.

 

 

Saint Barthélémy lui-même, rencontré dans son église.

Saint Barthélémy lui-même, rencontré dans son église.

Maison de Guémené sur Scorff. Le soleil tapait dur.

Maison de Guémené sur Scorff. Le soleil tapait dur.

Le présent semble avoir effacé un passé plus glorieux...

Le présent semble avoir effacé un passé plus glorieux...

En pleine Gavotte Pourlet !

En pleine Gavotte Pourlet !

2 août 2022. Guémené sur Scorff - Saint Thégonnec. 96 km. Thermostat 7.

Départ un peu tardif de Guémené suite à une longue conversation avec notre hôtesse. La sortie du bourg en direction de Plouray commence par une côte interminable puis ce sera une succession de bosses plus ou moins raides jusqu'à l'étape du soir. Pas étonnant, car la route tracée traversait l'est des monts d'Arrée. Courses à Plouray à la petite épicerie.

Arrêt à Trégornan, à l'ombre de l'église, pour remettre des calories dans la chaudière, le petit déjeuner de Chloé étant depuis longtemps totalement consumé.  Cet arrêt nous permet de découvrir un ossuaire situé dans l'ancien enclos paroissial et qui renferme une grande quantité d'os entassés contre un des murs intérieurs.  "Les ossements qui s'y trouvent proviennent des vieilles tombes et de la fosse commune. La tradition voulait qu'après un laps de temps suffisant, on déterrait le défunt, par souci de place, et on apportait son chef dans l'ossuaire suivant un rite bien établi." (Texte copié sur le panneau explicatif situé dans le porche d'entrée de l'église). Il s'agit d'un des ossuaires les plus représentatifs de Bretagne.

Continuation sur Glomel, Paule, et Carhaix. On s'arrête au Moustoir pour pique-niquer sur le muret de l'église, offrant un coin d'ombre bien apprécié.

Sortie de Carhaix par la route qui passe devant la gare afin de rattraper le départ de la voie verte au lieu-dit 'Kergonan'. Le sol en sable et graviers est relativement bien compacté et sec. L'alternance de passages au soleil et à l'ombre fait du bien, même si la section empruntée jusqu'au croisement avec la D769, est en faux-plat montant.

Au niveau du 'Bistrot atypique' (Locmaria Berrien - croisement de la VV et de la D769), on quitte la piste pour suivre la D769. Montée interminable sur une route ombragée par de nombreux grands arbres. A Berrien, après un 'plateau', on profitera d'un peu de descente avant de devoir remonter jusqu'au lieu-dit Créac'h Ménory d'où part la route de Pléber-Christ.

Encore une belle succession de côtes raides, dont la dernière sera à l'entrée de Saint Thégonnec, (normal), où l'on arrive enfin vers 19h30, bien épuisés par la distance, le relief et la chaleur. L'idée d'équiper 'Rock'n'Roll' d'une forme d'assistance commençait à devenir plus qu'une option envisageable.

Une douche et un excellent repas à "l'Auberge de Saint Thégonnec" nous aident à retrouver nos esprits. Une courte balade digestive autour des édifices religieux, situés juste en face, clôt cette très longue et difficile journée.

 

 

La moisson était finie depuis 'belle-lurette'

La moisson était finie depuis 'belle-lurette'

On aurait bien aimé....

On aurait bien aimé....

Un vitrail de la vieille église de Trégornan

Un vitrail de la vieille église de Trégornan

L'ossuaire de Trégornan. Leur dernier domicile...

L'ossuaire de Trégornan. Leur dernier domicile...

A gauche de l'église, l'ossuaire.

A gauche de l'église, l'ossuaire.

En effet, ce jour-là on l'avait atteinte !

En effet, ce jour-là on l'avait atteinte !

Finalement !

Finalement !

Dans l'enclos paroissial de St Thégonnec

Dans l'enclos paroissial de St Thégonnec

Illuminations à St Thégonnec.

Illuminations à St Thégonnec.

3 août 2022. Saint Thégonnec - Sud de Cléder. 63 km. Frais le matin, beau le midi, frais le soir.

Mise en route tardive après un petit déjeuner extra et une visite de l'enclos paroissial situé juste en face de l'Auberge.

Magnifique ensemble : Autant l'église Notre Dame projette une image de sobriété, même d'austérité vue de l'extérieur, autant elle très richement décorée au-dedans. Un guide nous propose une visite commentée mais faute de temps nous devrons décliner son offre. Il faudra revenir.

L'ossuaire, situé juste à côté, contient une Mise au Tombeau exceptionnelle, datant de la fin du XVIIè siècle, en chêne massif polychrome. Elle est l’œuvre de Jacques Laispagnol, Maître sculpteur de Morlaix.

La visite terminée on met en route vers Morlaix dans un premier temps, en empruntant la D712 qui est un régal. "Pas un chat" car la route est doublée par une Nationale, passant juste au nord de la nôtre.

Courses au Netto à l'entrée de la ville et continuation plein nord par un chemin -qui n'a plus de secrets- le long de la Corniche, avec arrêt traditionnel au Frout pour ramasser un coquillage; puis faubourgs de Carentec, et à partir du Pont de la Corde, la Voie Verte en direction de Saint Pol de Léon... et enfin Roscoff, vrai départ de notre périple.

Contrairement à l'épouvantable tempête de pluie et de vent du 19 juin dernier, que nous avons subie lorsque nous sommes revenus de Roscoff à Morlaix avec ma fille, la météo cette fois est splendide !

Arrêt juste avant l'entrée de Saint Pol pour le pique-nique, que nous prenons sur la petite plage au bout du chemin menant à la chapelle Saint Charles Borromé. La plage est à nous, hormis une autre personne partie au loin fouiller les rochers et quelques retraités prenant le soleil. Un coin de paradis, avec en face, l'îlot Sainte Anne et ses pins.

Passage dans Saint Pol; plein des gourdes au cimetière et remise en selle par la piste cyclable jusqu'à 'Roscoff-ville', bien animée sous le soleil. Une pensée en passant devant le restaurant 'Le Surcouf'.

A partir de Roscoff, j'ai préparé la majeure partie du périple (avec pas mal de variantes personnelles malgré tout) en me basant sur le vélo-guide intitulé "Le tour de Bretagne à vélo", Ed. Ouest France. Hormis quelques erreurs de tracé (par exemple, près de Riec sur Belon il nous faisait passer dans une propriété privée), il s'est avéré d'une aide précieuse, notamment au niveau du calcul des distances. Le tour de Bretagne suit majoritairement des chemins et routes correctement balisées par des petits panneaux 'vélo' classiques.  Parfois, aux intersections, il faut les chercher, mais se perdre de temps en temps n'est jamais un problème. Les gens du coin sont souvent heureux de proposer de l'aide au cycliste perdu.

De là, on suit la véloroute du littoral, très bien fléchée, jusqu'à à Sibril. Puis, la quittant, ce sera direction sud-ouest, vers Tréflaouénan. Peu avant le bourg, dernier virage à droite vers le grand bois de sapins de Coat Pin, étape de la journée. Le ciel se couvrait et le vent se levait.

La chambre d'hôtes, originale et chaleureuse, est située au milieu d' immenses champs sableux, propices aux artichauts, aux oignons et à toutes sortes d'autres cultures maraichères, en lisière d'un bois de résineux et de feuillus, bordant des rangées de serres dans lesquelles notre hôte cultive des camélias qu'il fournit aux grandes jardineries et autres magasins verts.

Du fait de son éloignement des restaurants ouverts ce soir-là, Monsieur Jégou nous propose de nous véhiculer jusqu'à Cléder pour dîner et de nous ramener ensuite. Comment refuser, d'autant plus qu'en quelques minutes, une entrée maritime avait noyé la région d'un brume épaisse et froide. Cela ne durera pas mais d'avoir évité de devoir repartir en vélo nous convenait parfaitement.

Que notre hôte en soit, une fois encore, chaleureusement remercié !

Retour à nos appartements vers 21h00 après un bon repas. Balade digestive parmi les serres et extinction des feux pour un repos bien mérité. Ce que l'on avait vu depuis Roscoff augurait de belles découvertes à venir...et avec une météo pareille, que demander de mieux ?

 

Intérieur de l'église de Saint Thégonnec

Intérieur de l'église de Saint Thégonnec

La Mise au Tombeau en chêne polychrome

La Mise au Tombeau en chêne polychrome

Sur une pile du pont de la N12, à la sortie de Morlaix

Sur une pile du pont de la N12, à la sortie de Morlaix

Sur l'autre pile..

Sur l'autre pile..

Un coup à boire sur la route de la Corniche

Un coup à boire sur la route de la Corniche

Notre plage de pique-nique. En face, l'îlot Sainte Anne

Notre plage de pique-nique. En face, l'îlot Sainte Anne

Une partie des serres de notre hôte à Cléder

Une partie des serres de notre hôte à Cléder

4 août 2022. Sud de Cléder - Lannilis. 71 km de bonheur et de très beau temps.

Une fois encore une conversation intéressante avec notre hôte et un autre couple nous retient un peu plus que prévu au petit déjeuner. Pour gagner du temps et quelques kilomètres sur les 91 prévus à l'origine, on décide de faire une directe sur Plouescat pour y rattraper la Véloroute de la littorale à la sortie du bourg, au lieu-dit 'Pont Christ'.

Mise en route plein ouest en quittant 'La Canopée des Pins', sur une petite route très peu fréquentée, sous un soleil qui promettait déjà. Continuation sur la D35 jusqu'à l'intersection avec la D10 menant à Plouescat, heureusement peu fréquentée à cette heure..

Arrêt pour admirer la superbe charpente de la halle. La Véloroute quitte la côte et serpente à travers la campagne sur des routes agricoles, passant au travers de Tréflez pour rejoindre Goulven. Là, l’école du Vieux Poirier, avec sa grille en fer et son petit préau, semble s'être figée dans une temps depuis longtemps révolu. Elle rappelle tant de beaux souvenirs d'enfance... Face à elle, un poing levé jaune et bleu, posé sur un petit bâtiment, nous ramène en 2022 et rappelle hélas que les temps ont changé. 

Nous retrouvons la côte. La Véloroute suit le pourtour ouest de l'anse de Goulven et conduit à Plounéour- Trez. Achats pique-nique et remise en route le long de la magnifique côte bordée d'immenses plages de sable blanc et d'eaux turquoises.

Passage à Brignogan. A un endroit, un petit chemin quitte la route et fait le tour du sémaphore. Les énormes blocs de granit, en contrebas, côté mer, nous offrent un coin idéal pour déjeuner. Les vues sont époustouflantes. Très peu de monde.

L'excellent balisage de "La Littorale" nous promène le long d'une côte d'une exceptionnelle beauté, sur des chemins et petites routes peu fréquentées. Le phare de Pontusval se dresse de ses 15m au bout de la plage de Pors Pol. Un passage dans les terres nous fait découvrir la Chapelle St Pol avec sa guérite construite sur un rocher voisin et qui servait de poste d'observation vers le large.

On continue vers le site de Meneham, ("Hameau sur le mont" - un mont de 21m d'altitude quand-même !). Les anciennes maisons du corps de garde chargé de surveiller la mer sont encore là, enfouis entre des blocs énormes de granit, faisant corps avec eux. C'est très impressionnant !

On est dans le pays des paysans, pêcheurs, goémoniers. Une plaque explique le très dur métier de ces derniers. (Lire le beau roman de Joël Raguénès, intitulé 'Le pain de la mer' à ce sujet).

Notre route nous conduit le long de cette côte extraordinaire jusqu'à Guissény, où la chaleur accablante nous commande de nous arrêter, le temps de rafraichir les cyclistes.

Continuation jusqu'à Plouguerneau où l'on décide de faire une directe sur Lannilis via la D113. Quelques kilomètres de belle descente jusqu'aux berges encaissées de l'Aber Wrac'h. La marée basse, la vase sombre et le ciel qui s'était momentanément couvert contrastaient avec la lumière exceptionnelle dont nous avions bénéficié tout au long de la journée.

Arrêt obligatoire pour photos à côté du pont enjambant l'Aber puis encore quelques kilomètres pour nous rendre dans la très surprenante chambre d'hôte réservée à Lannilis.

Tout sera exceptionnel : l'accueil de Françoise, notre chambre, un tipi en dur, le repas délicieux pris en table d'hôte avec un autre couple de cyclistes ! Bravo et merci ! On ne regrettait qu'une chose : d'avoir à remettre en route le lendemain et de ne pas avoir pu profiter plus longtemps de cette étape magique !

 

Charpente de la halle de Plouescat

Charpente de la halle de Plouescat

Au lieu-dit 'Pont Christ' à la sortie de Plouescat

Au lieu-dit 'Pont Christ' à la sortie de Plouescat

Un flacon d'Ajax vitres tous les 100 ans...

Un flacon d'Ajax vitres tous les 100 ans...

L'école du Vieux Poirier à Goulven

L'école du Vieux Poirier à Goulven

2022 se rappelle à nous !

2022 se rappelle à nous !

"Le Large", depuis la rue de la Corniche à Brignogan

"Le Large", depuis la rue de la Corniche à Brignogan

Brignogan-Plage. Un coin 'confidentiel'..

Brignogan-Plage. Un coin 'confidentiel'..

La vue que nous avions de notre "salle à manger privée", au pied du sémaphore

La vue que nous avions de notre "salle à manger privée", au pied du sémaphore

Autre vue 'privilégiée' de notre "salle à manger". Météo fantastique !

Autre vue 'privilégiée' de notre "salle à manger". Météo fantastique !

Le phare de Pontusval, sur la Pointe de Beg Pol

Le phare de Pontusval, sur la Pointe de Beg Pol

En vue rapprochée

En vue rapprochée

Fenêtre sur mer, entre les rochers...

Fenêtre sur mer, entre les rochers...

La chapelle Saint Pol et sa guérite

La chapelle Saint Pol et sa guérite

Une vue du site de Meneham

Une vue du site de Meneham

La côte, non loin du site

La côte, non loin du site

Une minuscule ria

Une minuscule ria

De plus en plus difficile de concilier les attentes des acheteurs et les droits des vendeurs

De plus en plus difficile de concilier les attentes des acheteurs et les droits des vendeurs

Notre 1er Aber !

Notre 1er Aber !

Aber Wrac'h. Ciel couvert, marée basse... aurait pu mieux faire !

Aber Wrac'h. Ciel couvert, marée basse... aurait pu mieux faire !

5 août 2022. Lannilis - Porspoder. 63 km. Météo au beau fixe. Vent du N- NO soutenu qui nous arrange bien.

Quittons Françoise à regrets après avoir profité d'un excellent petit déjeuner en compagnie des cyclistes d'hier soir. On aurait aimé rester un peu plus longtemps. Ici aussi, il faudra revenir.

Nos collègues cyclistes voyagent en tandem. Ils le chargent dans leur fourgon, choisissent un point de chute et font une boucle autour de ce point. Tous deux retraités, et souhaitant continuer à pratiquer le vélo sans se limiter à du chemin de halage ou à la 'Loire à vélo', ils ont installé une assistance sur leur tandem.

L'équipement consiste en un bloc moteur entrainant un galet, tel le système  'Solex'. Celui-ci est monté sous le cadre, dans le trou  de la béquille centrale, avec capteur de régulation sur le pédalier. La  batterie est montée sur le tube selle-pédalier, et les commandes incluant un petit ordinateur de route, sont fixées sur le guidon. Un levier, également au guidon, permet de pousser le galet contre le pneu ou de le désengager lorsque l'assistance n'est pas nécessaire. Ce système leur donne entière satisfaction depuis des années.

Un tel équipement permet de ne pas avoir à changer de vélo pour 'passer à l'électrique'. A voir !

 

Détail du moteur et du système d'entrainement.

Détail du moteur et du système d'entrainement.

Mise en route à 10h00 passées avec comme objectif la visite du pays des des Abers, à commencer par la 'péninsule' entre l'Aber Wrac'h et l'Aber Benoît, que nous découvrons dans le sens anti-horaire. La route de Lannilis vers Saint Antoine passe sur les hauteurs, avant de plonger vers le bourg d'Aber Wrac'h, de passer au nord de Landéda, pour ensuite prendre une direction sud-est à travers les villages bordant l'Aber Benoît et revenir à l'ouest de Lannilis.

Paysages splendides, plages de sable blanc, nombreux bateaux, fleurs, forêts de pins, alternance de petites routes sympa et de sentiers pierreux surplombant l'Aber Benoît.... Un régal pour les sens. A 12h30 nous sommes de retour à Lannilis. Courses pour le pique-nique à la petite boutique bio et remise en route, direction Tréglonou, de l'autre côté de l'Aber Benoît.

Le guide dont je me servais mentionnait que le parcours entre Lannilis et Le Ribl était classé comme 'sportif'. Je confirme !

Un petit parc sur la rive gauche de l'Aber Benoît parait tout indiqué pour le déjeuner. C'était sans compter avec le très fort vent du NE qui soufflait et qui refroidissait considérablement les coins à l'ombre. Le pique-nique est expédié et on remet rapidement en route vers Saint-Pabu en empruntant la D28, relativement plate, évitant ainsi une dizaine de kilomètres de montées et de descentes que les guides touristiques savent concocter pour les cyclistes sans méfiance.

Saint-Pabu borde la rive gauche de l'Aber. C'est un bourg de toute beauté, offrant une vue magnifique sur l'océan. Les plages de sable blanc et d'eaux turquoise se succèdent. Celle de Corn ar Gazel est splendide, si belle qu'elle tire un "oh !" de surprise de Sylvie lorsqu'elle apparaît devant nous.  La véloroute change. Le trajet jusqu'à Portsall, bien que suivant la côte, passe à l'arrière de landes et de dunes masquant la mer.

Arrêt à Portsall pour un rafraîchissement et pour jeter un coup d’œil à l'ancre de l'Amoco Cadiz, ce pétrolier qui a ravagé la magnifique côte bretonne en s'échouant tout près de celle-ci. Une des pires catastrophes maritimes de tous les temps. C'était en 1978. Il faudra 14 années de procédures pour qu'enfin une misérable indemnité soit versée.

Continuation par le tour de la baie pour rattraper la D127 longeant la côte, une côte bien différente de celle du matin. Finis les énormes blocs de granit usés par la mer. Finies les plages de sable blanc. La route est maintenant bordée par des kilomètres d'une lande ininterrompue qui descend en pente douce vers la mer, se brisant sur des 'plages' de roches. Arrêt près de la Pointe de Landuvez pour jeter un œil aux ruines et à la haute borne rouge et blanche de l'ancien sémaphore de type Chappe et remise en route vers Porspoder à quelques coups de pédale de là.

Traversée d'Argenton sur la D27, puis à la Mairie de Porspoder, nous quittons celle-ci pour suivre "La Littorale" le long de la petite route de Gard Sign, puis de Kermerrien, fin de parcours de la journée.

Ses chevaux transférés d'un pré à un autre, notre sympathique hôtesse nous accueille chaleureusement.

Excellent dîner au restaurant "O'Porsmeur", un peu plus loin sur la D27, à côté du port de Melon.

Encore une très belle journée de découvertes, plutôt physique le matin, mais cool en fin de parcours... et quel coucher de soleil !

 

Sortie de Lannilis, un nostalgique des années '60

Sortie de Lannilis, un nostalgique des années '60

"Aber Wrac'h ville"

"Aber Wrac'h ville"

Une vue du port

Une vue du port

Certainement bâtie avant la loi littorale...

Certainement bâtie avant la loi littorale...

Marins en herbe en plein effort

Marins en herbe en plein effort

Le phare de l'Ile Vierge. 82.5m, le plus haut d'Europe.

Le phare de l'Ile Vierge. 82.5m, le plus haut d'Europe.

Les chemins pierreux longeant la rive droite de l'Aber Benoît. Superbe !

Les chemins pierreux longeant la rive droite de l'Aber Benoît. Superbe !

En contrebas, l'Aber Benoît

En contrebas, l'Aber Benoît

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

Saint-Pabu

La côte change peu à peu

La côte change peu à peu

Le galet était très sec !!

Le galet était très sec !!

L'ancre de l'Amoco Cadiz

L'ancre de l'Amoco Cadiz

L'horreur. (Photo prise à Brest à l'expo "Bel Espoir- Père Jaouen", aux Capucins).

L'horreur. (Photo prise à Brest à l'expo "Bel Espoir- Père Jaouen", aux Capucins).

Le long de la D127, la côte a bien changé

Le long de la D127, la côte a bien changé

Il devrait encore faire beau demain !

Il devrait encore faire beau demain !

6 août 2022. Porspoder all day. 11km de vélo. Fort vent du NE mais grand soleil toute la journée.

Journée détente, suite à la décision que l'on avait prise après le périple de 2021, d'insérer une journée "détente-visite" tous les 4-5 jours . Celle-ci sera la première.

Belle balade sur la presqu'île de Saint Laurent où l'on réussit à trouver un coin pique-nique à l'abri du vent, seuls au monde, face à une mer dont les couleurs restent ahurissantes.

Après avoir déposé les vélos à la chambre d'hôte on entreprend une courte balade à pied par le sentier côtier via le mini port de Mazou, vers le bistrot littéraire "Le Chenal", d'où l'on revient avec plusieurs livres (qu'il faudra transporter dans les sacoches, .. mais tant pis !).

Dîner ce soir à la Crêperie Ty Gwechall, véritable institution, gérée par la même famille depuis 1986. A ne manquer sous aucun prétexte. Personnellement, je recommande la Galette blé noir 'La Molénaise' ! Un régal absolu. (En dessert, la Pomme caramel est une tuerie !). Par contre, l'essai du 'cidre houblonné' ne laisse pas un souvenir impérissable. Ni cidre, ni bière...mais un mélange contrariant les deux.

Retour à temps pour admirer le coucher du soleil, cette fois sur un horizon bien dégagé.

 

Les chevaux devraient avoir assez de foin cet hiver

Les chevaux devraient avoir assez de foin cet hiver

Un vitrail de l'église de Porspoder

Un vitrail de l'église de Porspoder

La côte

La côte

Sur la presqu'île St Laurent

Sur la presqu'île St Laurent

Des rochers couverts de guano

Des rochers couverts de guano

Notre coin pique-nique

Notre coin pique-nique

Tout près de la plage des Dames

Tout près de la plage des Dames

Des paysages à couper le souffle

Des paysages à couper le souffle

Le mini port du Mazou

Le mini port du Mazou

Le cheval de Roy Rodgers

Le cheval de Roy Rodgers

...avec son cavalier

...avec son cavalier

Le coucher de soleil du deuxième soir !

Le coucher de soleil du deuxième soir !

7 août 2022. Porspoder - Le Conquet. 42 km. Très belle météo.

Aujourd'hui on n'est pas trop pressés car l'étape est courte. Au petit déjeuner, pendant que Véro donne à manger à ses deux chevaux, son mari, sosie de De Kersauson, s'épanche sur son passé dans la Royale, sur ses voyages dans le Pacifique et sur la mesquinerie de la 'corporation'.

Mise en route vers 10h00 plein sud sur la D27 jusqu'à Lanildut, petit bourg situé sur la rive droite de l'Aber Ildut, le 3ème Aber. A la sortie de Melon on aperçoit une formation rocheuse étonnante. Est-ce possible que le Sphinx de Gizeh se soit transporté, ni vu ni connu en Bretagne ?

Pendant que Sylvie fait quelques courses pour le pique-nique, je jette un coup d’œil à l'obélisque érigé sur la petite place. C'est la deuxième fois en quelques kilomètres que l'Egypte ancienne est évoquée dans ce coin de Bretagne. Etonnant !

En fait, c'est dans les carrières de Lanildut qu'ont été extraits les éléments du socle en granit rose, 240 tonnes en tout, qui supportent l'obélisque de la place de la Concorde à Paris.

Celui de Lanildut est une réplique au 1/7ème.

Comme on peut lire sur les panneaux explicatifs, le bateau qui a transporté ces masses de pierre taillées et polies a du être coupé en deux dans le port pour permettre le chargement.

Le passeur n'existant plus entre Lanildut et Porscav, situé de l'autre côté de l'Aber, oblige randonneurs et cyclistes à faire le détour via Brélès en suivant la D27, puis la D28 en direction de Plouarzel, et en quittant celle-ci à droite, par le premier chemin rejoignant à la côte. Faute d'indications claires et voulant nous éviter des demi-tours générateurs de kilomètres supplémentaires, nous attendons la D5 qui va directement, plein ouest, à Lampaul-Plouarzel.

De là nous empruntons une petite rue côtière vers le nord en direction de Porscav où nous trouvons un endroit idyllique pour pique-niquer sur le chemin côtier, au bout de la plage de Pors ar Marc'h, face à Lanildut.. Une fois encore seuls au monde ! La mer nous appartient. Il n'y a personne !!

Remise en route vers le sud le long de la côte. On passe l'île Segal où je découvre un nouveau mot sur un panneau de sens interdit : "Sauf cyclistes - Sauf repurgation". On en apprend tous les jours !

Passage obligé à la Pointe de Corsen, point le plus occidental de la France métropolitaine.

La véloroute devient un peu plus vallonnée sur la fin de parcours. Dans un virage remontant de la plage de Kerhornou, des gamins poussaient un vélo, 'ayant beaucoup souffert'. Le dérailleur s'était pris dans les rayons de la roue arrière et avait explosé, la chaine était tordue. J'étais bien lancé dans la côte d'enfer mais ne pouvais me résoudre à les laisser là. Résultat, 1er pied à terre du périple, mais pour la bonne cause ! Dix minutes après, tout le monde était reparti, le vélo 'blessé' transformé en draisienne.

Sur la fin de parcours, nous loupons plusieurs fois les petits panneaux indicateurs de vélo et traçons une directe à l'estime vers Le Conquet que nous abordons par la rive gauche de la ria, après un passage moyen sur une D28 désagréable, puis la D789 jusqu'au centre ville.

Chambre d'hôte magnifique. Hôtesse aux petits soins. Très bon dîner au restaurant "Ar Dagenta".

Une balade en ville le long de la ria dans la rue Troadec et le long du quai du Drellach clôt cette très belle journée.

 

 

Le charme des ruelles de Porspoder

Le charme des ruelles de Porspoder

Le Sphinx ...ou Star Wars ?

Le Sphinx ...ou Star Wars ?

L'obélisque de Lanildut

L'obélisque de Lanildut

L'embarquement du socle. Le bateau est coupé en deux pour permettre le chargement !

L'embarquement du socle. Le bateau est coupé en deux pour permettre le chargement !

Un héron solitaire 'garé' face au vent. Pas question de froisser les plumes !

Un héron solitaire 'garé' face au vent. Pas question de froisser les plumes !

Notre salle à manger.. tout seuls face à l'océan

Notre salle à manger.. tout seuls face à l'océan

Dommage qu'elle soit un peu fraîche...

Dommage qu'elle soit un peu fraîche...

La plage de Pors Ar Marc'h

La plage de Pors Ar Marc'h

Sous les tropiques...

Sous les tropiques...

La plage de Porsévigné

La plage de Porsévigné

La pointe de Corsen

La pointe de Corsen

...à une autre époque

...à une autre époque

Sylvie quittant la pointe de Corsen sur la route de la Stèle. Quelle côte !

Sylvie quittant la pointe de Corsen sur la route de la Stèle. Quelle côte !

Arrivée à Konk-Léon

Arrivée à Konk-Léon

Soleil couchant au port

Soleil couchant au port

Le quai du Drellach

Le quai du Drellach

En attendant la marée.

En attendant la marée.

8 août 2022. Le Conquet - Brest. 39 km. Très beau temps.

Sophie nous sert un petit déjeuner délicieux et très original fait de plein de bonnes choses, beaucoup qu'elle à préparées elle-même.

Après un court passage en ville pour les courses du pique-nique, on met en route, le long de la côte, par la route touristique. Belle corniche (D85) jusqu'à la Point St Mathieu. On ne s'y attarde pas. Continuation vers Plougonvelin après un bref passage au Musée mémoires 39-45.

Des petits panneaux indicateurs 'vélo' nous invitent à quitter la route et à nous rapprocher de la côte. On doit rapidement faire demi-tour car la sente devenait de plus en plus difficile et le souvenir de la 'Promenade Harel de la Noé' à l'entrée de Saint Brieuc nous suffisait comme excuse.

Belle côte interminable à la sortie de Plougonvelin. Après un nouveau raidillon,  passage à Porsmilin, puis directe sur Locmaria-Plouzané via la route de Kerfily. On profite des bancs du parc (à l'ombre) pour le pique-nique et on repart plein est pour Plouzané, profitant de la super piste cyclable en site propre qui nous amènera pratiquement jusqu'à l'entrée de Brest.

Arrêt au Lidl de Plouzané pour ravitaillement en eau, car les robinets des cimetières sont fermés cause mesures décrétées suite à la canicule.

Petits cafouillages à la sortie de Plouzané car la piste cyclable s'arrête brusquement au bout de la rue des Myosotis. Là, il faut prendre à droite pour rattraper la rue de Brest à 200m au sud, et filer sur celle ci vers l'est, jusqu'au carrefour du 'Magasin Vert, Brest Saint Pierre', puis prendre direction sud-est sur la petite route de Sainte Anne du Portzic, direction le phare du même nom.

Arrivés à la côte, on suit la route de la Corniche et son relief bien physique. La route longe, d'un bout à l'autre, les installations militaires, jusqu'au Pont de Recouvrance que l'on franchit en direction de la Rue de Siam, qui n'en finit pas -elle aussi- de monter à son tour....car où serait le plaisir si la chambre d'hôte, terme de l'étape, était en bas d'une côte ?

Installation au petit Hôtel Bellevue, tenu par un couple très sympathique, aux petits soins; vélos rangés dans leur garage juste à côté. Douche et descente en ville pour dîner à la Brasserie Clémenceau. Nourriture : can do better... Prix : can do lower prices... Ne laissera pas un souvenir impérissable.

Très bonne journée de pédalage, heureusement pas trop longue. Demain, repos et visite de la ville que nous ne connaissons ni l'un, ni l'autre.

A la sortie du Musée mémoires à la Pointe Saint Mathieu.

A la sortie du Musée mémoires à la Pointe Saint Mathieu.

Moules-Lard-Frites : un vrai régime de cycliste

Moules-Lard-Frites : un vrai régime de cycliste

Ca y est : arrivons à Brest !

Ca y est : arrivons à Brest !

Porte Océane, hommage aux "gens" des ports de Brest

Porte Océane, hommage aux "gens" des ports de Brest

Une partie de la voile..

Une partie de la voile..

9 août 2022. Brest all day. Les ânes en aluminium se reposent au garage.

Découvrir Brest sous une météo exceptionnelle est un privilège. Ciel bleu et soleil toute la journée, mais vent désagréable et froid en soirée.

On met en route direction le port pour acheter les billets de traversée vers Crozon pour le lendemain. Malheureusement, le "Brestoa" ne permet pas de faire des achats d'avance. Les billets se prennent le jour du départ ! Encore un système archaïque.

Remontée à l'OT pour obtenir les recommandations d'usage. N'ayant qu'une journée à consacrer à la ville l'idée était de cibler des points d'intérêt, sans trop malgré tout, pour ne pas avoir l'air de ces touristes qui 'font' l'Europe en une semaine...

Le matin sera consacré à la visite des Ateliers des Capucins. Pour nous y rendre, quoi de mieux que le super téléphérique qui permet d'enjamber la Penfeld et de passer de la rive gauche jusqu'à l'intérieur même des Ateliers ?

Le très court survol offre une vue extraordinaire sur le pont et les les installations maritimes, en particulier des deux bassins de radoub de Pontaniou.

Une superbe exposition sur l’œuvre remarquable du Père Jaouen, étroitement liée au "Bel Espoir", nous occupe un bon moment, tant l'histoire singulière de cet homme est un exemple dans notre période où tant de jeunes ne semblent pas trouver leur place dans la société.

Un coin des anciens Ateliers est occupé par le Canot de l'Empereur, construit en 1810 pour Napoléon 1er, pour permettre à celui-ci de visiter l'arsenal du port d'Anvers. L'impressionnant volume des Ateliers, aux neuf dixièmes vide,  transforme le canot de 18m de long en simple modèle réduit. Il semble un peu perdu. Un ou deux "copains" seraient les bienvenus.

Une visite de la rue de Saint Malo, rare témoin historique ayant survécu à la dernière guerre mondiale, (le reste ayant été rasé par les nombreux bombardements), nous avait été suggérée par la préposée de l'OT, membre de l'association de sauvegarde. On y accède via un escalier très pentu situé à l'arrière des Ateliers.

C'est une petite rue bordée de vieilles bâtisses en pierre et de jardins dérobés pleins de fleurs et d'arbustes. Ateliers, petits théâtres, restaurants se succèdent. Malheureusement tout était fermé à l'heure de notre passage. En haut de la rue Ronchon, un original a décoré sa maison de coquillages et de moult citations de Pierre Dac.

Retour aux Ateliers pour un snack (excellent) avant de reprendre le téléphérique en vue d'une visite du Musée de la marine, au Château.

Magnifiques salles couvrant l'histoire de la conquête des mers, les navires à travers les âges, les équipements, la vie des marins, les explorations, les infrastructures portuaires... Une section est consacrée aux grandes courses, aux navigateurs, à leurs matériels et leurs exploits.. Le temps file vite tant ce lieu renferme de trésors intéressants.

Poisson au menu ce soir, dans l'excellent restaurant 'La Maison de l'Océan' situé sur les quais où nous étions ce matin. Je recommande le Pesk ha Farz ! Délicieux !

Une courte balade digestive nous amène près du navire 'La Recouvrance', amarré le long du quai.

Grosse surprise : un dauphin a élu domicile tout contre le grand voilier. Il semble parfaitement heureux dans le port. Il fera quelques aller-retours gracieux le long du bateau, sortant la tête de l'eau pour saluer les curieux, puis probablement lassé, disparaitra dans les profondeurs pour ne plus réapparaître.

Le patron de l'hôtel nous confirmera que le dauphin 'vit' dans le bassin depuis de nombreux mois.

 

Vu du téléphérique

Vu du téléphérique

Le Père Jaouen et son frère

Le Père Jaouen et son frère

Le Bel Espoir en chantier

Le Bel Espoir en chantier

Le Bel Espoir reprend la mer

Le Bel Espoir reprend la mer

Le Canot de l'Empereur

Le Canot de l'Empereur

Autre vue

Autre vue

Bretagne 2022, 750 km de vélo le long des côtes du Finistère et du Morbihan
Rue de Saint Malo

Rue de Saint Malo

Rue de Saint Malo

Rue de Saint Malo

Street art rue de Saint Malo

Street art rue de Saint Malo

Autre Street art dans la même rue

Autre Street art dans la même rue

Le goéland a vite fait de tout engloutir

Le goéland a vite fait de tout engloutir

Retour des Ateliers

Retour des Ateliers

Kosa Pan, Ministre du Roi de Siam

Kosa Pan, Ministre du Roi de Siam

Musée de la Marine. Uranie, Muse présidant à l'Astronomie et à l'Astrologie dans la mythologie grècque

Musée de la Marine. Uranie, Muse présidant à l'Astronomie et à l'Astrologie dans la mythologie grècque

Musée de la Marine. "L'Hippopotame en carénage à Brest". Lucien Victor Delpy - 1931

Musée de la Marine. "L'Hippopotame en carénage à Brest". Lucien Victor Delpy - 1931

Le pont de Recouvrance. A sa base, le pont utilisé par les militaires pour aller d'un quai à l'autre.

Le pont de Recouvrance. A sa base, le pont utilisé par les militaires pour aller d'un quai à l'autre.

10 août 2022. Brest - Douarnenez via Crozon (Ferry). 53 km de chaleur torride. Thermostat 8

Nous regrettons de ne pouvoir partir plus tôt, mais le "Brestoa" ne lève l'ancre qu'à 9h30, direction Le Fret sur la presqu'île de Crozon.... et il faisait déjà chaud.

A l'impossibilité d'acheter nos billets de passage hier, s'ajoutent deux autres inepties.. La machine à Carte Bleue n'est disponible qu'à 12h00 (rappel : le bateau part à 9h30), et les chèques ne sont pas acceptés. Résultat : il a fallu pédaler jusqu'à l'autre bout du Port de Commerce pour trouver un DAB. Brestoa, la convivialité, connait pas ! Le monopole n'est jamais bon pour le client... La journée commençait bien !

Trente minutes de traversée à la brise et à la fraîcheur. Ce seront les seules de la journée. Passage le long de la base sous-marine de l'île longue et son panneau "Entrée Interdite", à l'entrée de la base, côté mer. La Marine nationale a de l'humour ! 

Débarquement au Fret et mise en route pour Crozon-ville. Achats pique-nique au marché et mise en route par la VV jusqu'à Tal ar Groas, puis par une suite de zig-zags à travers la belle campagne, jusqu'à Telgruc sur mer. Ce sera ensuite Rosmadec, Rostégoff et enfin la minuscule plage de Porslous sur la VC50, où nous découvrons une petite grotte qui nous permet de pique-niquer à l'ombre. La voute de schistes est très intéressante. Notre 'salle-à-manger donne sur la Pointe du Bellec. 

Paysage magnifique, eau claire mais cette fois les rochers sont angulaires et coupants. Cela ne nous empêchera pas de mettre les pieds à l'eau avant de repartir, direction Pentrez, sous un soleil accablant.

Arrêt au "Transat", un bar idéalement situé en bordure de la très longue plage. On y reste 45 minutes à profiter de l'ombre des parasols...abrutis par la chaleur !

Sortie par l'extrémité sud de la plage, route de Lestrevet, puis Sainte Anne la Palud, Trefeuntec, Kerlaz et enfin notre étape du jour à l'Auberge de Kerveoc'h à deux pas de la VV Douarnenez - Quimper.

Il était 19h30 ! On était épuisés. Quelle journée !! ... heureusement se terminant  par un accueil chaleureux et un excellent repas !

P.S. je ne veux même pas imaginer ce qu'aurait été la journée si nous avions suivi 'La Littorale', qui quitte Brest à l'est par le pont Albert Louppe en direction de Plougastel,  puis Daoulas, Hôpital Camfrout, Le Faou, Pont de Térénez pour déboucher.... 17 km plus loin, à la plage de Pentrez...

 

Le dauphin du port au bain du matin.

Le dauphin du port au bain du matin.

Profitons des derniers instants de fraîcheur.

Profitons des derniers instants de fraîcheur.

Au Fret.

Au Fret.

Le Fret - Crozon direct.

Le Fret - Crozon direct.

Paysage de la presqu'île.

Paysage de la presqu'île.

Le plafond de notre salle à manger de pique-nique

Le plafond de notre salle à manger de pique-nique

Il ne fallait pas trop se redresser, au risque d'être scalpé.

Il ne fallait pas trop se redresser, au risque d'être scalpé.

La table était un peu bancale, mais nous étions à l'ombre.

La table était un peu bancale, mais nous étions à l'ombre.

Vue depuis notre caverne

Vue depuis notre caverne

Une petite trempette avant de repartir

Une petite trempette avant de repartir

L'invitation était trop tentante !

L'invitation était trop tentante !

11 août 2022. Douarnenez - Quimper, via la Voie Verte. 21 km, essentiellement au frais en sous bois.

Mise en route tardive car très peu de kilomètres à faire, et pas question de répéter l'exercice d'hier...

Sur la quasi totalité du parcours, la VV est en faux-plat descendant jusqu'à Quimper. Ancienne voie de chemin de fer, elle serpente en sous bois et ne présente aucune difficulté particulière. Elle est roulante et très agréable. Dommage qu'elle s'arrête à 7 km de Quimper.

Les faubourgs de Quimper sont atteints vers 11h30 et l'hôtel peu de temps après. Vélos rangés dans le garage, douche rapide et départ pour la première exploration de cette ville si proche de chez nous mais que nous ne connaissions pas. Chaleur accablante.

Les rues étroites du centre ville, bordées de belles vieilles maisons à colombages offrent de l'ombre. Les terrasses du côté ensoleillé sont moins prisées.. Beaucoup de touristes partout.

Après une salade et une visite de la cathédrale, c'est retour à l'hôtel pour une session d'écriture de cartes postales..

Dîner au restaurant "L’Épée" sur le quai de l'Odet. Brasserie renommée paraît-il. Nourriture excellente mais ambiance musicale (radio locale) insupportable.

Une balade digestive dans les rues du centre, cette fois désertes, clôt la journée. La rue Kéréon, offre de très belles vues de la cathédrale, illuminée par la lumière chaude du soleil couchant.

 

Une belle véloroute en faux-plat descendant...et à l'ombre

Une belle véloroute en faux-plat descendant...et à l'ombre

Le ciel azur se reflétait sur l'eau calme d'un petit ru.

Le ciel azur se reflétait sur l'eau calme d'un petit ru.

Ca y est, Quimper, sans trop de difficultés

Ca y est, Quimper, sans trop de difficultés

Détail d'un vitrail de la cathédrale

Détail d'un vitrail de la cathédrale

La belle lumière de ce tableau dans l'entrée de notre hôtel

La belle lumière de ce tableau dans l'entrée de notre hôtel

La vue 'classique' de la cathédrale au couchant

La vue 'classique' de la cathédrale au couchant

Le coq, en haut de la flèche, était bien seul face au vent..

Le coq, en haut de la flèche, était bien seul face au vent..

Cette petite statue en bois, aussi..

Cette petite statue en bois, aussi..

12 août 2022. Quimper all day. Très chaud.

Mise en route direction le Musée des Beaux-Arts. Entrée gratuite cause canicule, super ! On y passera un bon moment à admirer de très belles collections d'artistes essentiellement locaux. C'est un musée à ne pas manquer !

Les toiles de Jean Julien Lemordant, 'Contre le Vent', 'Le ramassage du goémon' ... décorations pour la salle à manger de l'hôtel de l’Épée; magnifiques fresques de vie bretonne baignées de lumière, de couleur , de vent et de mer.

Les personnages de Pierre de Belay célébrant les fêtes, les pardons..

Le lumière et la couleur dans 'La rue descendante de Locronan', de Maxime Maufra, et dans 'La Bretonne et l'enfant devant un paysage' de Robert Delaunay..

Le réalisme du tableau de Théophile, Louis Deyrolle : 'Les joueurs de boules'

Encore un brûlage de goémon : celui devant la chapelle de Penmarc'h, de Lucien Simon..

'La vue du château de Pierrefonds' de Corot est une autre merveille !

Dans le domaine de la sculpture, le réalisme du geste de 'La brodeuse de Pont-l'Abbé' et du visage de 'La douleur mentale', deux œuvres de René Quillivic, est extraordinaire.

Tant de belles choses à découvrir. On y serait restés toute la journée !

L'après-midi, c'est au Musée des arts bretons, situé derrière la cathédrale, que nous nous rendons. Immersion dans d'autres arts : mobilier, gravures, photos, costumes, musique... L'expo temporaire "Barzaz Breiz" : chants traditionnels bretons avec l'interview de Andrea Ar Gouilh, nous plonge dans la renaissance de cet art longtemps oublié et qui fort heureusement revit.

Le temps file vite. Un superbe dîner de poisson au "Bar iodé" clôt notre visite de cette belle ville. Il faudra revenir ne serait-ce que pour repasser aux faïenceries Henriot... Une belle assiette et une sacoche de vélo ne sont pas faits pour s'entendre...  

Retour par la rue Elie Fréron et le 'Jardin de la Retraite', un lieu paisible, désert et rempli de plantes et d'arbustes splendides.

 

Les joueurs de boules, de Deyrolle

Les joueurs de boules, de Deyrolle

La douleur mentale, de Quillivic

La douleur mentale, de Quillivic

La Bretonne et l'enfant devant un paysage, de Delaunay

La Bretonne et l'enfant devant un paysage, de Delaunay

Vue du Château de Pierrefonds (Oise), de Corot

Vue du Château de Pierrefonds (Oise), de Corot

Contre le Vent, de Lemordant

Contre le Vent, de Lemordant

Décor de la salle à manger de l'hôtel Kermoor de Bénodet, de Pierre de Bellay

Décor de la salle à manger de l'hôtel Kermoor de Bénodet, de Pierre de Bellay

Le brûlage du Goémon devant la Chapelle de la Joie à Penmarc'h, de Lucien Simon

Le brûlage du Goémon devant la Chapelle de la Joie à Penmarc'h, de Lucien Simon

La brodeuse de Pont-l'Abbé, de Quillivic

La brodeuse de Pont-l'Abbé, de Quillivic

Procession de la mer à Douarnenez, de Pierre de Belay

Procession de la mer à Douarnenez, de Pierre de Belay

Plateau de la Table l'Orchestre, G. Trévoux

Plateau de la Table l'Orchestre, G. Trévoux

13 août 2022. Quimper - Pointe de Mousterlin. 40 km. Beau temps.

Mise en route à 8h15 pour éviter la chaleur, qui s’avérera acceptable comparée aux jours précédents. Sortie de Quimper en longeant l'Odet, rive droite, puis en prenant le halage jusqu'à la rue de la Cale Neuve, puis rue du Four à Chaux et enfin chemin de Kerlagatu, jusqu'à la jonction avec la D20 en direction de Bénodet.

La D20 est très sympa à cette heure du samedi matin. Ombragée, super revêtement, quelques bosses mais rien de sérieux.

A l'intersection avec la D144 on prend à gauche, direction Combrit, puis à la sortie du bourg, un bout de D44, plus passante, mais pourvue d'une bande cyclable. La vue de l'estuaire depuis le sommet du pont est impressionnante. Nombreux bateaux amarrés, dont le seul déplacement semble être vertical :  monter et descendre au gré des marées, dans l'espoir d'une sortie en mer..

Changement de côte, changement de planète. Finis les paysages authentiques du Finistère nord, les landes et les rochers battus par la mer et les vents; les étendues 'sauvages', que les promoteurs et les mairies n'ont pas encore défigurées. Ici tout est urbain, bétonné, ordonné, transpirant le fric.. triste exemple du foncier optimisé à outrance qui rapidement déshumanise notre belle région, gommant peu à peu son âme et sa qualité de vie..

Pique nique debout dans un espace vert sans bancs, au rond point de Menez Groas, à une dizaine de kilomètres de la Pointe de Mousterlin.

Fin de parcours sur de belles pistes ombragées, longeant l'arrière de la dune bordant la plage de Kerler. 

Notre logis se situe près de la pointe mais nous n'aurons pas la chance de la découvrir lors de notre traditionnelle balade digestive, un monumental orage ayant éclaté durant le repas, obligeant le restaurateur à rapatrier tous ses clients 'en terrasse' à l'intérieur de l'établissement sous des trombes d'eau.. Moment de panique pour convives et personnel !

La Baie de Bénodet, depuis le pont

La Baie de Bénodet, depuis le pont

Encore d'autres bateaux qui aimeraient voir la mer...

Encore d'autres bateaux qui aimeraient voir la mer...

Quelques-uns finissent mal

Quelques-uns finissent mal

Un ex-voto dans l'église Saint Thomas Becket

Un ex-voto dans l'église Saint Thomas Becket

Céramique de Bénodet et ses environs

Céramique de Bénodet et ses environs

Belles maisons, Odet rive droite..

Belles maisons, Odet rive droite..

Les derniers kilomètres vers la Pointe de Mousterlin

Les derniers kilomètres vers la Pointe de Mousterlin

14 août 2022. Pointe de Mousterlin - Riec sur Belon. 53 km. Pluie, grisaille et quelques rayons de soleil.

L'orage agit une bonne partie de la nuit. On met en route sous la pluie, la première depuis bien longtemps, celle que l'on attendait les jours de grande chaleur, mais qui en fin de compte, devient rapidement pénible.

Difficile de s'imaginer qu'il faisait si beau hier ! On décide de faire une directe sur Fouesnant par le D145, plutôt que de longer la côte via Beg Meil. La mer sous un ciel pluvieux et gris perd rapidement ses couleurs et son attrait quand on est à vélo. Beau parcours bien accidenté jusqu'à Concarneau, où, à cause de la fête des Filets Bleus, nous sommes obligés de quitter le balisage de la Littorale pour aller nous perdre -déviations oblige- dans les banlieues nord de la ville.

Ce sera un bout de la D783 jusqu'à l'intersection avec la route de Lanriec où l'on retrouve la véloroute (et accessoirement un Intermarché ouvert le dimanche, pour les courses du pique-nique..).

A Lanriec, une voie verte nous mène à Trégunc, où l'abri de bus face à l'église nous protège de la pluie durant le déjeuner dominical.

Cause météo peu engageante, on décide sur une directe de Trégunc vers Pont-Aven, plutôt que de descendre vers la Pointe de Trévignon et de remonter via Névez. Il n'y a pas grand monde sur la D783 très roulante, un dimanche à l'heure du déjeuner, et nous sommes à Pont-Aven en début d'après-midi.

Forte déception car cette petite ville est devenue, par son schéma de circulation totalement inadapté et le 'mythe' qui l'auréole mais qui l'enlaidit, un lieu que l'on a hâte de quitter.

Ville sinistrée par les véhicules, trop nombreux, trop gros, trop bruyants, obligés de passer par le petit centre ville pour continuer leur chemin; sinistrée par la masse des touristes, errant sans but de biscuiterie en magasin de souvenirs sur des trottoirs trop étroits..

Un écrin sacrifié sur l'autel du profit, qui lui aussi a perdu son âme et sa beauté en haute saison touristique. 

Après un bref arrêt, on remet en route par la D4 en direction de Riec, étape du jour.

Quelques erreurs de parcours suite à une carte erronée entrainent des kilomètres supplémentaires. Des promeneurs nous remettent sur le bon chemin, et enfin, vers 18h, on arrive à l'hôtel réservé sur les berges du Belon.

Retrouvailles avec un frère de Sylvie et de vieux amis de Vannes. Une belle soirée passée en leur compagnie au Café de la Plage à l'Anse de Rospico clôt cette avant dernière journée de notre périple 2022.

 

 

 

Proche de Fouesnant

Proche de Fouesnant

La météo avait bien changé

La météo avait bien changé

Bien vu !

Bien vu !

On avait gardé de meilleurs souvenirs de Pont-Aven

On avait gardé de meilleurs souvenirs de Pont-Aven

15 août 2022. Riec-sur-Belon - Lorient et retour Vannes. 60km

La D24 nous mène à Pont du Guilly, Moëlan sur mer puis à Clahors Carnoët. De là, direction le pont de la Laïta et descente sud-est vers Guidel-Plages, Fort Bloqué, Pointe du Talud et Larmor Plage.

La partie littorale ne présente aucun intérêt. Les kilomètres le long de la D152 sont tristes.   L'aménagement de voie partagée, piétons-vélos, bordant la départementale côtière est totalement inadaptée car ne convenant ni aux piétons, ni aux cyclistes. Résultat, on continue notre trajet sur la route. 

Pique-nique sur le front de mer à Larmor-Plage et continuation vers Lorient le long de la côte sur une piste bien balisée. En face, Port Louis, puis la base sous-marine, énorme masse de béton abritant, entre autres, la Cité de la Voile Eric Tabarly.

Les derniers kilomètres vers le centre de Lorient se font sans peine, les rues du 15 août étant désertes. La seule activité semble être le démontage des installations du Festival Interceltique.

Retour à Vannes en fin de soirée. Rock'n'Roll et Corto sont remisés au garage en attente d'un bon nettoyage, heureux que ce soit terminé. Les cyclistes, eux,  se permettent de célébrer la fin de ce nouveau périple, une fois encore, plein de belles découvertes, de beaux souvenirs et surtout d'envies de repartir !

 

Notre garage à vélos à Riec. L'etablissement peut mieux faire !

Notre garage à vélos à Riec. L'etablissement peut mieux faire !

Intérieur de l'église de Larmor-Plage

Intérieur de l'église de Larmor-Plage

La base sous-marine de Lorient, Cité de la Voile...

La base sous-marine de Lorient, Cité de la Voile...

...Eric Tabarly

...Eric Tabarly

Ca y est, vivement 2023 pour recommencer !

Ca y est, vivement 2023 pour recommencer !

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Rédigé par johnsbikingtrips

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Publié le 7 Juillet 2022

Voyages avec ma Fille -9ème Edition - Le Donegal à Vélo.

Voyages avec ma Fille -9ème Edition - Le Donegal à Vélo.

3 juin 2022 ! Ça y est ! Enfin !

Cela faisait deux ans que l'on attendait de pouvoir faire ce voyage. On l'avait prévu après celui effectué dans les Iles d’Écosse, mais cette fois, en décalant le périple au printemps pour avoir une meilleure chance de beau temps. On a été gâtés !

Jenny venant de Paris et moi de Vannes, on se donne rendez-vous à Rennes où je rejoins son TGV à 12h25, direction Morlaix, après un coup de TER en "surcharge vélos" et 3 heures d'attente dans la salle des pas perdus. Comme d'hab, malgré des pancartes de grande taille, expliquant que l'espace vélos est réservé aux vélos, il a fallu déplacer d'énormes valises de passagers indélicats pour y accéder.

Voyage sans autres problèmes jusqu'à Morlaix où par chance on débarque quai N°1, donc sans avoir à affronter la passerelle. Le départ du ferry étant prévu à 22h et quelques, et la route de Roscoff nous étant bien connue, ce sera une longue et agréable balade via la route de la Corniche, Carentec, le Pont de la Corde et Saint Pol de Léon. Cette fois on prendra la piste cyclable car on avait amplement le temps d'en parcourir tous les détours. Arrêt "culte" au bout de la Corniche au Frout pour y ramasser des coquillages.

Vu l'heure tardive d'appareillage du 'Pont-Aven', on se décide pour une 'moule-frites' au restaurant 'Le Surcouf' à Roscoff. Il faisait beau alors ce sera même en terrasse !

Embarquement sans problèmes sur notre navire préféré après une très courte attente. En cabine 15 minutes après ! Cette fois une quinzaine de vélos sont attachés dans un recoin du pont N° 3. Cela change de nos voyages de septembre où nous étions bien souvent les seuls cyclistes.

Attente avant l'embarquement

Attente avant l'embarquement

"Notre" 'Pont-Aven' préféré !

"Notre" 'Pont-Aven' préféré !

Samedi 4 juin 2022. Cork (Ringaskiddy) - Dublin - Sligo.

Ciel plombé au réveil. Un peu de houle, même. Petit déjeuner roboratif au restaurant du bateau car ce repas devait 'tenir' jusqu'au milieu de l'après-midi. Un court passage sur le pont balayé par un vent puissant et froid.. Accostage au port de Ringaskiddy avec 15 minutes de retard sur l'horaire prévu. Compte tenu du schéma de débarquement (les voitures d'abord, les 2 roues ensuite), cela nous mettait déjà la pression pour arriver à la gare de Cork Kent à temps pour notre train. 

J'explique la situation à un marin sympa du Pont-Aven, occupé à baisser la passerelle de débarquement. Les vélos étant parqués juste à côté de la sortie, il nous laisse débarquer les premiers ! Passage en douane et mise en route à vitesse 'grand V' via la Voie Verte qui longe la côte. La partie semblait gagnée.

Malheureusement, à mi chemin le VV était coupée pour travaux, sans aucune indication de déviation. Avec l'aide de passants on trouve enfin la route vers la gare où l'on arrive 10 minutes avant le départ de notre train pour Dublin. Passage rapide aux distributeurs pour récupérer nos billets prépayés et embarquement dans la foulée dans le TER local. Malgré la levée des mesures sanitaires, le service de restauration n'était pas encore assuré.. Heureusement que l'on avait garni 'la cantine' avant le départ..

A Dublin, changement de gare. Débarquement rapide des sacoches et des vélos, remontage et nouvelle course entre taxis et bus, sur une piste cyclable qui n'avait de protection que la couleur du goudron. Trois kilomètres deux cents à pédaler le long de la Liffey, entre des bus qui quittaient le trottoir et d'autres qui essayaient de s'en rapprocher.. à deviner, à chaque feu, où se situait la piste au delà du carrefour.. à ne pas louper la file menant de la berge à Amiens Street, là où se trouve Connolly railway station, la gare desservant le nord du pays. Sans casse, mais avec quelques frayeurs tout de même on arrive au pied de l'escalier menant aux quais. (Connolly n'est accessible que par escalier, escalator -en panne- ou ascenseur -trop petit pour les vélos-).

Je commence à débâter le vélo de Jenny quand un jeune, au prime abord pas très athlétique, nous propose de l'aide. Comment refuser ? Il empoigne le vélo sous le bras et en une dizaine d'enjambées le pose sur la dalle au niveau des trains ! A peine échauffé par ce premier exercice il redescend quatre à quatre et cette fois embarque mon vélo avec tout son chargement, une bonne quarantaine de kilos tout de même !! Toute peine méritant salaire, bien qu'il ne me demande rien, je lui assure quelques pintes de Guinness dans son pub préféré.

L'exercice ayant été rondement mené nous laisse le temps, enfin, d'acheter quelques sandwiches pour la route, car il nous restait encore 3h00 de trajet pour atteindre Sligo, aux portes du Donégal.

Au fur et à mesure de l'avancement vers le nord-ouest le ciel s'éclaircissait, laissant passer une belle lumière qui agissait comme un calmant après les pressions de la journée. A Sligo, grand beau. Derniers coups de pédale pour atteindre la chambre d'hôte que Jenny avait réservée.

Les évènements de la journée avaient largement consumé les quelques aliments pris depuis le matin. Mais à l'heure de notre arrivée tous les restos étaient déjà fermés... C'est le petit Spar de la station service, à 100m du B&B, qui nous permettra de partager une salade, des laitages et quelques fruits... en attendant le "Full Irish" du petit déjeuner !

 

 

Derniers nautiques avant Cork. Question météo, le mois de juin aurait pu faire mieux.

Derniers nautiques avant Cork. Question météo, le mois de juin aurait pu faire mieux.

Le pilote était là pour nous guider vers le port

Le pilote était là pour nous guider vers le port

Un bateau-usine à quai à Cobh

Un bateau-usine à quai à Cobh

Dimanche 5 juin 2022 - Balade autour de Sligo.

A cause du Festival "Rory Gallagher" à Ballyshannon, il n'était pas envisageable de mettre en route vers Bundoran avant lundi. En effet, les capacités d'hébergement étaient totalement saturées à des kilomètres à la ronde. Par miracle, notre logeuse pouvait, elle, nous accueillir samedi et dimanche soir. La journée du dimanche sera passée à visiter les environs de Sligo, en particulier le tumulus de la Reine Maeve, en haut de la montagne de Knocknarea et le cimetière mégalithique de Carrowmore.

Après un magnifique petit déjeuner on met en route vers Strandhill, à l'ouest de Sligo. Un marché artisanal était installé dans un hangar de l’aéroport. Vanessa, notre logeuse nous avait suggéré d'y jeter un coup d’œil. Passant devant la gare on en profite pour retirer les billets de retour. Toute action préventive permettant de réduire le stress causé par les transports est salutaire !

Le marché au terrain d'aviation ne présentait aucun intérêt. Par contre, le Cessna 172 de l'aéroclub, garé tout près de la clôture, ravivait plein de super souvenirs des nombreuses heures passées à piloter cette bête de somme de l'aviation de loisirs.

Il est possible d'emprunter deux chemins pour gravir la montagne de la Reine Maeve. Par souci de temps disponible, on choisira le plus court des deux qui part d'un petit parking auquel on accède après une bonne montée sur une petite route très étroite. Une roulotte à thé et à crêpes permet de prendre des forces pour gravir le dénivelé de 327 m.

De là-haut la vue panoramique est magnifique. Le terrain d'aviation que l'on venait de quitter paraissait minuscule et les quelques avions en tour de piste, des modèles réduits.

La montagne, plate au sommet, recouverte de bruyère et de fleurs, et parsemée de moutons, est coiffée d'un énorme tumulus d'origine mégalithique, et qui, selon la légende, renfermerait le tombeau de la Reine Maeve, figure mythique d'une des nombreuses légendes qui ont cours dans cette partie du monde.

A 15h30 on est de retour au parking pour récupérer les vélos, direction le cimetière mégalithique de Carrowmore, site magnifiquement entretenu, de cercles de pierres et de dolmens. 

Le vent et le soleil de cette première journée de visite auront le dernier mot et c'est sans regret que l'on retournera à Sligo par un dédale de petites voies.

Après avoir déposé les vélos et s'être déguisés en visiteurs lambda, on descend en ville pour un excellent curry dans l'un des deux "Award Winning" restos indiens.

Belle journée de visites et de pédalage. Demain c'est la vraie mise en route !

La montagne de la Reine Maeve, en haut, le tumulus

La montagne de la Reine Maeve, en haut, le tumulus

La pente verdoyante et le chemin vers le sommet

La pente verdoyante et le chemin vers le sommet

Le tumulus. Jenny en donne l'échelle.

Le tumulus. Jenny en donne l'échelle.

Dactylorhiza Maculata (Orchis Tacheté). Petite plante survivant parmi les bruyères...

Dactylorhiza Maculata (Orchis Tacheté). Petite plante survivant parmi les bruyères...

Derniers arbres sur le chemin de la montée. Après ce sera l'aubépine.. puis la bruyère.

Derniers arbres sur le chemin de la montée. Après ce sera l'aubépine.. puis la bruyère.

Un des principaux dolmens mis à jour à Carrowmore.

Un des principaux dolmens mis à jour à Carrowmore.

Pendant l'excavation.

Pendant l'excavation.

Tourné vers la montagne et le tumulus

Tourné vers la montagne et le tumulus

Dolmen et rond de pierres dans un autre secteur du 'cimetière'

Dolmen et rond de pierres dans un autre secteur du 'cimetière'

Les gardiennes du Temple

Les gardiennes du Temple

Z'ont de l'humour les Irlandais !

Z'ont de l'humour les Irlandais !

Sligo, portrait de Joe Carroll. Il fut un personnage hors du commun..

Sligo, portrait de Joe Carroll. Il fut un personnage hors du commun..

Lundi 6 juin 2022. Sligo - Bundoran.  Le vrai début du périple "Donegal 2022".

La carte ci-dessous donne une idée générale du périple qui s'est effectué sur toutes sortes de voies et de chemins, allant de la bande d'arrêt d'urgence des "nationales" (autorisées aux vélos), à des chemins forestiers répertoriés comme routes. Parfois le revêtement était si mauvais qu'il a fallu pousser le vélo, parfois c'était du billard.

A la fin de cet article, basé sur notre expérience, nous avons listé quelques remarques et conseils dans le but de faciliter le voyage à ceux qui voudraient, à leur tour, découvrir cette magnifique province de la République d'Irlande.

La carte du périple : environ 600 km de bonheur et de découvertes.

La carte du périple : environ 600 km de bonheur et de découvertes.

Le soleil nous accompagne encore !

Démarrage après un nouveau petit déjeuner consistant, direction plein nord vers Bundoran, petite ville de bord de mer, qui pour nous, sera la première étape à l'intérieur du Donegal.

Ne pouvant me procurer les cartes 'Ordnance Survey' au 1:50 000, et voulant éviter autant que possible les voies principales, j'avais confectionné un 'Road book' détaillé avec moulte annotations car, si les petites routes sont plus sympa, elles manquent souvent de panneaux de direction, ce qui oblige à utiliser d'autres repères, le plus souvent extraits de Google Street View.

Malgré toutes ces précisions, et à cause d'une photo prise en hiver, nous étions à peine sortis de Sligo via une courte section de la N 15, qu'on loupe un chemin, ajoutant ainsi 5km au trajet du jour... Peu à peu, on retrouve le tracé d'origine qui nous gratifie de très belles côtes, mettant poumons et mollets à rude épreuve. Une belle route nous promène le long du Glencar Lough.

Premier arrêt à la cascade de Glencar, pas très haute mais entourée de bois qui la rendaient mystérieuse, d'autant plus que le débit subissait de petites variations, changeant continuellement la musique de la chute d'eau.

Après un thé bien mérité, remise en route pour contourner le massif et redescendre sur le Glenade Lough. Une série de montées interminables sur des routes très étroites et très raides nous amènent sur une hauteur offrant une vue extraordinaire sur le Lough en contrebas et sur les collines escarpées qui l'entourent. Arrêt pique-nique au vent, au soleil et sous le regard des moutons.

L'intérêt de pique-niquer sur une hauteur est que la remise en route s'en trouve grandement facilitée.. et pour nous ce seront plusieurs kilomètres de roue libre, le nez au vent.

Notre route surplombe le Lough, le longeant en sous-bois de sorbiers, en prairies parsemées de rhododendrons sauvages. C'est très beau. Après une nouvelle très longue descente (et une courte remontée), on rejoint la R280, taille "départementale", qui nous mènera jusqu'à Bundoran, atteint peu de kilomètres après avoir passé le panneau "Welcome to Donegal".

Ce soir nous sommes à l'hôtel, les B&B étant tous occupés. Les vélos dormiront dans la réserve à bière et les cyclistes, sur conseils de nos hôtes, iront dîner d'un excellent 'Fish and Chips' au meilleur restaurant de la ville...

Une balade sur la plage de sable et de gros rochers noirs, telles des rangées successives d'ardoises inclinées, conclura cette belle journée.

A 20h30, la fête foraine sur le remblai éteint la musique et ferme ses portes, faute de clients, les derniers vacanciers étant rentrés chez eux. La rue principale est vide.

 

A quelques kilomètres de Sligo..

A quelques kilomètres de Sligo..

Les omniprésents Fuchsias en bordure de route..

Les omniprésents Fuchsias en bordure de route..

La cascade de Glencar

La cascade de Glencar

Notre coin 'pique-nique'

Notre coin 'pique-nique'

Laine de mouton séchant au soleil et au vent

Laine de mouton séchant au soleil et au vent

En bas, le Glenade Lough

En bas, le Glenade Lough

Notre 'bord de route'..

Notre 'bord de route'..

Pas loin de "Eagle's Rock"

Pas loin de "Eagle's Rock"

Z'ont de l'humour les Irlandais (2)..

Z'ont de l'humour les Irlandais (2)..

Ca y est, on passe au Donegal !

Ca y est, on passe au Donegal !

La plage de Bundoran

La plage de Bundoran

Bundoran

Bundoran

Les 'ardoises inclinées'

Les 'ardoises inclinées'

Vues de côté.

Vues de côté.

Mardi 7 juin 2022. Bundoran _ Killybegs. Grand soleil.

Après le plus mauvais café jamais bu, heureusement compensé par un bon et copieux petit déjeuner, on se met en route vers le nord selon les directions du 'road book'. Il fait déjà chaud. Jusqu'à Ballyshannon pas de problèmes particuliers, mais dès la traversée du pont enjambant le 'fleuve' Erne la route devient soudain très pentue pendant toute la traversée du bourg.

Notre trajet, évitant les routes principales, et figurant dans les différents circuits cyclistes (dont l'Eurovélo 1), monte et descend sur des kilomètres via une succession de petites routes de campagne offrant des points de vue à couper le souffle. On passe par Ballintra faire les courses de midi, et, avisant plusieurs tables de pique-nique, on s'arrête quelques kilomètres plus loin, à la station service de Leghy pour le déjeuner. (...en tirant même une des tables à l'ombre tant le soleil tapait !).

Pour atteindre la départementale menant à Donegal Town, nous avons dû emprunter momentanément un bout de la N15, roulant prudemment dans la BAU.

Court arrêt au 'Diamond', place triangulaire très animée au centre de la ville. Coup de tampon dans nos carnets à la Poste, l'Office du Tourisme ne disposant que des tampons du "Wild Atlantic Way". On rencontre un Français de Roscoff, très sympa, établi à Donegal depuis plusieurs années et travaillant dans une boulangerie locale en attente de démarrer sa propre affaire.

Décision est prise de quitter le trajet vélo pré-établi et de faire une "directe" sur Killybegs, via la N56, plus rapide et surtout moins compliquée que la succession de petites routes et chemins prévus à l'origine. 25 km de chaleur dans la BAU mais sans subir trop de circulation. Les gourdes y passent. A Straleeney on quitte la nationale pour descendre vers Killybegs sur la R263.

On est accueillis à destination par une odeur pestilentielle de poisson et d'égouts, fort heureusement localisée suffisamment loin de notre B&B. Killybegs est le plus grand port de pêche d'Irlande et comprend de nombreuses usines de transformation du poisson. Ceci expliquerait cela..

A 18h00 les vélos sont garés sous l'escalier dans la cour de la chambre d'hôtes.

Dîner au pub (The Fleet Inn) entourés de téléviseurs retransmettant le Grand Prix de Monaco couru la semaine précédente, heureusement sans le son.

Retour au B&B sous une pluie fine qui n'était que l'annonciatrice de nombreux autres crachins, averses, draches, rincées, saucées etc... tous assaisonnés du vent, (direction et force), qui leur convenait le mieux, et dont nous allions profiter sans modération durant le périple.

Un des nombreux petits plans d'eau le long de la route

Un des nombreux petits plans d'eau le long de la route

Pour la prononciation en Irlandais, voir Internet et faire répéter 100 fois..

Pour la prononciation en Irlandais, voir Internet et faire répéter 100 fois..

Ca, c'était la surprise !

Ca, c'était la surprise !

Les tondeuses au boulot

Les tondeuses au boulot

L'église de Bruckless et son clocher

L'église de Bruckless et son clocher

Mercredi 8 juin 2022. Killybegs - Carrick - Malainn Mhoir (Malin More).

Pluie torrentielle et vent -de face- à décorner les bœufs. Deux très belles rencontres.

Petit déjeuner sérieux chez Patricia avec une belle musique de Eunan McIntyre, auteur- compositeur-interprète de superbes ballades irlandaises qui se mariaient parfaitement avec la météo du jour...

Crachin fin, vent d'ouest. Plus on avançait, plus la météo se dégradait. Rafales de vent, le crachin du départ devenant pluie froide et drue et pénétrante. On suit la R263 le long de la côte. Dommage que les éléments aient décidé de nous gâcher ce qui aurait pu être une très belle balade en surplomb.

On arrive tant bien que mal à Carrick où l'on s'arrête pour prendre un thé dans l'épicerie du village. En quelques secondes le coin de la machine à café/thé est transformé en mare tant nos habits étaient trempés. Heureusement, le personnel du magasin semblait avoir l'habitude de ce genre de situation, assez fréquente semble-t-il.

J'avais prévu de rendre visite à "Ireland by Bike", que je connaissais depuis quelques années via Internet.

Seamus et Nora dirigent une petite entreprise de vacances à vélo, proposant des circuits 'clés en mains' dans leur région. Vélos électriques, réservation des B&B aux étapes, transport des bagages d'un B&B au suivant... Je les recommande très chaleureusement, à ceux qui aimeraient tenter l'expérience de quelques jours à vélo en Irlande sans avoir le souci d'emporter leurs montures personnelles. Possibilité également de réserver des circuits de randonnées pédestres.

Leur site internet : www.irelandbybike.com

Ils nous reçoivent tout dégoulinants dans leur atelier. Le lien s'établit rapidement. On discute de notre périple, on parle matériel. Ils nous expliquent leur approche. Heureusement, grâce à des aides du gouvernement, ils ont pu survivre durant la pandémie et espèrent un redressement de leur activité en 2022.

Alors que l'on s'apprêtait à partir, sous une pluie qui redoublait, Seamus nous propose de nous emmener à Malin More avec son fourgon. Comment refuser ?

En quelques minutes les vélos sont chargés, et les dix kilomètres jusqu'au B&B avalés, sans le moindre coup de pédale. C'est vrai que l'on aurait aimé découvrir la route en vélo, les sites mégalithiques, mais la météo était trop épouvantable.

Arrivés chez Leon et Gillian, nos logeurs de Malin More, les vélos sont promptement déchargés, et après un refus catégorique d'être payé pour la course, Seamus s'en retourne à Carrick, cette fois pour récupérer une cycliste bloquée à son B&B suite au mauvais temps..

Leon et Gillian, un très sympathique couple de Sud-africains vivant en Irlande depuis de nombreuses années, nous accueillent avec sourire et générosité. Les vélos sont rangés dans l'entrée et dans le bureau de Leon, qui offre de nous transporter, à notre convenance, vers l'un des deux restaurants de Gleann Cholm Cille, distants de 5km de son Gite.

Tout est trempé, pourri de pluie, dégoulinant. Mes super baskets de randonnée "Waterproof" de chez Décathlon sont de véritables baignoires. Ils avaient simplement omis de préciser que c'étaient les semelles qui étaient "Waterproof", pas la partie supérieure... pourtant testée sous la pluie qu'ils annonçaient. Une belle tromperie sur la marchandise !

Les chambres ressemblent vite à des blanchisseries napolitaines. On accroche les habits partout où c'est faisable. Je vide l'eau de mes baskets à plusieurs reprises..

Une douche super chaude nous remet sur pieds. Un snack dans la salle à manger commune nous requinque. Une arrivée de 7 autres cyclistes arborant des maillots "2022 Wet and Windy Tour" nous fait passer quelques moments de franche rigolade. Eux se faisaient transporter les valises par le 8ème, en charge du support technique. Chaque jour, changement de chauffeur. Gillian, l'épouse de Leon, (70 ans) est un phénomène assurant un spectacle digne des meilleurs comiques.. et son accent sud-af était un régal supplémentaire.

A 18h30 (car on ferme de bonne heure dans ce coin du monde), Leon nous emmène au resto où on nous annonce qu'il n'y avait plus de gaz et que par conséquent certains plats seraient indisponibles. Après une journée pareille, pas question d'être difficile. Une pizza fera l'affaire.

Très éprouvante journée, mais quelles belles rencontres ! Et comment ne pas être très fier de ma fille, qui pédale contre vents et pluies sans jamais broncher ? On en viendrait à croire qu'elle préfère même cette météo à un ciel azur !

 

 

"Ocean spray".. L'eau du ciel suffisait amplement !

"Ocean spray".. L'eau du ciel suffisait amplement !

Saint Kieran..obligé, lui aussi, de se protéger derrière le muret, tant le vent soufflait !

Saint Kieran..obligé, lui aussi, de se protéger derrière le muret, tant le vent soufflait !

Jeudi 9 juin 2022. Malainn Mhoir - An Fhearthainn (Port Noo).

Pluie et vent le matin, soleil l'après-midi.

Départ de chez Leon et Gillian sous un ciel menaçant, mouillé et venteux. Ce sera une grosse bagarre contre les éléments et les côtes jusqu'en début d'après-midi.

Le début de la route sur la R263 est très sauvage. Côté mer, les falaises et éperons rocheux très sombres battus par les vagues, de l'autre côté de la baie, entre Lugnadruhan et Gleann Cholm Cille, donnent une impression de fin du monde.

Après le 'Folk Village' ce sera une montée lente et progressive sur la R230 jusqu'au col surplombant le Malaidh Ghleann Gheis, une vallée encaissée entre deux hautes montagnes herbeuses offrant un point de vue extraordinaire sur des kilomètres.

Des tables de pique-nique sont à la disposition des touristes. De la nôtre on se régale déjà de la descente qui nous attend, pratiquement jusqu'à Ardara, après l'effort interminable que l'on venait de faire pour atteindre le sommet. Et en prime, le ciel commençait à s'éclaircir !

A noter que vouloir aborder le point de vue en venant d'Ardara aurait été pratiquement impossible avec nos vélos chargés, tant la pente était raide.

Après avoir fait le plein de calories et de la vue offerte de notre nid d'aigle, on se remet en route, serrant bien fort les freins et ne les relâchant qu'une fois la pente redevenue "normale".

A Ardara, le soleil a repris pleine possession du ciel. Quelques courses et un thé chez "Charlie's West End Café", et remise en route sur la R261 vers An Fhearthainn/Port Noo que l'on atteindra vers 17h00.

Nos logeurs d'Edenvale B&B sont absents. Dans l'attente de leur retour je pars dans le village investiguer les possibilités de dîner car le bourg, qui se réduisait à quelques maisons, un club de golf, un pub et un très grand camping de mobile-homes, me paraissait particulièrement déserté.

Le pub, ouvert à 17h00, ne servait pas de repas du soir en semaine. Ils me conseillent d'aller voir au club de golf où, me disent-ils, le restaurant est accessible aux non-membres. Effectivement, il est possible d'y dîner mais dernières commandes à 19h30.. Je réserve une table et retourne au B&B où Jenny attendait toujours le retour des propriétaires.

La confirmation qu'elle avait reçue nous octroyait le petit bungalow derrière la maison principale. Les clés étant sur la porte décision est prise de décharger nos affaires et de partir dîner. En partant, on ferme la porte à clé en emmenant celle-ci avec nous.

Excellent repas avec vue sur le cours de golf d'un vert qui n'existe qu'en Irlande.

Au retour, un homme sort de sa camionnette garée devant le bungalow. Lui aussi avait une réservation au même endroit et attendait le retour des propriétaires pour lui ouvrir la porte.

On se rend rapidement compte qu'il y avait eu une double réservation.

Étant habitué des lieux, David (un installateur de cuisines) se propose, (après avoir mangé le repas que la propriétaire lui avait préparé et que nous avions mis au frigo ne sachant pas pourquoi il se trouvait sur la table), d'aller à côté chez une autre logeuse qu'il connaissait aussi, pour voir si elle pouvait l'héberger pour la nuit.

Par chance elle avait une chambre libre. Tout le monde étant 'logé' et Jenny dormant déjà à poings fermés dans une des deux chambres du bungalow, je remercie notre 'co-locataire-' d'avoir débrouillé le problème en lui offrant deux petites Tours Eiffel pour ses enfants, et vais me coucher à mon tour. La journée avait été longue.

La côte près de Glencolumbkille

La côte près de Glencolumbkille

Les éperons rocheux battus par les vagues

Les éperons rocheux battus par les vagues

Bord de route

Bord de route

Un arbre prisonier de la tourbière

Un arbre prisonier de la tourbière

Il faut aimer le calme et la solitude...

Il faut aimer le calme et la solitude...

Le bouillonnement des ruisseaux

Le bouillonnement des ruisseaux

Arrêt sur la R230

Arrêt sur la R230

L'eau est omniprésente

L'eau est omniprésente

La lande

La lande

Arrêt "habillement". Le énième...

Arrêt "habillement". Le énième...

Le col, enfin !

Le col, enfin !

Des tables de pique-nique idéalement positionnées

Des tables de pique-nique idéalement positionnées

La descente nous attendait !

La descente nous attendait !

Montagnes herbeuses de Malaidh Ghleann Gheis

Montagnes herbeuses de Malaidh Ghleann Gheis

La plage de port Noo. Des kilomètres de sable et d'eau très, très fraîche..

La plage de port Noo. Des kilomètres de sable et d'eau très, très fraîche..

Vendredi 10 juin 2022. An Fhearthainn - Arainn Mhor (Arranmore)

Beau temps mais beaucoup de vent, heureusement du sud sur 20 km...mais pour finir, du nord-ouest !

A 8h00 une personne contrite frappe à notre porte... La pauvre femme avait confondu les dates d'arrivée, ce qui a entrainé la double résa. De plus elle avait dû se rendre d'urgence dans un hôpital voisin assister un membre de sa famille qui venait d'y être admis. Elle était totalement déconfite et redoublait d'excuses..

De plus, à son retour en pleine nuit, voyant nos vélos et le fourgon, elle se demandait comment on avait réglé le problème entre nous.  La dose émotionnelle de la journée, à laquelle s'ajoutait la réalisation qu'elle s'était trompée, lui avaient fait passer une nuit blanche.

Au petit déjeuner, après une bonne nuit de sommeil, tout se règle dans la bonne humeur, même si Mary n'est certainement pas prête d'oublier son erreur. La solution trouvée entre nous, en bon entendement, lui a malgré tout enlevé une sérieuse épine du pied..

Le petit déjeuner s'éternise. Longue et agréable discussion avec un couple d'Américains de Cape Cod. Un ami de Michael, le mari de Mary, prenait le thé dans la cuisine. Michael nous le présente comme étant "d'occupied Ireland".. C'était à peine une blague. Les braises ne sont pas éteintes...

On aurait aimé parler plus mais le temps tournait et on avait un ferry à prendre pour nous rendre à Arranmore. Le dernier était à 18h00, nous laissant malgré tout une marge suffisante pour faire le trajet jusqu'à Burtonport. Seule inconnue, le vent !

Après un rapide passage au parking de l'église pour admirer le panorama de bord de mer et "The Atlantic Swell", (une déferlante de grosses vagues au large), on se met en route pour rattraper la N56 que l'on devait suivre jusqu'à An Clochan Liath (Dunglow).

La bonne surprise fut de découvrir qu'une piste cyclable, à peine terminée, borde la nationale en site propre sur toute la longueur entre Maas et Dunglow, soit 20km... et que le vent était maintenant du sud.

On couvre la distance en un peu plus d'une heure ! Achats repas du soir au Lidl local et remise en route par la R259 vers Burtonport, d'où partent les ferries pour Arranmore.

Le vent, ayant fait sa BA le matin, avait une fois encore changé de direction, cette fois du nord-ouest, soit de face. On le subira sur 7km le long de la côte.

Achats billets de ferry et embarquement sur celui de 15h00. Trois voitures, deux vélos, quelques passagers à pied.. Après 20 minutes de zigzags entre les petites îles au large de Burtonport on débarque à Arranmore pour le dernier coup de vélo vers "Arranmore Glamping", un B&B atypique qui, outre une grande maison avec chambres d'hôtes, offrait une expérience en 'pods', petits 'igloos' en bois, de formes allongées, arrondies sur le dessus, totalement équipées pour un séjour en autonomie. (coin repas, cuisine, chambres, salon, sanitaires, douche...  et terrasse avec table et chaises !). Une super idée de Jenny, qui m'avoua n'avoir pas eu beaucoup d'autres choix vu l'offre très modeste d'hébergements sur l'île.

Seul inconvénient, compensé malgré tout par la vue extraordinaire sur la baie et les terres au loin : il fallait monter une côte interminable, vent de face, pour y accéder.

Il faisait encore beau mais la prévision pour le lendemain n'était pas réjouissante. Pluie, vent fort, ciel bas et même orage durant la nuit. On acceptera ce qui nous sera offert. "A chaque jour suffit sa peine".

Demain, visite de l'île... à pied.

 

 

 

L'immense plage de Port Noo vue du parking de l'église

L'immense plage de Port Noo vue du parking de l'église

En aval du pont de Gweebarra

En aval du pont de Gweebarra

Le fleuve Gweebarra (Abhainn Ghaoth Beara)

Le fleuve Gweebarra (Abhainn Ghaoth Beara)

La piste cyclable entre Maas et Dunglow

La piste cyclable entre Maas et Dunglow

Les parois rocheuses le long de la piste

Les parois rocheuses le long de la piste

Première traversée en "ferry" pour Arranmore

Première traversée en "ferry" pour Arranmore

Le nôtre était mieux équipé

Le nôtre était mieux équipé

Bateau à l'abri dans une des nombreuses criques

Bateau à l'abri dans une des nombreuses criques

Faut aimer la solitude (2)

Faut aimer la solitude (2)

Chantier naval sur Arranmore. Quelques travaux à prévoir.

Chantier naval sur Arranmore. Quelques travaux à prévoir.

Le faisan devant notre "pod"

Le faisan devant notre "pod"

La vue de chez nous !

La vue de chez nous !

Samedi 11 juin 2022. Arran More all day, à pied. 11km tout de même !

Lever tardif et petit déjeuner à 10h00, car notre logeuse devait faire déjeuner les plongeurs avant nous. (Le B&B est aussi une 'école' de plongée. Il semblerait que l'eau soit très claire autour d'Arran More et que les fonds soient riches en faune et flore...).

Harnachement pour mise en route sous un ciel très menaçant et un très fort vent. L'idée est d'aller vers le phare au nord de l'île. Sans signalisation aucune sur les chemins, on loupe le carrefour après la montée vers le 2ème plus haut sommet de l'île, le Cluidaniller -226m-. (Le premier faisant 227m...). Le vent au sommet est infernal.

A la descente, au carrefour, on part a gauche, plutôt qu'à droite et après une bonne marche, pris de doutes devant Illanaran, un massif rocheux couvert d'herbe verte, planté en mer, à quelques centaines de mètres de la falaise, et qui indiquait que l'on s'était fourvoyés, on fait demi tour. Des automobilistes et des cyclomotoristes un peu déjantés, effectuant un 'raid' en Honda 50, nous remettent sur la bonne voie.

On passe le Beaver Island Monument, rappelant l'exode d'habitants de l'île vers la région des Grands Lacs aux États Unis, durant la grande famine du 19ème siècle. Après une nouvelle bagarre contre les éléments, essentiellement le vent, on atteint le phare. En route, un automobiliste, sorte de GO de voyages organisés, s'arrête à notre hauteur et propose de nous ramener "en ville", une fois notre visite des abords du phare terminée. Comment refuser ?

L'intérêt de la balade vers le phare n'était pas de voir le phare lui-même mais l'incroyable escalier taillé dans la falaise et cimenté par la suite, permettant, à une époque, l'accès aux bateaux de secours et l'approvisionnement du gardien.

Panorama époustouflant sous un ciel de plomb; vagues énormes s'écrasant sur des rochers noirs escarpés, s'enfilant dans des couloirs de la falaise, dégageant des pitons acérés lors du retrait; bouillonnements d'écume; bruit assourdissant se mêlant à celui du vent. Une scène de fin du monde.

Et au milieu de cette furie d'éléments, un escalier descendant à pic vers les flots. Initialement taillées dans le roc, les 151 courtes marches sont maintenant cimentées. Une vieille corde en nylon fixée de place en place sur des piquets métalliques bien rouillés est le seul garde-fou offert aux téméraires désireux de voir le mouvement des vagues de plus près. 

On se risque sur le premier tiers, jusqu'à une petite plateforme. On serait bien descendus jusqu'en bas, mais ne voulant pas prendre de risques inutiles et surtout ne pas compromettre l'offre qui nous avait été faite, nous remontons vers le phare où le conducteur et ses deux passagers nous attendaient pour le retour.

Ils nous laissent à une intersection nous permettant de retourner vers nos 'appartements', via le petit chemin pris à l'aller. Nouvelle dose de vent et de pluie !

Rentrés au 'pod' vers 16h30, Jenny dort profondément dix minutes plus tard !

Ce soir là le patron nous véhicule vers le pub du port pour un repas bien mérité. Cette fois nous avons droit à plusieurs matches de foot, heureusement sans le son, les clients du bar assurant les commentaires que la Guinness rendait de plus en plus passionnés.

 

Le plan de l'île

Le plan de l'île

Moutons alpinistes

Moutons alpinistes

A 226m d'altitude le vent était insoutenable !

A 226m d'altitude le vent était insoutenable !

Celle-là, c'était la mauvaise route...

Celle-là, c'était la mauvaise route...

Travail d'artiste, une tourbière originale

Travail d'artiste, une tourbière originale

Partout où l'on allait on nous observait

Partout où l'on allait on nous observait

Illanaran, le massif rocheux couvert d'herbe verte

Illanaran, le massif rocheux couvert d'herbe verte

Le monument de Beaver Island

Le monument de Beaver Island

La mer en furie s'engouffrait à chaque vague entre les pitons de la falaise

La mer en furie s'engouffrait à chaque vague entre les pitons de la falaise

Jenny avait bien du mal à rester debout

Jenny avait bien du mal à rester debout

La côte battue par les vagues

La côte battue par les vagues

Le rocher à peine "égouté" qu'une autre vague déferlait

Le rocher à peine "égouté" qu'une autre vague déferlait

Jenny au tiers de l'escalier

Jenny au tiers de l'escalier

Dimanche 12 juin 2022. Arran More - Kilmacrenan/Cottain

Soleil, vent, pluie et une attaque de midges.

Aujourd'hui, longue étape. Pas possible de partir aussi tôt que l'on aurait voulu car le premier ferry du dimanche est à 11h30. Après la courte traversée on arrive à Burtonport à 12h00.

Mise en route immédiate sur la L5943 à travers une campagne fort vallonnée de gros blocs de granit, de buissons de rhododendrons, de bruyères et de petits sorbiers, sur une route de moins de deux mètres de large, avec bande herbeuse au centre.

Une première averse nous oblige à nous mettre à l'abri, fort heureusement sur une section boisée. Le vent, bien que moins fort qu'hier, est toujours de la partie. Essentiellement d'ouest, donc à notre (léger) avantage. 

Le trajet nous oblige à emprunter un bout de N56, pas très passante ce dimanche matin. Courses pique-nique midi et pour dîner ce soir dans un Spar accolé à une station service à Croithli. Continuation en direction de Gweedore.

Une deuxième drache nous oblige à nous réfugier à l'abri d'un bosquet. Le vent s'étant calmé on est immédiatement assaillis par une nuée de midges, ces minuscules insectes volants qui se fourrent partout, qui piquent et mordent, pourrissant la vie des humains dès que ces derniers se déplacent moins vite qu'eux.

Pluie ou midges, le choix est vite fait et l'on se remet en route. A l'extrémité ouest du Lough na Cuinge on bifurque sur la R251 en direction de Dun Luiche et du mont Errigal, point culminant (749m) de la région nord-ouest de l'Irlande, un mont de forme conique dont la majorité des flancs semblent recouverts d'éboulis.

Arrêt à l'église de Dun Luiche pour pique-niquer, cette fois sans être importunés par les "moustiques des Highlands". L'après-midi débutera par une interminable montée vers d'immenses zones herbeuses et de tourbières où aucun arbre ne pousse, encadrées par des reliefs escarpés, d'où dévalent des torrents d'eau brune. Les vues en contrebas sont magnifiques et le vent 3/4 arrière est un bon allié. 

Arrivés enfin au 'col' on profitera de kilomètres de descente qui nous mèneront pratiquement jusqu'à l'entrée du Glenveagh National Park.

Quelques coups de pédale et deux ou trois montées plus loin on sera de nouveau sur la N56 jusqu'à Kilmacrenan. Notre B&B se situait à la sortie de la ville, au bout d'une petite route se terminant en cul de sac.

Grande entrée avec grille en barreaux de fer, une longue allée asphaltée, bordée de deux pelouses où des tondeuses automatiques cisaillaient les brins d'herbe à longueur de journée. Au fond, bâtisse énorme style "maison témoin" où rien ne dépassait. Tout était nickel au point d'en être stérile.

Mary nous reçoit et nous offre le thé. Puis elle nous mène à nos chambres, d'une propreté de maniaque. Idem la salle d'eau que nous partageons tous les deux.

On dînera dans sa grande cuisine, où seuls quelques cadres de photos de famille donnaient un semblant de vie à la maison.

Pas de balade digestive ce soir. Un peu de lecture et je retrouve Morphée. La journée avait été bien remplie, une fois encore bien physique. La dose d'efforts à fournir, souvent harnachés comme des scaphandriers pour des distances relativement courtes, semblait augmenter de jour en jour. A vérifier demain.

 

 

 

Notre 'pod'

Notre 'pod'

Au port d'Arran More

Au port d'Arran More

La cabine de pilotage du Ferry. Un chapelet pendait du plafond.

La cabine de pilotage du Ferry. Un chapelet pendait du plafond.

Vue à l'aller et au retour

Vue à l'aller et au retour

Arrêt changement de vêtements sur la L5943

Arrêt changement de vêtements sur la L5943

Heureusement que l'on ne devait pas prendre celle-là

Heureusement que l'on ne devait pas prendre celle-là

Sur le plateau, pas loin de la N56, avant Croithli

Sur le plateau, pas loin de la N56, avant Croithli

Le Mont Errigal

Le Mont Errigal

L'église du Sacré Coeur de Dun Luiche

L'église du Sacré Coeur de Dun Luiche

Une vue rapprochée du Mont Errigal

Une vue rapprochée du Mont Errigal

Les grandes zones herbeuses, au fond un cirque et une belle cascade

Les grandes zones herbeuses, au fond un cirque et une belle cascade

Les ruines de la vieille église de Dun Luiche

Les ruines de la vieille église de Dun Luiche

Un instant 'repos' avant de reprendre la côte

Un instant 'repos' avant de reprendre la côte

Le Lough Nacung

Le Lough Nacung

Jenny : remise en route vers le sommet

Jenny : remise en route vers le sommet

Enfin, le haut de la côte !

Enfin, le haut de la côte !

Lundi 13 juin 2022. Cottain - Glenties

Étape résumée en deux mots : L'Enfer !

Nuit de plomb. Le petit déjeuner, "full Irish" pris, on bâte les ânes et on met en route selon les directions du road book. Premier village : Church Hill. On se doutait que ce bourg ne serait pas caché au fond d'une vallée, mais on n'aurait jamais imaginé la pente qui nous attendait et qui nous a obligés à pousser les vélos dans la côte.

Après avoir traversé le village sur la R251 on bifurque vers le Colmcille Heritage Center que Jenny voulait visiter. Pas de chance, il était fermé (et l'est encore au moment où j'écris ces lignes). Une grosse pluie arrivant de l'ouest nous oblige à trouver refuge dans la petite église de Saint Colmcille.

Continuant tout droit, on rejoint la R254, direction sud-ouest, et à Glendowan, juste avant l'école, on bifurque sur la L6342, une petite route en montée, qui devait nous éviter des "R", plus passantes... Ce sera le vrai début du calvaire de la journée.

Pour commencer, cette petite route monte à travers des prairies, qui se transforment progressivement en bois de sapins, pour terminer au sommet, sortis du bois,  en "mont chauve" balayé par un vent glacial..  Le revêtement du début, tout à fait correct malgré l'étroitesse de la route, devient subitement, et sur plus de la moitié de la distance à parcourir,  un chemin pierreux, raviné par la pluie, difficilement négociable avec nos vélos.

De nombreuses fois on devra descendre et pousser car l'état du chemin (une route "L" tout de même !) était devenu trop dangereux.

La R250, que l'on devait retrouver et suivre jusqu'à Glenties, n'était qu'à quelques centaines de mètres en contrebas du sommet. Mais impossible de profiter de la descente tant le chemin était mauvais.. C'était la première fois que l'on descendait une côte à pied !

Revenus sur l’asphalte, le vent de face a pris le relais du mauvais chemin et ne nous a pas lâchés jusqu'à destination. 

A 15h00 on s'arrête, abrutis par le bruit du vent dans les lanières du casque et par la force qu'il nous opposait à chaque tour de pédale. Pique-nique sur le muret d'une maison abandonnée et remise en route pour notre destination, via Fintown, village doté d'un 'Musée' proposant des allers-retours le long du Lough, dans le seul train encore en service au Donegal.

A 17h15 on arrive enfin à l'hôtel que Jenny avait réservé, complètement 'rincés' au propre et au figuré.

Une bonne douche remet le cycliste sur pieds. Dommage que le roast beef, recommandé comme tendre et goûteux, avait plutôt la consistance de "semelle-de-baskets-de-randonnée-waterproof-de-chez-Décathlon"...et probablement le même goût. Archi-cuit, saigné à blanc, demandant une mâchoire de Néandertal, il avait plutôt le 'look' d'une côte de porc industrielle séchée au soleil. J'aurais dû m'en douter. On apprend tous les jours ! On a passé un bon moment quand même !

L'étape d'aujourd'hui restera dans les annales des "Voyages avec ma Fille" comme une des plus difficiles que nous ayons vécues. Elle déclenchera la liste de recommandations "Donegal à Vélo" incluses à la fin de cet article.

 

 

L'impeccable pelouse  de Mary et John. Les robots tondeurs étaient au repos

L'impeccable pelouse de Mary et John. Les robots tondeurs étaient au repos

Jenny dans la côte de Church Hill

Jenny dans la côte de Church Hill

Z'ont de l'humour les Irlandais (3)

Z'ont de l'humour les Irlandais (3)

Ces tondeuses-là ne se reposent jamais

Ces tondeuses-là ne se reposent jamais

Plus on montait, plus les vallées étaient profondes

Plus on montait, plus les vallées étaient profondes

Paysages sauvages et magnifiques.

Paysages sauvages et magnifiques.

Le vent et la pluie avaient eu raison des sapins

Le vent et la pluie avaient eu raison des sapins

Début de la section en gros cailloux. Plus on avançait, plus le chemin se déteriorait

Début de la section en gros cailloux. Plus on avançait, plus le chemin se déteriorait

Tourbière en bordure de chemin

Tourbière en bordure de chemin

On croyait avoir atteint la fin du calvaire... On n'était qu'à la moitié !

On croyait avoir atteint la fin du calvaire... On n'était qu'à la moitié !

Le pique-nique de 15h00.

Le pique-nique de 15h00.

Mardi 14 juin 2022. Glenties - Donegal Town -Ballyshannon

Au petit matin, Jenny me confie qu'elle ne se sent pas d'attaque pour une nouvelle étape comme celle d'hier. Elle ne veut pas que le périple tant attendu se transforme en quelque chose de négatif. Le voyage doit rester un plaisir. Les efforts d'hier ont laissé des traces.

Décision est prise de louer un van pour aller jusqu'à Donegal Town et de faire les 20 à 30 derniers kilomètres à vélo.

A 10h30, "The Pope", taxi local embarque les vélos, les sacoches, et les cyclistes. Le choix s'avère excellent car la R262 se révèle bien compliquée au niveau relief et le vent n'avait pas disparu, étant maintenant du sud-ouest. 

A Donegal Town, quelques achats et le crachin démarre. Il nous brumisera tout le long de la route.

Après un snack rapide à mi-chemin on décide de faire les kilomètres restants sur la N15 car il n'y avait aucun intérêt de rallonger la douche froide en passant par 'la campagne'.

On arrive à Ballyshannon à 14h30. Le "Dorian's Imperial Hotel" est situé en centre ville, en face de la statue érigée en mémoire de Rory Gallagher, objet du festival de la semaine précédente.

L'hôtel est un magnifique exemple de l'hôtellerie anglo-saxonne des années 50-60, énorme réception moquettée d'un tapis à grands motifs, fauteuils club en cuir, canapés, tables basses, cheminée etc... Les chambres sont immenses. Les vélos sont remisés dans la salle de réunion.

Hormis quelques "take-away", tous les restaurants ont fermé. On dîne donc sur place.

Pour Jenny ce sera un dos de cabillaud qui aurait nourri une famille de 4, accompagné de purée de pommes de terre, de croquettes de pomme de terre et de légumes verts incluant des pommes vapeur. La totale.

Mon curry de poulet sera servi avec riz et frites... Il ne manquait plus que les carottes.

On avait faim, c'était bon, mais question 'accord' il y avait encore "room for improvement".

Il ne pleuvait plus. Un peu de marche pour faire passer les diverses présentations de pommes de terre ne pouvait pas faire de mal. A 20h30 la ville dort. A 21h00 on est de retour au "Dorrian's".

Lui-même !

Lui-même !

Une vue de la réception du Dorrian's

Une vue de la réception du Dorrian's

Vue du barrage hydro-électrique en amont de la ville

Vue du barrage hydro-électrique en amont de la ville

La rivière canalisée, en aval, vers la mer

La rivière canalisée, en aval, vers la mer

Vitrine vintage

Vitrine vintage

Rory himself !

Rory himself !

Le Dorrian's

Le Dorrian's

Mercredi 15 juin 2022. Ballyshannon - Grange, via Mullaghmore Head.

Temps clair, ensoleillé le matin, gâché une fois de plus en début d'après-midi, par une pluie qui ne nous a pas quittés jusqu'au B&B à Grange.

Quelques courses en ville puis mise en route par le même chemin qu'à l'aller, jusqu'à Bundoran.

Traversée de Bundoran pour rejoindre la route de la corniche afin de nous rendre à Mullaghmore. Beaux passages sur petites routes étroites bordées d'étangs envahis de roseaux, paradis de nombreux cygnes. Les iris jaunes sauvages fleurissent le bord de la route. On rejoint la R279 direction plein nord qui nous mène à la pointe.

Des rangées de pins en écrans rectilignes, poussent dans une prairie à gauche de la route. Un château, ressemblant de loin à celui de Louis II de Bavière, s'élève sur le point culminant de la péninsule herbeuse, tel un piton rocheux surgi au milieu de nulle part.

Immenses plages de sable à l'est, incroyables côtes rocheuses au nord et à l'ouest. On se serait cru par endroits à Inishmore au Connemara, mais à plus petite échelle. D'énormes  vagues déferlaient sur la première ligne de rochers, se brisant en jets d'écume. Le ciel en face, du côté de Killybegs était noir, bas et menaçant.

Des tables de pique-nique très bien situées permettaient aux touristes et aux goélands de partager leur déjeuner. Une d'entre-elles avait déjà attaqué notre sac pendant que je prenais ma gourde sur le vélo... 

Les flaques d'eau restées dans les rochers sont toujours des endroits magiques, renfermant tout un monde de petits crustacés, de plantes, de cailloux multicolores qui se ternissent dès qu'on les sort de l'eau. Comme d'autres visiteurs de ce lieu hors du commun, on ne résiste pas d'aller y regarder nous aussi.

Avant d'avoir pu faire le tour complet de la presqu'île, la pluie est arrivée, drue et froide, gâchant la fête.

On passe malgré tout (trop) rapidement au site de la tombe mégalithique de Creevykeel, située en bordure de N15. Malheureusement on ne pourra y rester bien longtemps, chassés par la pluie qui, entre autres, remplissait une fois encore mes baskets 'waterproof'.

On avale les cinq derniers kilomètres vers le B&B à la vitesse "grand V". Christina, notre hôtesse, nous fournit une quantité de cintres pour faire sécher tout ce que l'on avait sur le dos et qui sera pendu aux radiateurs, rails de douche, dossiers de chaise et fil à linge dans le garage... 

Elle propose de nous amener en voiture au village voisin pour y dîner. Comment refuser une telle offre !

A 20h15 le repas est terminé et à peine sortis sur le parking pour attendre Christina, le restaurant affiche "Closed" sur la porte...

Encore une journée pleine de belles surprises, de paysages à couper le souffle, de rencontres très sympa et de mises à l'épreuve du mental des cyclo-touristes !

 

Passage à Bundoran

Passage à Bundoran

Un paradis nordique pour surfeurs, mais gare aux rochers !

Un paradis nordique pour surfeurs, mais gare aux rochers !

Rien n'est complètement acquis

Rien n'est complètement acquis

Sur la route de Mullaghmore

Sur la route de Mullaghmore

Au fond, Mullaghmore

Au fond, Mullaghmore

La rangée de pins

La rangée de pins

Devanture de restaurant

Devanture de restaurant

Au fond, la baie de Donegal

Au fond, la baie de Donegal

Le goéland voleur

Le goéland voleur

On y aurait passé des heures à tout explorer

On y aurait passé des heures à tout explorer

On se serait cru à Inishmore

On se serait cru à Inishmore

Le ciel devenait très menaçant... La drache était imminente

Le ciel devenait très menaçant... La drache était imminente

Autre vue de l'extraordinaire côte rocheuse

Autre vue de l'extraordinaire côte rocheuse

Même les algues sont d'un vert bien particulier

Même les algues sont d'un vert bien particulier

La mini-piscine à crustacés

La mini-piscine à crustacés

Promis-juré, la découpe est naturelle !

Promis-juré, la découpe est naturelle !

Dernier coup d'oeil avant de quitter

Dernier coup d'oeil avant de quitter

16 juin 2022. Grange - Sligo

Très sympathique petit déjeuner chez Christina qui a eu une gentille attention pour nous. Un petit drapeau français était posé sur la table.

On quitte au sec, mais harnachés tout de même car le ciel des environs du Cirque de Gleniff, première destination du jour, semblait déjà bien menaçant. La journée se passera en habillages-déshabillages rituels, tantôt mouillés, tantôt secs.. la seule constante étant le vent.

Jenny aperçoit une Poclain 60 dans un champ. Elle était en triste état mais fonctionnait encore vu les traces de chenilles laissées au sol.

On aborde la petite route longeant, côté nord, la base de la crête du fer à cheval et après quelques kilomètres on arrive à la roulotte à café, au pied de Benwiskin Mountain, que j'avais repérée en préparant le Road Book. Coup de chance, la dame en charge venait d'ouvrir et nous conseille le sens du circuit (sens horaire), qui donne la meilleure vue du cirque, de la presqu'île de Mullaghmore et de la baie de Donegal.

La montée sera interminable et face au vent, mais le point de vue extraordinaire, avec en prime une vue sur le château de Mullaghmore,  ayant appartenu à Lord Mountbatten, et dont le portail à l'entrée est encore orné de la devise "Honni soit qui mal y pense", (devise de l'Ordre de la Jarretière, le plus important ordre de Chevalerie britannique).

La crête entourant le cirque est coiffée de nuages bas, poussés par le vent, et qui s'enfilent dans les crevasses ressortant plus bas en tourbillons. La grotte de Diarmuid et Grainne, personnages de légende du folklore irlandais, située juste sous la crête, est tantôt cachée, tantôt visible. 

Arrivés pratiquement au fond du cirque, nous choisissons de redescendre par où nous étions arrivés, cette fois avec le vent infernal dans le dos. Double bonheur !

Arrêt à la roulotte à café pour thé chaud et sandwiches. La pluie a cessé et le vent est tombé.. Il y a même un peu de soleil..

Remise en route par la campagne, passant au pied des pentes verdoyantes de la montagne Benbulben. Tout près du restaurant d'hier soir on rattrape la N15 en direction de Sligo. Arrêt au petit cimetière de Drumcliff où est enterré W.B. Yeats, un des poètes majeurs de la littérature irlandaise. La fin de parcours jusqu'à Sligo se passe sans problèmes, hormis de devoir supporter le bruit de la circulation après tant de jours dans des endroits quasi désertiques.

Notre B&B est tout proche de celui de notre arrivée. Idéalement situé, non loin de la gare.

Dîner en ville, retour et préparatifs pour demain en espérant ne pas avoir de déconvenues avec les Chemins de Fer irlandais.

En route pour le Cirque de Gleniff, sur route à 80km/h

En route pour le Cirque de Gleniff, sur route à 80km/h

Plutôt en bon état pour une machine de 40 ans ! Que de souvenirs !

Plutôt en bon état pour une machine de 40 ans ! Que de souvenirs !

Le ciel n'augurait rien de bon

Le ciel n'augurait rien de bon

Avant, on regardait passer les trains...

Avant, on regardait passer les trains...

Côte + vent fort = je pousse le vélo

Côte + vent fort = je pousse le vélo

Les monts à l'est du Cirque

Les monts à l'est du Cirque

Les nuages s'enfilaient dans les crevasses. La tache noire, sous la crête, à droite, c'est la grotte

Les nuages s'enfilaient dans les crevasses. La tache noire, sous la crête, à droite, c'est la grotte

Mullaghmore et Donegal Bay, au loin

Mullaghmore et Donegal Bay, au loin

Le château perdu au milieu de nulle part, vue rapprochée.

Le château perdu au milieu de nulle part, vue rapprochée.

Au pique-nique, au sec

Au pique-nique, au sec

Benbulben

Benbulben

Ce matin on est montés de l'autre côté de cette crête !

Ce matin on est montés de l'autre côté de cette crête !

Les pentes verdoyantes, territoires des moutons (conviendraient aussi aux Dahus)

Les pentes verdoyantes, territoires des moutons (conviendraient aussi aux Dahus)

La lumière change constamment

La lumière change constamment

Dernier coup d'oeil sur la baie

Dernier coup d'oeil sur la baie

La tombe de Yeats, au loin entre les arbres, Benbulben

La tombe de Yeats, au loin entre les arbres, Benbulben

Z'ont de l'humour les Irlandais (même d'adoption) (4)

Z'ont de l'humour les Irlandais (même d'adoption) (4)

17 juin 2022. Sligo - Dublin - Cork - Cobh. Beaucoup de train, beaucoup d'attente... et peu de vélo.

Le petit déjeuner pris on se met en route vers la gare sous une averse...

Embarquement sans problèmes pour Dublin-Connolly. Voyage de 3h00.

A l'arrivée on descend les vélos par l'escalier pour atteindre le niveau de la rue. (L'escalator de montée est encore en panne).

Le trajet vers la gare de Heuston se fait sans soucis de l'autre côté de la Liffey. Beaucoup de circulation, mais nous avions 3heures pour faire un peu plus de 3km alors pas de panique !

Longue attente pour l'annonce du quai encore retardée, suite à un problème technique sur notre train. 

A 15h10 c'est la ruée vers le wagon à vélos qui par chance est du style compartiment vide, ne nous obligeant pas à tout débâter. Fallait simplement trouver le moyen d'attacher les vélos à la paroi du wagon. Une barre aurait été bien utile Messieurs les Ingénieurs.

Le trajet se passe sans problèmes et on atteint Cork-Kent dans les délais prévus.

Ayant eu notre dose de train pour la journée on abandonne l'idée de faire Cork - Cobh par le petit train 'de banlieue', préférant un bon coup de pédales de la gare jusqu'à l'embarcadère du petit ferry de Passage West permettant la traversée vers Carrigaloe, de l'autre côté de la Lee.

Quittant la gare de Cork on est obligés d'emprunter une très courte section de N27 pas sympa du tout, puis la R852 qui nous mène à l'endroit où l'on avait dû quitter la VV à l'aller, cause travaux.

Autant le ferry d'Arran More était problématique à cause de ses horaires, autant celui de Passage West ne nous souciait pas, le dernier passage étant à 21h30. Vers 19h00 on traverse les quelques centaines de mètres du fleuve et à 19h30 on arrive au super B&B que Jenny avait réservé. Chambre avec vue sur la baie, magnifique !

Vélos rangés, douches prises on file au restaurant d'en face pour l'ultime Fish and Chips du voyage. Tout à coup, trois coups d'une très puissante sirène annoncent le départ du "bateau usine" pour une croisière autour des Iles Britanniques, attirant tous les clients du restaurant sur la terrasse arrière pour vivre l’évènement.

Petite marche digestive après le dîner pour admirer les rangées de maisons colorées vues si souvent du Ferry à l'arrivée à Cork ou au retour en France.

Sligo - Dublin Connolly...

Sligo - Dublin Connolly...

Sur le quai, à l'arrivée à Connolly

Sur le quai, à l'arrivée à Connolly

Traversée de la Lee à Passage West

Traversée de la Lee à Passage West

Départ du "bateau usine"

Départ du "bateau usine"

Cobh vue de la cathédrale. Les façades en couleur sont côté mer...

Cobh vue de la cathédrale. Les façades en couleur sont côté mer...

Samedi 18 juin 2022. Visite de Cobh et retour vers la France.

Pendant la traversée en ferry d'hier, une cycliste nous avait parlé d'un 'globe' suspendu dans la cathédrale. Curieux de découvrir ce que cela pouvait bien être, nous remontons la côte sous un grand soleil d'été.... et nous découvrons un spectacle époustouflant.

Suspendu à la nef de la cathédrale, par un câble invisible, un globe terrestre de 7m de diamètre tournait tout doucement, offrant aux visiteurs une vue de la terre, telle qu'un astronaute la voit de sa capsule spatiale. De temps en temps, une bande audio des échanges radio complétaient la présentation. 

C'était si beau que cela en donnait la chair de poule. L'Homme était remis à sa juste place dans l'Univers : une poussière insignifiante à l'ego démesuré.. qui ferait bien de relire "La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Bœuf"... 

Descente par les petites rues très actives et égayées par les façades multicolores. Un passage au Heritage Center dont un des thèmes principaux retraçait l'histoire de l'Irlande, la misère vécue sous l'occupation anglaise et l'exode massif vers les USA, qui en a été la conséquence.

L'autre thème abordé retraçait l'histoire du Titanic, dont Cobh fut la dernière escale avant la tragédie.

On aurait bien passé plus de temps à découvrir les autres trésors de Cobh, mais c'était l'heure de partir afin d'être dans les délais à l'embarquement du 'Pont Aven' à Ringaskiddy.

Contrairement à l'aller où tout avait été très rapide, la montée à bord des deux roues (motos/vélos) s'est effectuée après pratiquement tous les autres véhicules. Il était temps car on commençait à avoir froid sur l'immense aire d'attente.

On est six vélos ce soir : 2 jeunes Américains qui avaient concocté un plan-vélo complètement délirant; une jeune Irlandaise s'embarquant pour l'Eurovélo 6, direction Budapest ; un jeune Irlandais qui lui filait vers Chamonix faire de l'escalade.

On ne loupe pas la sortie du port et le passage devant Cobh, que l'on s'est promis de redécouvrir.

Par suite à une très forte demande et bien qu'ayant fait une résa très tôt, on se retrouve dans une cabine acceptant les animaux. Malgré un nettoyage particulier, une faible odeur de bête parfume "nos appartements". L'odeur disparaîtra rapidement.

Après avoir goûté plusieurs nouveaux whiskies au 'duty free', dîner au 'Flora', le restaurant gastronomique du navire, que l'on n'avait jamais vu si plein.. Beaucoup de choix mais service malheureusement un peu approximatif.

La traversée est un peu plus agitée qu'à l'aller.

 

 

Cobh, arrière des maisons du Deck of Cards.

Cobh, arrière des maisons du Deck of Cards.

Le globe terrestre suspendu. Projet Gaïa. Artiste : Luke Jerram. Magnifique !

Le globe terrestre suspendu. Projet Gaïa. Artiste : Luke Jerram. Magnifique !

Autre vue du globe

Autre vue du globe

Z'ont de l'humour les Irlandais (5)

Z'ont de l'humour les Irlandais (5)

Fresque au port de Cobh

Fresque au port de Cobh

Insubmersible !!

Insubmersible !!

Une dernière vue de Cobh

Une dernière vue de Cobh

La sortie du port

La sortie du port

Bye-Bye Ireland, see you soon !!

Bye-Bye Ireland, see you soon !!

Dimanche 19 juin 2022. Roscoff - Morlaix - Landerneau - Quimper - Vannes - Paris

Météo abominable dans le Finistère !

Le réveil, même à la harpe irlandaise, à 5h00 du matin, est toujours difficile, d'autant plus que la vue à l'extérieur n'était pas engageante. Ciel bas, plombé, rafales de pluie... On nous avait parlé de canicule en France les jours précédents, mais visiblement elle ne nous avait pas attendus.

Ayant été les derniers à embarquer et parqués dans le fond du bateau, on est les derniers à débarquer après une longue attente, mais au moins au sec. A l'arrière des files de voitures sur l'aire de débarquement on attend patiemment de pouvoir passer la douane, qui ce matin était aussi désagréable que la météo, les lecteurs de passeports et de cartes d'identité mettant un temps infini à valider les documents, nous laissant dehors à nous faire tremper.

Nous décidons de faire la route vers Morlaix ensemble car les quatre cyclistes de la veille allaient aussi dans cette direction mais ne connaissaient pas la route. 

Deux Américains de l’État de New York avaient un plan vélo infernal à travers l'Europe. Dans un premier temps ils descendaient à Florence, après cela devenait plus flou. Une Irlandaise prenait l'Eurovélo 6 en direction de Budapest et son compatriote, lui, descendait à Chamonix faire de l'alpinisme..

Re-déguisés comme au Donegal, alors que, paraît-il, il y avait encore 40° hier, on met en route dans un premier temps vers Saint Pol de Léon où nous décidons de nous arrêter pour prendre un petit déjeuner. Les rafales de vent et de pluie nous rendent la vie difficile. On est bons 'à tordre' en arrivant au PMU de St Pol, seul établissement ouvert à notre arrivée. Croissants, pains au chocolat et café nous redonnent le moral.

Après des déluges de pluie jusqu'à Morlaix, heureusement sur une route majoritairement en descente ou à plat le long de la corniche, nous nous séparons sous le viaduc du chemin de fer.

Jenny et moi montons à la gare où nous pouvons enfin nous mettre au sec. Notre train vers Landerneau est annoncé avec une heure de retard suite à un incident technique causé par la tempête. A la fin du compte, c'est avec trois heures et demi de retard que nous quittons Morlaix, après deux TGV pour Brest qui étaient garés sur la voie opposée. L'incident avait été plus conséquent que prévu... A Landerneau nous réussissons à prendre le dernier TER du dimanche vers Quimper. Tous ces décalages nous laissaient 8 minutes pour charger Jenny, son vélo et ses sacoches, dans le train pour Paris, avec descente et montée d'escaliers pour changer de quai. Inutile de mentionner que les adieux furent brefs.

Malgré tout, tout est bien qui finit bien. Jenny arrivera à l'heure à Paris et moi idem à Vannes, où le soleil brillait depuis Lorient.

Le voyage, malgré les aléas et autres désagréments liés essentiellement au relief et à la météo (que les Irlandais eux-mêmes décrivaient comme particulièrement mauvaise pour la saison) fut un moment de grand bonheur. Paysages magnifiques, belles rencontres et privilège de passer ces 15 jours avec ma fille dont la capacité à endurer m'étonne à chaque périple.

Bravo Jenny !

Vers la fin du parcours, suite à l'expérience accumulée au Donegal, il nous a paru intéressant de lister quelques pensées qui n'ont d'autre but que d'aider nos amis cyclotouristes qui voudraient, à leur tour, tenter cette aventure.

-C'est une province peu peuplée, sauf en zones côtières et le long de certaines portions de routes nationales. Ceci affecte la disponibilité des hébergements.

-Pour une bonne préparation du trajet il est recommandé de se procurer les cartes de la série 'Ordnance Survey' Discovery Series, au 1/50000. (www.osi.ie)

-Les routes nationales sont accessibles aux vélos et très praticables, étant souvent équipées de larges bandes d'arrêt d'urgence. Leur relief est plus 'doux'.

-Les routes 'R', style départementales sont très pratiques, mais pas mal fréquentées et plus difficiles au point de vue du relief. Pas de BAU sur les côtés.

-Les routes 'L', petites routes rurales, serpentent à travers la campagne et offrent des paysages à couper le souffle. Elles sont aussi plus sécures pour les vélos mais l'état du revêtement peut être un gros handicap.

-Pour bien profiter de cette magnifique province et se permettre des haltes 'visites', prévoir des étapes de 35/40 km max. Ne pas oublier le vent et le relief ! Ne pas surestimer ses forces face aux éléments.

-Ne pas croire les temps donnés par Google maps mais utiliser cette appli pour vérifier les reliefs sur la route et ne pas hésiter à promener le bonhomme 'streetview' sur le parcours pour repérer les bifurcations etc.

-Toutes les stations-service ont un petit magasin d'alimentation. Il y a souvent des épiceries dans les villages.

-Ne pas oublier l'existence de 'midges' dans tous les endroits humides. Ces minuscules moustiques sont terriblement désagréables. Des sprays existent.

-Question hébergements, planifier rigoureusement le parcours et les étapes tenant compte des distances, de l'influence du vent, de la pluie toujours possibles et RESERVER les B&B bien avant le départ.

-Depuis la pandémie et plus récemment, la guerre en Ukraine, le nombre d'hébergements a fondu comme neige au soleil. Pas de campings au centre de la province, uniquement sur la côte...et attention aux éléments.

-Pays rude, demandant un bonne forme physique et un mental d'enfer, surtout face au vent et à la pluie, qui peuvent vite gâcher le séjour. Le VAE peut être une bonne option, ainsi que les voyages organisés, tels que ceux proposés par "Ireland by Bike".

 

Restant toujours à la disposition des cyclos, bonne route à tous !

 

Au petit déjeuner au PMU de Saint Pol. Face à Jenny, les deux Américains. Les Irlandais au 1er plan.

Au petit déjeuner au PMU de Saint Pol. Face à Jenny, les deux Américains. Les Irlandais au 1er plan.

3h30 à attendre à quai à Morlaix... Que du bonheur !

3h30 à attendre à quai à Morlaix... Que du bonheur !

Un clin d'oeil concernant le 19 juin (enseigne vue à Carentec -modifiée...)

Un clin d'oeil concernant le 19 juin (enseigne vue à Carentec -modifiée...)

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande - Donegal 2022

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Publié le 11 Août 2021

Le Bandeau 2021

Le Bandeau 2021

Le Périple traditionnel avec Rémi ayant une fois encore été annulé, cause confinement Covid du printemps, c'est celui avec Sylvie qui sera le premier à être conté cette année.

Au hasard de nos lectures nous avions découvert un nouveau trajet aménagé en Voie Verte en 2019, utilisant le Fleuve Charente comme fil conducteur. La "Flow Vélo, longue de 290km relie Thiviers en Dordogne à l'Ile d'Aix en Charente- Maritime. Les villes et les sites traversés, la variété de paysages à découvrir ont vite fait d'éveiller notre curiosité d'aller voir par nous-mêmes ce qui était décrit dans l'article.

Les seuls 'hics' étaient d'une part, de trouver un moyen pour accéder au point de départ de la VV et d'autre part, de rallonger un parcours qui nous semblait un peu court, compte tenu de la mise en œuvre du périple.

Pas question de nous rendre à Thiviers en train. Nos trop nombreuses expériences malheureuses avec la SNCF rendaient cette option  totalement inenvisageable. A la rigueur un coup de TER pour gagner du temps au début et à la fin du voyage, mais rien de plus. Notre retour de Nantes à Vannes mi-juillet a une fois encore prouvé le manque de sérieux et l'attitude hostile du monopole ferroviaire vis à vis du transport de vélos (cerise sur le gâteau : durant l'été, en Bretagne, c'est maintenant payant, avec résa obligatoire en ligne...).

Pas question non plus d'embarquer les vélos dans la voiture. En itinérance, cela aurait été compliqué.

Restait la solution la plus évidente, à savoir, nous rendre à Thiviers en vélo, par des routes et des chemins, le long des fleuves et des voies vertes.

Très gros boulot de recherche d'itinéraires intéressants et peu passants. Calculs d'étapes en fonction des hébergements disponibles aux dates de passage, car on souhaitait que tout soit réglé avant le départ pour ne pas avoir à chercher un toit pour la nuit dès le milieu de l'après-midi. Cela fait des années que je procède ainsi. Exit le stress et les mauvaises surprises.

La carte de France Michelin, en tôle, pendue dans le garage, a une fois encore été d'une grande utilité. Le parcours serait Vannes-Nantes-Cholet-Parthenay-Poitiers-L'Isle Jourdain- Oradour-sur-Vayres pour rejoindre Thiviers. (On profiterait d'une section de l'Eurovélo 3, 'La Scandibérique', le long de la Vienne). La suite du périple nous faisait découvrir la Flow Vélo jusqu'à Hiers-Brouage. De là, direction l'Ile d'Oléron puis La Rochelle par le ferry. Fin de parcours sur la Vélodyssée jusqu'à Saint Gilles Croix de Vie, puis Nantes et Vannes en TER.  Le tout en 15 jours de vélo, le premier et le dernier n'étant que des étapes très courtes.

La carte suivante schématise le parcours.

 

900km de vélo dans un très joli coin de France.

900km de vélo dans un très joli coin de France.

4 juillet 2021. Vannes - Nantes en TER, puis Nantes - La Haye Fouassière en vélo. 19km..

Cette année, pour emporter son vélo dans un TER de la Région Bretagne, on doit lui réserver une place à € 3. Soi disant pour éviter que trop de personnes ne se présentent avec leurs montures et encombrent la plateforme. Il semblerait qu'une fois le nombre de places atteint, l'on ne puisse plus réserver. (On verra que tout ceci n'est que du "pipo" lors de notre voyage retour de Nantes à Vannes).

De plus, pour une raison inexpliquée, l'offre de trains permettant l'embarquement des vélos a été réduite. La SNCF continue de fonctionner à contre-courant des développements sociétaux, vivant dans une autre époque, se cachant derrière des règlements, des décrets, incapable d'évoluer. Elle terminera comme les dinosaures. Vite que la concurrence arrive !

Ceci dit, le contrôleur de notre train pour Nantes vivait lui pleinement dans l'ère actuelle. Très sympa, accommodant, une bouffée d'air frais qui ne devait malheureusement pas se répéter au retour. Tellement dernier cri que même son sifflet était électronique. Petit cigare jaune accroché à la ceinture, émettant un son très proche du vieux sifflet à roulettes. Lui demandant si c'était la fin d'une époque, il me répond que c'était 'cause Covid'... Comme il ne faut pas toucher le masque, c'est impossible de siffler... Il m'a tout de même confié qu'il attendait avec impatience de pouvoir retrouver son 'vrai' sifflet, celui avec lequel il avait été formé..

On devait partir lundi aux aurores pour arriver à Cholet en fin d'après midi. Mais suite aux aménagements d'horaires des trains acceptant les vélos, nous avons été obligés de quitter dimanche en début d'après midi.

L'étape vers Cholet s'en trouvait de ce fait coupée en deux. Dimanche, une courte étape de 15km vers la Haye Fouassière au sud-est de Nantes et le reste, vers Cholet, le lendemain lundi.

Pas de soucis pour sortir de Nantes, mais ciel bas, menaçant, beaucoup de vent d'ouest, pas de pluie.

Quelques doutes à Vertou où un couple de promeneurs nous indique la bonne route. Arrivée fin d'après-midi à travers les vignes de Muscadet chez notre logeuse, fort sympathique. Bien que ne faisant pas Table d'hôte, elle nous avait préparé un repas, car rien à la ronde..et c'était dimanche soir.

Magnifique chambre d'hôte décorée avec beaucoup de soins. Les vélos sont rangés dans le garage et les cyclistes installés dans leurs appartements. Repas délicieux. Extinction des feux et bonne nuit de sommeil après cette courte mise en jambes.

 

 

Seulement 4 vélos vers Nantes et le bonheur d'être en route.

Seulement 4 vélos vers Nantes et le bonheur d'être en route.

La Chambre d'hôte était dans une très vieille maison.

La Chambre d'hôte était dans une très vieille maison.

Des vieux modèles de bateaux décoraient le moindre recoin..

Des vieux modèles de bateaux décoraient le moindre recoin..

Magnifiques tomettes du 16è siècle au rez de chaussée.

Magnifiques tomettes du 16è siècle au rez de chaussée.

5 juillet 2021. La Haye Fouassière - Cholet, 57km.

Ciel gris, quelques gouttes à 7h30.

Ce sera la journée de La Batardière, La Pétière, La Carizière, La Cognardière, La Guiblotière, La Bécotière, La Rébunière, La Haute et la Basse Bourdelière, La Coiffardière....et j'en passe, et des meilleures.

Madame Mounier nous raconte l'histoire des tomettes du rez de chaussée.. Les employés municipaux étaient en route pour la déchetterie avec une remorque pleine et leur ont demandé s'ils étaient intéressés d'en avoir "quelques unes" supplémentaires pour compléter leur sol du rez-de-chaussée....

Le début de notre trajet nous transporte à travers les vignes de Muscadet. Caves à chaque carrefour. Parcours très vallonné. On se perdra plusieurs fois dans les "-ières".

Arrivée à Tillières à 12h10. Le seul magasin en ville, un Proxi-market, était fermé. Normal, c'est Lundi !

Une belle "fleur fanée" locale nous indique le bourg d'à côté.. 'Prenez la 4-voies'; 'Mais on est à vélo !'; Ah, les vélos peuvent pas y aller ?'...

Le 1er repas de midi se composera donc de fruits secs et de confipotes piochés dans la cantine et d'une gorgée d'eau pour faire passer le tout.. Demain on s'y prendra mieux.

On se perd dans St André des Marches alors qu'une belle averse nous rattrape. Abri de fortune le long des vestiaires du terrain de sport. Reste du parcours sans histoires sur la D158 déserte car elle est doublée par la N249.

Traversée de Cholet un peu compliquée car toutes les rues sont en sens unique, obligeant à de multiples détours.

Arrivée à la chambre d'hôte vers 15h30. Excellent accueil par notre hôtesse qui nous prépare une collation bien venue.

1ere vraie journée de mise en jambes et un rappel que le soleil, ça se mérite...

Petit tour en ville et un bon dîner au Grand Café qui affichait complet mais qui nous a tout de même trouvé une table !

Extinction des feux à 21h30 sans regrets.

Une grange

Une grange

Fronton de cave à vin

Fronton de cave à vin

Le long du vestiaire

Le long du vestiaire

Preuve # 1

Preuve # 1

Tea time

Tea time

Voûte de la cathédrale

Voûte de la cathédrale

Un vitrail

Un vitrail

6 juillet 2021. Cholet - Parthenay. 87km

Sortie de ville OK, via la rue Porte Baron, en direction du Parc de Loisirs de Ribou, qui borde un grand plan d'eau formé par Le Moine et Le Trézon. On avait choisi ce parcours pour éviter un trop long trajet sur la D20 très passante. Petite confusion au niveau de la base nautique. Le chemin rattrapant la D20 passe sur le quai entre la base et le plan d'eau, puis devient 'Allée de la Roche du Ribalet' jusqu'à la D20.

Après 3-400m de D20 on bifurque à droite sur la VC7 qui rejoint elle aussi Maulévrier mais en site quasi protégé. Chemin tranquille bordé de fleurs sauvages : chèvrefeuille, lavatères, marguerites.. Dommage que l'étape du jour soit relativement longue et ne permette pas trop de visites car le Jardin Oriental de Maulévrier mérite un arrêt.

Courte section de D20 pour sortir de Maulévrier puis à gauche sur VC6 menant à la déchetterie et à un terrain de moto-cross. Une fois encore, route très calme, très peu active, serpentant dans les bois et les champs jusqu'à Nueil-les-Aubiers.

Arrêt pique-nique à l'ancienne gare, au début de la voie verte Nueil-Bressuire. L'accès est assez mal indiqué. En ville, il faut suivre la D33 (sud), traverser la rivière Scie. La VV démarre un peu plus loin, à gauche, à la hauteur de la rue des Platanes.

Longue balade tranquille sur une piste en tout-venant. Peu de relief à part les traditionnels faux-plats montants et descendants. L'arrivée dans Bressuire oblige à emprunter un bout de la D748 puis au rond-point, de prendre (2è sortie) la Rue de la Cabane qui mène au centre ville. Un arrêt s'impose devant une "Contribution à la Culture", énième gâchis de l'argent des contribuables, intitulée : "Statue de la Fécondité" ! Pas moins !

Pour rattraper la seconde VV de la journée, "Bressuire-Parthenay", on traverse la ville de part en part (N-S) pour atteindre le Bd du Guédeau que l'on suit jusqu'au rond-point de la Société Brossard Motoculture. Ici, un petit panneau indique la VV, via la 1ère sortie du Rd-Pt.

Quelques mètres plus loin, on termine sur un terrain vague/parking et, après avoir regardé dans tous les sens, on aperçoit, partant vers la gauche, un semblant de piste longeant le grillage bordant les lignes de chemin de fer. C'est là que ça commence !!

A peine quelques centaines de mètres plus loin, la piste se sépare en deux. Une branche part à droite, vers Moutiers sous Chantemerle, celle de gauche, elle, mène à Parthenay.

Dans le bonheur d'avoir enfin trouvé notre route, on loupe la bifurcation. Après deux-trois kilomètres j'ai un doute... qui s'avère fondé. Deux cyclistes sympas font un détour pour nous remettre sur la bonne voie, heureusement sans que l'erreur ait ajouté trop de distance à l'étape du jour. Merci à eux !

Bressuire -Parthenay est principalement en faux-plat montant sur une piste en tout-venant granuleux qui accroche bien aux pneus.

A la "Gare" de Clessé je reconnais l'ancien patron de Rando-Cycles, boutique mythique de la Porte de Vincennes, à Paris. Dans le site internet du 'clap de fin' de la boutique, il avait annoncé vouloir installer un atelier vélo avec gîte/chambres d'hôtes à l'ancienne gare. Après deux années de bagarres avec diverses administrations il m'a indiqué qu'enfin il pourrait mettre en route au printemps 2022...

Particularité intéressante de cette voie verte : elle est très souvent bordée d'acacias... et avec les vents forts des derniers jours, pas mal de branches étaient au sol...

A deux kilomètres de notre arrivée à Parthenay Sylvie m'annonce qu'elle avait crevé, bien évidemment, à l'arrière. Une magnifique épine d'acacia avait sans difficultés transpercé pneu et chambre.

La réparation faite, non sans me rappeler l'épisode avec Jenny en Irlande du Nord, nous arrivons enfin à destination. Il était plus de 19h00.

Le magnifique secteur médiéval de Parthenay était déjà endormi et les restaurants semblaient peu nombreux. Ajoutez à cela quelques erreurs de parcours en ville, des doutes sur la direction à prendre... Décision : un appel à l'hôtel pour leur confirmer une arrivée tardive et arrêt au premier restaurant ouvert pour un excellent dîner, car le pique-nique Sodébo du midi était déjà archivé depuis longtemps !

A 22h00 les vélos sont rangés dans un bureau de l'hôtel et les cyclistes sous la douche.

Quelle journée ! Il faudra revenir pour une visite plus approfondie...mais cette fois en voiture..

 

 

 

 

 

La VC7 passe par La Mer Rouge, masquée par le buisson..

La VC7 passe par La Mer Rouge, masquée par le buisson..

Panneau camouflé pour tromper le cycliste.

Panneau camouflé pour tromper le cycliste.

La très tranquille VC7

La très tranquille VC7

Autre camouflage de direction.

Autre camouflage de direction.

Les Herbes de Saint Jacques accompagnent le Pèlerin..

Les Herbes de Saint Jacques accompagnent le Pèlerin..

C'était autrefois. A la 'Gare' de Nueil les Aubiers

C'était autrefois. A la 'Gare' de Nueil les Aubiers

C'est le sifflet qui met les trains en route !

C'est le sifflet qui met les trains en route !

C'est pas sympa de se moquer des petits !

C'est pas sympa de se moquer des petits !

Statue de la Fécondité... (Mode d'emploi en option).

Statue de la Fécondité... (Mode d'emploi en option).

Voyage Vélo à travers la France, la Flow Vélo
Les épines se cachent à l'ombre..

Les épines se cachent à l'ombre..

Juste avant l'extinction des feux.

Juste avant l'extinction des feux.

7 juillet 2021. Parthenay - Poitiers. 53km

Aujourd'hui, étape courte. On bâte les ânes, et au sortir de l'hôtel, Sylvie se rend compte que son pneu avant est à plat. Bis repetita. Je revis l'Irlande du Nord et le chemins bordés d'aubépines...

Vélo démonté sur le trottoir devant l'hôtel. Première rustine sur un trou minuscule. Plus je gonfle, plus le pneu reste plat. Pas la peine d'insister, j'examinerai la chambre au retour. Nettoyage soigneux de l'intérieur du pneu -au cas où une épine y serait encore fichée- et changement de chambre. Cette fois, ça tient.

La sortie de Parthenay se fait via la D59. Route facile, majoritairement Sud-Est. Pique-nique dans un parc à Vasles juste à côté de L’École de la Laine, un établissement proposant toutes sortes d'activités liées à la laine et aux opérations permettant de la produire, la carder, la filer, la teindre, la tisser, la tricoter, la régénérer...

Continuation sur D6 après Vasles, direction Boivre la Vallée, connue pour son Voyant Marabout, sa Souffleuse de Verre.. et son immense portrait de Raymond Poulidor..

Les 30 derniers kilomètres jusqu'à Poitiers sont faciles...et sans pluie. Petit bout de piste cyclable improvisé à la hauteur de l'aérodrome et jusqu'en ville.

Notre chambre d'hôte est trouvée sans peine. Curieuse propriété dont le jardin est une succession de terrasses étroites 'empilées'  les unes sur les autres au pied d'un grand mur soutenant le haut de la ville..

A 17h00 les vélos sont rangés, les cyclistes changés et prêts pour une visite de la ville historique, bâtie toute en hauteur. Très belles maisons médiévales, mais peu d'entretien des façades. Dommage. Rues sympas et animées au centre.

Visite du Palais des Ducs d'Aquitaine et de son énorme Salle des Pas Perdus; visite de l'église Notre-Dame la Grande, décorée de façon très surprenante..

La faim nous tenaillant, on se met à table à "La Gazette", sympathique brasserie tout à côté du Palais.

Retour "chez nous" à 21h30.

Excellente journée de pédalage sous une météo claire et sans surprises. Belles découvertes à Poitiers mais pas de traces de Charles Martel.

Poitiers en vue !

Poitiers en vue !

Deux champions.

Deux champions.

Voyage Vélo à travers la France, la Flow Vélo
Grille de porte à Poitiers

Grille de porte à Poitiers

Que cache-t-elle ?

Que cache-t-elle ?

La Salle des Pas Perdus au Palais

La Salle des Pas Perdus au Palais

Salle des Pas Perdus, détail.

Salle des Pas Perdus, détail.

Isabeau de Bavière

Isabeau de Bavière

Les trois cheminées monumentales

Les trois cheminées monumentales

Décoration de porte

Décoration de porte

La Salle...en 1699..

La Salle...en 1699..

Au Square Jeanne d'Arc

Au Square Jeanne d'Arc

Surprenantes décorations à Notre-Dame la Grande

Surprenantes décorations à Notre-Dame la Grande

La nef à N-D la Grande

La nef à N-D la Grande

Voûte du Choeur, fresque représentant, entre autres, la Vierge avec l'Enfant, le Christ en gloire

Voûte du Choeur, fresque représentant, entre autres, la Vierge avec l'Enfant, le Christ en gloire

Vitrail représentant l'Arbre de Jessé

Vitrail représentant l'Arbre de Jessé

Détail du vitrail : le roi Salomon

Détail du vitrail : le roi Salomon

A Poitiers, la cohabitation serait-elle possible ? Salomon a dû intercéder...

A Poitiers, la cohabitation serait-elle possible ? Salomon a dû intercéder...

8 juillet 2021. Poitiers - L'Isle Jourdain. 56km.

Trajet sud-sud-est. A l'origine, l'idée était de rejoindre Persac, à l'est de la Vienne, petit bourg situé à quelques kilomètres au sud de Lussac-les-Châteaux, puis de suivre la Scandibérique, (Eurovélo 3), jusqu'à Bourpeuil/L'Isle-Jourdain, étape du jour. Après le pique-nique on en décidera autrement.

Sortie de Poitiers sans trop de problèmes hormis une indication erronée en tout début de parcours. Bonne mise en jambes pour remonter la Rue du Faubourg du Pont Neuf, vers le plateau, de l'autre côté du Clain, direction Nouaillé.

Le seul magasin du bourg était fermé. Normal, c'était jeudi.. Sur le parking de la Supérette on se dit qu'il serait dommage de ne pas descendre la longue côte pour admirer la magnifique abbatiale abritant la Mairie dans une des annexes. "Trois petits tours parmi les bâtiments constituant ce bel ensemble... et puis s'en vont", cette fois vers Vernon où l'on est reçus par une énorme averse nous obligeant à nous mettre à l'abri le temps que le ciel retrouve un semblant de couleurs d'été.

Continuation sur la D12 vers Bouresse où une table de pique-nique, judicieusement installée dans un petit parc, nous attend. La route y menant venait d'être refaite et le goudron collait aux pneus, nous ralentissant un peu comme si on nous avait ajouté 100kg aux vélos. Dans un pré à côté de notre table, des chèvres, plutôt que d'être condamnées à brouter autour d'un piquet,  étaient attachées à des pneus usagés. Au prix d'un effort intense elles pouvaient les tirer pour changer de restaurant quand le menu du jour ne leur convenait plus. Finalement, les chèvres et nous menions le même combat, pour elles comme pour nous, l'ennemi c'était les pneus et le goudron.

Dans le bourg, plutôt que de continuer plein est vers la Vienne, on décide de prendre la D8, petite route bien vallonnée mais très calme, qui filait directement sur Bourpeuil/l'Isle-Jourdain.

Soleil et nuages menaçants compliquent la 'gestion des habits'..

A 15h30 on arrive à la chambre d'hôte tenue par un sympathique couple d'Anglais, totalement hostiles au Brexit. Installation dans nos appartements au 2ème étage, dans les combles de la vieille bâtisse.

Les vélos sont remisés dans une cabane. Pour y accéder on passe d'abord dans le jardin d'un restaurant situé en face, puis on traverse un pré pour finalement arriver dans un fouillis de végétation cachant un cabanon en planches. Robert, notre hôte, nous rassure. Le "garage" est cadenassé et sous alarme.

Traverser le viaduc (VV) au-dessus de la Vienne -à pieds- est un 'must', alors, après la douche rituelle, on se met en route. La vue est époustouflante.

Retour sur la rive opposée (côté Bourpeuil) pour un repas 'gastronomique' dans l'unique bistrot-restaurant ouvert.

Une marche digestive (obligatoire après ce que l'on nous avait servi) nous ramène de l'autre côté de la rivière, sur les hauteurs de L'Isle-Jourdain, bien endormie à 21h00, pour un repérage, 'Place d'Armes', du point de départ du lendemain.

Quelques roquets teigneux animent notre passage. Par des fenêtres ouvertes, on entend beaucoup de programmes télé... en Anglais.. Tout comme nos hôtes, ces personnes-là semblent manifestement avoir préféré l'Europe.

 

Nouaillé-Maupertuis, vue de l'Abbatiale

Nouaillé-Maupertuis, vue de l'Abbatiale

Autre vue de l'Abbatiale

Autre vue de l'Abbatiale

Une ruelle dans la propriété

Une ruelle dans la propriété

La Ligne de Démarcation, entre Vernon et Bouresse, sur la D12.

La Ligne de Démarcation, entre Vernon et Bouresse, sur la D12.

C'était il y a vingt ans...

C'était il y a vingt ans...

Eoliennes produisant du courant alternatif..

Eoliennes produisant du courant alternatif..

Not' soupente... Heureusement qu'il ne faisait pas chaud..

Not' soupente... Heureusement qu'il ne faisait pas chaud..

L'Isle-Jourdain vue du Viaduc

L'Isle-Jourdain vue du Viaduc

Préparatifs pour le 14 juillet

Préparatifs pour le 14 juillet

Le viaduc enjambant la Vienne. Vue vers le Nord.

Le viaduc enjambant la Vienne. Vue vers le Nord.

Végétation en bordure de rivière

Végétation en bordure de rivière

La France rurale meurt doucement, mais sûrement.

La France rurale meurt doucement, mais sûrement.

9 juillet 2021. Bourpeuil/L'Isle Jourdain - Oradour sur Vayres. 79km

Route majoritairement au sud, le long de la Vienne, jusqu'à St Quentin sur Charente, puis sud-est jusqu'à Oradour.

Robert nous 'livre' les vélos devant la porte le matin, nous évitant une expédition à travers jardins et prés.

Première mise en jambes pour monter la côte en face. Prudemment, car non échauffés, on pousse les ânes dans les parties les plus raides, jusqu'à La Place d'Armes, point de départ du parcours d'aujourd'hui.

Courses de pique-nique faites c'est direction plein sud le long de la Vienne. La 'Scandibérique' est très bien balisée.

Route très physique offrant de belles descentes mais aussi des montées interminables baignées d'ombre et de soleil, compliquant la 'gestion des habits' pour ne pas attraper la 'crève'. Les paysages sont magnifiques.

Au départ, la brume reste accrochée sur les hauteurs surplombant la rivière. Elle laissera sa place au soleil dans l'après-midi.

La véloroute passe tantôt sur la rive droite, puis gauche, alternant montées et descentes et longs passages de 'halage', plats et sinueux. La végétation est splendide. C'est calme.

A Sainte Radegonde on traverse la Vienne face au château de Saint Germain de Confolens, juché sur une colline face au pont. Imposantes ruines du 12è siècle.

Petit arrêt à Confolens pour faire tamponner nos Carnets à L'Office du Tourisme. Navré de constater que le préposé, sensé renseigner les visiteurs sur les points d'intérêt de la région, ne connaissait même pas la "Scandibérique", véloroute européenne traversant sa ville... Pas plus de succès aux bureaux de la Communauté de Communes, mais eux, au moins, avaient un tampon.

La véloroute suit son parcours vers le sud et c'est à Chirac que nous décidons de pique-niquer sur une table face à la belle église romane Saint Pierre.

Peu après Saint Quentin sur Charente nous quittons la Scandibérique en direction de Pressignac, sur la D161.

Peu avant le bourg, Google maps nous fait traverser les bois sur un chemin bien compacté. On continue vers Videix, puis Cheronnac et enfin Oradour sur Vayres où Peter et Barbara nous attendent. (Deuxième couple d'Anglais implantés en France depuis très longtemps, eux aussi très fâchés par le Brexit..)

On partagera le dîner en table d'hôtes avec nos logeurs et un couple de jeunes Bordelais très sympas.

La journée fut rude -et chaude en fin d'après-midi-. L'option berceuse ne fut donc pas nécessaire.

 

La brume se dissipait lentement

La brume se dissipait lentement

La paisible Vienne, paradis des pêcheurs..

La paisible Vienne, paradis des pêcheurs..

Reflets sur la Vienne.

Reflets sur la Vienne.

Maisons de Sainte Radegonde

Maisons de Sainte Radegonde

Le château de Saint Germain de Confolens

Le château de Saint Germain de Confolens

Déjeuner chez le Président.

Déjeuner chez le Président.

Une toute étroite Charente.

Une toute étroite Charente.

Aux portes du Périgord.

Aux portes du Périgord.

Pèle-mèle de lieux-dits

Pèle-mèle de lieux-dits

10 juillet 2021. Oradour sur Vayres - Thiviers (départ de la Flow Vélo). 60km.

Mise en route sans problèmes vers la voie verte Oradour - Chalus, 14 km sur une ancienne voie ferrée bitumée de bout en bout.

A l'entrée de Chalus un responsable de la VV nous indique un vélociste en ville. Pas question de continuer sans une chambre à air de rechange. On en profite pour faire regonfler les pneus qui en avaient bien besoin. Sortie de Chalus sur la D6B en direction de Dournazac. La route bordée de fleurs monte et descend tout le long. Très beaux passages en forêt. Nombreux petits étangs secrets.

A la sortie de Dournazac on se fourvoie. Au lieu de prendre la D66 vers Pauliac on continue sur la D6B... Résultat : 8 km de plus que prévu. Rien de grave car l'étape d'origine n'était pas trop ambitieuse.

A 14h00 on s'installe à une table de pique-nique au stade de Mialet pour un casse-croute bien mérité. La loi de Murphy s'appliquant en toutes circonstances un voisin du stade décide de tondre sa pelouse au même moment. 300-400m2 au plus, sur une auto-portée poussive et bruyante. L'exercice se termine au moment où on lève le camp...

Continuation sur la D77, très peu passante, via St Jory de Chalais. Méga côte à l'entrée de Thiviers atteinte à 17h00.

Nos hôtes absents nous indiquent comment nous installer. Les vélos sont rangés sous un énorme thuya dont les nombreuses branches retombantes forment un abri difficilement visible de l'extérieur.

La journée a été rude, le parcours très vallonné. Concerts de grenouilles tout le long de la route. Beaucoup de chiens hargneux qui semblent avoir une dent particulière contre les cyclistes de passage, se jetant comme des enragés sur les clôtures entourant les propriétés. 

La table d'hôte est servie sur la terrasse surplombant une belle vallée. En face, le château de Thiviers situé tout près de l'église. Après un coup de Monbazillac en guise de digestif, on se met en route pour une courte balade digestive vers le centre-ville.

Le tour est vite fait. Y'a peu à voir.  On quitte la petite place centrale avec une énième impression de déjà vu, de tristesse, d'une France à deux vitesses, dans laquelle les métropoles agissent comme des trous noirs, absorbant toutes les forces vives des moins puissants.

Je ne peux qu'espérer que la devise de Thiviers, "fortiter ac suaviter" (avec courage et douceur), citée dans les propos de Monsieur Jean-Pierre Montel sur le site web de la ville, se réalise pleinement, et que la cité ait les 'ressources morales suffisantes pour vaincre l'adversité' qui laisse de plus en plus de petites bourgades sur le bord de la route.

 

Hier soir on avait loupé la pancarte

Hier soir on avait loupé la pancarte

La super VV Oradour - Châlus

La super VV Oradour - Châlus

Châlus, sur le 'Chemin'

Châlus, sur le 'Chemin'

Pique-nique avec tondeuse en accompagnement musical

Pique-nique avec tondeuse en accompagnement musical

Jeanne d'Arc est partout. Cette fois à Mialet

Jeanne d'Arc est partout. Cette fois à Mialet

On avance !

On avance !

Finalement l'étape.

Finalement l'étape.

Le garage à vélos de la chambre d'hôte

Le garage à vélos de la chambre d'hôte

Il ne manquait plus que : "Clic-clac, merci Kodak"

Il ne manquait plus que : "Clic-clac, merci Kodak"

Est-ce encore politiquement correct ?

Est-ce encore politiquement correct ?

11 juillet 2021. Thiviers - Chazelles (Flow Vélo). 70km. Chaud et ensoleillé.

Courses de pique-nique à la Supérette de Thiviers au départ pour éviter un repas de fruits secs et de Confipotes.

Une flèche indique bien la direction de la voie verte, puis quelques autres aux intersections, puis plus rien. Après être allés trop loin, un habitant du coin nous donne un repère infaillible : une section de l'ancienne voie de chemin de fer traverse la route, bien enterrée dans le goudron, mais encore visible tout de même... Pas malins les cyclistes..

On nous avait recommandé de ne pas louper Saint Jean de Côle, même au prix de quelques kilomètres supplémentaires, le village se trouvant en retrait de la VV.

C'est un très joli petit village, que nous avons pu visiter (malheureusement, trop rapidement) sans afflux de touristes. Une rue, une place, un vieux pont, un château et une église, le tout baigné de soleil et très fleuri. Encore un endroit qu'il faudra revoir. 

La VV serpente en forêt et en plaine et ne présente pas de difficultés. A la gare de Milhac-de-Nontron on rencontre un cycliste entrain de finir de remonter sa selle. Il avait cassé le boulon de fixation de l'assise et avait dû pédaler debout pendant des kilomètres, avec une remorque derrière, en prime. Fort heureusement, un boulon fut trouvé à la gare et notre collègue a pu réparer. Ce n'est pas le genre de panne qui se produit souvent, mais peut-être faudrait-il prévoir un boulon dans la caisse à outils. Ce n'est pas ce que ça pèse.

Pique-nique à Saint-Pardoux-la-Rivière le long de la Dronne, dans le parc de la Nouchonnière.

L'ombre est bienvenue. Le soleil et la chaleur sont de retour en force. Une section du parcours se fait maintenant sur des voies partagées. Le bitume irradie, les pneus collent..

Pour corser un peu plus l'étape du jour, le relief devient très physique. Succession de montées et de descentes en plaine et sous-bois. On fera la route pendant quelques kilomètres avec un couple de cyclo-touristes, ainsi qu'avec un sujet de Sa Majesté le Roi des Belges. Lors d'un arrêt boisson, celui-ci nous confie qu'il consigne ses réflexions de cycliste dans des ouvrages publiés en Belgique, chez 'Aden Belgique'. Le dernier livre de Jean-Pierre Outers, car tel est le nom de notre co-équipier, s'intitule  :"A bicyclette; Nouvelles en équilibre". On se retrouvera plusieurs fois le long du parcours, généralement en haut des côtes lors de nombreuses pauses 'gourde'.

Le passage à Nontron sera un beau challenge car la ville est perchée en haut d'une côte sans fin. Néanmoins, patience et détermination nous amènent enfin au point culminant sur la route vers Saint-Martin le Pin, Javerlhac, Feuillade et Marthon. Chazelles ne sera qu'à quelques coups de pédale de cette dernière.

Arrêt à Javerlhac pour une visite au Syndicat d'Initiative, dans le but d'acheter un ouvrage retraçant la vie de Monsieur Pierre Bourrinet, qui fut Instituteur et Paléontologue dans la commune voisine de Teyjat, au 19ème siècle, et qui se trouve être arrière grand-père d'un collègue de Sylvie. Pas de chance : fermé l'après-midi. Je me le ferai envoyer au retour. On profite de l'arrêt pour admirer le château, occupé.

Décision est prise de continuer sur la route de Marthon (D75 puis D4) pour éviter des kilomètres supplémentaires et des reliefs coup-jarret. On ne prendra pas la section de la Flow-Vélo passant par La Chapelle Saint Robert. La route est belle et très peu passante.

Au travers de Souffrignac, sur la D4, on retrouve une VV (VV de la Coulée d'Oc -Ancienne ligne de Chemin de Fer Angoulême-Nontron-), qui nous mènera jusqu'à Chazelles. Nous quittons la Dordogne et sommes maintenant en Charente.

Notre chambre d'hôte à Chazelles est située dans l'ancienne gare, magnifiquement restaurée. L'accueil généreux de Nathalie et Patricia, tout comme l'aménagement de leur maison, la qualité du repas servi en table d'hôte et leurs attentions de tous les instants, ne sont rien de moins qu' exceptionnels. Assurément, au classement, elles sont "Hors Concours".

C'est un endroit magique. Dommage que l'on n'ait pas pu rester plus longtemps. Mais c'est promis, on reviendra. Merci à vous deux et bonne chance pour tous vos projets.

 

 

Le "sky-line" de Thiviers depuis notre chambre d'hôte

Le "sky-line" de Thiviers depuis notre chambre d'hôte

Début de la Flow Vélo. La piste est assez rudimentaire

Début de la Flow Vélo. La piste est assez rudimentaire

La gare de Saint Jean de Côle

La gare de Saint Jean de Côle

Des panneaux explicatifs jallonnent la voie

Des panneaux explicatifs jallonnent la voie

Au pied du mur de l'église de St Jean de Côme. Voir explication dans image suivante

Au pied du mur de l'église de St Jean de Côme. Voir explication dans image suivante

Explication des "Sépultures à Répit"

Explication des "Sépultures à Répit"

Détail de l'église

Détail de l'église

L'autel

L'autel

La rue

La rue

Vue du pont

Vue du pont

Détail de la photo précédente

Détail de la photo précédente

La gare de Milhac. Ne pas se fier à la pendule pour prendre le train

La gare de Milhac. Ne pas se fier à la pendule pour prendre le train

Une autre vue sur la VV

Une autre vue sur la VV

Toits de Saint Pardoux

Toits de Saint Pardoux

Entrée à Nontron

Entrée à Nontron

Détail de l'église de St Martin le Pin

Détail de l'église de St Martin le Pin

Reflets à Javerlhac

Reflets à Javerlhac

Tour du Château de Javerlhac

Tour du Château de Javerlhac

Le juke-box de la chambre d'hôtes de Chazelles (en parfait état de fonctionnement)

Le juke-box de la chambre d'hôtes de Chazelles (en parfait état de fonctionnement)

12 juillet 2021. Chazelles - Birac (Châteauneuf sur Charente). 65km

Mise en route sous un crachin digne de ceux que l'on rencontre en Bretagne. Bien pénétrant. La voie verte nous semblait moins sympa qu'hier. Peut-être à cause du grand soleil qui nous avait accompagnés jusqu'à Chazelles, peut-être à cause du regret de quitter cet endroit magique et ces gens si généreux ?

Pas mal de détours pour arriver à Angoulême où l'on revoit notre co-équipier belge devant les Halles. La voie verte semble avoir été tracée "à l'Allemande", nous faisant faire des tas de kilomètres en plus, dont on peut de demander s'ils présentaient un intérêt particulier, notamment la section sur la Coulée Verte de Saint-Yrieix à la passerelle de la rue de Bourgine, où, selon le chemin pris pour y arriver, on loupe le balisage.

Il pleut. Déjeuner dans un immense resto chinois (O'Buffet, rue St Antoine), où tout est proposé sous forme de buffet.Il y en a pour tous les goûts.

Visite assez rapide de la ville. Belles rues anciennes. Nombreux pignons décorés de personnages de bandes dessinées. Le passage à l'Office du Tourisme est une perte de temps, les personnes derrière le comptoir n'étant que très peu intéressées par la "clientèle", toutes absorbées qu'elles étaient à régler leurs problèmes de service.

On retrouve la Flow Vélo sur le quai, près du Musée de la Bande Dessinée. Elle continue sa route en longeant la Charente, tantôt halages tape-cul pleins de flaques, tantôt petites routes sans circulation. Beaucoup de détours. Vent, pluies, cieux menaçants.

Quittant Trois Palis on se retrouve rapidement et sans savoir comment à Sireuil, où un raccourci nous amène rapidement au sud de Châteauneuf sur Charente, près de l'embranchement nous conduisant à Birac, étape du jour.

Les vélos sont à peine rangés sous l' immense hangar de la chambre d'hôte, que le ciel s'ouvre et déverse son énième "averse" de la journée.

La "maison" est dans la famille depuis avant la Révolution française. Grande, stricte, sombre, retirée dans un bosquet au bout d'un interminable chemin. Luca, notre hôte très sympathique nous conduit à nos "appartements" et nous informe que le dîner que nous avions réservé serait servi dans la grande cuisine.

Super soirée partagée avec Luca et un autre couple. Beaucoup (trop ?) de l'excellent Rosé de la propriété, Cognac maison pour terminer et enfin au lit, après minuit... mais non sans avoir eu préalablement une visite guidée de la "maison", une explication de l'arbre généalogique de la famille, peint sur un des murs du 1er, et une présentation des meubles gothiques dessinés, construits, ciselés, polis par un ancêtre...

Quelle journée !

 

La pluie...le talon d'Achille de Sylvie

La pluie...le talon d'Achille de Sylvie

Accueil à Angoulême

Accueil à Angoulême

Ce fut une école

Ce fut une école

La Charente sur la Coulée Verte

La Charente sur la Coulée Verte

Des BD à chaque coin de rue

Des BD à chaque coin de rue

Le train finira bien par arriver...

Le train finira bien par arriver...

Un beau trompe l'oeil

Un beau trompe l'oeil

Un autre trompe l'oeil

Un autre trompe l'oeil

Pas de risque de coups de soleil au jardin...

Pas de risque de coups de soleil au jardin...

Voyage Vélo à travers la France, la Flow Vélo
La seule "réalité" : la dernière porte.

La seule "réalité" : la dernière porte.

Eglise de Trois-Palis

Eglise de Trois-Palis

Eglise de Trois-Palis. 100% fait main, sans imprimante 3D

Eglise de Trois-Palis. 100% fait main, sans imprimante 3D

Voyage Vélo à travers la France, la Flow Vélo
Sireuil, contribution à la culture.

Sireuil, contribution à la culture.

13 juillet 2021. Birac - Jarnac - Saintes. 26 km + TER

Pas assez dormis, mais avec 74km à couvrir, pas question de faire la grasse matinée. Petit déjeuner dans la grande salle à manger austère, que la gentillesse de Luca n'arrive malheureusement pas à égayer. Nos amis d'hier soir ne sont pas levés.. Veinards.

Mise en route vers Châteauneuf puis slow motion sur la D10 en direction de Saint-Même-les-Carrières, puis D736 vers Jarnac sous un ciel froid, gris, venteux  et menaçant. Sylvie, ma polaire sur le dos, avance avec peine. Ce matin, la "pêche" n'y est pas. On n' insistera pas pour ne pas gâcher le voyage.

Passage à l'Office du Tourisme de Jarnac. Employée très positive. Nouvelle averse. Décision prise de prendre le TER jusqu'à Saintes. Tant pis, on ne verra pas Cognac, mais c'est mieux ainsi.

10h58. Le train est à 11h06 et la gare à un petit kilomètre. Avec la complicité du Chef de Gare le problème des billets est réglé. Contrôleuse super sympa. Billets pris à bord...sans supplément ni amende. Tout n'est pas complètement pourri au Royaume de la SNCF..

La campagne défile. Il tombe maintenant des cordes. Des collègues d'infortune pédalent le long de la voie, la tête dans le guidon, dégoulinants, sur des pistes en tout-venant bien gras et plein de nids de poule. Pour 20 euros on a évité 50km de galère et contribué à restaurer le moral de ma cycliste qui se réchauffe peu à peu, au sec.

Saintes est atteinte en une demi-heure. La pluie n'a pas cessé. Coup de fil à la chambre d'hôte qui, malgré l'heure 'matinale', nous attend. Une éclaircie momentanée nous permet de filer dare-dare et de rejoindre notre "havre".

Une résa est faite pour un petit resto local et l'après-midi, qui voit le ciel s'éclaircir et le soleil réapparaitre, nous permet une visite de la ville : théâtre romain, musées, églises et petites rues.

Le musée Dupuy-Mestreau avec ses collections hétéroclites, ses objets du Compagnonnage, ses tableaux, coiffes de Saintonge etc.. est une merveille.

Quelques tableaux très intéressants des orientalistes Eugène Fromentin et Fabius Brest, au musée de l’Échevinage.

Ajoutés à ceux-la, la crypte de l'église Saint Eutrope, véritable église sous l'église, le théâtre Gallo-romain, l'arc de Germanicus nous occupent tout l'après-midi et nous rassurent sur le choix fait le matin.

Dîner sur les berges de la Charente et retour "à la maison" pour une nuit réparatrice. Dix jours de pédalage non-stop, les belles soirées de Chazelles et de Birac, le vent, la pluie, le relief commençaient à se faire sentir...

 

 

 

Un beau rendu de Saintes

Un beau rendu de Saintes

Les arènes, autrement. Photo prise d'un panneau illustrant une fête.

Les arènes, autrement. Photo prise d'un panneau illustrant une fête.

La crypte de Saint Eutrope. XI et XII siècles.

La crypte de Saint Eutrope. XI et XII siècles.

Colonnades de la crypte

Colonnades de la crypte

Musée Dupuy-Mestreau. Rudimentaire mais fiable.

Musée Dupuy-Mestreau. Rudimentaire mais fiable.

Musée Dupuy-Mestreau. Vitrine de coiffes

Musée Dupuy-Mestreau. Vitrine de coiffes

Musée Dupuy-Mestreau. Une coiffe

Musée Dupuy-Mestreau. Une coiffe

Musée Dupuy-Mestreau. Un travail exceptionnel de dentellière.

Musée Dupuy-Mestreau. Un travail exceptionnel de dentellière.

Musée Dupuy-Mestreau. 'Gourde' de Compagnon.

Musée Dupuy-Mestreau. 'Gourde' de Compagnon.

Musée Dupuy-Mestreau. Tous les métiers du Compagnonnage

Musée Dupuy-Mestreau. Tous les métiers du Compagnonnage

Musée Dupuy-Mestreau. Diplôme de Compagnon Passant Couvreur.

Musée Dupuy-Mestreau. Diplôme de Compagnon Passant Couvreur.

Musée Dupuy-Mestreau. Détail du tableau des métiers.

Musée Dupuy-Mestreau. Détail du tableau des métiers.

Détail du parquet du musée.

Détail du parquet du musée.

Musée de l'Echevinage, tableau d'Eugène Fromentin (Afrique du Nord).

Musée de l'Echevinage, tableau d'Eugène Fromentin (Afrique du Nord).

Musée de l'Echevinage, tableau de Fabius Brest (Sur le Bosphore)

Musée de l'Echevinage, tableau de Fabius Brest (Sur le Bosphore)

Arc de Germanicus

Arc de Germanicus

Détail corynthien de l'Arc

Détail corynthien de l'Arc

14 juillet 2021. Saintes - Hiers Brouage. 66kms. Sec et parfois ensoleillé !

Excellente nuit et très bon petit déjeuner dans notre petite maison. Longue et intéressante discussion avec notre hôtesse. Dommage de devoir 'couper court'. Les soixante-cinq et quelques kilomètres nous attendaient. Quatorze juillet oblige, passage rapide dans une Supérette afin de ne pas devoir déjeuner de fruits secs et de Confipotes.

Descente de l'artère principale menant au pont où différents 'corps' se mettaient en place pour le traditionnel défilé.

Sapeurs pompiers, militaires, police, fanfare, rien ne manquait sur le Cours National. Un responsable nous autorise à descendre l'avenue jusqu'au Quai de l'Yser, point de départ de notre étape du jour.

A peine sortis de la ville on aperçoit des cigognes perchées sur leurs nids installés en haut de divers poteaux plantés ça et là en plaine.

Voyage sans problème ni relief à travers champs de tournesols et villages peu actifs, jusqu'aux environs de Port d'Envaux où nous quittons la Flow Vélo pour bifurquer vers le site des Lapidiales, un des points d'intérêt que nous ne voulions pas manquer.

Anciennes carrières de calcaire situées près de Crazannes, elles ont été investies par des sculpteurs taillant leurs œuvres monumentales à même les fronts. Ces artistes viennent des quatre coins de la planète pour réaliser statues et fresques, reflétant souvent des états d'âme parfois bien sombres et tourmentés.

La responsable de la buvette/point info nous garde les vélos le temps de la visite. Un petit panneau demande aux éventuels 'blogueurs' d'obtenir une autorisation de l'Association avant de publier des photos prises, afin de ne pas léser les artistes au niveau de la propriété artistique.

Je remercie vivement Monsieur Tenenbaum, Délégué Général de l'Organisation "Les Lapidiales", de m'avoir permis d'inclure la série de photos présentées dans cet article. Les noms des artistes concernés donnent clairement une idée du rayonnement mondial du site.

Pique-nique sur la margelle d'un puits à Saint-Porchaire. Une légère erreur de parcours à la sortie de Pont-l'Abbé- d'Arnoult entraîne quelques kilomètres de plus au compteur. Interminable route parfaitement droite à travers les marais (8kms), pour rejoindre Saint-Just-Luzac. En relief, sur une maison face à l'église, très belle croix occitane taillée  finement, telle une dentelle de pierre.

Les derniers kilomètres jusqu'à Hiers se passent sans histoires hormis la difficile traversée de la D123 à la hauteur du Club de Tir Marennais. Très grosse circulation dans les deux sens. Après avoir contourné la piste de l’aérodrome de Marennes, encore un long passage dans les marais, traversée du Canal de la Charente à la Seudre, puis c'est Hiers.

Le dîner sera pris au village voisin de Brouage, dans le petit hôtel-restaurant où nous étions descendus il y a deux ans... Au menu, la fricassée d'anguilles valait bien les quelques kilomètres en plus.

Rien n'avait changé dans cette citadelle de Vauban. A 19h00 les chats étaient rentrés, les paillassons retirés des pas- de-portes, les magasins fermés et les ragondins enfin libres de s'ébrouer dans les prairies et cours d'eau alentour. La rue principale, pavée et droite, reliant l'entrée et la sortie du village, sur la D3, était vide. La seule différence, car il y en avait tout de même une, était au niveau de la température : 30° dans la chambre à 22h00, il y a deux ans... polaire sur le dos à 19h00 cette année.

 

Préparatifs pour le défilé : la Musique

Préparatifs pour le défilé : la Musique

Préparatifs pour le défilé : les Porte-Drapeaux

Préparatifs pour le défilé : les Porte-Drapeaux

YESS !!!

YESS !!!

Cycliste requinquée

Cycliste requinquée

Près des Lapidiales : Les Chevaliers de la Table Ronde

Près des Lapidiales : Les Chevaliers de la Table Ronde

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck

Aux Lapidiales : oeuvre de Valentina Dussavitskaïa et Yury Tkachenco

Aux Lapidiales : oeuvre de Valentina Dussavitskaïa et Yury Tkachenco

Aux Lapidiales : oeuvre de Gérard Quéheillalt (détail)

Aux Lapidiales : oeuvre de Gérard Quéheillalt (détail)

Aux Lapidiales : oeuvre de Paora Toi Te Rangiuaia

Aux Lapidiales : oeuvre de Paora Toi Te Rangiuaia

Aux Lapidiales : oeuvre de Paora Toi Te Rangiuaia (détail de la photo précédente)

Aux Lapidiales : oeuvre de Paora Toi Te Rangiuaia (détail de la photo précédente)

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck (autre détail de l'oeuvre précédente)

Aux Lapidiales : oeuvre d'Alain Vandenbrouck (autre détail de l'oeuvre précédente)

Au pique-nique à St Porchaire

Au pique-nique à St Porchaire

Les roses-trémières poussent partout, sauf chez nous..

Les roses-trémières poussent partout, sauf chez nous..

Près d'une ferme. Ces pneus-là ne crèveront jamais !

Près d'une ferme. Ces pneus-là ne crèveront jamais !

En face de l'église de Saint-Just-Luzac

En face de l'église de Saint-Just-Luzac

Extraordinaire maîtrise du trait et du geste.

Extraordinaire maîtrise du trait et du geste.

15 juillet 2021. Hiers - Oléron - La Rochelle. 59 kms

Mise en route vers Oléron aux environs de 9h00. Un bout de D3 direction S-O, puis, à droite, après un bois, une petite route tranquille vers Nodes et Bourcefranc. Arrêt au Chapus pour admirer le petit port de pêche et les ruelles fleuries. Une maison attire l'attention sur la Place des Pilotes. Elle est entièrement carrelée de tomettes de couleur et décorée avec des motifs de la mer.

Pas de difficultés à se diriger vers le pont de l'Ile d'Oléron. Il se voit de loin. Un panneau indique "Baie de la Grognasse". On se demande bien ce qu'elle a pu faire, la baie, pour être appelée ainsi ?

La traversée du pont est relativement aisée bien que la bande "cyclable" soit bien étroite et non protégée. Il est question de repositionner les 'pistes' A/R sur le même côté du pont, en site propre... Wait and see ! (Le "Wait" risque d'être plus long que le "See").

L'arrivée sur Oléron est un peu chaotique. La transition de la route vers le système de pistes repérées par des couleurs différentes manque de signalisation claire. Dommage, car l'île est équipée d'un beau réseau cycliste. Après quelques A/R on trouve la "bleue" qui longe la côte ouest en direction du phare de Chassiron.

Très vite la circulation devient insupportable car le système est surchargé. Il faut avoir les yeux partout, surveiller les enfants sur leurs petits vélos, les 'Fangios' cherchant la performance et tant d'autres qui s'affranchissent des notions les plus basiques du code de la route et malheureusement de courtoisie, sous prétexte qu'ils sont en vacances.. De plus, le tracé de la "bleue" borde en grande partie une route très passante (donc bruyante), montant elle aussi au phare.

A La Cotinière on s'arrête pour déjeuner à côté de l'Office du Tourisme. Excellent poisson, service efficace et prix très raisonnables.

On repart, après réflexion, vers Saint Pierre d'Oléron sur la piste "orange", et de là vers Saint Georges d'Oléron, sur la "rouge". C'est le jour et la nuit par rapport à la "bleue". Pistes calmes, bon revêtements, à travers des petites garennes et des champs de luzerne en fleur. Dès que l'on s'éloigne de la côte, tout redevient paisible.

Dernière étape. Boyardville par la "verte". Elle longe la forêt domaniale des Saumonards. Là, on se serait crus dans les allées du Bois de Vincennes, un dimanche après-midi, aux premiers beaux jours de l'été. On était loin des chemins tranquilles longeant la Vienne..

Cette première découverte de l'île fut intéressante mais nous a laissée sur notre faim. Faudra revenir hors période de vacances pour plus d'authenticité.

18h15 : Embarquement sur le ferry pour La Rochelle. Une petite heure de traversée, sur le pont supérieur, au vent et aux embruns. Au large on se refroidit vite. Sylvie descend finalement dans la cabine où elle s'endort, bercée par le roulis et le tangage du bateau.

L'entrée au Port de la Rochelle est splendide. Notre ferry s'amarre face aux Tours de la Chaîne et Saint Nicolas. Le débarquement est rapide et en quelques coups de pédale nous sommes arrivés à notre hébergement en ville, rue de la Sardinerie.

Douche rapide et direction le restaurant que nous avions réservé et où un excellent repas nous fut servi. 

La journée se termine par une balade digestive en ville, du côté du Port. Beaucoup de monde. De nombreux artistes, groupes et musiciens animaient cette belle soirée, tellement "appréciée", après tant de mois gâchés.

La maison carrelée du Chapus

La maison carrelée du Chapus

Une autre vue de la maison

Une autre vue de la maison

Place des Pilotes, Le Chapus

Place des Pilotes, Le Chapus

Voyage Vélo à travers la France, la Flow Vélo
Le Port du Chapus

Le Port du Chapus

L'arrière de la maison (celle des photos 1 et 2)

L'arrière de la maison (celle des photos 1 et 2)

Une rue du Chapus

Une rue du Chapus

Le Robert : "femme laide et d'humeur acariâtre"...

Le Robert : "femme laide et d'humeur acariâtre"...

Pas rassurée..

Pas rassurée..

Sur Oléron

Sur Oléron

Saint-Pierre-d'Oléron

Saint-Pierre-d'Oléron

Champ de luzerne. Quel parfum !

Champ de luzerne. Quel parfum !

Fleurs des champs

Fleurs des champs

Fort Boyard

Fort Boyard

La Rochelle

La Rochelle

Une belle balade dans le port

Une belle balade dans le port

16 juillet 2021. La Rochelle - L'Aiguillon sur Mer. 67 kms

Mise en route vers 9h00 en direction du Bd Joffre et du Pont Jean Moulin pour rattraper la Vélodyssée qui longe le Canal de Marans à La Rochelle. Sortie à Périgny pour les achats du pique-nique de midi... à ne pas recommander, car l'unique Supérette trouvée était située au-delà d'une Zone artisanale/industrielle interminable.

De retour sur la Vélodyssée on se bagarre contre un vent de NE jusqu'à Marans. De là, la piste prend une direction ouest longeant le Canal maritime de Marans à la mer, puis part à travers les 'Polders', nous gratifiant d'un vent de 3/4 arrière pendant toute cette traversée.

Pas grand-chose à faire que de pédaler sur ces étendues plates et interminables. Peu après l’Écluse de Brault une haie nous protège du vent pour le pique-nique, pris debout.

Beaucoup de cyclistes, la plupart filant vers La Rochelle.

A Saint Michel en l'Herm on décide de prendre la boucle de la véloroute qui file plein sud vers la Pointe de l'Aiguillon. Malheureusement, elle n'y passe pas, rattrapant la D46c bien avant la pointe, pour remonter en direction de L'Aiguillon sur Mer. A l'intersection avec la D46 il aurait fallu tourner à gauche prenant une route sud-est sur quelques kilomètres. On le saura pour la prochaine fois...

L'entrée dans L'Aiguillon se fait donc par la route côtière, protégée par de très hauts murs.

Pas de soucis pour trouver la chambre d'hôtes. C'est là où nous étions descendus il y a deux ans quand nous avions parcouru la Vélodyssée dans l'autre sens. Installation cette fois dans la 'Chambre au Trophée' décorée d'un bric-à-brac délirant mais sympa et dans laquelle une énorme tête de vache empaillée surplombe le lit.

Dîner au Bistrot du Port et marche digestive dans un bourg désert où les quelques restaurateurs, kébabs et autres pizzérias attendaient le client...en vain.

 

Le héron est parti avec une grenouille...qui a réussi à s'échapper : )

Le héron est parti avec une grenouille...qui a réussi à s'échapper : )

De nouveau sur la Vélodyssée !

De nouveau sur la Vélodyssée !

Mon "Rock'n'Roll" a retrouvé un copain

Mon "Rock'n'Roll" a retrouvé un copain

Le long du canal

Le long du canal

Sur la digue

Sur la digue

Un "pays de ciel"

Un "pays de ciel"

Tamaris à foison

Tamaris à foison

En territoire ennemi, je m'affirme !

En territoire ennemi, je m'affirme !

Le pont de Ré, vu de l'Aiguillon.

Le pont de Ré, vu de l'Aiguillon.

Vase ++ dans Le Lay. En face, La Faute sur Mer

Vase ++ dans Le Lay. En face, La Faute sur Mer

Notre chambre

Notre chambre

21h00 à la plage de l'Aiguillon

21h00 à la plage de l'Aiguillon

Vitrail de Saint Nicolas

Vitrail de Saint Nicolas

17 juillet 2021. L'Aiguillon sur Mer - Brétignolles sur Mer. 90 kms

Le petit déjeuner pris, et une grosse portion de 'Broyé du Poitou' maison dans la sacoche-cantine, nous quittons nos hôtes, direction le nord, sur la Vélodyssée.

Belle météo, même chaude. Vent du nord. Normal.

La piste en direction des Sables d'Olonne alterne des passages en sous-bois, en plaine, en bordure de mer, traversant un chapelet de bourgs côtiers, qui nous apparaissent en réalité comme une interminable enfilade de résidences de vacances, de structures gonflables et de campings. (Beaucoup de mobile homes "O'Hara"... où sont les "O'Timmins" ?)

Dans les marais, on se serait même cru sur des autoroutes à vélos. Par endroits, c’était même pénible.

A Port Bourgenais on retrouve un ami et sa famille pour une collation ‘rapide’. Dommage qu'il ait fallu expédier ce moment très agréable et ne pas profiter plus longuement de ces retrouvailles.

La remise en route à 14h00 bien tassées est rude. Non pas à cause de difficultés particulières le long de la côte, mais surtout à cause de la digestion qui nous casse les genoux et la chaleur qui s’abat sur nous en ce début d'après-midi.

Courte halte aux Sables, saturés de monde sur plage et remblai, pour le coup de tampon sur nos carnets de voyage et c'est reparti, cette fois sans escale, jusqu'à Brétignolles atteinte après de nombreux coups de pédale et pas mal de haltes pour se désaltérer.

A la sortie de Brem sur Mer, à côté du Camping des Dunes, on aperçoit le panneau tant attendu sans savoir que le front de mer de Brétignolles fait 14 km de long et que notre chambre d'hôte était à l'autre bout !

Après moult doutes et vérifications, on continue sur la Corniche, n’ayant pas l’impression d’avancer tant elle est longue, et tant elle était encombrée.

A 19h30, après  plus de 90km dans la journée, on arrive finalement à destination chez des hôtes très sympathiques, qui insistent pour que l’on prenne tout le temps nécessaire pour 'décompresser', avant de partager avec eux le délicieux repas qu'ils avaient préparé.

Super soirée relax passée en leur compagnie. La table d'hôte, hormis l’avantage qu’elle offre de ne pas avoir à ressortir pour dîner, est un lieu privilégié d’échanges que nous avons beaucoup apprécié cette année.

La Tranche. Interminable passerelle pour atteindre la plage

La Tranche. Interminable passerelle pour atteindre la plage

La Plage des Sables d'Olonne

La Plage des Sables d'Olonne

18 juillet 2021.   Brétignolles sur Mer - Saint Gilles Croix de Vie - Nantes - Vannes. 17 kms

Ce matin, pas besoin de se presser, car notre train à St Gilles est à 12h et quelques.

La Vélodyssée est très encombrée de vélos de toutes disciplines, de poussettes, de piétons, rendant l'avancement assez pénible. Heureusement, nous n'avons que 15 kilomètres à parcourir pour atteindre la gare.

Tour en ville (vite fait) et longue attente sur le quai.

Les vélos sont embarqués sans difficultés et Nantes est atteinte après 1h11 de TER. A noter que les Chemins de Fer des Pays de la Loire ne demandent pas de réservation vélo.

Après un déjeuner sympa pris non loin de la gare de Nantes, il est temps de nous diriger vers le quai N° 8.

Première mauvaise surprise, le quai N° 8 n'est pas doté de rampes pour atteindre le quai, mais de goulottes sur le bord des marches.

Deuxième mauvaise surprise : chaos indescriptible sur le quai et pas un agent de la SNCF en vue pour contrôler les réservations de vélo.

Résultat : on se retrouve à 9 vélos plus sacoches dans le minuscule espace qui n'a été conçu que pour 6...et de surcroit, accrochés.

C'est toujours curieux que dans de telles circonstances, les contrôleurs, d'habitude si pointilleux, ne passent pas faire le boulot qu'ils auraient dû faire sur le quai..

Heureusement qu'à Redon, la descente s'effectue par la porte de gauche car mon Rock'n'Roll bouchait complètement celle de droite, n'ayant pas d'autre endroit où se 'garer'.

A Vannes, pas de quartiers, tant pis pour les genoux et les valises des personnes qui ne voulaient pas bouger, bloquant la sortie, et pour ceux qui essayaient de monter alors que tout le monde n'était pas descendu. Plusieurs A/R sont nécessaires pour sortir le matériel et aider d'autres cyclistes coincés.

Excédé par ce nouvel exemple de désorganisation, de mépris du 'client',  qui caractérisent de plus en plus souvent la SNCF, je toque à la porte du cagibi des contrôleurs, sur le quai.

La demoiselle à qui j'ai affaire m'écoute, absente, et me dit enfin que ce n'est pas la première réclamation... que ce n'est pas de leur faute, qu'ils sous-traitent (?)... qu'elle fera 'remonter'  l'incident.

Autant dire que rien ne se produira et que le 30 septembre, dernier jour des réservations obligatoires pour les vélos dans les TER de Bretagne, ils pousseront un 'ouf' de soulagement, n'ayant plus à se soucier des règles qu'ils ne sont pas capables d'appliquer, et des "emmerdeurs" à vélo.

De mon côté, je n'espère qu'une chose : que la concurrence, celle qui ne se cache pas derrière des décrets et lois d'avant la dernière guerre, et qui vit avec son temps, arrive le plus vite possible, pour qu'enfin un voyage en train avec son vélo ne soit plus un parcours du combattant duquel on sort toujours perdant.

 

 

Les Ténèbres sont toujours une impasse...

Les Ténèbres sont toujours une impasse...

19h00. At Home.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #La Flow Vélo, 2021

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Publié le 29 Septembre 2020

Voyages avec ma Fille - 8ème Edition- Un coin de Bretagne.

Après le Donegal et l'Allemagne de l'Est, passés à la trappe cause Covid, nous avons décidé de rester près de chez nous et d'utiliser notre maison près de Vannes comme 'base' pour explorer différents endroits de la région, essentiellement richesses historiques, faisant des bonds à travers les siècles, mais en essayant de garder un semblant d'ordre chronologique.

Promenades dans le Golfe, Mégalithes, Forteresses et Chapelles peintes seront au programme d'une dizaine de jours de très belle météo, permettant à nos ânes de métal de s'aérer sur les voies vertes et petites routes de campagne.

Lundi 14 septembre 2020.

Jenny arrive de Paris, avec son vélo, par le train de l'après-midi. Bagarres habituelles pour accéder à la place dédiée aux vélos dans le TGV à étage, nécessitant de virer toutes les énormes valises qui l'encombraient. Heureusement, elle se fera aider par un autre cycliste tout aussi excédé par la politique vélos de la SNCF, que par le chacun-pour-soi de certains passagers.

On passe la fin de l'après-midi à peaufiner le programme et regarder les cartes.

Sans avoir donné le premier coup de pédale on est déjà en route, rêvant des découvertes à venir, des chemins que l'on allait parcourir. La Fête, c'est avant la Fête !

Mardi 15 septembre 2020. Vannes - Séné - Port Anna - Mousterian et retour. 40 km

Mise en route après "l'heure des bureaux" pour éviter la grosse circulation des abords de Vannes le matin. Dès que l'on se trouve au Poulfanc, sur la contre-allée, puis sur la piste cyclable en direction de Séné, le chaos de voitures et de camions se calme. A l'hippodrome on est enfin presqu'à la campagne.. Continuation en direction du lieu-dit le 'Purgatoire'. Puis à droite vers Port Anna sur la GR aménagée pour recevoir les vélos.

Peu de marcheurs à cette mi-septembre, mais très belle météo sur le petit chemin qui serpente à travers bois et plaines, pour déboucher sur les 'hauteurs' de Port Anna, où on espérait voir les quatre Sinagots amarrés dans l'étroite Marle. Pas de chance, ils n'y sont pas aujourd'hui.

 

 

 

Un beau chemin creux sur la GR en direction de Port Anna

Un beau chemin creux sur la GR en direction de Port Anna

Vue de Port Anna

Vue de Port Anna

Après un pique-nique sous les pins surplombant le petit port, on reprend la GR puis un bout de la route principale desservant la petite presqu'île pour rapidement reprendre un chemin de l'autre côté, en direction de Moustérian. 

Passage au Dolmen de Gorneveze puis direction la Pointe du Bill, étendant sa 'chaussée' de pierres vers la minuscule île de Béchit. Une école de voile est de sortie, colorant le gris des flots de leurs petites voiles rouge/orangées.

Le dolmen de Gorneveze abritant une cycliste ravie.

Le dolmen de Gorneveze abritant une cycliste ravie.

Les p'tits mousses au boulot..

Les p'tits mousses au boulot..

Retour à la maison via le sentier pédestre zigzaguant à travers les marais et les bois alentour. A l'hippodrome on choisit de passer par le port de Vannes en empruntant la piste cyclable longeant les bâtiments de l'université au Campus de Tohannic. Une 'contribution à la culture' nous attend à la hauteur du musée "DéDaLe Rive gauche", sur le port.

Une erreur de GPS peut être fatale en camping-caravanning...

Une erreur de GPS peut être fatale en camping-caravanning...

Mercredi 16 septembre 2020. Vannes - Locmariaquer (avec traversée maritime...). 52km

Partis de bonne heure cette fois pour ne pas louper le ferry de milieu de journée à Port Navalo. Belle météo qui promet soleil et chaleur. Au giratoire de la route de Nantes, au Poulfanc, Jenny, qui se trouvait derrière moi, m'appelle à l'aide, à hauteur de la station service. Son filet, accroché normalement au porte-bagages, et qui sert de fourre-tout en route, s'était détaché à une extrémité et enroulé autour du moyeu de la roue arrière, heureusement côté opposé à la cassette.

Dans ces moments, d'avoir quelques outils dans la sacoche se révèle d'un grand secours. Le crochet rigide, type extrémité de sandow, était sérieusement coincé dans la base des rayons côté moyeu. En outre, impossible de dérouler les fils caoutchouc qui avaient fait une demi douzaine de tours avant de bloquer la roue...

Il faudra la clé plate de 15, normalement utilisée pour démonter les écrous de sa roue avant, pour pouvoir enfin extraire le gros crochet déformé des rayons où il s'était coincé. Heureusement pas de casse au niveau des rayons. Seulement une légère déviation du porte bagages arrière.

Remise en route sur la route de Nantes jusqu'au petit chemin qui entre dans le bois à droite, au niveau de la petite rivière qui se jette dans le chenal de Saint Léonard, en face du restaurant 'Le Bouchon Breton'.

A partir de ce point nous suivrons l'excellente véloroute N° 45, qui part du port de Vannes et qui se termine à deux pas de l'embarcadère à Port Navalo. 

A l'extrémité de la rue de Saint Goustan, celle qui se trouve à l'arrière et en contrebas de Leroy Merlin, du Golf et de la maison de retraite, et qui passe sous la route de Sarzeau, filant ensuite vers Theix, nous empruntons une variante au niveau de l'aire de co-voiturage (dénommé 'Theix-Giratoire de Since'). La véloroute N° 45 fait normalement une boucle via Theix, ce qui rallonge inutilement le trajet. 

Donc, à la sortie de la zone de co-voiturage, côté sud, nous prenons la rue des Nouettes (R338) qui longe la route de Sarzeau (D780) sur quelques centaines de mètres pour brusquement virer à gauche en légère montée. Après les quelques maisons au lieu-dit La Nouette on continue pendant une centaine de mètres sur la petite route et on emprunte le chemin agricole à droite, menant aux bâtiments de la Laiterie à 200-300m de là. Au-delà de la laiterie une petite route asphaltée mène tout droit au lieu-dit Lanfloy où on tourne à gauche sur la C333 en direction de la D7/Plaisance.

Au Stop, on prend à droite vers Noyalo. Bref arrêt au moulin à marée.

Dans Noyalo, (excellent far à la boulangerie Place de Rhuys...) on continue sur la Vélo-route N° 45.

Pendant un bon bout de chemin celle-ci longe la D780. A la hauteur de Saint Armel nous poursuivons le long de la route de Sarzeau, laissant à gauche 'Les Meubles de Sophie" et continuons, au-delà de Saint Colombier, puis bifurquons à gauche dans les bois, en direction de Kerhouet-St. Colombier, et au-delà, vers Sarzeau, après avoir coupé la route menant de Sarzeau à Suscinio/Penvins (la D198).

De Noyalo à St. Colombier la véloroute est asphaltée et en site  quasi propre (route essentiellement agricole). De Saint Colombier à Sarzeau, super balade sur des chemins bien compactés, très souvent ombragés, ce qui, lors de notre voyage, était très bienvenu.

Après un court transit dans Sarzeau nous sommes "ré-expédiés" dans la la nature sur une succession de petites routes très calmes : La Bas Bohat, Le Riellec, Kerdouin, Botpenal, puis une longue piste en tout venant bien compacté qui nous mènera au giratoire du Net, très proche d'Arzon.

Les derniers kilomètres se font sur des petits chemins sympathiques avant de déboucher sur les 'hauteurs d'Arzon' pour ensuite longer l'église et descendre dans des rues très calmes vers la baie et un peu plus loin, l'embarcadère.

Après avoir repéré le petit guichet du 'Passeur des Îles', nous pique-niquons dans un coin d'ombre du port, assis sur une plate retournée, en profitant de la magnifique vue offerte par le port et les nombreuses îles (Les îles Vezit, Er Runio, Le Grand et le Petit Huernic...). Il fait très chaud !

Tickets achetés, c'est l'heure d'embarquer pour la croisière, certes plus modeste que celles que nous avons faites avec Brittany Ferries vers l'Irlande, mais croisière quand-même ! La durée importe peu, c'est le dépaysement qui compte !

 

 

En route pour Locmariaquer ! Les vélos sont dans la cabine. Que du bonheur !

En route pour Locmariaquer ! Les vélos sont dans la cabine. Que du bonheur !

Traversée le nez au vent, cap 333°, à 8 nœuds. Les poissons sous la quille devaient aller plus vite que nous... Mais qu'importe !

L'arrivée au port du Guilvin se fait par un étroit chenal qui nous mène à l'embarcadère. Les vélos retrouvent la terre ferme et en quelques coups de pédale nous atteignons l'excellent 'Relais de Kerpenhir' situé à quelques centaines de mètres au sud du port, en direction de la pointe.

Déchargement des sacoches et en route, sans perdre de temps, pour remonter quelques millénaires dans l'histoire et nous rassasier une fois encore de menhirs, de dolmens, de tumulus, de tombes à passage, témoins miraculeusement survivants du génie de peuples qui ont encore beaucoup à nous apprendre et dont les inscriptions dans la roche, les multiples et magnifiques gravures, resteront certainement à tout jamais inexpliquées.

Nous nous concentrons aujourd'hui sur le 'Site des Mégalithes' renfermant entre autres Le Grand Menhir Brisé et le Tumulus de la Table des Marchands, magnifiques monuments érigés il y a plus de 250 générations !!

Ici, comme à Newgrange, en Irlande, visité en 2018 (voir article), ou Gavrinis, tout proche, que nous avons découvert l'an dernier, les chercheurs, les scientifiques et les guides acceptent avec humilité leur incapacité à produire une explication définitive de la raison-d'être de ces extraordinaires réalisations, laissant à chacun le soin de se faire une opinion, d'imaginer ce que ces hommes ont voulu exprimer, de rêver aux significations de cet héritage. Comme nous disait notre guide à Newgrange : "Your guess is as good as mine" (Votre opinion est aussi bonne que la mienne).

Loin de nous en faire une, nous préférons simplement nous imprégner des 'ondes' qui enveloppent ces lieux, nous accroupir pour passer la porte basse, remonter le temps dans l'étroit couloir menant à la cavité funéraire de la Table des Marchands, pour finalement être éblouis par la beauté des gravures rupestres que nous avons la chance de découvrir, quelques 4 000 ans après leur réalisation sur ces roches énormes.

Après l'extraction de la pierre, ce qui n'a pas dû être une mince affaire, après un transport de 10 à 20km,  combien de coups de percuteur en quartzite ont été nécessaires pour dégrossir les 280 tonnes (estimés) du Grand Menhir Brisé et en 'lisser' la surface ? Se poser la question est comme tenter de comprendre la signification d'un univers infini...

Se poser de telles questions ne sert à rien, car nous n'aurons jamais les réponses. Mieux vaut simplement accepter que depuis la nuit des temps, face à l'inconnu, des peuples dits 'primitifs' ont fait preuve d'une ingéniosité surprenante et ont su, confrontés aux cycles des saisons, de la vie, de l'univers, donner une dimension spirituelle/scientifique à leurs réalisations.

 

 

La table des Marchands

La table des Marchands

Une explication relative à la Table des Marchands

Une explication relative à la Table des Marchands

La cavité funéraire de la Table des Marchands

La cavité funéraire de la Table des Marchands

Newgrange, Eire

Newgrange, Eire

Une inscription à l'intérieur de la cavité funéraire de Newgrange, Eire

Une inscription à l'intérieur de la cavité funéraire de Newgrange, Eire

Le Tumulus d'Er Grah et Le Grand Menhir Brisé

Le Tumulus d'Er Grah et Le Grand Menhir Brisé

Fougères sur le Tumulus d'Er Grah

Fougères sur le Tumulus d'Er Grah

Nous avions bien pédalé sous la chaleur et avions reçu en cadeau d'arrivée cette visite magique du Site des Mégalithes. Un bon repas, bien mérité, clôt cette belle première journée à Locmariaquer. Le coucher du soleil sur la Pointe Er Hourel sera la cerise sur le gâteau.

Juste un peu tard pour les derniers rayons, mais quelle vue !

Juste un peu tard pour les derniers rayons, mais quelle vue !

Jeudi 17 septembre 2020. Locmariaquer.

Visites de mégalithes et retour vers Vannes (2ème traversée maritime !). 49 km. Météo très chaude.

Une fois encore, la journée s'annonce très belle.

Mise en route, sans hâte, vers le Tumulus de Mané er Hroek, situé à deux pas de l'hôtel. Classé comme 'Tumulus géant', (100m de longueur, 60m de largeur, hauteur 10m !), érigé il y a plus de 6 000 ans !

Le tombeau, qui était hermétiquement clos à sa découverte, renfermait une collection extraordinaire de 'mobilier' funéraire : haches polies (roches alpines et ibériques), perles de pendeloques etc. Aucun ossement n'y a été retrouvé.

Aujourd'hui, il est accessible par un escalier en pierres construit récemment. Une impression curieuse s'en dégage car contrairement aux tumulus des tombes à couloir, 'en surface', celui-ci, s'enfonçant sous terre, se rapproche beaucoup plus de la notion de tombeau comme nous les connaissons de nos jours. Nous ne nous y attardons pas.

L'entrée du tumulus de Mané er Hroek.

L'entrée du tumulus de Mané er Hroek.

Notre deuxième arrêt sera au Tumulus de Mané Lud, situé en bordure nord-ouest de Locmariaquer, sur la route d'Auray. Celui-ci est d'une toute autre nature, Un couloir constitué de pierres plates dressées, plantées à la verticale, donne accès, par une 'porte basse', à une chambre funéraire dont le sol, les murs et le 'plafond' sont constitués d'énormes dalles portant de nombreuses gravures. Il est admis que l'ensemble a été construit il y a 6 000 ans. Des fouilles menées au XIXè et début du XXè siècles ont mis à jour deux inhumations ainsi que des ossements de chevaux. (source Wikipédia).

La porte basse du couloir d'accès à Mané Lud

La porte basse du couloir d'accès à Mané Lud

Jenny photographiant des inscriptions

Jenny photographiant des inscriptions

Quelques unes d'entre-elles..

Quelques unes d'entre-elles..

Vue de la chambre funéraire, Mané Lud

Vue de la chambre funéraire, Mané Lud

Position debout impossible.

Position debout impossible.

Notre dernière visite avant le retour sera au Tumulus de Mané Rutual, autre dolmen à couloir, d'environ 20m de long, érigé lui aussi il y a environ 6 000 ans. De nombreuses gravures ont été découvertes sur les pierres constituant le monument, principalement sur les faces intérieures des dalles de couverture, ce qui pourrait signifier que celles-ci provenaient du ré-emploi de menhirs gravés antérieurement. Des objets provenant des fouilles sont exposés au Château-Gaillard à Vannes.

L'accès est condamné du fait de la fragilité de l'ensemble.

Cette visite termine notre court mais riche séjour à Locmariaquer. Il est temps de faire quelques courses en ville pour le pique-nique et de nous rendre à l'embarcadère pour la navigation de retour.

Celle-ci se fera sur une mer toute aussi calme qu'hier. La marée basse nous permettra de voir les ostréiculteurs au travail sur leurs 'tables', supports métalliques surélevés pour éviter tout contact avec la vase, le sable et les éventuels prédateurs. Travail de Romains qui peut, à tout instant, être anéanti par une pollution de l'eau de mer.

Attente sur l'embarcadère.

Attente sur l'embarcadère.

Sur les 'tables' les nombreuses 'poches' d'huîtres

Sur les 'tables' les nombreuses 'poches' d'huîtres

Au loin, une vue furtive du cairn de Gavrinis.

Au loin, une vue furtive du cairn de Gavrinis.

Vendredi 18 septembre 2020. Visite de la Forteresse de Largouët et de la Chapelle de Cran. 33km.

Aujourd'hui, balade quasi digestive ponctuée cependant d'une série de côtes que nos mollets, surpris, n'avaient pas connues les jours précédents.

Il faut être à la billetterie de la Forteresse avant 12h10, heure de la pause déjeuner du responsable. On peut cependant rester dans le parc durant la fermeture de mi-journée, ce que nous ferons, profitant d'un banc au pied de la tour, face à l'étang, pour déjeuner en compagnie des centaines de canards en charge de la musique. 

Ayant sous-estimé la rudesse des côtes et surestimé notre vitesse moyenne, nous arrivons devant le guichet des billets à 12h04...

A peine l'entrée réglée et les vélos garés derrière le chenil, le préposé nous quitte, bouclant la porte d'accès derrière lui, nous laissant libres de découvrir l'extraordinaire domaine qui nous propulse quelques 4 500 ans en avant par rapport à notre passage récent dans le Néolithique...

Une longue allée nous mène à la forteresse proprement dite, cachée par une courbure du chemin non loin de la tour et du donjon. On découvre tout d'abord les ruines sécurisées d'un logis du 17ème siècle, derrière lesquelles un mur de chapelle avec rosace en pierre résiste, lui, au temps et à l'histoire depuis le 15ème siècle. Le donjon, haut de 57m, est du 14ème, la façade du châtelet du 15ème...

Celui-ci, entrée principale de la 'zone intérieure' de la forteresse, se dresse fièrement au-delà de l'ancienne douve. On y voit les emplacements du mécanisme permettant de faire fonctionner le pont levis. Au centre,  "l’écu à dix besants du seigneur de Rieux et la hure de sanglier, attribut des Raguenel-Malestroit, famille de son épouse". Les Rieux seront les détenteurs des lieux jusqu'en 1643...

A gauche, la tour en forme de fer à cheval et plus au fond, à droite, l'immense donjon, dont la structure en pierres est pratiquement intacte.

Alors que la Tour est inaccessible au public, le Donjon, gardé par des centaines de pigeons, offre aux visiteurs un magnifique escalier à vis permettant de monter très haut dans l'édifice et d'en découvrir de nombreux recoins. Les murs sont parsemés de marques gravées par les Compagnons tailleurs de pierre ayant contribué à la construction.

Très peu de visiteurs sont présents, alors, comme des enfants réservant le meilleur du gâteau pour la fin, nous ne nous pressons pas, délectant le moment présent dans l'attente de la découverte du Donjon.

 

 

Le Châtelet. Au fond, le Donjon.

Le Châtelet. Au fond, le Donjon.

La Tour ronde, en forme de fer à cheval.

La Tour ronde, en forme de fer à cheval.

Quelques unes des marques des Compagnons Tailleurs de pierre

Quelques unes des marques des Compagnons Tailleurs de pierre

Vue du Donjon et des mâchicoulis 'ceinturant' la partie supérieure

Vue du Donjon et des mâchicoulis 'ceinturant' la partie supérieure

Une gargouille du Donjon

Une gargouille du Donjon

Le pique-nique terminé, et l'impatience de visiter le Donjon à son comble, nous pénétrons l'édifice par un long couloir et débouchons au niveau du "rez de chaussée", partie réservée aux gardes, constellée de plumes et animé par les allées et venues des nombreux pigeons y ayant élu domicile.

Aucun plancher n'entrave la vue vers le haut, mais les nombreuses cheminées des étages supérieurs restent collées aux murs, condamnées à jamais à ne plus être que des conduits véhiculant des courants d'air froids. La mousse verte recouvrant les murs sombres de cet immense tuyau vertical, dont la section change à chaque étage, la couleur orange-rosée des voutes surplombant les "fenêtres" et divers éléments d'architecture suspendus dans le vide du fait de l'absence des planchers, donnent à ce Donjon un aspect surréel, magique. On ne peut détacher les yeux des cinquante et quelques mètres de murailles qui se terminent, tout là-haut par un petit coin de ciel bleu. 

L'opposition des couleurs ajoute au mystère qui agite l'imagination..

L'opposition des couleurs ajoute au mystère qui agite l'imagination..

La chaleur s'est envolée depuis bien longtemps..

La chaleur s'est envolée depuis bien longtemps..

Le large escalier à vis permet d'accéder aux "étages" supérieurs. De nombreuses petites 'pièces' et couloirs sont disposés de part et d'autre de cet escalier richement gravé des marques des Compagnons tailleurs de pierre. A chaque étage, la vue vers le bas devient de plus en plus surprenante, la couleur verte de la mousse ajoutant un élément fantastique tout droit sorti de 'Game of Thrones' ou du 'Nom de la Rose'...

L'ecalier à vis desservant les étages

L'ecalier à vis desservant les étages

Vue plongeante du 'haut' du Donjon..

Vue plongeante du 'haut' du Donjon..

Tout en haut, l'escalier est protégé des éléments

Tout en haut, l'escalier est protégé des éléments

Il est temps de quitter ce lieu passionnant et de reprendre la route pour une plongée dans un autre aspect de l'Histoire, dont l'époque est sensiblement la même que celle de la Forteresse de Largouët.

Direction sud-est, puis plein sud à travers une campagne très vallonnée, vers Treffléan puis Crann.

Le second objectif de la journée est la Chapelle classée 'Notre-Dame de Cran'. Elle se situe dans un petit hameau charmant au sud de la route reliant Treffléan à Sulniac.

Elle aurait été construite au 12ème siècle par les Templiers, même si cette origine n'est pas totalement vérifiée. Il est dit qu'elle aurait appartenu à l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.

La chapelle contient plusieurs éléments très anciens, présentant un intérêt particulier au niveau historique.

La première merveille que l'on découvre en y entrant est le magnifique dallage constitué de grosses pierres plates et irrégulières, noires et blanches. Puis le regard est immédiatement attiré par une fresque peinte sur les murs des côtés sud et ouest de la Chapelle. Elle est datée de 1594 et représente le Jugement dernier, la Passion du Christ et plusieurs Saints.

Le décor peint couvrait originellement l'entièreté des murs de la nef. Suite à d'importants dégâts de toiture subis au début du XXème siècle, une partie importante des fresques a été détruite.

Dans le chœur, des sablières en bois sont sculptées et datées de 1524 à 1556. On peut notamment y voir un renard soufflant dans une cornemuse, un singe tirant la barbe d'un homme, plusieurs personnages dont un homme à grandes oreilles, un poisson avalant ou recrachant un humain, un dragon, etc...

La chapelle possède également plusieurs statues très anciennes en bois polychrome ainsi que des visages en pierre sculptée dont l'âge, bien que très ancien,  ne semble pas encore bien défini. (Les commentaires en italique ont pour sources les panneaux descriptifs de la chapelle ainsi que Wikipédia)

Malheureusement, le ciel s'est couvert durant notre trajet en vélo rendant difficile l'observation de toutes ces merveilles.

Les photos ci-dessous proviennent d'une première visite que j'avais faite, au courant de l'été.

On reste émerveillés à penser que ces fresques, comme la Forteresse visitée précédemment, ont survécu toutes les folies des hommes et de l'histoire depuis plus de cinq siècles !

 

Le mur du sud, et au fond, le choeur

Le mur du sud, et au fond, le choeur

Une partie de la fresque représentant, entre autres, la Passion du Christ

Une partie de la fresque représentant, entre autres, la Passion du Christ

Détail de la fresque, roue de la fortune

Détail de la fresque, roue de la fortune

Le Jugement dernier

Le Jugement dernier

Sablières sculptées, renard jouant de la cornemuse, singe tirant la barbe...

Sablières sculptées, renard jouant de la cornemuse, singe tirant la barbe...

Une autre sablière, l'homme aux grandes oreilles

Une autre sablière, l'homme aux grandes oreilles

Oeil de boeuf du XVIème siècle

Oeil de boeuf du XVIème siècle

Notre dernière visite, souhaitée par Jenny, sera à l'abbatiale de Saint Gildas de Rhuys, Saint Gildas étant contemporain de la Légende d'Arthur, et présentant ainsi un intérêt particulier pour ma fille.

Pendant le week-end des journées du Patrimoine nous avions eu la chance de voir le Trésor de l'abbatiale, exceptionnellement ouvert à la visite ces jours-là. Bien au-delà des considérations religieuses des pièces exposés, que chacun est libre d'apprécier en fonction de ses convictions, c'était principalement, pour nous, la valeur historique, le travail magnifique des orfèvres de l'époque, qui nous intéressait.

Les objets en or, en argent, en cuivre, en bois précieux recouvert de soie et de pierres, de cabochons en cristal de roche poli - la pierre de l'union de la matière à l'immatériel -  représentaient pour nous une autre forme de témoignages uniques du génie des artisans de l'époque.

 

 

 

Le Trésor dans son ensemble

Le Trésor dans son ensemble

Croix et reliquaires (or)

Croix et reliquaires (or)

Détail d'un des reliquaires avec cabochons de cristal de roche poli, permettant de voir à l'intérieur

Détail d'un des reliquaires avec cabochons de cristal de roche poli, permettant de voir à l'intérieur

Détail de la manche avec cabochon en cristal de roche poli

Détail de la manche avec cabochon en cristal de roche poli

Un détail du coffre en cuivre avec les hermines sur le blason

Un détail du coffre en cuivre avec les hermines sur le blason

Inventaire du Trésor, établi en 1619... retrouvé derrière des panneaux de boiseries.

Inventaire du Trésor, établi en 1619... retrouvé derrière des panneaux de boiseries.

Mardi 22 septembre 2020. Abbatiale de Saint Gildas de Rhuys et île Tascon

N'ayant pu consacrer le temps que nous aurions voulu à la visite de l'édifice, lors des journées du patrimoine, nous y sommes retournés pour une visite plus détaillée le surlendemain.

Chœur magnifique, très beaux vitraux, belles lumières.

 

Le Choeur.

Le Choeur.

Ornement près du Choeur

Ornement près du Choeur

Un des très beaux vitraux.

Un des très beaux vitraux.

Saint Bugs Bunny..

Saint Bugs Bunny..

Retour à la maison via un passage à l'île Tascon. La marée se retirait ce qui nous a permis de ne pas mouiller le bas de nos jeans en traversant le gué en béton. La réserve d'oiseaux de l'île d'Enesy nous a réservé de belles surprises.

Les derniers centimètres d'eau filaient à toute vitesse vers la sortie du Golfe..

Les derniers centimètres d'eau filaient à toute vitesse vers la sortie du Golfe..

Que demander de plus ?

Que demander de plus ?

Vaguelettes sur le béton de la chaussée.

Vaguelettes sur le béton de la chaussée.

Notre cadeau : une spatule blanche !

Notre cadeau : une spatule blanche !

Dernières photos avant le retour.

Dernières photos avant le retour.

Nous n'avions pas pu retourner en Irlande, ni aller en Allemagne de l'est, mais les quelques jours de dépaysement en vélo à travers notre belle Bretagne, les bonds dans la très riche histoire qui baigne notre région, nous ont procuré autant de plaisir que toutes les expéditions lointaines que nous avons faites par le passé.

L'aventure c'est se laisser aller au rêve, sortir des sentiers battus, quitter ses repères habituels, goûter le changement que l'on vit; c'est la perception personnelle et sensible d'un lieu, d'une situation... c'est redevenir curieux !

Et on n'a pas besoin d'aller bien loin pour vivre tout ceci. La preuve !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bretagne 2020

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Publié le 5 Août 2020

En route !

En route !

Le COVID ayant contrarié nos plans initiaux, nous décidons de rester près de chez nous et de partir à la découverte de la belle Bretagne. Le parcours sera un mélange de voies vertes, de véloroutes et d'imagination quand ni l'une, ni l'autre ne convenaient.

Comme dans chaque voyage, malgré un tracé longuement étudié, des modifications de parcours sont intervenues, bien souvent suite à des conversations avec nos hôtes à l'étape ou tout simplement en découvrant des lieux, des points de vue méritant un détour.

La boucle de Vannes à Vannes fait un peu plus de 700km. Nous l'avons parcourue en 12 jours.

Bien que cela résulte en une 'moyenne' d'environ 60km par jour, (certaines étapes sur le plat étant plus longues), le trio "chaleur, vent et relief côtier", intimement complices, justifierait de limiter certains tronçons à des longueurs plus modestes. (Surtout que nos vélos ne sont pas à assistance électrique...et que je ne souhaite pas décourager ma femme..)

Le voyage vélo doit rester un plaisir des sens. Il n'est pas question de gâcher ce bonheur par des velléités de performance, ou pour avoir mis la barre trop haut.

Bien qu'à partir de Tréméreuc, nous avons très souvent suivi le parcours côtier de l'EV4 (La Vélo Maritime) jusqu'à Plougasnou, j'avais retracé certaines sections qui me paraissaient trop rudes en vérifiant les nouveaux reliefs via l'application 'Google maps', onglet vélo. Cela nous a permis d'éviter les profils trop pénalisants.

D'autres fois nous avons préféré traverser la campagne sur de toutes petites routes, plutôt que de suivre aveuglément le tracé de La Vélo Maritime, surtout quand celle-ci prenait plaisir à rajouter des kilomètres, ou quand elle passait trop loin d'un site présentant un intérêt pour nous.

Comme chaque année, une fois les vélos revenus à l'écurie, le relief, les caprices de la météo et tous les jurons émis au pied de chaque côte interminable laissent rapidement place au bonheur que procurent les cyclo-voyages.

Nos têtes pleines de sensations, d'images lentement emmagasinées en 'slow motion' le long des routes et des chemins, semblent avoir arrêté le temps, nous donnant l'impression d'être partis depuis longtemps et d'avoir vécu une très longue aventure, mais surtout l'envie de recommencer... 

Voici donc quelques lignes illustrées de photos de ce voyage qui vous donneront, j'espère, l'envie d'aller découvrir notre belle Bretagne, par vous-mêmes.

Je reste bien évidemment à votre disposition pour essayer de répondre à vos questions et partager avec vous notre expérience.

 

 

Tracé du voyage. Vannes-Questembert en TER pour éviter 20km de D775, dangereuse et désagéable.

Tracé du voyage. Vannes-Questembert en TER pour éviter 20km de D775, dangereuse et désagéable.

Vannes - Questembert : 12 minutes de train pour rejoindre la Voie Verte.

Vannes - Questembert : 12 minutes de train pour rejoindre la Voie Verte.

6 juillet 2020

Vannes - Questembert - Saint Méen le Grand - 81km via la Voie Verte Questembert-St Malo.

10h00, check-list cochée, maison fermée et en route pour la gare de Vannes. TER à l'heure. 12 minutes pour rejoindre Questembert. Ce sera le seul trajet en train de ce voyage. Un grand bonheur de ne pas avoir à nous battre avec la SNCF comme l'an dernier (et de nombreuses fois avant..). Surprise, le vélo de Sylvie passe tout juste dans l'ascenseur de la gare. Le mien sera débâté et devra emprunter l'escalier...comme d'hab.

A Questembert, la VV démarre juste à côté de l'hippodrome. En site propre jusqu'à Mauron. Au-delà, ce sera une succession de petites routes de campagne jusqu'à Saint-Méen, patrie de Louison Bobet.

 

Le calme de la VV

Le calme de la VV

Super météo, mais vent du N-E...

Super météo, mais vent du N-E...

A Ploermel, passage le long de l'ancienne gare où la 'contribution à la culture' vue il y a quelques années continue de rouiller et de se foutre de la g..... des passants et des contribuables de la commune. Une honte !

Y'a même plus la plaque de "l'artiste"...

Y'a même plus la plaque de "l'artiste"...

Heureusement qu'à quelques kilomètres de là, la beauté reprend ses droits... L'allée d'hortensias bordant la VV et le golf, au niveau du lac, est magnifique et présente de nombreuses variétés aux promeneurs. L'hortensia allait nous accompagner tout au long du périple, ceux des Côtes d'Armor battant les records en taille et en coloris.

Le golf, une rangée d'hortensias et derrière, le lac.

Le golf, une rangée d'hortensias et derrière, le lac.

Près de Mauron, une croix adossée à un arbre, que peut-elle bien faire là ?

Près de Mauron, une croix adossée à un arbre, que peut-elle bien faire là ?

Au-delà de Mauron, le village de Saint Léry marque la limite du Morbihan.

Très belle église, malheureusement fermée, nombreuses statues extérieures. Magnifique toiture en ardoises.

On rejoint Saint-Méen  sur une succession de petites routes de campagne, très peu passantes.

Longue mais belle journée de pédalage sous un soleil d'été qui augure une moisson sans délais.

Mise en route tonique. L'arrivée à l'étape est bienvenue. Après un dîner reconstituant, petite marche digestive "en ville" avant de sombrer dans les bras de Morphée.

 

L'église de Saint Léry

L'église de Saint Léry

Détail de la porte en bois

Détail de la porte en bois

Un chef-d'oeuvre de couverture

Un chef-d'oeuvre de couverture

7 juillet 2020

Saint-Méen - Dinan par la véloroute avec quelques variantes. 55km

Petit déjeuner pris, courses pique-nique de midi faites chez le traiteur en face de notre petit hôtel.

En route plein Est sur la VV, qui passe devant le château d'eau rendant hommage à Louison Bobet.

Surprenante architecture de la Mairie de Saint-Méen !

Surprenante architecture de la Mairie de Saint-Méen !

L'hommage à Louison

L'hommage à Louison

Le marquage de la VV est sans défauts. Belle et facile balade en campagne, parmi les champs de sarrasin et de maïs. Au carrefour du chemin menant au lieu-dit 'Pinvert', à 2km de Médréac, au milieu de nulle part, une Sainte Marie en porcelaine est prisonnière d'une croix. A voir l'expression sur son visage, elle ne semble pas apprécier d'être enfermée dans la petite cavité grillagée. Un "vélo-rail" fonctionne à Médréac.

Au Quiou - Château de Hac nous quittons la VV pour nous diriger vers Saint André des Eaux et Evran. Cela permet d'éviter une boucle, de pique-niquer sur le bord du plan d'eau et de rattraper le halage du Canal Ille et Rance à Evran.

Une antique tarare, méritant mieux qu'un abandon aux éléments dans une cour de ferme en restauration, rappelle une époque durant laquelle le travail des champs exigeait de gros investissements humains.

La vieille tarare. Vu son âge elle serait mieux abritée..

La vieille tarare. Vu son âge elle serait mieux abritée..

Après un pique-nique au bord du plan d'eau de Saint André, remise en route vers Evran pour rattraper le halage vers Dinan. Courte visite de l'église, ouverte, mais surveillée de derrière leurs rideaux légèrement tirés, par de vieilles bigotes. Les vitraux projettent de belles couleurs sur le dallage. 

Intérieur de l'église d'Evran

Intérieur de l'église d'Evran

Les vitraux agissent tels un kaléidoscope

Les vitraux agissent tels un kaléidoscope

Après avoir salué l'archevêque de Shanghai, Mgr. Haouisée, né à Evran et dont le portrait orne un des murs de la nef, c'est direction le halage pour la dernière partie du trajet. Une section est fermée et nous oblige à emprunter une courte déviation non fléchée. Passage à Léhon, située juste au sud de Dinan, dont elle fait partie depuis 2018 et derniers coups de pédale vers l'étape du jour.

Une fois encore le B&B est situé sur les hauteurs de la ville. Bien qu'une course à pied se déroule chaque année dans la rue du Jerzual, pas question pour nous d'essayer de monter la côte en pédalant sur les gros pavés. Après plusieurs centaines de mètres à 10% environ, les bras engourdis par l'effort, on atteint le Bd Flaud, terminus de la journée.

Comme si la première ascension n'avait pas suffi, nous redescendons dîner sur les berges de la Rance. Occasion au retour de combiner la marche digestive de la seconde montée avec une visite trop courte de cette ville magnifique.

Des toits de Dinan

Des toits de Dinan

Une très belle maison à colombages

Une très belle maison à colombages

Une décoration extérieure

Une décoration extérieure

Une porte sur le quai

Une porte sur le quai

Non sans rappeler Morlaix

Non sans rappeler Morlaix

Pas question de la monter en vélo

Pas question de la monter en vélo

Reflets du soir

Reflets du soir

La vigie

La vigie

"L'Homme", bronze de Roger Vène, sur l'Esplanade, située à côté de la bibliothèque

"L'Homme", bronze de Roger Vène, sur l'Esplanade, située à côté de la bibliothèque

8 juillet 2020.

Dinan - Les Sables d'Or les Pins. 68km par la VV et l'EV4, avec quelques variantes.

La journée commence par une belle descente des rues pavées, jusqu'au quai, rive gauche. Après quelques kilomètres à longer le fleuve, nous quittons la Rance à Taden en direction de Saint-Samson-sur-Rance où on reprend la VV jusqu'à Dinard. Nous resterons en site propre jusqu'à Tréméreuc où nous rejoignons l'EV4 (qui part vers le Nord-ouest en direction du Guildo, de Matignon, puis de Fréhel/Erquy).

De là nous suivrons le fléchage de l'EV4 qui s'avère moins difficile que ce que nous pensions : quelques belles montées suivies (ou précédées) de quelques tout aussi belles descentes à travers une campagne paisible... pas de quoi inquiéter les cyclistes ! 

Tout de suite après le pont du Guildo la véloroute passe devant le restaurant 'Gilles de Bretagne' et entre dans un bois qui débouche, au niveau du plateau, dans la commune de Saint-Cast-le-Guildo. Le nom du chemin : 'Rue de la Petite Suisse' n'augurait rien de bon.. En fin de compte, rien de bien difficile. Un chemin bien compacté, une pente régulière.

Une table de pique-nique judicieusement placée dans un minuscule parc à la sortie du bois, au croisement avec la D19, nous permettra de faire un break bien mérité.

Sur la VV après Taden, pour rappeler qu'elle fut d'abord une ligne de chemin de fer à vapeur.

Sur la VV après Taden, pour rappeler qu'elle fut d'abord une ligne de chemin de fer à vapeur.

Sylvie débouchant sur le plateau après avoir 'gravi' la rue de la Petite Suisse.

Sylvie débouchant sur le plateau après avoir 'gravi' la rue de la Petite Suisse.

La rue du Petit Train, autre ancienne ligne de chemin de fer, nous conduira tout droit et sans problèmes jusqu'à Matignon. De là, continuation sur l'EV4 vers Préboulle et Port à la Duc où débouche Le Frémur.

Passé le petit pont, plutôt que de monter à Sainte Aide par l'horrible D786, nous décidons de suivre la route qui longe la baie, bien moins fréquentée et autrement plus agréable.

A Port Nieux/Pointe du Muret. Pour le prochain départ, il faudra attendre la marée...

A Port Nieux/Pointe du Muret. Pour le prochain départ, il faudra attendre la marée...

La baie du Frémur à Port Nieux

La baie du Frémur à Port Nieux

Sur le quai : tracteur à suspension pneumatique.

Sur le quai : tracteur à suspension pneumatique.

Après un petit raidillon on se retrouve de nouveau sur les hauteurs, direction Plévenon, via la D34. De là, quelques coups de pédale nous amènent au Cap Fréhel. Visite rapide du site et remise en route pour les dix derniers kilomètres vers Les Sables d'Or les Pins, étape de la journée.

Arrêt obligé à 'La pointe aux Chèvres' pour admirer la perspective de plages et côtes rocheuses s'étendant jusqu'au Cap Fréhel. Vue magnifique à travers les pins bordant la route.

 

La perspective offerte depuis La Pointe aux Chèvres.

La perspective offerte depuis La Pointe aux Chèvres.

Comme l'an dernier, lorsque nous sommes passés avec Rémi, notre sympathique hôte nous réserve une table en 'ville' pour le dîner et nous y conduit en voiture. On remontera à pied.

Après un excellent repas à 'La Potinière', longue balade le long de la plage et du Bd de la Mer, histoire de profiter des derniers rayons du soleil et de la belle lumière.

Durant une conversation avec nos hôtes, je découvrirai qu'ils avaient tenu un magasin à quelques pas de celui de mes parents -à la même époque- tout près de la Place Courteline, à Paris ! Ce fut l'occasion d'une plongée dans nos souvenirs communs d'il y a soixante ans.. Le monde est petit !

Le long du Bd de la Mer

Le long du Bd de la Mer

Le petit pin est bien accroché...

Le petit pin est bien accroché...

....la bruyère aussi !

....la bruyère aussi !

Conclusion d'une très belle journée !

Conclusion d'une très belle journée !

9 juillet 2020.

Les Sables d'Or-les pins - Hillion, 44km principalement sur l'EV4.

Mise en route tardive. Sortie de ville par l'Allée des Acacias/D34 et bifurcation à droite, vers l'EV4, un peu avant le camping des Salines. Belle promenade tantôt en forêt, tantôt à découvert jusqu'aux faubourgs d'Erquy où l'on tourne à droite en direction du Cap à hauteur du dolmen de la Ville Hamon.

S'ensuit un parcours parfois physique à travers bois et sur des chemins peu carrossables en direction de la Plage du Guen (direction Nord), où un lotissement implanté tout en bordure de plage défigure honteusement le site magnifique.

Le chemin longe la plage, serpentant entre des pins puis sur la lande en direction du Cap d'Erquy, offrant un spectacle extraordinaire de bruyères en fleur, d'ajoncs, de falaises abruptes, de mer, en contrebas, colorée d'une multitude de teintes de bleu et de vert. Un vrai Paradis !

Plage du Guen. Une telle vue se passe de commentaires.

Plage du Guen. Une telle vue se passe de commentaires.

Le Cap d'Erquy.

Le Cap d'Erquy.

Le bonheur à l'état pur.

Le bonheur à l'état pur.

Après des achats pique-nique dans Erquy, nous reprenons l'EV4 en direction de Pléneuf val André. La véloroute passe par le village de Saint Pabu, où le muret de la Chapelle, situé à l'ombre d'un grand arbre, nous offre une place idéale pour déjeuner de notre énième salade Sodébo..

Pique-nique à Saint Pabu

Pique-nique à Saint Pabu

Repus, nous remettons en route par monts et vaux sur chemins de toutes conditions. Gravier, sable compacté, vieux bitume etc... le tout zig-zaguant à travers la campagne et les champs, parfois en sous bois. Arrêt obligatoire à l'entrée de Pléneuf, sous un mirabellier dont les branches ne demandaient qu'à être allégées..

 

Quand les guèpes les attaquent elles sont mûres...

Quand les guèpes les attaquent elles sont mûres...

Quelques côtes à couper le souffle sur le dernier tronçon vers Hillion, en particulier, la rue de la Fontenelle à Port Morvan.

Arrivée à destination vers 17h00, heureux d'avoir fait une erreur de calcul kilométrique, cette fois en notre faveur.

Philippe Baudet et son épouse, les très sympathiques propriétaires de l'Hôtel du bon Saint Nicolas, nous accueillent avec la même gentillesse que l'an dernier, lorsque nous étions passés avec Rémi. 

Un repas roboratif clôt une dure journée de pédalage. Heureusement, chaleur, vent et côtes sont un bon somnifère. Pas besoin de tisane pour dormir !

L'EV4 emprunte le viaduc des 'Ponts Neufs' entre Morieux et Hillion. La légende de la photo vaut son jus..

L'EV4 emprunte le viaduc des 'Ponts Neufs' entre Morieux et Hillion. La légende de la photo vaut son jus..

Oeuvre de Louis Harel de la Noë, aujourd'hui il n'y a que piétons et vélos qui passent.

Oeuvre de Louis Harel de la Noë, aujourd'hui il n'y a que piétons et vélos qui passent.

10 juillet 2020

Hillion - Plouha par l'EV4 avec quelques variantes. 47km... heureusement pas plus de prévus.

Mise en route par le petit chemin de l'EV4 qui descend vers Yffiniac et Langueux. Remontée côté ouest de la baie par le Chemin des Grèves, en partie ancienne ligne de chemin de fer aménagée en VV.

 

Le long de la baie de Saint Brieux, côté ouest

Le long de la baie de Saint Brieux, côté ouest

Les supports de traverses sont restés en place

Les supports de traverses sont restés en place

Le chemin débouche tout près de l'entrée de Saint Brieuc. En face, un panneau indique "Promenade Louis Harel de la Noë". Comparée à la route, le chemin semblait une belle alternative pour éviter circulation et bruit...

Kolossale erreur ! Au fur et à mesure que nous entrions dans le bois, la 'Promenade' se transformait en un chemin étroit, serpentant au milieu d'orties et de ronces, agrémenté de montées et de descentes nous obligeant à un endroit à débâter mon vélo pour passer les rochers et les racines que l'eau de ruissellement avait dégagés du sol.. Ma boussole donnait des directions complètement à l'opposé de notre destination.

Après plusieurs essais infructueux pour retrouver un chemin vers le nord nous sommes "secourus" par une joggeuse qui nous remet en bon chemin.

Une heure et demi de bagarre contre la nature. 1,5 km parcourus. C'était pire qu'Hannibal traversant les Alpes avec ses éléphants !  Il ne manquait que la neige. Le tout, pour nous retrouver, à la sortie du bois, à 1km d’où l'on avait commencé la "Promenade"...

A 12h30 nous nous retrouvons sur le port du Légué. D'un commun accord, sans concertation préalable, nous décidons que l'effort du matin valait mieux qu'une salade Sodébo. A 12h45 nous étions à table à la terrasse du restaurant 'Le Grand Léjon', devant un bon repas bien mérité.

Pour les cyclistes, c'était tout le chemin qui était mortel.

Pour les cyclistes, c'était tout le chemin qui était mortel.

L'ancien viaduc (donne une idée du relief du chemin...)

L'ancien viaduc (donne une idée du relief du chemin...)

La sortie du Légué par le chemin alternatif que j'avais préféré à l'EV4, procure encore quelques joies à nos mollets avant de nous  amener sur le plateau que l'on quittera de nouveau à Binic. La sortie de cette petite ville par la D21 sera encore une fois l'occasion d'utiliser tous les pignons de la cassette. Les quelques kilomètres restant à couvrir pour atteindre Plouha se font sans peine sur une route bien tranquille.

Arrêt à Plourhan au monument érigé à la mémoire des aviateurs américains du bombardier B17, "Lady Godiva" tombé en mer suite à de grosses avaries subies au retour d'un raid sur Saint Nazaire.

L'équipage avait pu sauter. Le pilote avait pu regagner l'Angleterre, les autres membres seront fait prisonniers.

Au risque de leur vie, des habitants courageux cacheront le pilote et l'aideront à fuir. Deux d'entre eux paieront cet héroïsme de leur vie, mourant en captivité dans les camps.

Nos hôtes écossais nous reçoivent avec chaleur et gentillesse et nous proposent de réserver une table pour le dîner dans le seul restaurant de Plouha. Ils y allaient eux-mêmes avec des amis, pour la première fois, l'établissement ayant récemment changé de propriétaires.

Sans entrer dans les détails, ce fut une très grosse déception pour eux et nous. Le lendemain au petit déjeuner ils se confondaient encore en excuses de nous avoir indiqué l'endroit. Comment leur en vouloir quand eux aussi avaient été si mal traités ? ("Au Rest'o", situé dans l'ancien Hôtel du Midi..... à éviter !!)

Petite marche digestive dans Plouha, pas tout à fait 'by night'. Retour à notre B&B pour une nuit bien méritée !

Quelle journée, heureusement de peu de kilomètres...

 

Le monument.

Le monument.

La plaque décrivant les faits

La plaque décrivant les faits

Le pilote, Theodore M. Peterson, 23 ans. Source : Association Bretonne du Souvenir aérien. Photo Famille Poulouin.. Avec les remerciements de johnsbikingtrips.

Le pilote, Theodore M. Peterson, 23 ans. Source : Association Bretonne du Souvenir aérien. Photo Famille Poulouin.. Avec les remerciements de johnsbikingtrips.

11 juillet 2020.

Plouha - Tréguier via Pontrieux. 40 km.

Départ tardif de chez Bill et Helen qui nous avaient préparé un petit déjeuner écossais. La journée commençait bien !

Sortie de ville plein ouest sur la RD21, le premier objectif étant d'aller voir la Chapelle Kermaria an Isquit renfermant une des très rares 'Danses Macabres' existantes, peinte dans la nef entre 1483 et 1501. 

Grosse déception, car malgré un appel téléphonique à la guide, qui nous assurait, quelques jours avant notre passage, que la Chapelle était visitable, nous nous cassons les dents devant la porte d'entrée, l'édifice étant fermé le samedi et le dimanche matin... Un comble !

(Les photos que j'ai mises à la fin du présent texte proviennent d'une deuxième visite faite quelques jours après la conclusion de notre périple, cette fois en voiture).

Continuation sur la D21 vers Pontrieux, via Pléhédel et Lanleff où là, la chapelle était ouverte. Arrivée à Pontrieux à la mi-journée, après une belle balade à travers la campagne sur des routes tranquilles offrant toutes sortes d'expériences à nos mollets.

Halte pique-nique à Pontrieux, joli bourg aux 57 lavoirs, situé sur le Trieux, et magnifiquement fleuri. Du parc où nous avons déjeuné nous avons pu suivre les A/R de barques électriques, faisant découvrir les berges insolites de la rivière aux touristes. Un imbécile aigri avait choisi de passer son rotofil pétaradant dans un jardin minable en pleine heure de repas, gâchant quelque peu ce moment qu'on aurait aimé plus paisible. Malheureusement, la race des emmerdeurs adeptes de 'droits autoproclamés' n'est pas près de disparaître...

Remise en route sur la D6 en direction de Ploëzal, puis Pouldouran et enfin Trédarzec, avant de 'plonger' sur le pont de Tréguier, enjambant le Jaudy, évitant ainsi, une fois encore d'avoir à emprunter la D786.

Installation dans un B&B de rêve sur la place de la cathédrale Saint Tugdual. Les vélos sont rangés, les cyclistes douchés avant de repartir, cette fois à pied, découvrir les merveilles de la ville.

Recommandé chaudement par nos hôtes, nous dînons superbement à "L'Auberge du Trégor", à deux pas du B&B. Nourriture, service...et prix, tout était parfait !

Une bonne marche digestive clôt encore une fois une très belle journée de pédalage.

Porche de la chapelle de Kermaria. De G à D, St Thomas avec son équerre; St Jude, baton etlivre; St Jacques le mineur, croix à l'envers; St Matthieu, hache; St Simon, scie.

Porche de la chapelle de Kermaria. De G à D, St Thomas avec son équerre; St Jude, baton etlivre; St Jacques le mineur, croix à l'envers; St Matthieu, hache; St Simon, scie.

Détail de la fresque de la Danse macabre. Personne n'échappe à la mort.

Détail de la fresque de la Danse macabre. Personne n'échappe à la mort.

La mort mène la danse

La mort mène la danse

Adoration des Mages. Retable en albâtre, origine anglaise, XVè siècle.

Adoration des Mages. Retable en albâtre, origine anglaise, XVè siècle.

Statue de bois polychrome de Ste Catherine

Statue de bois polychrome de Ste Catherine

Saint Joseph

Saint Joseph

Vierge à l'enfant, bois polychrome, XIIIè siècle.

Vierge à l'enfant, bois polychrome, XIIIè siècle.

Une des nombreuses débauches de fleurs

Une des nombreuses débauches de fleurs

Lumière dans la chapelle de Lanleff

Lumière dans la chapelle de Lanleff

Bateau fleuri sur le Trieux

Bateau fleuri sur le Trieux

Même les artichauts étaient en fleur...

Même les artichauts étaient en fleur...

Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier

Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier

Intérieur

Intérieur

Détail d'un vitrail.

Détail d'un vitrail.

Un autre vitrail

Un autre vitrail

Intérieur de la cathédrale

Intérieur de la cathédrale

Expo de toitures

Expo de toitures

La Douleur, de Francis Renaud (1887-1973). Hommage aux Morts de 14-18.

La Douleur, de Francis Renaud (1887-1973). Hommage aux Morts de 14-18.

Le modèle est vétu de la mante traditionnelle des veuves et porte la 'Toukenn', coiffe du pays de Tréguier.

Le modèle est vétu de la mante traditionnelle des veuves et porte la 'Toukenn', coiffe du pays de Tréguier.

12 juillet 2020.

Tréguier - Trébeurden, via l'EV4 avec quelques écarts..

Après une nuit de plomb dans le B&B extra-ordinaire, petit déjeuner non moins étonnant et excellent dans une salle à manger à couper le souffle tant l'aménagement et la décoration étaient raffinés. L'hospitalité sincère et généreuse de nos hôtes était la cerise sur le gâteau.. Dommage qu'il faille partir si vite.

La route aujourd'hui sera un panachage d'EV4, de mon parcours et finalement de découvertes inattendues occasionnant de petits détours. Succession de villages et de campagnes remplies de fleurs, de senteurs des champs, de soleil d'été, le nez au vent.

Plusieurs arrêts pour admirer chapelles et autres merveilles. Quelques passages un peu plus bruyants, mais dans l'ensemble, belle journée sur petites routes, sentes et chemins de tous ordres.

Belle sente en sous-bois, au sud de Trévou-Tréguirec

Belle sente en sous-bois, au sud de Trévou-Tréguirec

Un lavoir en pleine forêt, sur la même sente, près de l'étang de Boisriou.

Un lavoir en pleine forêt, sur la même sente, près de l'étang de Boisriou.

A Perros-Guirec, décision de quitter la côte trop passante et de continuer sur l'EV4. Beaucoup de relief, qui ajouté à la chaleur et la circulation côtière, nous amène à décider de faire une route directe sur Pleumeur-Bodou, histoire de visiter ce site mythique des télécoms.

Au préalable, un arrêt à la chapelle de La Clarté nous procure des bancs de pierre pour déjeuner.

Malheureusement, pas beaucoup d'ombre.

Malheureusement, pas beaucoup d'ombre.

Plafond en bois de cette chapelle qui aurait été bâtie en 1445

Plafond en bois de cette chapelle qui aurait été bâtie en 1445

Déception à Pleumeur-Bodou. Le centre télécoms était fermé, malgré une indication selon laquelle il aurait dû être ouvert. Heureusement, le radôme dépasse des arbres... On ne sera pas passés pour rien.

Maison de Schtroumpf ?

Maison de Schtroumpf ?

Remise en route tantôt sur EV4, tantôt par d'autres chemins. A quelques kilomètres de Trébeurden on découvre la petite chapelle St Uzec, ouverte !!

St Uzec. Sa statue se trouve aussi dans La Vallée des Saints, à Carnoët, Côtes d'Armor.

St Uzec. Sa statue se trouve aussi dans La Vallée des Saints, à Carnoët, Côtes d'Armor.

A 17h00 nous sommes chez Madame Curti, notre hôtesse de Trébeurden. Saison touristique oblige, une réservation est faite à la crêperie que l'on nous recommande. Petite balade découverte "en ville". Beaucoup de très gros blocs de granit, formant d'innombrables îlots dans la baie.

De très gros blocs de granit !

De très gros blocs de granit !

Ca change de La Baule...

Ca change de La Baule...

Une des plages

Une des plages

Belles lumières du soir

Belles lumières du soir

Un paradis pour les enfants : sable, rochers et petites mares..

Un paradis pour les enfants : sable, rochers et petites mares..

Sur les hauteurs de Malibu ?

Sur les hauteurs de Malibu ?

L'excellente galette complète/saucisse de la crêperie "Sous le Vent" (à recommander !)

L'excellente galette complète/saucisse de la crêperie "Sous le Vent" (à recommander !)

Une traditionnelle balade digestive clôt cette belle journée.  On attendra 22h14, comme de nombreux autres visiteurs, pour voir le soleil disparaître sous l'horizon..

En bout de plage, 'pied-à-terre' de vacances d'été..

En bout de plage, 'pied-à-terre' de vacances d'été..

 Chine, Thaïlande, Japon, Viet-Nam ??  Non, Trébeurden, Côtes d'Armor, Bretagne !

Chine, Thaïlande, Japon, Viet-Nam ?? Non, Trébeurden, Côtes d'Armor, Bretagne !

Tout est relatif.

Tout est relatif.

L'attente valait la peine !

L'attente valait la peine !

13 juillet 2020

Trébeurden - Plougasnou. 61 km bien physiques

Mise en route vers 9h30. Descente sans problèmes vers Lannion. En sortir sera la première mise en jambes de la journée. En effet, il nous fallait emprunter un bout de D786 pour remonter sur le 'plateau'. Longue côte pénible tant au niveau de la pente que de la circulation. Heureusement qu'en haut, dès le premier rond-point près de la zone commerciale, on la quittait pour des chemins plus calmes.

La route du Corvezou part de derrière l'Intermarché, prenant une direction sud-ouest à travers bois et champs. Puis ce sera route de Kerloas sur une courte distance, avant de tourner à droite au niveau de la ferme maraîchère de Kergistalen pour rattraper la D38, plein sud.

Au rond point du Clandy, on continue sur la D38 puis la D38A. Pas question de passer par Ploumilliau et Saint-Michel en Grève et de retrouver la D786. Dommage, car la baie devait valoir le coup, mais l'idée de se retrouver dans la folle circulation de la 786 n'était pas envisageable.

Passage à Pouzélambre où l'église St Sylvestre était malheureusement fermée. Continuation tranquille jusqu'à Lanvellec où l'on s'arrête sur le terrain de la salle des fêtes pour le pique-nique Sodébo.

Bonne surprise. Non seulement les WC publics de la salle des fêtes étaient ouverts et ne sentaient pas l'enfer comme dans la plupart des autres endroits que nous avions traversés, mais il y avait même savon et serviettes en papier !

Merci à la commune de Lanvellec.

Remise en route vers Tréduder. A la Mairie, ce sera 'à gauche toutes' direction plein ouest. Succession de belles côtes, jusqu'à la chapelle Saint Sébastien, fermée elle aussi.  (Pourquoi promouvoir un 'Circuit des Chapelles' quand elles sont toutes fermées au public, qui plus est, en périodes de vacances ??)

 A Plestin les Grèves nous descendons vers Toul an Héry et au milieu du pont enjambant le Douron, nous passons des Côtes d'Armor au Finistère.

Un sentier praticable en vélo permet de faire le tour de "l'Ile Blanche", lieu à ne pas manquer, sous aucun prétexte. Magnifiques plages de sable fin et blanc bordées de sapins. Quelques escarpements rocheux. Les photos en parleront mieux que les mots.

Sortie de Locquirec sur la D64 jusqu'à l'embranchement de la 64A/Route touristique/St Jean du Doigt. Longue balade sympa sur la corniche avant une descente préfigurant une énième montée vers l'intérieur des terres.

La chapelle du Christ de Guimaec était ouverte mais totalement vide. Continuation via Prajou, Kerbaul, Kermorvan, Kervary avant de descendre, sur la D79A, vers la longue plage de Plougasnou.

Une dernière côte à couper le souffle nous amène à notre très sympa B&B, librairie-journaux, situé sur la place de Plougasnou, face à l'église.

Dîner à "l'award-winning" crêperie. Nourriture excellente mais service défaillant et confus. Dommage.

Malgré les difficultés du relief, super journée de découvertes et de paysages magnifiques.

Belle restauration entre le  'Potager de Kergistalen' et D38

Belle restauration entre le 'Potager de Kergistalen' et D38

La faîtière de la tour d'angle.

La faîtière de la tour d'angle.

Saint Sylvestre à Pouzélambre - Fermée.

Saint Sylvestre à Pouzélambre - Fermée.

Pique-nique à Lanvellec

Pique-nique à Lanvellec

Encore une dépense bien réfléchie

Encore une dépense bien réfléchie

Chapelle Saint Sebastien - Fermée

Chapelle Saint Sebastien - Fermée

...mais bien fleurie...

...mais bien fleurie...

Plestin-les-grèves

Plestin-les-grèves

Toul an Héry, baie du Douron

Toul an Héry, baie du Douron

L'île blanche, anse de Porz Morvan

L'île blanche, anse de Porz Morvan

Locquirec, Plages du fond de la Baie

Locquirec, Plages du fond de la Baie

Plougasnou

Plougasnou

Dommage que le service était si approximatif

Dommage que le service était si approximatif

14 juillet 2020.

Plougasnou - Morlaix - Carhaix, par départementale et voie verte. 69km.

Premier jour de mauvais temps. Ciel plombé. Petit crachin du Finistère..

Le patron du B&B nous recommande une directe sur Morlaix, en empruntant la D46, très peu passante les jours fériés. Seule 'difficulté' : les abords du Durduff, fleuve de 20km de long et d'un mètre de large.

Très belle et longue descente pour le franchir, suivie d'une magnifique côte pour retrouver le plateau surplombant Morlaix. La route passe devant l'aéroport, où deux avions font la grasse matinée.

Courses au Leclerc et continuation vers le départ de la voie verte qui nous mènera directement à Carhaix. Montée en pente douce sur le premier tiers de cette ancienne voie ferrée. Le trajet s'effectue tantôt sous gros nuages menaçants, tantôt sous brumisateur.

Arrêt pique-nique à la gare de Scrignac, transformée en gîte très sympathique. Un thé chaud sera bienvenu !

La fin de parcours ne présente aucun problème : c'est une interminable descente vers Carhaix, ponctuée de quelques bosses qui n'en méritent même pas le nom.

Excellent accueil par notre logeuse qui nous avait réservé une table pour le dîner et qui nous y a même conduits en voiture. Heureusement pour nous, l'édition 2020 du Festival des Vieilles Charrues avait été annulé... Le contraire nous aurait bien rajouté une cinquantaine de kilomètres à la journée.

Après un très bon repas, servi par du personnel plein de bonne humeur, retour au B&B sous une petite pluie stimulant la cadence de la marche digestive.

 

La voie verte. Montée jusqu'à Kermeur, puis descente jusqu'à Carhaix.

La voie verte. Montée jusqu'à Kermeur, puis descente jusqu'à Carhaix.

Aux abords de la Gare de Scrignac, 3 petits cochons au repos.

Aux abords de la Gare de Scrignac, 3 petits cochons au repos.

La Gare de Scrignac, il y a bien longtemps. Photo Internet.

La Gare de Scrignac, il y a bien longtemps. Photo Internet.

La Gare de Scrignac en 2020. Photo 'Rando29', avec les remerciements de 'johnsbikingtrips'.

La Gare de Scrignac en 2020. Photo 'Rando29', avec les remerciements de 'johnsbikingtrips'.

Le long de la voie verte.

Le long de la voie verte.

Le long de la voie verte - 2 -

Le long de la voie verte - 2 -

Le long de la voie verte - 3 -

Le long de la voie verte - 3 -

Abords de Carhaix. Le 'P'tit Vélo Bleu' sent l'écurie.

Abords de Carhaix. Le 'P'tit Vélo Bleu' sent l'écurie.

En attendant la moisson...

En attendant la moisson...

15 juillet2020.

Carhaix - Pontivy. 80km sur voies vertes et halage.

Après le petit déjeuner, mise en route vers la voie verte qui démarre à l'est de Carhaix, sur la route de Trébrivan, après le rond-point de la D787.

Quelques courses pour le pique-nique au Biocoop où un employé, cycliste lui aussi, est intrigué par nos selles Proust..

Voie verte sans histoires, moins monotone que celle d'hier. Les kilomètres filent vite.

Pique-nique à Gouarec dans le jardin public très fleuri et traversé par un tout étroit Blavet. Visite du village qui vaut vraiment le détour. Des paniers suspendus remplis de pétunias, surfinias, lobélias etc. égaient la pierre sombre des maisons du centre, autour de la halle.

De Gouarec, continuation sur le halage jusqu'à Bon Repos sur Blavet et reprise de la voie verte sur les hauteurs surplombant le Lac de Guerlédan quelques kilomètres plus loin..

Avant Mûr de Bretagne on quitte la voie verte qui continue vers Saint Méen, pour rejoindre le Blavet au pied du barrage. Après une vingtaine de kilomètres le long du Blavet, totalement inutilisable dans cette section en aval du barrage, on atteint Pontivy vers 18h00.

Quelques surprises .. L'entreprise Eiffage réhabilitait des parties de la voie sur berge et procédait à la mise en place d'une couche de fond en ballast. C'est dur de pédaler dans de la caillasse non compactée, surtout quand c'est sur plusieurs  kilomètres..

On atteint notre B&B à Pontivy vers 18h00 sans autres difficultés. Un bon repas au restaurant d'à côté et une marche digestive le long du Blavet concluent cette belle journée de pédalage facile.

Cette année, annulation du festival cause covid.

Cette année, annulation du festival cause covid.

La voie verte, ancienne voie de chemin de fer Carhaix - Saint Méen

La voie verte, ancienne voie de chemin de fer Carhaix - Saint Méen

Omniprésente bruyère

Omniprésente bruyère

Loco Mallet (?) en gare de Gouarec

Loco Mallet (?) en gare de Gouarec

Pique-nique le long du tout étroit Blavet

Pique-nique le long du tout étroit Blavet

Centre ville Gouarec

Centre ville Gouarec

Dans la vitrine du brocanteur

Dans la vitrine du brocanteur

Près de Bon Repos sur Blavet

Près de Bon Repos sur Blavet

C'était autrefois les Côtes du Nord

C'était autrefois les Côtes du Nord

Au pied du barrage

Au pied du barrage

Un Tour de Bretagne - été 2020
Le château des Rohan à Pontivy

Le château des Rohan à Pontivy

Reflets de "La Duchesse Anne"

Reflets de "La Duchesse Anne"

16 juillet 2020.

Pontivy - Hennebont via le halage du Blavet. 58km.

Partis sans se presser de Pontivy, car l'idée était d'arriver à Saint Nicolas des Eaux à l'heure du pique-nique.

Courses à Inter et mise en route sur le halage du Blavet pour 56km d'un parcours très tortueux.. Bref arrêt à une énième chapelle fermée (Notre Dame de Gouazé - St Thuriau). Pédalage sans effort jusqu'à St Nicolas, atteint vers 12h15.

Désolé de constater que le petit magasin/location vélos etc. qui était situé face à la statue en métal de la "Venus du Blavet", n'a pas survécu à sa première saison.

Après le déjeuner pris sur la berge d'en face on profite de l'ouverture de la chapelle (enfin une !) pour visiter l'intérieur.. Magnifique charpente et gravures sur bois.

Le reste du voyage sur le halage est une très agréable balade agrémentée par les innombrables écluses jalonnant le Blavet, certaines très fleuries.

Arrivée à Hennebont en fin d'après midi après une super journée de pédalage reposant.

Ici, les herbes folles et les fleurs ne connaissent pas la sécheresse...

Ici, les herbes folles et les fleurs ne connaissent pas la sécheresse...

Rêve ou réalité ?

Rêve ou réalité ?

Un Tour de Bretagne - été 2020
La charpente de St Nicolas

La charpente de St Nicolas

Détail de boiserie

Détail de boiserie

Autres détails

Autres détails

Un Tour de Bretagne - été 2020
Chapelle semi-troglodytique  (St Gildas de Bieuzy)

Chapelle semi-troglodytique (St Gildas de Bieuzy)

Les chaumières de La Garenne

Les chaumières de La Garenne

17 juillet 2020

Dernière étape : Hennebont - Saint Nolff, par la campagne. 56km

Cette fois, ce sera un retour à la maison via Brandérion, Landévant, Landaul, Brec'h, Sainte Anne d'Auray, Mériadec, Plescop et finalement Saint Avé.

Belle route sympa et peu physique.

Pique-nique sur le terrain de foot de Sainte Anne sur le banc de l'équipe locale.

Profitant de leur ouverture, on s'arrête à Brandérion pour visiter la chapelle, puis à Brec'h, pour voir l'église défendue par un vaillant poilu de 14-18..

Les 700km sont passés juste avant Le Poteau à St Avé. Arrivés à la maison le compte final sera 707km !

Bravo à la cycliste qui n'a jamais baissé les bras malgré quelques belles difficultés !

Notre très beau voyage se termine là où il a commencé. Beaucoup de souvenirs, de découvertes, de rencontres, de bonheur accumulé tout au long des magnifiques chemins parcourus, la tête pleine de vent, de soleil, de couleurs d'été, de fleurs, de mer et de côtes... la beauté de celles du littoral faisant vite oublier les autres !

"Le P'tit Vélo bleu" et "Rock'n'Roll" ont retrouvé leur écurie.

Les promeneurs, eux, n'ont qu'une idée en tête... "Vite que l'on recommence" !

Quelques vues prises à la chapelle Sainte Anne de Brandérion

Quelques vues prises à la chapelle Sainte Anne de Brandérion

Vitrail de Saint Roch

Vitrail de Saint Roch

Saint Roch, pèlerin

Saint Roch, pèlerin

Gardien de l'église de Brec'h

Gardien de l'église de Brec'h

Intérieur de l'église de Brec'h

Intérieur de l'église de Brec'h

A l'époque du "chacun pour soi" à outrance, ce serait une idée à explorer...

A l'époque du "chacun pour soi" à outrance, ce serait une idée à explorer...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bretagne 2020

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Publié le 22 Juin 2020

Bretagne, tu nous tiens !

Bretagne, tu nous tiens !

L'attente fut interminable....

Notre traditionnel périple du mois de mai avec Rémi est passé à la trappe suite à la pandémie. Ce n'est que partie remise.

On craignait pour celui de l'été, avec mon épouse. Encore quelques jours d'enfermement et celui-là y serait passé aussi... Heureusement, notre pays se remet en route et les projets reprennent force et vigueur.

Dans quelques jours nous nous élancerons donc de Vannes pour un tour de Bretagne de 700 km.

"Rock'n'Roll" et "Le P'tit Vélo Bleu" piaffent d'impatience, les cyclistes encore plus !

A l'automne, nouveau "Voyage avec ma Fille". Ce sera le 8ème ! 

L'incertitude concernant la réouverture de l'Irlande nous oblige à décaler le Donegal.

Alors ce sera Berlin et l'Allemagne de l'Est. Un retour dans le temps, une plongée dans l'histoire.

A bientôt pour articles et photos  : )

 

 

 

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

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Publié le 2 Octobre 2019

En Vélo dans les Iles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 1ère Partie.

Jenny m'avait parlé de la Roumanie... Elle avait vu un super parcours à faire en Transylvanie. Belle campagne, châteaux, vieux villages, un peu un saut dans le temps, qui visiblement ne s'écoule pas à la même vitesse dans cette partie du monde que chez nous en France... Rien que du bonheur ! Mais, après quelques vérifs au niveau logistique d'approche, organisation du voyage sur place etc. la décision fut prise que "ce serait pour une prochaine fois", vu le temps dont elle disposait pour effectuer ce périple.

 

Sans trop d'hésitations, l'alternative est apparue naturellement. Jusqu'alors notre région de prédilection avait été le nord de l'Europe... Durant l'année on avait parlé d’Écosse, des îles de la côte atlantique, de Skye, de Mull, d'Iona, de Staffa 'la volcanique', d'Arran... Une attirance mutuelle pour ces régions difficiles mais magnifiques, battues par les vents et la pluie, eut rapidement raison d'une logistique d'approche toute aussi compliquée.

Restait à choisir le parcours en fonction de plusieurs critères : temps disponible (deux semaines); quelles îles ? Ferries et leur fréquence ? Sites à visiter; trains; hébergements... Un beau cassement de tête en perspective mais que l'on espérait largement compensé par ce que l'on allait découvrir.

La "Caledonian MacBrayne", compagnie des ferries desservant les îles, nous dicta rapidement le choix du parcours. Restait à nous rendre au point de départ, à Ardrossan, village côtier situé au travers ouest de Glasgow.

 

Jour 1 : Paris - Calais - Douvres - Londres.

Jour 1 : Paris - Calais - Douvres - Londres.

Jour 2 : Londres - Ardrossan, via Glasgow..

Jour 2 : Londres - Ardrossan, via Glasgow..

Jour 1 - 31 août 2019 - De Paris à Londres.

Pas de soucis pour nous rendre à la Gare du Nord, d'où nous partons vers Calais par le TGV de 9h46. Vieux TGV avec un compartiment bagages et vélos en bout de wagon. Tellement plus pratique et sympa que les trains plus récents.

Arrivée Calais en retard - normal -. Traversée de la ville vers le Terminal Ferries où trois gros navires chargeaient camions et voitures. On était les deux seuls cyclistes sur le nôtre. Bateau DFDS basique; mer d'huile, traversée sans histoires.

Arrivée à Douvres et sortie du port via un astucieux marquage au sol : il n'y avait qu'à suivre un gros trait rouge, peint sur le bitume, pour se retrouver en ville, près de la gare de Dover Priory.

Achat des billets pour Londres St Pancras. Excessivement chers quand achetés le jour du voyage ! (Prévoir de les acheter en avance : 'Advance tickets', pour bénéficier de tarifs bien plus bas). Pas de soucis pour mettre les vélos dans le train, mais sans marquage sur les wagons nous nous retrouvons dans le mauvais compartiment, sur une plateforme étroite et de plus en plus bondée au fur et à mesure que nous approchons de Londres (gros match de foot ce soir)...

Hôtel situé à mi-chemin entre les gares de St Pancras et Euston. Super pratique mais ratio qualité/prix inacceptable. Chambre en 'souplex' (sous-sol...) avec minuscule salle d'eau/sanitaires en contrebas... !

Mais on était à pied d’œuvre pour le départ du lendemain et les vélos à l'abri dans la bagagerie.

Dîner dans un pub sympa à côté et marche digestive vers la gare de Euston où nous retirons les billets pour le train 'Virgin', Londres-Glasgow, de demain matin.

 

 

 

En route pour l'Angleterre !

En route pour l'Angleterre !

Il n'y a qu'à suivre la ligne rouge pour sortir du port (et y entrer...). Photo Jenny

Il n'y a qu'à suivre la ligne rouge pour sortir du port (et y entrer...). Photo Jenny

"Il est interdit de boire de l'alcool dans ce passage souterrain si vous avez été prévenu de ne pas le faire par un policier en uniforme..." (Photo Jenny)

"Il est interdit de boire de l'alcool dans ce passage souterrain si vous avez été prévenu de ne pas le faire par un policier en uniforme..." (Photo Jenny)

Gare de Saint Pancras, Londres. Fin de la première étape !

Gare de Saint Pancras, Londres. Fin de la première étape !

Jour 2 - 1er septembre 2019 - De Londres à Ardrossan, via Glasgow.

Après une nuit, au calme, dans notre sous-sol, on file chez "Prêt à Manger", une chaîne de restauration rapide, pour y prendre le petit déjeuner que l'hôtel ne servait pas (!)... et acheter les sandwiches pour le repas de midi.

Brève attente dans la salle des pas perdus de la gare et notre quai s'affiche. Le wagon à vélos est en tête de train : petite alcôve située derrière la cabine du chauffeur. Débâtage obligatoire, car l'espace est sensé tenir 4 vélos.. Installation en voiture B, juste à côté, pour plus de cinq heures de voyage sans histoires.

A Glasgow, achat des billets pour Ardrossan. Par chance, très peu d'attente avant de charger les vélos dans le dernier wagon du train régional Scotrail et de repartir pour l'étape du jour.

Un peu de stress tout de même lorsqu'on entend l'annonce, peu avant l'arrivée aux premières gares du parcours, qu'en raison de la longueur insuffisante des quais, les passagers sont priés de remonter le train pour en descendre... Avec nos vélos chargés et des couloirs très étroits, l'exercice s'annonçait compliqué...

Avant de tout démonter et transporter vers un autre wagon, je vérifie la situation avec le contrôleur qui, peu de temps avant notre arrivée à Ardrossan 'South Beach', nous rassure, le quai et le train étant de longueur identique à cette gare...

En 10 minutes nous étions au B&B que Jenny avait réservé. Accueillis par Madame 100 000 volts.

Installation dans une chambre super propre et calme et descente en 'ville' pour une courte visite.

Front de mer cafard +++. Plage immense de sable gris, barrières métalliques rouillées par l'eau de mer, promenade bordée d'une étendue gazonnée et fleurie, maisons relativement 'coquettes'. Personne en vue, même pas un seul camping car face aux flots... C'est dire ! Passage rapide au port pour achats billets de ferry et retour vers le restaurant que notre hôtesse nous avait recommandé. Excellent dîner avant le retour vers le B&B sous un crachin bien mouillant.

Y paraît que demain ça se gâte...

 

British Library. D'après 'Newton' de William Blake.

British Library. D'après 'Newton' de William Blake.

Limites de la consultation citoyenne...

Limites de la consultation citoyenne...

Sur un immeuble face à St Pancras, un très beau bas-relief

Sur un immeuble face à St Pancras, un très beau bas-relief

Ardrossan, enfin !

Ardrossan, enfin !

Plage et promenade à Ardrossan (photo Jenny)

Plage et promenade à Ardrossan (photo Jenny)

Maisons du front de mer. Vu le nombre de cheminées, il ne doit pas y faire chaud l'hiver...

Maisons du front de mer. Vu le nombre de cheminées, il ne doit pas y faire chaud l'hiver...

Les cartes qui suivent donneront un aperçu du parcours entrepris dans les îles : d'abord Arran, puis Mull, Iona, Staffa et finalement retour vers Oban, Glasgow et la France. Voyage magnifique qu'une météo difficile n'a pas réussi à gâcher. Contrastes infinis de lumières, de couleurs, d'impressions. L’Écosse, comme toutes ces contrées septentrionales ne se visite pas, elle se vit au plus près de sa nature et de son peuple. Seul le vélo offre une telle liberté.

Vue d'ensemble du périple.

Vue d'ensemble du périple.

Mull, Iona et Staffa

Mull, Iona et Staffa

Jour 3 - 2 septembre 2019 - D'Ardrossan à Blackwaterfoot, (île d'Arran). Ferry.

Ici, avant de continuer, je dois raconter une courte histoire. En 1938, ma mère est partie en Angleterre apprendre l'Anglais. Elle était 'au-pair' dans une famille écossaise établie près de Londres. En août 1939, sa famille d'accueil l'emmena passer des vacances en Écosse, sur l'île d'Arran en particulier. Ils étaient descendus dans un petit établissement de Kildonan, sur la côte sud de l'île.

Le 29 août, ma mère écrivait à ses parents : "...l'hôtel est très propre et pittoresque car il n'y a pas l’électricité, ni l'eau courante dans les chambres mais il y a la TSF (radio), et une salle de bains avec eau chaude et eau froide... Juste en face de notre île, il y a un petit îlot avec dessus un phare, lequel éclaire ma chambre le soir..."

Le samedi 2 septembre 1939, veille de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, elle reprenait le ferry de Brodick vers Ardrossan....

Le 2 septembre 2019, 80 ans après, jour pour jour, son fils et sa petite fille embarquaient eux, à Ardrossan, destination Brodick, un des ports de l'île d'Arran. Coïncidence, destin, signe ?   C'était troublant... Fin de l'aparté.

Notre hôtesse 100 000V nous sert un petit déjeuner 'full Scottish', seul moyen de pouvoir affronter les éléments météo qui ne sont pas optimistes.. En route pour le ferry de 9h45, sous une pluie fine. Embarquement immédiat. Traversée peu chahutée mais une brume tenace nous masque l'île...réservant la surprise pour l'arrivée !

L'arrivée.... à peine sortis du bateau ce sera une première côte interminable pour monter sur les hauteurs de l'île. Up and down, pluie, vent, rafales toute la journée.. Bas côtés de route pourries.. Bref arrêt à Whiting Bay pour un coup de tampon à la minuscule poste. Achats du "midi" à la Coop de Lamlash et continuation sur des routes tortueuses, bordées de fuchsias, de crocosmias, de prèles. Au sud de l'île, descente vers Kildonan où ma mère s'était arrêtée il y a 80 ans..Arrêt à l'unique hôtel du village pour nous réchauffer avec un thé. Était-ce ici, dans cet établissement, était-ce ailleurs ? L'esprit du lieu suffit...et Pladda, l'ile au phare, est bien juste en face. Pas étonnant que sa chambre était éclairée la nuit.. Juste derrière, dans la brume, on devine l'îlôt pointu de Ailsa Craig.

Rude remontée dans le temps qui sera suivi d'une toute aussi rude remontée de la côte menant à la route principale, car bien évidemment, l'hôtel de Kildonan est au ras des flots.

Continuation le long de la côte, en plein vent et bien trempés, sur des routes très vallonnées, surplombant une mer grise et agitée. Heureux d'arriver à notre magnifique B&B de Blackwaterfoot. Pas question de ressortir pour dîner. Ce sera table d'hôte sur place, précédé d'un whisky en souvenir de cette journée si particulière.

 

 

Sur le pont du ferry le 2 septembre 2019, Jenny et moi en route d'Ardrossan vers Arran

Sur le pont du ferry le 2 septembre 2019, Jenny et moi en route d'Ardrossan vers Arran

Ma mère et sa famille d'accueil, sur le pont du ferry du 2 septembre 1939, en route d'Arran vers Ardrossan

Ma mère et sa famille d'accueil, sur le pont du ferry du 2 septembre 1939, en route d'Arran vers Ardrossan

L'île de Pladda et son phare, vus du salon de l'hôtel de Kildonan

L'île de Pladda et son phare, vus du salon de l'hôtel de Kildonan

L'îlôt d'Ailsa Craig d'où provient 60 à 70% du granite servant à fabriquer les pierres de curling.

L'îlôt d'Ailsa Craig d'où provient 60 à 70% du granite servant à fabriquer les pierres de curling.

Un relief bien vallonné.

Un relief bien vallonné.

En face, le Kintyre.

En face, le Kintyre.

Deux cyclistes bien trempés, mais heureux !

Deux cyclistes bien trempés, mais heureux !

Jour 4 - le 3 septembre 2019 - De Blackwaterfoot à West Tarbert, via Lochranza. Ferry.

Seuls au B&B on a toute la salle du petit déjeuner pour nous. Et quelle salle... et quel petit déjeuner !

Mise en route juste après 9h00 en direction de Machrie Standing Stones, un important site néolithique dont les menhirs et cercles de pierres remontent à environ 2 000 ans avant notre ère. Un long chemin y mène à travers la lande bien trempée, parcourue par une multitude de moutons tondus.

Herbes, fougères, roseaux, bruyères, cours d'eau, sorbiers, aubépines... Site surréaliste s'étalant sur une lande baignée de brumes et coiffée de stratus bas. La pluie nous laisse tranquilles le temps de la visite...ou presque..

Après une longue déambulation parmi les pierres, retour au parking où nous avions laissé les vélos.

La route fait le tour de l'île au ras de l'eau, longeant une côte sauvage constituée de plages de rochers et de galets, couvertes d'algues de toutes sortes arrachées aux fonds par une mer sans cesse agitée. Des "cygnes de mer" fouillent les eaux en quête de nourriture.. De l'autre côté, ce sont des falaises, des collines herbeuses recouvertes de fougères, de bruyères, domaine des 'moutons d'escalade' et des cascades. Quelques villages s'étalent en longueur.. Beaucoup d'averses et de crachin.

Profitant d'une accalmie on parvient à ouvrir les sacoches le temps d'en sortir le pique-nique. On est déjà près de Catacol, dernier village avant Lochranza, d'où nous quitterons l'île, par ferry, en direction de Claonaig, notre 'port' de débarquement sur la presqu'île de Kintyre.

Les quelques kilomètres nous séparant de Lochranza nous permettent de prendre le ferry de 14h30... Heureusement ! Car de Claonaig, (un embarcadère et trois maisons perdues au milieu de nulle part), le chemin jusqu'à notre B&B est difficile, long, venteux, physique et très passant dans les derniers kilomètres... La pluie n'arrange rien.

La chambre du B&B est minuscule et ressemble rapidement à une blanchisserie napolitaine, des habits pendus partout à sécher. Qu'importe, les radiateurs fonctionnent, la douche est chaude et le repas pris au restaurant de cet unique établissement à des km à la ronde nous fait rapidement relativiser les misères de la journée.

Les tondeuses de Machrie Moor

Les tondeuses de Machrie Moor

Machrie Moor - un premier cercle de pierres

Machrie Moor - un premier cercle de pierres

Machrie Moor

Machrie Moor

Dressées sur la lande depuis trente-cinq siècles

Dressées sur la lande depuis trente-cinq siècles

Pas évident d'approcher en tennis...

Pas évident d'approcher en tennis...

Un domaine d'elfes et de korrigans

Un domaine d'elfes et de korrigans

L'omniprésent sorbier

L'omniprésent sorbier

La météo était parfaite pour la visite de ce lieu magique..

La météo était parfaite pour la visite de ce lieu magique..

Ce n'est pas habituel de voir un cygne aux bains de mer !

Ce n'est pas habituel de voir un cygne aux bains de mer !

Multiplier le temps de séchage par trois ou quatre...

Multiplier le temps de séchage par trois ou quatre...

Ferry Lochranza - Claonaig : la baignade sera pour une autre fois.

Ferry Lochranza - Claonaig : la baignade sera pour une autre fois.

Débarquement à Claonaig. On était bien seuls..

Débarquement à Claonaig. On était bien seuls..

Encore une quinzaine de jours de répit...

Encore une quinzaine de jours de répit...

Jour 5 - 4 septembre 2019 - De West Tarbert à Oban

La journée commence bien ! Il pleut... Mais ça, ce n'est pas le plus grave.. Je demande à la Patronne, en plein préparatifs 'petit-déjeuner' de me remettre la clé du cadenas du hangar où sont rangés les vélos. S'ensuivent quinze minutes de stress, de courses à travers le B&B, de transpiration à grosses gouttes, de coups de fil à son employée... pour finalement trouver la clé, devant son nez, dans le tiroir de la caisse... Le temps passait et nous avions une dizaine de kilomètres à faire sur une route désagréable, sous une pluie battante.

Le petit déjeuner est donc expédié à toute vitesse, les vélos chargés, et en route pour le 'port' de Kennacraig, d'où part le ferry du mercredi, pour Oban, via Port Askaig sur l'île d'Islay...

A l'arrivée au 'port' on nous annonce que, la faute au mauvais temps, le ferry avait été annulé...

Dépités, on se livre à une rapide évaluation de la situation et on opte pour la seule solution possible : un taxi que le préposé des ferries nous commande sans problème (après nous avoir remboursé la totalité des passages que j'avais achetés à Ardrossan).

A 10h30, une camionnette taxi embarque vélos, sacoches et cyclistes et en une heure et demi nous sommes déposés au terminal ferries d'Oban. Pour la même raison qu'à Kennacraig, les bateaux vers Mull sont consignés à quai dans l'attente d'une décision à 15h00.

Les voyages ça creuse, d'autant plus que le petit déjeuner était passé à la trappe. Ce sera donc un magnifique sandwich aux fruits de mer, dégusté debout près du célèbre 'Cabanon vert' sur le quai.

Un dessert et un thé bien chaud au café jouxtant la salle d'attente du ferry. A 15h00 la sentence tombe. Toutes les traversées de l'après-midi sont annulées. Prochains départs demain, "weather permitting".

Jenny nous trouve rapidement un B&B et annule celui prévu initialement sur Mull. Après avoir déposé les vélos et réajusté le programme on file en ville. Lumière extraordinaire, coucher de soleil non moins, beaucoup de photos..

Abandonnant l'idée de nous offrir un repas 'de la mer' tant les files d'attente étaient longues dans les trois ou quatre restaurants spécialisés, on termine devant un Agneau Tikka Masala au Taj Mahal, établissement indien sympathique et de bon rapport qualité/prix.

Encore une journée pleine de surprises !

 

En route pour Oban. Ruines de l'ancien fort de Dunadd, capitale du Royaume de Dal Riata.

En route pour Oban. Ruines de l'ancien fort de Dunadd, capitale du Royaume de Dal Riata.

La 'Cabane verte'. Cuisinier aux fourneaux !

La 'Cabane verte'. Cuisinier aux fourneaux !

En attendant la décision d'y aller ou pas...

En attendant la décision d'y aller ou pas...

Eux aussi attendaient !

Eux aussi attendaient !

Vue d'Oban (photo Jenny)

Vue d'Oban (photo Jenny)

Oban, la distillerie !

Oban, la distillerie !

Ce n'était pas encore grand beau temps !

Ce n'était pas encore grand beau temps !

En Vélo dans les Iles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 1ère Partie.
Lumières étonnantes !

Lumières étonnantes !

Jour 6 - 5 septembre 2019 - Oban - Calgary, île de Mull (Ferry)

Avant de descendre, Jenny vérifie l'appli de la Caledonian MacBrayne, la compagnie de ferries. Le notre est bien prévu à 9h50. Ouf !

Petit déjeuner relax car on était maintenant sûrs d'y aller. Chargement et mise en route après avoir détaché les vélos du banc de jardin, auprès duquel ils avaient passé la nuit. Nuages bas, pas de vent, mais pas encore de pluie... Achat des billets et attente dans la zone réservée aux vélos. On n'y était pas depuis dix minutes que les cieux se sont ouverts, nous gratifiant d'une énorme averse. Embarquement sans problèmes : on est 4 vélos; les deux autres...des campeurs...

Traversée très calme, belles lumières.

Débarquement à Craignure sur l'île de Mull. Quelques maisons le long de la route, un bureau de la compagnie des ferries, un magasin Spar, deux pompes  à essence...un B&B...un café, et c'est fini. Passé le panneau prévenant de la présence possible de loutres sur la route, on se retrouve soudain au calme, sur une super chaussée à deux voies longeant la côte tantôt au ras de l'eau, tantôt en léger surplomb, à découvert ou en forêt. Très peu de voitures.

Premier village : Salen, un joli petit bourg que l'on atteint sous le soleil. Bref arrêt à l'hôtel Glenforsa où l'on aurait dû passer la nuit.. On en profite pour y prendre un déjeuner rapide. L'endroit est magnifique, construit entièrement en rondins, style maison de trappeurs. En prime, une piste d'atterrissage en herbe de 780m longe la mer, un peu en contrebas de l'hôtel ! Un biplan y est garé. Autour, des sapins. Brin de causette avec le patron aviateur, responsable du bureau de piste et du terrain.

Remise en route sous un ciel qui s'est bien dégagé. Notre périple continue le long de la côte, puis bifurque vers Dervaig sur la rive droite de la rivière Aros, se poursuivant sur l'étroite route du Glen. Bord de mer et nature époustouflante. Rivière à truites, cascades, moutons, vaches Highland à poils longs et grandes cornes...

Sapins, sorbiers, noisetiers, saules, rhododendrons sauvages, fuchsias, bouleaux... herbes sauvages et roseaux. Multitude de fleurs, de touffes de bruyère.. c'est magnifique, et on est seuls sur la route qui monte et qui descend à travers la lande !

Arrivée à Dervaig et son église financée par la Nasa. Pour nous ce sera route ouest vers Calgary. Fin de parcours un peu plus physique, et ce jusqu'à notre B&B, une ancienne école, située au milieu des bois et hors de portée de toute forme d'onde téléphonique. A ce niveau, la route est à peine plus large que les voitures qui l'empruntent..

Jenny avait réservé le dîner dans l'unique établissement du coin, situé à deux kilomètres du B&B. Décision est prise d'y aller à pied pour ne pas avoir à affronter la dernière côte de nouveau.

Très bon repas et marche digestive de retour, la lampe frontale clignotant à l'arrière de ma casquette pendant que Jenny éclairait la route devant nous. Heureusement, pas de voitures, les gens sensés étant tous couchés.

L'odeur des feux de cheminée, brûlant du charbon, ne laissait aucun doute :  même si la journée avait été 'belle', l'été était derrière nous...

Attention aux loutres !

Attention aux loutres !

De l'eau et des sorbiers partout..

De l'eau et des sorbiers partout..

Le biplan de Glenforsa.

Le biplan de Glenforsa.

Dernier voyage.

Dernier voyage.

Près du château d'Aros.

Près du château d'Aros.

Etude des cartes.

Etude des cartes.

La route du Glen, vers Dervaig.

La route du Glen, vers Dervaig.

Paysages du Glen.

Paysages du Glen.

L'omniprésente bruyère.

L'omniprésente bruyère.

Fleurs des ruisseaux.

Fleurs des ruisseaux.

Descente ders Dervaig. (Photo Jenny)

Descente ders Dervaig. (Photo Jenny)

Le soleil réapparaît !

Le soleil réapparaît !

Près de Dervaig. Moutons parmi les ruines.

Près de Dervaig. Moutons parmi les ruines.

A droite ou à gauche ?

A droite ou à gauche ?

Eglise de Dervaig, base secrète de la Nasa.

Eglise de Dervaig, base secrète de la Nasa.

Jour 7 - 6 septembre 2019 - Calgary - Salen via le Loch Tuath et le Loch na Keal

On quitte 'The Old School House' vers 9h00 pour une étape qui ne paraissait pas trop difficile sur papier mais qui s'est avérée bien physique, bien venteuse et bien mouillée, malgré quelques belles apparitions du soleil.

Quittant la baie de Calgary la route étroite commence rapidement à monter, et ce, jusqu'à 178m d'altitude, offrant une vue magnifique sur le Loch Tuath et les îles d'Ulva et de Gometra. Beaucoup de vent sur la lande, mais quels paysages !

Comme hier ce sont toutes sortes d'arbres et de cascades qui bordent notre chemin. Le ciel est en changement continuel nous gratifiant de lumières magnifiques.

Arrêt près de Torloisk House, une propriété plantée de grands arbres et entourée de murs recouverts d'une épaisse couche de mousse verte.

Deuxième côte, à 108m celle-ci; plusieurs montées à 10-15% et descentes à 20 ! Gestion difficile des habits de pluie pour ne pas subir trop de sauna ni de refroidissements dans les descentes...

Notre boucle de la journée nous ramène au B&B de Glenforsa, près de Salen, car il ne faut pas compter trouver quoi que ce soit sur la lande, ni le long des Lochs.

Après cette rude journée ponctuée de tant de belles découvertes, tant de côtes et d'une météo à faire bien rosir les joues, un petit coup de Whisky et un bon repas ont raison des cyclistes...

Extinction des feux à 21h30 !

Après Calgary Bay... ça commence à monter? (Photo Jenny)

Après Calgary Bay... ça commence à monter? (Photo Jenny)

Moutons d'escalade.

Moutons d'escalade.

Ca continue de monter...

Ca continue de monter...

...encore et encore...

...encore et encore...

Arrêt snack !

Arrêt snack !

Vue sur le Loch Tuath

Vue sur le Loch Tuath

Torloisk House

Torloisk House

La Cascade d'Eas Fors, 6°09'W, 56°30'N.

La Cascade d'Eas Fors, 6°09'W, 56°30'N.

Y'en a pas que des blancs !

Y'en a pas que des blancs !

Au fond du Loch na Keal.

Au fond du Loch na Keal.

Un cadeau à Glenforsa !

Un cadeau à Glenforsa !

...et un deuxième (garanti sans traitement Photoshop !)

...et un deuxième (garanti sans traitement Photoshop !)

Jour 8 - 7 septembre 2019 - Glenforsa (Salen) - Bunessan (via Loch na Keal et Loch Scridain).

Ciel magnifique, clair et bleu, pas de vent. Soleil en prime. On reprend la route d'hier en sens inverse jusqu'au Loch na Keal et de là on en longe la rive sud, au ras de l'eau. Paysage splendide de mer, de rochers, d'algues.

En face, sur la rive opposée : la route que nous avions parcourue hier sous la pluie. Avec une météo si belle, difficile d'imaginer qu'elle ait pu être si mauvaise hier !

Sur le bord de l'étroite route, garés sur une petite étendue herbeuse que les moutons avaient bien tondue, plusieurs personnes observent la mer, un 'îlot du Loch'. Ils nous expliquent que des phoques s'y sont installés.

En effet, à la jumelle, on distingue bien les corps en fuseau, levant la tête de temps à autre. Pas de doute, ce ne sont pas des troncs d'arbres échoués là...

Sur un îlot voisin c'est un aigle de mer qui joue avec ses petits ! Il parait que ce sont des oiseaux difficiles à observer.

On continue sur une très belle route en contrebas du Aoineadh Mor, une très haute falaise herbeuse surplombant la route et que nous devons contourner.

Après le virage, montée longue et régulière jusqu'à atteindre une 'vallée d'altitude', immense couloir désert, où seules les herbes courtes et la bruyère semblent pouvoir survivre. Le point culminant est à 141m. De là, magnifique vue sur le Loch Scridain, s'étalant devant nous et vers lequel la route nous mène dans une descente interminable, juste récompense pour ce que l'on venait de subir à la montée.

La météo est si belle que l'on s'arrête en bout du Loch Scridain pour un pique-nique estival.

Encore quelques côtes le long du littoral sud du Loch. Très belles vues sur le Ben More, point culminant de Mull, à 966m. La circulation est un peu plus dense du fait des voitures et des bus de touristes allant et venant à/de Fionnphort, 'port' d'accès à Iona, où nous nous rendrons demain.

L'étape ce soir sera Bunessan, minuscule village de quelques maisons, un Spar, un bar-hôtel, un bureau de poste... le tout disposé en fer à cheval sur les rives d'un bras du Loch na Lathaich.

Fidèle à la tradition, notre B&B est en haut de la dernière côte, perdu au milieu de la lande, bien au calme.

Roger et Helen, nos hôtes nous reçoivent dans leur maison/ferme, avec gâteau et thé, dans le salon chauffé par se soleil.

Non contents des kilomètres parcourus depuis le matin on redescend vers le pub-hôtel pour dîner. Pour Jenny ce sera un énième 'fish and chips', pour moi une fricassée de coquilles St Jacques au boudin noir....Original (mais excellent) !

Super journée de pédalage, paysages époustouflants, belle météo...pourvu que ça dure !

 

 

Dans le lointain, la falaise de Aoineadh Mor, que l'on devra contourner. (Photo Jenny)

Dans le lointain, la falaise de Aoineadh Mor, que l'on devra contourner. (Photo Jenny)

La route longe la côte au ras de l'eau.

La route longe la côte au ras de l'eau.

Phoques sur l'îlot au milieu du Loch

Phoques sur l'îlot au milieu du Loch

Des paysages à couper le souffle !

Des paysages à couper le souffle !

Des oies en transit.

Des oies en transit.

Celui-là attend son déjeuner...

Celui-là attend son déjeuner...

En contrebas de la falaise. Gare aux chutes de pierres !

En contrebas de la falaise. Gare aux chutes de pierres !

On se demande bien ce qu'elle fait là, toute seule sur son île !

On se demande bien ce qu'elle fait là, toute seule sur son île !

Début de la montée !

Début de la montée !

Dépressifs s'abstenir !

Dépressifs s'abstenir !

Veau de l'année. Les cornes viendront plus tard !

Veau de l'année. Les cornes viendront plus tard !

Fin d'après-midi à Bunessan.

Fin d'après-midi à Bunessan.

Le Ben More, enturbanné.

Le Ben More, enturbanné.

Le Loch na Lathaich... Quel temps fera-t-il demain ?

Le Loch na Lathaich... Quel temps fera-t-il demain ?

Jour 9 - 8 septembre 2019 - Bunessan - Iona (Ferry)

Ciel gris et sec  au lever. Petit déjeuner pris, les ânes de métal bâtés, bye-bye Helen et en route pour Fionnphort et le ferry pour Iona. Un bout de piste cyclable à deux kilomètres du port, coupée par de nombreux portillons, devient vite pénible. L'intention était bonne mais ceux qui ont conçu le projet n'ont certainement jamais circulé à vélo.

La bruine se met en route. Une bruine bretonne des mauvais jours. Achat des billets de ferry dans une petite guitoune et attente. A l'embarquement, on est 2 vélos, 0 voiture et une dizaine de passagers pour une traversée d'une petite dizaine de minutes.

A l'arrivée le crachin redouble. L'île est petite et le B&B trouvé sans problème. Très belle maison, hôtes très sympa, belle décoration mais murs des chambres en carton, dommage !

Dès l'installation terminée on enfile les habits de pluie et c'est direction le "centre" et l'abbaye.

Restauration massive permise grâce à l'implication intense et généreuse du 8ème duc d'Argyll et de son épouse. Très beau gisants à leur mémoire, situés près du chœur. Le cloître et l'église (en activité) sont magnifiques. Quelques pierres très anciennes. Un petit musée fort intéressant retrace l'histoire des lieux et contient de nombreuses et splendides pierres tombales, certaines remontant à plus de 10 siècles...

Le Livre de Kells, actuellement visible au Trinity College de Dublin, aurait été produit ici, puis transporté à Kells en Irlande pour échapper aux raids Vikings !

La brume accentue l'impression de mystère entourant les lieux.

Après une belle et longue visite nous prenons congé de Saint Columba.

Passage rapide au petit magasin pour un pique-nique qui aura lieu dans la chambre tant la météo s'est détériorée.

Cartes postales, écritures diverses en attendant le "complimentary glass of wine" que Richard, notre hôte, nous sert à 18h00.

Dîner au restaurant d'à côté et retour sous un crachin bien installé.

Réseaux portables inexistants.. La seule communication envisageable est avec le Ciel.

Demain c'est la visite de Staffa. Saint Columba aura-t-il entendu nos prières pour une accalmie ?

 

 

 

Au 'port' de Fionnphort, Jenny scrutant déjà l'île d'Iona.

Au 'port' de Fionnphort, Jenny scrutant déjà l'île d'Iona.

Arrivée sur l'île. L'abbaye de St Columba dans la brume.

Arrivée sur l'île. L'abbaye de St Columba dans la brume.

Une vue du cloître.

Une vue du cloître.

Au centre du cloître, une statue en bronze de Jacques Lipchitz, (1891-1973), portant l'inscription suivante:

"Jacob Lipchitz, Juif fidèle à la Foi de ses Ancêtres, a fait cette Vierge pour la Bonne Entente des Hommes sur la Terre, afin que l'Esprit règne".

La statue représente la Vierge, supportée par un nuage étoilé descendant sur Terre, elle-même représentée par des animaux, des oiseaux et des êtres humains, et porté par l'Esprit Saint, une Colombe.

La statue de Jacques Lipchitz

La statue de Jacques Lipchitz

Le gisant du Duc d'Argyll et de son épouse.

Le gisant du Duc d'Argyll et de son épouse.

Une vue à l'intérieur de l'église.

Une vue à l'intérieur de l'église.

Autre vue.

Autre vue.

Vitrail de Saint Columba.

Vitrail de Saint Columba.

Jenny en pleine contemplation.

Jenny en pleine contemplation.

L'Alpha et l'Omega.

L'Alpha et l'Omega.

La Croix de MacKinnon, 1489

La Croix de MacKinnon, 1489

Pierre tombale du 10ème siècle.

Pierre tombale du 10ème siècle.

Pierre tombale de Seigneur.

Pierre tombale de Seigneur.

Les passionnantes visites des îles de Staffa et d'Iona, ainsi que la fin de ce périple "Écosse 2019" continuent ci-après dans la partie 2 de cet article !

 

Fingal's Cave, île de Staffa

Fingal's Cave, île de Staffa

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Ecosse 2019

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Publié le 1 Octobre 2019

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie

Jour 10 - 9 septembre 2019 - Visite des îles de Staffa et d'Iona. (Bateau et vélo).

Journée tout à fait extraordinaire !

Nous avions eu la confirmation hier soir que le bateau de 'Staffa Tours' serait bien opérationnel ce matin.

Après un petit déjeuner de Rois chez Richard - argenterie et belle vaisselle - direction  le 'port' où notre petit bateau de 'Staffa Tours' est déjà en place le long du débarcadère. Pilote au visage sanguin, buriné par le vent et les embruns... qu'un fort accent écossais rendait tout de suite sympathique.

Saut de puce vers Fionnphort où quelques clients supplémentaires montent à bord, et lente mise en route vers la haute mer durant laquelle notre capitaine nous explique le déroulement du voyage, y mêlant contes, légendes, faits historiques et géologiques. Passionnante approche.

Dès la dernière île de la baie dépassée, on est soudain sur "L'Oiseau Bleu" de Donald Campbell, fendant les flots à toute allure, arrosés d'embruns, battus au vent, à la merci de gros coups de gîte et de roulis !

Bien accrochés au bastingage tant la mer secoue notre rafiot ( par choix - car le bateau dispose d'une cabine fermée), incapables de tenir l'appareil photo, on voit s'approcher peu à peu cette île étonnante, noire, aux 'flancs' plaqués de colonnes de basalte, percés par endroits de cavernes profondes.

Il aura fallu une bonne demi-heure pour effectuer le trajet sur des eaux sombres, agitées et inhospitalières..

Pour permettre l'accostage, un petit embarcadère en béton a été construit côté Est de l'île, à l'abri des vents et tempêtes de l'Atlantique nord.

Notre pilote, après nous avoir donné les consignes de sécurité d'usage, nous débarque dans ce lieu magique pour une visite libre d'un peu plus d'une heure.

La majorité de la quinzaine de passagers file sur le haut de l'île réputée pour ses colonies de macareux et de multitudes autres oiseaux marins.

Pour Jenny et moi ce sera direction Fingal's Cave, que l'on atteint par un 'chemin' longeant les impressionnantes colonnes de basalte semblant 'habiller' la falaise contre les éléments. Une main courante en gros câble noir plastifié facilite la progression le long du mur.

Sautant de bloc en bloc, passant sous des surplombs de grosses colonnes de roche noire à section géométrique, retenus on ne sait comment au-dessus de nos têtes, on avance peu à peu vers la caverne creusée par la mer depuis des millions d'années.

Pas de repos pour les flots en contrebas. Ils assaillent inlassablement cette vieille île en 3 x 8, depuis la nuit des temps. Aujourd'hui c'est calme paraît-il... On ne veut même pas imaginer ce que cela doit être par 'mauvais' temps...

Les photos qui suivent diront plus que 1 000 mots.

On approche...

On approche...

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
A l'embarcadère..

A l'embarcadère..

Clamshell Cave.

Clamshell Cave.

Enchevêtrement de colonnes de basalte..

Enchevêtrement de colonnes de basalte..

Couchées au refroidissement.

Couchées au refroidissement.

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie
Faut les toucher pour le croire !

Faut les toucher pour le croire !

Hautes colonnes à 'chapiteaux' menaçants !

Hautes colonnes à 'chapiteaux' menaçants !

Suspendus.. Mais à quoi ?

Suspendus.. Mais à quoi ?

Jenny à l'entrée de Fingal's Cave

Jenny à l'entrée de Fingal's Cave

Fingal's Cave, les colonnes au 'garde-à-vous' protègent l'entrée.

Fingal's Cave, les colonnes au 'garde-à-vous' protègent l'entrée.

Le "plafond" de Fingal's Cave, tel un reflet..

Le "plafond" de Fingal's Cave, tel un reflet..

Le fond de la Caverne.  Ahurissant !!

Le fond de la Caverne. Ahurissant !!

Des hommes sécurisent le parcours... Ils rentreront au bateau de l'après-midi.

Des hommes sécurisent le parcours... Ils rentreront au bateau de l'après-midi.

Après une heure sur place, on remet le cap sur Iona. Le ciel est sec nous gratifiant même de quelques taches de bleu et de la lumière qui vient avec !

Même si l'île est de toute petite, on ressort les vélos. Ils nous font gagner du temps précieux.

Première destination les plages du Nord.

Sable blanc, eaux turquoises, quelques coquillages, petits galets de granit rose, herbes de dunes, rochers... le tout 'baigné' de lumière parfois même ensoleillée . Quelques cocotiers et vingt degrés de plus et on aurait pu se croire sous les tropiques. C'est très beau !

Au retour, passant devant l'abbaye, on profite d' y jeter un dernier coup d’œil.

Le ciel s'étant bien éclairci, nos vélos nous mènent, par l'unique route, vers la seconde destination : le sud et l'ouest de l'île. Ici, ce sont étendues d'herbes rases, moutons, quelques vaches, et plages en contrebas, mais cette fois de galets. Superbe coucher de soleil sur l'océan, comme pour se faire pardonner de tant d'absence tout au long de notre voyage..

La visite de Staffa 'clôt' en quelque sorte notre périple. Magnifique conclusion d'une plongée dans le vent, la pluie, dans des paysages fous, des lumières irréelles; et que dire des découvertes, des rencontres, mais surtout de la satisfaction d'avoir mené à bien le projet que l'on avait si patiemment élaboré.

Beaucoup de complications à tous les niveaux : trains, ferries, météo, relief etc... mais voyage inoubliable, même si les kilomètres aux compteurs de nos vélos restent modestes cette fois-ci.

 

Retour vers Iona, l'abbaye.

Retour vers Iona, l'abbaye.

Le 'port' d'Iona.

Le 'port' d'Iona.

De l'autre côté...

De l'autre côté...

Plage du Nord. (Photo Jenny)

Plage du Nord. (Photo Jenny)

Turquoise, oui, mais froide ! (Photo Jenny)

Turquoise, oui, mais froide ! (Photo Jenny)

Là-bas, au loin : Staffa !

Là-bas, au loin : Staffa !

L'abbaye.

L'abbaye.

Bien seuls !

Bien seuls !

A l'ouest d'Iona.

A l'ouest d'Iona.

Au calme du soir, au port.

Au calme du soir, au port.

C'était une église..

C'était une église..

Dommage qu'il faille souvent attendre le soir..

Dommage qu'il faille souvent attendre le soir..

Jour 11 - Iona - Fionnphort - Craignure - Oban. (Ferries)

Ciel clair au lever. Petit déjeuner cool car le ferry n'est qu'à 10h10.

Au revoir Iona, île magique, si précieuse car hors du temps et gardienne d'une tradition qui revit.

La prévision météo étant alarmante en ce qui concernait les ferries de l'après-midi, on avait décidé de ne pas risquer une fin de périple impossible. A partir d'Oban, tous les transports se suivaient sans marge de sécurité : train pour Glasgow, puis de Glasgow à Londres, train de Londres à Douvres, ferry Douvres-Calais et enfin TGV Calais-Paris...

On ne pouvait donc pas se permettre un loupé.

La seule solution pour atteindre Craignure avant l'annulation probable des ferries de l'après-midi était de prendre un taxi qui pouvait nous faire parcourir rapidement les soixante et quelques kms de route (up and down) jusqu'au port...

Prudemment commandé la veille au soir, il nous attendait au débarquement du ferry de Iona. Une fois encore, ce sera une grosse camionnette de marque allemande. Les deux vélos y tiennent debout sans problèmes et sans démontage et peu après midi nous sommes sur l'aire d'embarquement des vélos à Craignure.

A 13h35 on débarque à Oban sous un ciel encore clément mais qui se gâte rapidement. Passage obligé au cabanon vert pour un délicieux plateau de fruits de mer, mangé debout sous un barnum, tout en surveillant les mouettes qui s'invitaient régulièrement sur la table.

Après avoir déposé les vélos à l'hôtel, ce sera une visite en ville et en particulier à la distillerie d'Oban.

Il est 15h00. Notre tour est à 18h00. La météo s'étant rapidement et sérieusement détériorée nous décidons de rester dans la 'salle de dégustation', attablés comme de nombreux autres visiteurs, à tenter de réconcilier les arômes mentionnés sur les 'fiches produit' avec ce que nos papilles décelaient au passage du puissant breuvage. Beaucoup d'airs sérieux sur les visages qui semblaient davantage absorbés dans une profonde analyse que dans le simple plaisir de découvrir des goûts nouveaux.

La belle visite terminée et les restaurants 'de poisson' bien bondés, nous retournons à l'hôtel sous une pluie battante pour nous installer, une fois encore, devant un repas de spécialités indiennes qui, alliées aux kébabs, semblent gagner du terrain dans leur bataille contre le 'fish and chips' traditionnel..

Le matin, au départ d'Iona.

Le matin, au départ d'Iona.

On aurait pu en mettre deux autres...

On aurait pu en mettre deux autres...

Attente du ferry..

Attente du ferry..

Les vélos voyagent debout !

Les vélos voyagent debout !

On le méritait bien !

On le méritait bien !

Les alambics de la distillerie d'Oban.

Les alambics de la distillerie d'Oban.

Le puissant breuvage à l'état brut.

Le puissant breuvage à l'état brut.

Jour 12 - 11 septembre 2019 - Oban - Glasgow (Train)

On laisse les vélos à l'hôtel sous l’œil bienveillant du Chevalier MGM. Direction centre ville pour y faire quelques courses et tuer le temps jusqu'au train de 14h41.

On en profite pour passer en gare acheter les billets Londres - Douvres. Le train part de St Pancras. Ouf ! Mais nouvelle purge en perspective car même type de train qu'à l'arrivée. "Tomorrow is another day"... On verra comment mieux s'organiser le moment venu.

Dans le train Oban - Glasgow les vélos doivent être suspendus par la roue arrière ! On est quatre et tout se passe bien, chacun aidant l'autre au débarquement. Parcours de plus de trois heures à travers le "Loch Lomond et Trossachs National Park".

Par temps ensoleillé le trajet doit être magique. Pour nous ce sera buée sur les vitres d'un côté et pluie de l'autre.

Arrivée à Glasgow vers 18h00. Remontage des sacoches et direction le B&B que l'on trouve assez facilement. Grosse circulation et bords de route pourris. Énormément de sens uniques.

Les vélos passeront la nuit sur la moquette de la réception, bien à l'aise et surtout au sec.

Après une pizza et un coca (le 'restaurant' ne servant aucune boisson alcoolisée), ce sera retour au B&B à 20h15, épuisés de n'avoir rien fait de fatigant durant la journée.

Invasion des kébabs dans la vieille Ecosse

Invasion des kébabs dans la vieille Ecosse

Le patron de la Chaîne d'hôtels MGM, le 'Chevalier' lui-même. Y'a pas de mal à se faire du bien....

Le patron de la Chaîne d'hôtels MGM, le 'Chevalier' lui-même. Y'a pas de mal à se faire du bien....

Si les trains arrivent aussi précisément à l'heure que les employés ferment les guichets, alors tout va bien !

Si les trains arrivent aussi précisément à l'heure que les employés ferment les guichets, alors tout va bien !

Jour 13 - 12 septembre 2019 - Glasgow - Douvres via Londres (Trains)

Départ de notre Guest-House juste au moment où la pluie se met à tomber. Malgré un plan que l'on croyait clair on s'égare dans le labyrinthe de sens uniques de Glasgow mais grâce à quelques mètres parcourus sur les trottoirs on atteint la gare bien en avance. Comme à l'aller, les vélos sont rangés dans le minuscule compartiment de tête de train et nous installés six wagons plus loin... Même la SNCF fait mieux !

Voyage sans problèmes jusqu'à Londres-Euston, le ciel se dégageant au fur et à mesure que nous descendions vers le sud. A Londres il fait même chaud !

Transit vers Saint Pancras sans soucis. Cette fois-ci le contrôleur nous indique le 'bon' wagon. Aménagé différemment, il permet le transport de passagers en fauteuil roulant et de plusieurs vélos. Seul problème : étant situé le près de l'entrée du quai il faut être sur place dès que le train arrive en gare car il se remplit très vite de retardataires qui monopolisent l'espace disponible.

Notre train, étant un "Londres > Province" de milieu d'après-midi, est loin d'être plein. A Douvres, après une courte balade vélo au soleil, on arrive sans problèmes au B&B, situé en bas de la côte du château.

Les vélos rangés dans le garage du propriétaire, les sacs montés à la chambre, nous décidons de profiter de la fin d'après-midi pour monter au mémorial de Louis Blériot, situé dans un bois derrière le château.

En effet depuis l'exploit de 1909 les arbres ont eu le temps de pousser, envahissant la dune herbeuse où l'aéronef s'est posé.

Un dernier mais excellent fish and chips / Guinness clôt cette avant dernière journée de périple.

Demain, un dernier ferry et un dernier train concluront la "7ème édition des Voyages avec ma Fille".

Quelle impression en reste-t-il au moment où j'écris ces lignes ?

Compliqué à mettre en œuvre ? Oui !

Compliqué par une météo inclémente ? Oui !

Peu de kilomètres parcourus à vélo ? Oui !...

Mais que pèsent ces considérations face à tant de moments privilégiés et précieux de découverte, de partage, d'échanges et de transmission ?

Glasgow - Londres. Ils étaient bien serrés dans le minuscule espace.

Glasgow - Londres. Ils étaient bien serrés dans le minuscule espace.

Londres-Euston. On n'était plus habitués à tant de lumière et de chaleur...

Londres-Euston. On n'était plus habitués à tant de lumière et de chaleur...

C'est précisément ici que Louis Blériot s'est 'posé'.

C'est précisément ici que Louis Blériot s'est 'posé'.

Le mémorial date de 1910. Il y avait moins d'arbres à cette époque...

Le mémorial date de 1910. Il y avait moins d'arbres à cette époque...

Lord Northcliffe, propriétaire du Daily Mail (et accessoirement, mon grand-oncle), lui remettra le prix de £ 1 000, promis au premier aviateur qui survolerait la Manche.

Lord Northcliffe, propriétaire du Daily Mail (et accessoirement, mon grand-oncle), lui remettra le prix de £ 1 000, promis au premier aviateur qui survolerait la Manche.

Lord Northcliffe (chapeau haut de forme) accueille Louis Blériot, triomphalement, à la gare Victoria, juste après le vol historique.

Lord Northcliffe (chapeau haut de forme) accueille Louis Blériot, triomphalement, à la gare Victoria, juste après le vol historique.

La plaque posée sur la silhouette du Blériot XI.

La plaque posée sur la silhouette du Blériot XI.

Pour d'autres, c'est tellement plus simple de voler...

Pour d'autres, c'est tellement plus simple de voler...

Jour 14 - 13 septembre 2019 - Douvres - Calais - Paris (Ferry et train).

Encore quelques heures avant le ferry de début d'après-midi. On décide d'aller visiter le musée de la ville de Douvres. Beaucoup d'objets intéressants, divers et variés, provenant des périodes lointaines comme des temps présents, mais malheureusement exposés sur plusieurs étages, sans aucune chronologie.

Le clou est incontestablement un bateau en bois âgé de 3 500 ans, (âge de Bronze), découvert à Douvres lors d'une excavation nécessitée par des travaux de voirie. Protégé de l'air, il nous est parvenu dans un état remarquable et a pu être 'sauvé' par utilisation de méthodes de préservation identiques à celles employées à Roskilde dans le sauvetage des Drakkars.  (voir l'article sur le Voyage au Danemark).

Les cellules du bois, ayant perdu leur substance organique et risquant, au contact de l'air, une décomposition rapide, ont été très longuement imprégnées, par trempage, d'une matière synthétique leur conférant solidité et résistance et on pourrait même dire, 'éternité'. 

Rapide passage à l'église St Mary pour y admirer les vitraux dont le thème principal est lié à la mer et ses drames. Retour au B&B pour récupérer les vélos et mettre en route vers le port.

Traversée sans histoires avec une météo qui devenait de plus en plus 'chaude' et ensoleillée au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la France.

Avec plusieurs heures devant nous et un TGV partant de Calais Fréthun, on décide de faire les quelques kilomètres entre le port et la gare, à vélo.

Obligés d'emprunter des rocades en sortie de ville nous nous frottons à une circulation dense mais 'gérable'.

Heureusement que la dernière section du parcours se fait sur une petite route de campagne beaucoup plus calme.

La Gare de Fréthun est une horreur pour les vélos. Comme d'hab., ascenseurs trop petits, série d'escaliers, qui plus est, peu commodes.. nous obligeant à chaque fois à empoigner plusieurs fois les vélos, à deux, pour atteindre le quai.

L'arrivée à Paris et la sortie de la Gare du Nord est un choc : c'est le jour de la grève de la RATP...

Monstrueux bazar, vacarme de klaxons, foule dense et énervée...la totale !

En cent mètres on avait vu plus de voitures et de foule que durant les deux semaines de périple !

Si la magique Écosse n'avait pas été si loin et si la vie ne se résumait qu'à nos balades à vélo, on aurait, sans aucun doute fait demi-tour illico presto !

 

 

 

 

Le beurre du petit déjeuner... tout n'est pas aussi précis en Angleterre...

Le beurre du petit déjeuner... tout n'est pas aussi précis en Angleterre...

Durant l'excavation du Dover Boat (photo internet)

Durant l'excavation du Dover Boat (photo internet)

Détail du bateau exposé au musée (photo internet)

Détail du bateau exposé au musée (photo internet)

L'église Saint Mary.

L'église Saint Mary.

Un vitrail de l'église.

Un vitrail de l'église.

Derrière le choeur.

Derrière le choeur.

Vitrail de St Jean.

Vitrail de St Jean.

Les quatre Evangiles.

Les quatre Evangiles.

Un peu effrayant tout de même...

Un peu effrayant tout de même...

Bye bye les falaises de Douvres !

Bye bye les falaises de Douvres !

Retour en France...un escalier à Fréthun. On porte le vélo ou on le jette en bas ?

Retour en France...un escalier à Fréthun. On porte le vélo ou on le jette en bas ?

En Vélo dans les îles d'Ecosse - 7ème édition des Voyages avec ma Fille - 2ème Partie

Pour l'instant c'est "Pause", mais c'est sûr, on remet ça en 2020 !

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